14/09/2023
La fête des sept douleurs de Marie tire son origine tout d'abord de la Bible. Le vieillard Siméon prédit à Marie qu'un glaive de douleur transpercera un jour son âme. Ce qui se réalisera quand le Seigneur Jésus mourra sur la Croix. Saint Bernard va même jusqu'à dire que le coup de lance du Centurion transperça bien plus l'âme de Marie que celle de Jésus, puisque Celui-ci était déjà mort ! Dans l'histoire de l'Eglise, on remarque que les premiers siècles honoraient déjà Marie comme Reine de martyrs, mais il faudra attendre le 17° siècle et l'ordre des Servites, pour voir naître une fête spécifique aux douleurs de Marie. Le Pape Pie VII, revenu heureusement de sa captivité Napoléonienne en 1814, étendit à l'Eglise universelle la célébration de la fête des sept douleurs de Marie.
Ô Mère, source de tendresse, Fais-moi sentir grande tristesse, Pour que je pleure avec toi ! L'admirable séquence de la Messe d'aujourd'hui, due au franciscain Jacopone de Todi, est remplie de pieux sentiments. L'histoire nous montre que les cœurs humains les plus durs, peuvent se fissurer devant les larmes d'une mère pleine de bonté... Quand au Pape Pie VII, en donnant cette liturgie à toute l'Eglise, il voulait rappeler les grandes souffrances qu'elle venait de traverser. Tel est le mystérieux destin de l'Eglise dans son histoire terrestre, elle portera toujours la marque de la Passion comme de la Résurrection ! Elle sera toujours combattue, mais toujours glorieuse de la présence de Dieu en elle. Que la sainte Vierge la protège !
13/09/2023
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la fête du 3 mai devint celle de la découverte par Ste Hélène (320) et l’événement d’Héraclius fut commémoré le 14 septembre. Cette fête commémore aussi la dédicace des basiliques du Calvaire et du St Sépulcre (335). La réforme de Jean XXIII, ayant supprimée la fête du 3 mai, a élevé celle du 14 septembre au rang de IIème classe. Sous le règne de l’empereur Héraclius Ier, les Perses s’emparèrent de Jérusalem et y enlevèrent la principale partie de la vraie Croix de Notre-Seigneur, que sainte Hélène, mère de l’empereur Constantin, y avait laissée. Héraclius résolut de reconquérir cet objet précieux, nouvelle Arche d’alliance du nouveau peuple de Dieu.
Avant de quitter Constantinople, il vint à l’église, les pieds chaussés de noir, en esprit de pénitence; il se prosterna devant l’autel et pria Dieu de seconder son courage; enfin il emporta avec lui une image miraculeuse du Sauveur, décidé à combattre avec elle jusqu’à la mort. Le Ciel aida sensiblement le vaillant empereur, car son armée courut de victoire en victoire; une des conditions du traité de paix fut la reddition de la Croix de Notre-Seigneur dans le même état où elle avait été prise. Héraclius, à son retour, fut reçu à Constantinople par les acclamations du peuple; on alla au-devant de lui avec des rameaux d’oliviers et des flambeaux, et la vraie Croix fut honorée, à cette occasion, d’un magnifique triomphe. L’empereur lui-même, en action de grâce, voulut retourner à Jérusalem ce bois sacré, qui avait été quatorze ans au pouvoir des barbares. Quand il fut arrivé dans la Cité Sainte, il chargea la relique précieuse sur ses épaules; mais lorsqu’il fut à la porte qui mène au Calvaire, il lui fut impossible d’avancer, à son grand étonnement et à la stupéfaction de tout: “Prenez garde, ô empereur! lui dit alors le patriarche Zacharie; sans doute le vêtement impérial que vous portez n’est pas assez conforme à l’état pauvre et humilié de Jésus portant Sa Croix.” Héraclius, touché de ces paroles, quitta ses ornements impériaux, ôta ses chaussures, et, vêtu en pauvre, il put gravir sans difficulté jusqu’au Calvaire et y déposer son glorieux fardeau.
Pour donner plus d’éclat à cette marche triomphale, Dieu permit que plusieurs miracles fussent opérés par la vertu de ce bois sacré: un mort fut ressuscité, quatre paralytiques guéris; dix lépreux recouvrèrent la santé, quinze aveugles la vue; une quantité de possédés furent délivrés du malin esprit, et un nombre considérable de malades trouvèrent une complète guérison. A la suite de ces événements fut instituée la fête de l’Exaltation de la Sainte Croix, pour en perpétuer le souvenir.
L’Exaltation de la Sainte Croix, quand l’empereur Héraclius, vainqueur du roi Chosroès, la reporta de Perse à Jérusalem.
A Rome, sur la voie Appienne, le bienheureux Corneille, pape et martyr. Durant la persécution de Dèce, après avoir été relégué en exil, il fut déchiré à coups de fouets garnis de plomb, et décapité avec vingt et un chrétiens des deux sexes. Le même jour, un soldat nommé Céréal et Sallustie, son épouse, que le même Corneille avait instruits dans la foi, furent décapités. En Afrique, la passion de saint Cyprien, évêque de Carthage, très renommé pour sa sainteté et sa doctrine. Après un dur exil enduré sous les empereurs Valérien et Gallien, il eut la tête tranchée et consomma ainsi son martyre près de la mer, à six milles de Carthage. On célèbre la mémoire des saints Corneille et Cyprien le 16 des calendes d’octobre (16 septembre).
A Comane, dans le Pont, l’anniversaire de saint Jean, évêque de Constantinople, confesseur et docteur de l’église, surnommé Chrysostome à cause du fleuve d’or de son éloquence. Il fut envoyé en exil par le parti de ses ennemis, et au moment où le pape Innocent Ier rendait un décret pour son rappel, il rendit son âme à Dieu, par suite des mauvais traitements que lui infligeaient les soldats ses gardiens. Sa fête se célèbre le 6 des calendes de février (27 janvier), jour où son saint corps fut rapporté à Constantinople par Théodose le Jeune. Cet illustre prédicateur de la divine parole a été déclaré et constitué patron céleste des orateurs sacrés par le pape saint Pie X.
A Trèves, saint Materne évêque, disciple du bienheureux Apôtre Pierre. Il convertit à la foi du Christ les populations de Tongres, de Cologne, de Trèves et des provinces voisines.
A Rome, saint Crescent, jeune enfant, fils de saint Euthyme. Il mourut sous le glaive, pendant la persécution de Dioclétien et par ordre du juge Turpilius, sur la voie Salaria.
En Afrique, la passion des saints martyrs Crescentien, Victor, Rosule et Général.
Fabien Laurent in MPI
21/08/2023
L’intense reflet de lumière émanant des mains de la Sainte Vierge et dans lequel se trouvèrent plongés les enfants [Lucie, François et Jacinthe de Fatima] lors de la deuxième apparition avait pour objet principal d’infuser dans leur âme une connaissance et une vénération toutes spéciales envers le Cœur Immaculé de Marie.
Jacinthe non seulement en conçut un amour brûlant pour le Cœur de sa « petite maman du Ciel », mais elle reçut sans doute aussi une compréhension profonde de la place centrale de cette dévotion que Dieu voulait implanter à partir d’alors dans le monde.
Dévotion qui, dans les plans de la Providence, devait autant éviter la damnation éternelle des pécheurs dans l’autre vie qu’éloigner les châtiments – guerres et persécutions – qui s’abattent sur l’humanité en conséquence de ses péchés.
Le Père Cruz, un prêtre de Lisbonne, vint pour les interroger. Il leur demanda ensuite de lui montrer le lieu où la Sainte Vierge leur était apparue. Les enfants l’accompagnèrent de chaque côté d’une mule si petite que les pieds du Père touchaient presque le sol. En chemin, il leur apprit toute une série d’invocations et Jacinthe en choisit deux qui lui plurent le plus :
– Ô mon Jésus, je Vous aime.
– Doux Cœur de Marie, soyez mon salut.
Parfois, après l’avoir récité, elle ajoutait avec sa simplicité habituelle :
– J’aime tant le Cœur Immaculé de Marie ! C’est le Cœur de notre petite maman du Ciel ! N’aimes-tu pas répéter souvent : Doux Cœur de Marie ! Cœur Immaculé de Marie ? Moi j’aime tant, tant ça !
Et elle allait cueillir des fleurs dans les champs en chantonnant un air qu’elle inventait sur le moment :
– Doux Cœur de Marie, soyez mon salut ! Cœur Immaculé de Marie, convertissez les pécheurs, préservez les âmes de l’Enfer !
Plus tard, pendant sa maladie, Jacinthe affirmait :
– J’aime tant dire à Jésus que je L’aime ! Quand je Lui dis de nombreuses fois, il me semble que j’ai un feu dans la poitrine, mais qui ne me brûle pas.
Et d’autres fois :
– J’aime tant Notre Seigneur et Notre Dame que je ne me fatigue jamais de leur dire que je les aime.
Un peu avant de partir à l’hôpital, Jacinthe déclarait à Lucie :
– Maintenant il manque peu de temps pour que j’aille au Ciel. Toi, tu restes ici pour dire que Dieu veut établir dans le Monde la dévotion du Cœur Immaculé de Marie. Quand ce sera le moment de le dire, ne te cache pas. Dis à tout le monde que Dieu nous concède les grâces au moyen du Cœur Immaculé de Marie; qu’ils doivent lui demander à elle; que le Cœur de Jésus veut que, à son côté, on vénère le Cœur Immaculé de Marie ; qu’ils demandent la paix au Cœur Immaculé de Marie, que Dieu l’a remise à elle. Si je pouvais mettre dans le cœur de tout le monde le feu que j’ai dans la poitrine, qui me brûle et me fait tant aimer le Cœur de Jésus et le Cœur de Marie !
Source : extrait de « Jacinthe de Fatima – Souffrir pour sauver les pécheurs », Benoît Bemelmans
23/07/2023
19/07/2023
En effet, il provoquera bientôt de cruelles persécutions et tendra de terribles embuscades aux fidèles serviteurs et aux vrais enfants de Marie, qu'il a beaucoup plus de mal à vaincre que les autres ».
Cependant, au milieu des tribulations, « l'humble Marie triomphera toujours de cet orgueilleux, et d'une victoire si complète qu'elle lui écrasera la tête, là où réside son orgueil. (...) Elle vaincra ses plans diaboliques et défendra ses serviteurs de ces griffes mortelles jusqu'à la fin ».
« La puissance de Marie sur tous les démons, décrit saint Louis Grignion de Montfort, brillera cependant d'une manière particulière dans les derniers temps, lorsque Satan tendra des pièges à son talon, c'est-à-dire à ses humbles serviteurs et à ses pauvres enfants qu'elle suscitera pour lui faire la guerre. »
Alors les chrétiens « seront petits et pauvres au jugement du monde, humiliés devant tous, (...) mais, au contraire, ils seront riches en grâces et en charismes, que Marie distribuera abondamment, grands et élevés en sainteté devant Dieu, supérieurs à toute autre créature par leur zèle ardent, et si fortement soutenus par l'aide divine, qu'avec l'humilité de leur talon et unis à Marie, ils écraseront la tête du démon et feront triompher Jésus-Christ ».
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Andres Jaromezuk (auteur catholique argentin) |