Le blog du Temps de l'Immaculée.

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12 oct. :Notre-Dame du Pilar : l’histoire méconnue de la bilocation de la Vierge

12/10/2024

12 oct. :Notre-Dame du Pilar : l’histoire méconnue de la bilocation de la Vierge

Quelques années seulement après la mort et la résurrection de Jésus, en l’an 40, a lieu la toute première apparition mariale. Elle apparaît à l’un des apôtres, Jacques le Majeur, frère de saint Jean. Cette apparition est connue sous le nom de Notre-Dame du Pilier. Aux premiers jours de l’ère chrétienne, Jacques part vers les terres païennes de la province romaine d’Hispanie, la future Espagne. Il se heurte à de nombreux obstacles dans ses tentatives d’évangélisation et on dit que l’apôtre connaît alors une période de grand découragement.

 

Sur les rives de l’Èbre


Une nuit, alors qu’il prie sur les rives de l’Èbre près de l’actuelle Saragosse, il est soudainement enveloppé d’une grande lumière. Il s’agenouille, fixe la lumière du regard et a une vision indescriptible. Dans le halo de lumière, il voit la Vierge Marie, debout sur une colonne de jaspe, entourée de milliers d’anges. La Vierge lui adresse alors des paroles d’encouragement et l’assure que l’œuvre qu’il accomplit pour Jésus finira par porter du fruit et que de nombreuses personnes se tourneront vers la foi. Elle demande qu’une église soit construite à l’endroit précis où elle est apparue et laisse la colonne de jaspe afin que l’on n’oublie pas l’endroit. Elle laisse également une petite statue d’elle tenant l’Enfant Jésus dans ses bras au sommet de la colonne.

Étant donné que la Vierge était toujours en vie et vivait à Jérusalem à ce moment-là – l’apparition a eu lieu avant son Assomption –, on considère qu’elle s’est trouvée à deux endroits différents simultanément et qu’il y a donc eu un phénomène de bilocation.

Une basilique à l’endroit même de l’apparition


Jacques s’empresse ensuite de réunir ses nouveaux compagnons et entreprend la construction d’une chapelle à l’endroit désigné par la Vierge. L’édifice est la première église construite pour honorer Marie. Aujourd’hui, après avoir connu de nombreux aménagements, elle est devenue une basilique connue sous le nom de Notre-Dame du Pilier, et se situe bel et bien à l’endroit précis où la Vierge est apparue il y a près de 2000 ans. Après avoir pris part à la consécration de la petite église, Jacques retourne à Jérusalem. Il est le premier apôtre à mourir pour sa foi. En effet, en l’an 44 Hérode Agrippa le fait décapiter. Ses disciples rapportent sa dépouille en Espagne pour qu’il y repose définitivement. La statue et le pilier laissés par la Vierge sont placés sous la protection des habitants de Saragosse.

 

 

Les nombreux miracles entourant la relique (la colonne surmontée de la statue) attestent de son origine miraculeuse. En 1936, pendant la guerre civile espagnole, les Républicains de gauche bombardent l’église, mais les bombes qui la touchent n’explosent pas. Personne n’est autorisé à toucher la statue, hormis les quatre prêtres dédiés à son entretien, et les nouveaux-nés que l’on soulève pour qu’ils puissent effleurer cette représentation de leur mère du ciel.

Une reconnaissance et des miracles


Très tôt, les papes attestèrent de l’authenticité de l’apparition de la Vierge. En 1456, le pape Calixte III encourage les fidèles à se rendre en pèlerinage à Notre-Dame du Pilier. La fondation de l’église est reconnue comme miracle. Au XVIIe siècle, un homme nommé Miguel Pellicer, originaire de la ville de Calanda, se retrouve dans l’incapacité de travailler après l’amputation d’une jambe. Il est donc réduit à la mendicité. Il vient constamment invoquer l’aide de la Vierge Marie auprès des reliques. Près de trois ans plus tard, il retrouve miraculeusement sa jambe.

 

Au fil des siècles, de nombreuses controverses éclatent au sujet de l’authenticité du lieu. Le pape Innocent III, répondant à un appel de l’Espagne, mandate douze cardinaux pour qu’ils enquêtent sur la question et étudient toutes les données disponibles. Le 7 août 1723, la congrégation des rites confirme le miracle. En 1730, le pape Clément VII autorise la célébration de la fête de Notre-Dame du Pilier à travers tout le royaume d’Espagne. Enfin, elle est déclarée sainte patronne de l’Hispanité. C’est d’ailleurs de là que le prénom féminin Pilar tire son origine. 

 

Source : Aleteia

La santé mentale des jeunes français : un sujet préoccupant

11/10/2024

La santé mentale des jeunes français : un sujet préoccupant

Les sources médicales fournies mettent en lumière une situation alarmante concernant la santé mentale des jeunes Français. La consommation d'antidépresseurs chez les 12-25 ans a explosé de 60% entre 2019 et 2023, selon un rapport de l'Assurance maladie. Cette augmentation s'inscrit dans un contexte plus large de dégradation de la santé mentale des jeunes, avec 1,6 million d'enfants et d'adolescents souffrant de troubles psychiques en France.


Plusieurs facteurs contribuent à cette situation préoccupante. La pandémie de Covid-19 et ses confinements ont eu un impact dévastateur sur la santé mentale de nombreux jeunes. La perte de lien social, le manque d'activité physique, les difficultés liées à l'enseignement à distance et l'anxiété face à la crise sanitaire ont engendré une "pandémie psychiatrique". L'augmentation des tentatives de suicide chez les adolescents et la surconsommation d'antidépresseurs témoignent de la gravité de la situation.
Cependant, la pandémie n'est pas la seule responsable. Le mal-être des jeunes est plus profond et s'explique aussi par l'éco-anxiété, la pression scolaire, le chômage de masse ou l’envie de ne rien faire.


Et enfin la perte de repères, doux euphémisme du constat de Dieu chassé de notre société. Les jeunes se sentent souvent seuls et démunis face à un avenir incertain.


Face à cette situation, plusieurs initiatives ont été lancées pour améliorer l'accès aux soins en santé mentale. Le dispositif "Mon psy" permet aux jeunes de bénéficier de séances remboursées avec un psychologue conventionné. Des applications mobiles, comme Lyynk, ont également été développées pour soutenir la santé mentale des jeunes.


Malgré ces efforts, le manque d'effectifs en pédopsychiatrie reste un problème majeur. Les délais d'attente pour consulter un spécialiste sont souvent très longs, ce qui aggrave la situation des jeunes en souffrance.


La situation continuant d’empirer, notre nouveau premier ministre, dans son discours de politique générale, rappelant que 20% des Français sont concernés, a décidé de faire de 2025 une année de lutte contre ce fléau. 
Gageons que ça n’ira pas plus loin que le remboursement à 100% des pilules.

 

Un réarmement moral commence par un retour à Dieu. 
L'Église, semble t-il, aurait bien un rôle à jouer…

À nos chapelets ! Ave Maria !

Sources : Le Figaro, LSDJ

11 octobre : Saint Nicaise (Rolleboise) et ses Compagnons Martyrs (Ier et IIe siècles)

11/10/2024

11 octobre : Saint Nicaise (Rolleboise) et ses Compagnons Martyrs (Ier et IIe siècles)

Après avoir séjourné quelques temps près du grand Apôtre, saint Nicaise, avec saint Denis, travailla en Grèce au salut des âmes, puis s'embarqua avec le même Saint pour Rome. Le Pape saint Clément les envoya dans les Gaules, avec d'autres missionnaires, pour continuer l'évangélisation de ce pays, commencée avec succès par des envoyés de saint Pierre lui-même.

Tandis que saint Denis fixa son siège à Paris, Nicaise se dirigea vers le pays de Rouen. Mais cette ville, qui le vénère encore aujourd'hui pour son premier pontife, ne devait pas le voir dans ses murs; car il reçut en route la couronne du martyre. Il emmenait avec lui le prêtre Quirin et le diacre Égobile.

 

Vers Pontoise, les habitants leur promirent d'accepter l'Évangile, s'ils les délivraient d'un dragon qui infestait ce pays. Alors Quirin marcha vers le dragon, le lia sans peine et le conduisit devant le peuple émerveillé; là, le monstre expira, par l'ordre du Saint. A cette vue, bon nombre d'idolâtres se convertirent à la foi du Christ, et trois cent dix-huit d'entre eux reçurent le baptême.

 

Le bruit de ce prodige s'étant répandu dans le pays d'alentour, les conversions se multiplièrent, et les habitants de Meulan, de Mantes, de Monceaux (ndlr : Mousseaux et Rolleboise) , commencèrent à ouvrir les yeux à la lumière de l'Évangile. Les apôtres chassèrent aussi plusieurs démons qui tourmentaient les habitants de la contrée. Mais la voix du Ciel les appelait plus loin. Nicaise, Quirin et Égobile reprirent leur marche vers Rouen.

 

A la Roche-Guyon, ils convertirent par leur prédication une noble dame, nommée Pience, et un prêtre des idoles, appelé Clair. Ce dernier était aveugle; ils lui rendirent en même temps la vue de l'âme et celle du corps (ndlr: source de St Clair sur Epte que nous connaissons). Ce fut le signal de nombreuses conversions. Les prêtres païens, irrités, conduisirent les trois apôtres au gouverneur, qui, peu auparavant, avait mis à mort saint Denis et ses compagnons; mais, inaccessibles à toutes les menaces, ils subirent courageusement le martyre. On rapporte de ces trois héros de la foi le même fait qui est raconté de saint Denis; il auraient porté leur tête entre leurs mains, après avoir été décapités.

 

Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950

11 octobre : La Maternité Divine de Marie

11/10/2024

11 octobre : La Maternité Divine de Marie

Notre-Dame étant la Mère de l'unique personne de Jésus-Christ, a le droit d'être appelée Mère de Dieu, au même titre que nos mères, qui, bien qu'elles n'aient point formé nos âmes, mais seulement nos corps, sont cependant appelées les mères de l'homme tout entier, corps et âme. Car, si l'homme n'est homme qu'en tant que son âme est unie à son corps, Jésus-Christ n'est réellement Jésus-Christ qu'autant que Sa Divinité est unie à Son Humanité.

 

En 1931, à l'occasion du quinzième centenaire du grand concile d'Ephèse, Pie XI institua la fête que nous célébrons aujourd'hui.

 

La Maternité divine de Marie L'élève au-dessus de toutes les créatures. L'Église honore en ce jour cet incomparable privilège accordé à Marie, dogme fondamental de notre sainte religion. Grande est la dignité de la mère! Mais combien plus digne de vénération est celle de la Mère du Fils de Dieu qui a engendré dans le temps Celui qui est engendré du Père de toute éternité!

 

"Il y a dans cette maternité, dit saint Thomas, une dignité en quelque sorte infinie, puisqu'Elle a pour Fils Celui que les anges adorent comme leur Dieu et leur Seigneur. Cette suréminente dignité est la raison d'être de Son Immaculée Conception, de Son élévation au-dessus des anges, de la toute-puissance de Son crédit auprès de Dieu."

 

Cette élévation donne à Marie une autorité qui doit inspirer notre confiance envers Celle que l'Église appelle Mère de Dieu, Mère du Christ, Mère de la divine grâce, Mère très pure, Mère très chaste, Mère aimable, Mère admirable, Mère du Créateur, Mère du Sauveur.

En nous faisant vénérer ainsi la très Sainte Vierge, l'Église veut susciter en nos âmes un amour filial pour Celle qui est devenue notre propre Mère par la grâce. Marie nous a tous enfantés au pied de la croix. Notre prérogative de frères adoptifs de Jésus-Christ doit éveiller en nos coeurs une confiance illimitée envers Marie qui nous a adoptés sur le Calvaire, lorsqu'avant de mourir, le Sauveur nous a présenté à la Co-rédemptrice, en la personne de saint Jean, comme les enfants qu'Il désirait La voir adopter, disant: "Mère, voilà Votre fils; fils, voilà votre Mère! Ces paroles sont comme le legs testamentaire du Christ.

 

"Que peut-on concevoir au-dessus de Marie? demande saint Ambroise, quelle grandeur surpasse celle qu'a choisie pour Mère Celui qui est la grandeur même?" "Il a plu à Dieu d'habiter en Vous, ô Marie, Lui dit saint Bernard, lorsque de la substance de Votre chair immaculée, comme du bois incorruptible du Liban, le Verbe S'est édifié une maison par une construction ineffable. C'est en Vous, ô Mère unique et bien-aimée qu'Il S'est reposé et qu'Il a versé sans mesure, tous Ses trésors..."

Résumé O.D.M.

 

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Par Sa divine Maternité, Marie est élevée au-dessus de toutes les créatures. S’adressant à Celui qui est la splendeur du Père céleste et dont les Anges se font une gloire d’être les serviteurs, Elle peut Lui dire: «Vous êtes Mon Fils, Je Vous ai enfanté le jour où le Ciel a exercé Sa grande miséricorde envers les hommes.» À l’égard de Jésus-Christ, Marie entre dans tous les droits d’une mère envers son fils. Il S’est obligé à L’honorer, à L’aimer, à La respecter, à Lui obéir et à La rendre participante de Ses trésors infinis.

 

«Que peut-on concevoir au-dessus de Marie? demande saint Ambroise. Quelle grandeur surpasse Celle qu’a choisie pour Sa Mère un Fils qui est la grandeur même?» — «Ô Vierge vraiment bénie, ajoute saint Pierre Chrysologue, qui S’est montrée plus grande que l’univers, car Elle a renfermé en Elle Celui que l’univers ne saurait contenir! Elle a porté Celui qui porte le monde! Elle a nourri Celui qui nourrit tous les êtres vivants!» — «Il a plu à Dieu d’habiter en Vous, ô Marie, Lui dit saint Bernard, lorsque de la substance de Votre chair immaculée, comme du bois incorruptible du Liban, le Verbe S’est édifié une demeure par une construction ineffable. C’est en Vous, ô Mère unique et bien-aimée, qu’Il S’est reposé et qu’Il a versé sans mesure tous Ses trésors.»

 

Mais écoutons l’Église célébrant cette glorieuse prérogative, qu’elle a proclamée dans tous les temps, qu’elle a défendue contre toutes les hérésies et dont elle a fait l’objet de la fête de ce jour: «Ô Marie, dit-elle dans son Office, Vous êtes heureuse et digne de toute louange, car c’est de Vous qu'est sorti le Christ, notre Dieu, par Lequel nous sommes sauvés et rachetés. Celui qui régit le ciel et la terre, voulant Se faire homme, S’est enfermé dans Votre sein. Vous êtes bénie de Dieu, parce que Vous nous communiquez le fruit de vie. Faites que nous tous, qui célébrons Votre sainte Maternité, nous éprouvions le secours de Votre protection.»

Souvenons-nous que la Mère de Dieu est aussi notre Mère; invoquons-La avec une vive ferveur et une tendre confiance. Disons-Lui souvent avec l’Église: «Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous, pauvres pécheurs, maintenant et à l’heure de notre mort.»

 

Vie des Saints pour chaque jour de l'année, à l'usage des Frères des écoles chrétiennes, Paris, Procure Générale, 1932

Un navire de guerre sauvé par le Saint Sacrement

10/10/2024

 Un navire de guerre sauvé par le Saint Sacrement

Vers 3h du matin, deux explosions secouent le Voltaire. L’équipage ne s’y trompe pas, ils viennent d’être torpillés deux fois… En pareil cas, les statistiques le prouvent, les chances d’un navire de rester à flot et réussir à se mettre à l’abri sont quasi-nulles. Ordre est donné de gagner les postes d’abandon et se préparer à évacuer. Or, à la stupeur générale, le cuirassé ne prend pas de gîte, ne chavire pas et reste manœuvrable. Le responsable des machines dit alors au commandant, Henri de Stabenrath : « Ne vous en faites pas, commandant ! Nous ne périrons pas ! Nous avons le Bon Dieu à bord. »

 

Les raisons d'y croire


Nous sommes parfaitement renseignés sur les mouvements du cuirassé Voltaire, y compris le torpillage du 10 octobre 1918, non seulement par les archives militaires françaises mais par celles de la Marine allemande puisque le commandant du U Boot 48, Wolfgang Steinbauer, signale avoir torpillé un cuirassé français dans le canal de Cervi. Ne l’ayant pas coulé, il croit à une erreur de tir qui aurait fait manquer la cible.


Or, à cet endroit, manquer le Voltaire reviendrait à manquer un éléphant dans un couloir. En fait, les torpilles allemandes ont bel et bien touché au but. Le cuirassé n’a pourtant pas coulé.


Depuis le début de la Grande Guerre, en France, un large mouvement d’opinion demande la consécration du pays et ses armées au Sacré Cœur, mouvement renforcé par les révélations du Christ à une jeune paysanne vendéenne, Claire Ferchaud, qui, en 1917, supplie le gouvernement français d’obéir aux demandes du Ciel et placer le sacré-cœur sur les drapeaux et fanions afin qu’il nous donne la victoire. Bien entendu, cette supplique est rejetée mais des officiers acceptent de prononcer en secret des consécrations privées et n’appliquent pas les consignes condamnant le port, sous l’uniforme, à titre individuel, d’un insigne du Sacré Cœur. Cette dévotion est populaire parmi l’équipage du Voltaire et de nombreux officiers et matelots arborent visiblement l’insigne interdit. Cela n’est pas anodin.


Le navire n’a pas d’aumônier attitré mais, à Toulon, l’on a autorisé à monter à bord le Père Jérôme Gabriel Niorthe. L’équipage, en installant la cabine du dominicain, a voulu transformer sa petite armoire en tabernacle pour lui permettre d’y conserver la réserve eucharistique. Le Saint Sacrement se trouve donc à côté de la couchette du prêtre. En voyant le prêtre monter à bord, tous ont dit : « Celui-là va nous attirer la protection de Dieu sur ce vieux Voltaire ! »


La cabine du prêtre se trouve à tribord, au milieu de la longueur du bâtiment, c’est-à-dire au point le plus exposé du navire, celui où les effets d’un torpillage seraient les plus dévastateurs. C’est précisément le point que visaient les torpilleurs allemands et qu’ils n’ont pas atteint, une force inexpliquée ayant dévié les projectiles qui ont frappé plus haut.


Le premier souci du Père Niorthe, quand il comprend que le cuirassé a été torpillé, est de récupérer la réserve eucharistique et, l’emportant avec lui, de descendre vers la salle des machines alors qu’ordre est donné de monter sur les ponts pour évacuer. Insouciant de sa propre survie, il veut s’assurer que personne n’a besoin d’un prêtre en dessous.


Or, comme il le constate, le Voltaire ne compte ni mort ni blessé. L’équipage est indemne, ce qui relève de l’impossible.
Le Voltaire réussit à gagner le port grec de Milo où l’on constate la gravité de ses avaries et s’étonne qu’il ait pu continuer sa route et se mettre à l’abri, comme l’on s’étonne de l’absence de victimes. Seuls les officiers et l’équipage savent à qui ils doivent leur survie : ils n’ont pas attendu d’être à Milo pour demander au dominicain de célébrer une messe d’action de grâce à bord.


Certains officiers vont rédiger un récit des événements qui, à quelques semaines de la fin de la guerre, n’attirera pas l’attention. Seule la presse religieuse en fera état, en 1920, à l’occasion de la mort du Père Niorthe.

 

Auteur : Spécialiste de l’histoire de l’Église, postulateur d’une cause de béatification, journaliste pour de nombreux médias catholiques, Anne Bernet est l’auteur de plus d’une quarantaine d’ouvrages pour la plupart consacrés à la sainteté.

 

Photo : Le cuirassé Voltaire dans le port de Toulon / © CC0 Wikimédia.

 

 

La suite : 1000 raisons de croire

“On ne joue pas impunément avec Satan”

09/10/2024

“On ne joue pas impunément avec Satan”

Le Sacré-Cœur nous a révélé l’amour de Dieu dans le Christ et par le Christ. Il est aussi, en quelque sorte, la dernière parole de Jésus-Christ sur la Croix, quand la lance transperce son côté. C’est aussi la première parole du Christ dans sa Résurrection auprès de ses apôtres quand il invite Thomas l’incrédule à toucher son flanc ouvert. Ce Cœur ouvert ici-bas dans le Corps offert du Sauveur, ouvert dans son Corps ressuscité après Pâques, est à présent ouvert dans l’Éternité depuis son Ascension. Il est le signe de la victoire de l’amour dans l’éternité, la victoire de l’amour de Dieu sur la mort et le péché. Pour notre époque si désespérée, angoissée par la crise climatique, la crise économique, l’état de la société et la guerre, c’est un vrai signe d’espérance. Il me semble que le Sacré-Cœur de Jésus qui nous dit à tous « Je suis vainqueur ! » est la meilleure réponse aux temps que nous traversons. Maintenant, reste à nous de l’accueillir, d’être à la hauteur d’une telle espérance. Nous porterons du fruit à la mesure où nous saurons l’accueillir et où nous témoignerons de notre certitude qu’il n’y a pas d’autre victoire que celle de l’Amour.

 

Cette consécration, selon vous, était en partie motivée par l’annonce du spectacle « Les portes des ténèbres ». Pourquoi est-il important qu’un évêque réagisse à ce type d’événement ?

 

Quand on fait de l’enfer un spectacle divertissant, cela ne peut qu’être inquiétant pour un pasteur. D’abord, j’ai tout de suite trouvé que l’affiche du spectacle, avec toutes les églises en feu, était de très mauvais goût dans le contexte actuel, notamment après l’incendie de Saint-Omer… Je trouve cela très bien que la ville organise des manifestations populaires, c’est un bon moyen pour fraterniser, mais je pose la question : pourquoi l’enfer ? Pourquoi Lilith, ce démon féminin de Mésopotamie – dont la machine a été commandée par Hellfest en plus ? Il me semble qu’il y aurait eu d’autres sujets bien plus heureux et bien plus porteurs. Je ne fais la guerre à personne, mais les chrétiens doivent faire entendre leur voix. Il faut faire entendre notre voix pour prévenir qu’on ne joue pas impunément avec Satan.

 

Assistons-nous, selon vous, à une banalisation du mal ?

 

Oui, certainement. Il y a selon moi un phénomène plus profond qui s’est manifesté lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques. Outre la polémique sur la représentation de la Cène – que je n’avais d’ailleurs pas vue ainsi personnellement – le passé chrétien de la France était totalement absent ! On n’a vu que les échafaudages de Notre-Dame. Pas un instant a-t-on fait comprendre son importance spirituelle ou civilisationnelle. Comme avec le spectacle à Toulouse, on invoque des figures païennes, telles que le Minotaure, et on essaie d’effacer 2000 ans de catholicisme.

 

Avez-vous un message d’espérance à adresser à nos lecteurs ?

 

Malgré les crises que l’Église peut traverser en ce moment, nous devons avoir le courage de la Vérité. Avec humilité, certes, mais demeurer fidèles au Christ sans se cacher ou se recroqueviller sur nous-mêmes. L’humilité nous rappelle que cela commence par notre conversion personnelle à chacun. Comme nous y invite le thème du jubilé 2025, soyons des « pèlerins d’espérance ». Ayons toujours l’humble audace de témoigner du Christ, car il est vainqueur, maintenant et toujours.

Texte de la prière

08/10/2024

Texte de la prière

Ô Marie, notre Mère, nous sommes de nouveau ici devant toi. Tu connais les douleurs et les peines qui en cette heure alourdissent notre cœur. Nous élevons nos regards vers toi, nous plongeons dans tes yeux et nous nous confions à ton cœur.

 

Pour toi aussi, ô Mère, la vie a réservé des épreuves difficiles et des craintes humaines, mais tu as été courageuse et audacieuse : tu as tout confié à Dieu, tu Lui as répondu avec amour, tu t’es offerte sans compter. Femme intrépide de la charité, tu t’es empressée d’aider Élisabeth, avec empressement tu as compris le besoin des époux aux noces de Cana ; avec force d’âme, sur le Calvaire, tu as illuminé la nuit de la souffrance avec l’espérance de Pâques. Enfin, avec la tendresse d’une mère, tu as donné courage aux disciples effrayés dans le Cénacle et, avec eux, tu as accueilli le don de l’Esprit.

 

Et maintenant, nous t’en supplions : accueille notre cri ! Nous avons besoin de ton regard, de ton regard d’amour qui nous invite à nous confier à ton Fils Jésus. Toi qui es prête à accueillir nos douleurs, viens à notre aide en ces temps opprimés par les injustices et dévastés par les guerres, essuie les larmes des visages souffrants de ceux qui pleurent la mort de leurs proches, de leurs enfants, réveille-nous de la torpeur qui a obscurci notre chemin et désarme nos cœurs des armes de la violence, afin que s’accomplisse immédiatement la prophétie d’Isaïe : « De leurs épées, ils forgeront des socs, et de leurs lances, des faucilles. Jamais nation contre nation ne lèvera l’épée ; ils n’apprendront plus la guerre » (Is. 2, 4).

 

Mère, tourne ton regard maternel vers la famille humaine, qui a perdu la joie de la paix et le sens de la fraternité. Mère, intercède pour notre monde en danger, afin qu’il préserve la vie et rejette la guerre, qu’il prenne soin de ceux qui souffrent, des pauvres, des personnes sans défense, des malades et des affligés, et qu’il protège notre maison commune.

 

Nous invoquons de toi, Mère, la miséricorde de Dieu, toi qui es Reine de la paix ! Convertis les esprits de ceux qui alimentent la haine, fais taire le bruit des armes qui engendrent la mort, éteins la violence qui couve dans le cœur de l’homme et inspire des projets de paix dans les actions de ceux qui gouvernent les nations.

 

Marie, Reine du Saint Rosaire, défais les nœuds de l’égoïsme et disperse les sombres nuages du mal. Remplis-nous de ta tendresse, relève-nous de ta main bienveillante et donne-nous, tes enfants, ta caresse de Mère, qui nous fait espérer l’avènement d’une humanité nouvelle où « … le désert deviendra un verger, et le verger sera pareil à une forêt. Le droit habitera le désert, la justice résidera dans le verger. L’œuvre de la justice sera la paix… » (Is, 32, 15-17).

 

Ô Mère, Salus Populi Romani, prie pour nous !

 

 

 

Voir aussi l'historique de cette icone miraculeuse ici sur Wikipedia

Le chapelet et l’officier de la grande armée

07/10/2024

 Le chapelet et l’officier de la grande armée

...Toute la nuit et une partie de la matinée, les insurgés vont massacrer tout Français qui a le malheur de tomber entre leurs mains. Alors qu’ils vont tuer le jeune docteur, il a soudain l’inspiration de sortir la plus redoutable des armes en sa possession : son chapelet. L’effet en est instantanément miraculeux.

 

Les raisons d'y croire


C’est Emmanuel Gaultier de Claubry lui-même qui répandra très vite l’histoire de son sauvetage. Nous avons donc une version de première main. Or, le docteur Gaultier, fils d’un professeur de médecine, est un scientifique parfaitement formé, d’une grande rigueur intellectuelle et qui sera membre de l’Académie de Médecine. Ce n’est donc pas quelqu’un de crédule prêt à trouver une explication surnaturelle à n’importe quoi.


Il sait très bien que sa grande piété et sa forte dévotion mariale le singularisent et lui attirent de nombreuses moqueries, risquant de nuire à sa carrière, militaire ou civile. L’armée napoléonienne est largement composée d’anciens soldats de la Révolution très hostiles au catholicisme et l’avancement se fait beaucoup par les loges maçonniques ; afficher sa foi catholique demande une forme d’héroïsme. Gaultier n’aurait donc aucun intérêt à répandre un récit inventé et seule la réalité des faits le pousse à parler.
Prudent, le jeune homme commencera par consulter plusieurs prêtres et religieux, espagnols, français, italiens, leur demandant s’il se trompe en voyant une explication miraculeuse et providentielle à sa survie.


Au nombre des personnes qui l’encourageront à répandre son récit figure le futur saint Eugène de Mazenod, un ami d’enfance. De personnalité intègre et qui a les pieds sur terre, Eugène sait que répandre des niaiseries pieuses aurait un effet contraire à celui espéré. Cela participe à attester le sérieux de l’histoire.


Sa première réaction, ce 2 mai, alors qu’il risque la mort n’est pas de se défendre ou chercher une échappatoire qui lui sauverait la vie, mais, de se recommander en prière à la Sainte Vierge.


À l’Espagnol qui le traite « d’impie », le jeune médecin rétorque : « Moi ? Impie ? Je ne le suis pas ! En voulez-vous la preuve ? » et il sort son chapelet de sa poche. Ce n’est pas assez pour le tirer d’affaire, tant l’atmosphère est violente et les insurgés excités. Mais soudain, alors que les gens de bon sens se terrent chez eux en attendant la fin de l’émeute, surgit un Espagnol qui fréquente la même église et peut témoigner de la piété de ce Français-là. Il y a quelque chose de providentiel dans cette coïncidence inespérée. C’est d’ailleurs ce qui frappera le plus Gaultier.

 

Aussitôt, les hommes échauffés qui s’apprêtaient à le tuer se calment, embrassent pieusement le chapelet puis mettent le jeune médecin en lieu sûr, lui évitant une mort certaine et horrible car les autres soldats français tombés entre leurs mains seront systématiquement massacrés.


Avec un calme et une lucidité qui plaident en sa faveur, le docteur Gaultier se borne à conclure son récit en disant sobrement : « Plus je réfléchis aux circonstances de cet événement, plus je reconnais devoir la vie à la protection de la Vierge du Rosaire. Si ce n’est pas un miracle, c’est au moins une assistance spéciale et manifeste. » Jusqu’à la fin de ses jours, le docteur Gaultier fera célébrer des messes d’actions de grâce pour cet évènement.

 

L’anecdote fait partie des nombreuses grâces obtenue par Notre-Dame du Rosaire, fêtée le 7 octobre.

 

Auteur : Spécialiste de l’histoire de l’Église, postulateur d’une cause de béatification, journaliste pour de nombreux médias catholiques, Anne Bernet est l’auteur de plus d’une quarantaine d’ouvrages pour la plupart consacrés à la sainteté.

 

Photo © pxhere libre de droits

 

La suite sur 1000 raisons de croire

Notre Dame du Rosaire

06/10/2024

Notre Dame du Rosaire

La fête de Notre-Dame du Rosaire, célébrée dans l’Église d’Occident, a été instituée par saint Pie V pour commémorer la victoire de Lépante, qui a permis de repousser l’invasion turque le 7 octobre 1571. À cette occasion, elle était alors désignée sous le nom de « Notre-Dame de la Victoire ». Vingt-et-un ans plus tard, le pape Grégoire XIII a donné à cette fête son nom actuel.

Le pape Clément XI a ensuite étendu la célébration à l’ensemble de l’Église catholique en raison de la victoire remportée sur les Turcs le 5 août 1716, renforçant ainsi l’importance de cette dévotion au sein de la foi chrétienne.

 

La mémoire de Notre-Dame du Rosaire rappelle que, par la prière du Rosaire, le peuple chrétien invoque le secours de la sainte Mère de Dieu. En méditant, sous sa conduite, les mystères du Christ, les fidèles se remémorent son rôle unique dans l’incarnation, la passion et la résurrection du Fils de Dieu.

 

Jean-Paul II, dans sa lettre apostolique Rosarium Virginis Mariae , souligne l’évolution de cette prière : « Le Rosaire de la Vierge Marie, qui s’est développé progressivement au cours du deuxième millénaire sous l’inspiration de l’Esprit de Dieu , est une prière aimée de nombreux saints et encouragée par le Magistère. Dans sa simplicité et dans sa profondeur, il reste, même dans le troisième millénaire commençant, une prière d’une grande signification, destinée à porter des fruits de sainteté.

 

Cette fête est également l’occasion de redécouvrir la prière du Rosaire et son importance dans la vie spirituelle des chrétiens, ainsi que la multitude de paroisses et d’activités liées à cette dévotion, telles que le pèlerinage du Rosaire et les célébrations mariales.

 

Le Rosaire est une prière catholique profondément enracinée dans la tradition, permettant aux fidèles de contempler les moments essentiels de la vie de Jésus-Christ, en compagnie de la Vierge Marie. Reconnu pour sa capacité à renforcer la foi, l’espérance et la charité, le Rosaire est une prière accessible et encourageante, recommandée par de nombreux papes au fil des siècles.

 

Le Rosaire consiste en une série de méditations sur les mystères de la vie du Christ, soutenues par des prières, principalement le « Je vous salue, Marie ». Chaque mystère évoque un événement particulier, invitant à une réflexion spirituelle qui permet aux croyants de s’approprier les fruits de la rédemption.

 

Le Rosaire est structuré autour de 20 mystères, répartis en quatre catégories : les mystères joyeux (par exemple, l’Annonciation et la Nativité de Jésus), les mystères lumineux (ajoutés par le pape Jean-Paul II en 2002, tels que le Baptême de Jésus et les Noces de Cana), les mystères douloureux (qui incluent l’Agonie au jardin et la Crucifixion), et les mystères glorieux (qui célèbrent la Résurrection et l’Ascension).

 

Cette prière s’appuie fortement sur le Nouveau Testament, car les mystères médités sont issus des Évangiles. Le Rosaire se veut une véritable catéchèse biblique, enrichissant la connaissance des passages fondamentaux de la vie de Jésus et approfondissant la relation des fidèles avec les Écritures.

 

Prier le Rosaire, c’est prier avec la Vierge Marie, qui intercède pour les croyants auprès de son Fils. Cette dimension de communion est essentielle, car elle transforme la prière en une méditation vivante, aidant les fidèles à s’approcher de la sainteté.

 

De nombreux papes, de saint Pie V à saint Jean-Paul II, ont exhorté les fidèles à prier le Rosaire. Saint Pie V a même appelé à cette prière pour obtenir la victoire lors de la bataille de Lépante en 1571. Plus récemment, Jean-Paul II a souligné l’importance du Rosaire comme prière privilégiée pour le troisième millénaire.

 

Les apparitions de la Vierge Marie à Lourdes, Fatima et l’Île Bouchard ont également mis l’accent sur l’importance de prier le Rosaire. À Fatima, par exemple, Marie a demandé aux bergers de prier le chapelet quotidien pour obtenir la paix.

 

Avec Nominis

Incident diplomatique !

05/10/2024

Incident diplomatique !

Le site belge Le Soir indique De Croo a annoncé qu’il transmettra ce message au nonce apostolique, représentant du Saint-Siège en Belgique, indiquant ainsi la gravité de ses remarques. Ce geste montre que les tensions entre le gouvernement belge et le Vatican, en particulier sur des questions sociales et éthiques, sont bien réelles.

Il est clair que le premier ministre s'est senti pousser des ailes quand il a pris connaissance de deux évêques belges Mgr Warin et Mgr Harpigny.

Mgr Warin évêque de Namur sur le site du diocèse au sujet du discours du pape sur la place des femmes ou bien sur l’avortement. 

« Il a suscité la polémique. Il faut accepter notre société comme elle est. Le témoignage chrétien doit être plus humble. Je me doute que le pape n’écrit pas tous ses discours mais il faut tenir compte du contexte du pays dans lequel on se trouve ». 

Mgr Guy Harpigny, évêque du diocèse de Tournai sur le plateau de Notélé :

« Quand le roi Baudouin a refusé de signer cette loi, directement à Rome, au Vatican, ils ont dit que c'était magnifique. En Belgique, on était quand même perplexe », a-t-il affirmé. « Le fait que le Pape veuille maintenant béatifier le Roi, ça vient de quelques-uns sans doute, mais les évêques ne l'ont jamais demandé ».

 

Se disant « d'accord avec le fait que le Pape dise quelque chose sur l'avortement », sans pour autant affirmer sa position sur le fond, Mgr Harpigny a néanmoins considéré que « traiter ceux qui sont médecins, gynécologues, de ‘tueurs à gage’… C’est un peu fort »

La catholicisme recule, même dans l'Eglise. Le monde en profite, c'est bien normal .

 

3/10 - Ste Thérèse - Son chant d'aujourd'hui

03/10/2024

3/10 - Ste Thérèse - Son chant d'aujourd'hui

Ma vie n'est qu'un instant une heure passagère

Ma vie n'est qu'un seul jour qui m'échappe et qui fuit
Tu le sais, ô mon Dieu! pour t'aimer sur la terre
Je n'ai rien qu'aujourd'hui!...
 
Oh! Je t'aime Jésus! Vers toi mon âme aspire
Pour un jour seulement reste mon doux appui.
Viens régner dans mon cœur donne-moi ton sourire
Rien que pour aujourd'hui!
 
Que m'importe, Seigneur, si l'avenir est sombre
Te prier pour demain, oh non, je ne le puis!
Conserve mon cœur pur, couvre-moi de ton ombre
Rien que pour aujourd'hui.
 
Si je songe à demain, je crains mon inconstance
Je sens naître en mon cœur la tristesse et l'ennui.
Mais je veux bien, mon Dieu, l'épreuve, la souffrance
Rien que pour aujourd'hui.
 
Je dois te voir bientôt sur la rive éternelle
O Pilote Divin! dont la main me conduit.
Sur les flots orageux guide en paix ma nacelle
Rien que pour aujourd'hui.
 
Ah! Laisse-moi, Seigneur, me cacher en ta Face.
Là je n'entendrai plus du monde le vain bruit.
Donne-moi ton amour, conserve-moi ta grâce
Rien que pour aujourd'hui.
 
Près de ton cœur divin, j'oublie tout ce qui passe
Je ne redoute plus les craintes de la nuit.
Ah! Donne-moi, Jésus, dans ce Cœur une place
Rien que pour aujourd'hui.
 
Pain Vivant, Pain du Ciel, divine Eucharistie.
O Mystère sacré! que l'Amour a produit.
Viens habiter mon cœur, Jésus, ma blanche Hostie
Rien que pour aujourd'hui.
 
Daigne m'unir à toi, Vigne Sainte et sacrée,
Et mon faible rameau te donnera son fruit
Et je pourrai t'offrir une grappe dorée,
Seigneur, dès aujourd'hui.
 
Cette grappe d'amour, dont les grains sont des âmes
Je n'ai pour la former que ce jour qui s'enfuit
Ah! donne-moi, Jésus, d'un Apôtre les flammes
Rien que pour aujourd'hui.
 
O Vierge Immaculée! C'est toi ma Douce Etoile,
Qui me donnes Jésus et qui m'unis à Lui.
O Mère! Laisse-moi reposer sous ton voile
Rien que pour aujourd'hui.
 
Mon Saint Ange gardien, couvre-moi de ton aile
Eclaire de tes feux la route que je suis
Viens diriger mes pas... aide-moi, je t'appelle
Rien que pour aujourd'hui.
 
Seigneur, je veux te voir, sans voile, sans nuage,
Mais encore exilée, loin de toi, je languis
Qu'il ne me soit caché, ton aimable visage,
Rien que pour aujourd'hui.
 
Je volerai bientôt, pour dire tes louanges
Quand le jour sans couchant sur mon âme aura lui
Alors je chanterai sur la lyre des Anges
L'Eternel Aujourd'hui!
 

Saluer, c’est donner le salut

03/10/2024

Saluer, c’est donner le salut

Saluer, c’est donner le salut

 

« Ne vous attardez pas en salutations sur la route. » Est-ce donc accomplir l’Évangile que de ne pas répondre à un salut ? Saluer, c’est donner le salut. Les Anciens, dans leurs lettres, écrivaient bien : « Untel donne son salut à untel. » « Salutation » est de la même famille que « salut ». D’autre part, saluer « sur la route », c’est le faire parce que l’occasion se rencontre. Mais donner le salut, n’est-ce pas annoncer l’Évangile ? Si donc tu annonces l’Évangile, fais-le par amour, et non « à l’occasion ». Voilà ce que doivent être les apôtres, les hérauts de l’Évangile, qui ne lancent pas une parole de salut au passage, en ayant autre chose en tête, occupés à autre chose ; qu’ils viennent, poussés par la charité fraternelle, annoncer l’Évangile dans nos maisons et dire : Paix à cette maison ! Ce ne sont pas des mots, seulement ; parce qu’ils en sont pleins, ils la répandent, cette paix ; ils la proclament, mais c’est qu’ils la possèdent.

 

St Augustin d’Hippone

Saint Augustin († 430) était évêque d’Hippone, en Afrique du Nord.