Le blog du Temps de l'Immaculée.
18/02/2025
Le numéro 2 du Vatican a insisté sur l’importance du pardon, condition essentielle à toute réconciliation durable.
Dans une interview accordée à L’Eco di Bergamo, le cardinal Pietro Parolin, est revenu sur la situation au Proche-Orient et a rappelé que la paix véritable ne peut exister sans un engagement actif et des fondements solides. Il déplore notamment que ces valeurs essentielles soient « de plus en plus absentes dans la société contemporaine ».
Le secrétaire d’État du Saint-Siège, a analysé les conditions nécessaires à l’établissement d’une paix durable. Evoquant la trêve temporaire dans la bande de Gaza, il a salué une avancée, soulignant ses effets concrets : « La trêve provisoire est certainement une bonne nouvelle, d’une part parce que l’on commence à en voir les fruits – la libération des otages israéliens et un accès humanitaire accru à la bande de Gaza – et d’autre part parce qu’elle pourrait être le prélude à un ‘cessez-le-feu’ permanent, mettant fin aux souffrances du peuple palestinien à Gaza et dans le reste de la Palestine. »
Insistant sur la nécessité de sortir de la spirale de la violence, le cardinal a rappelé que toutes les victimes du conflit méritent des perspectives d’avenir : « Les victimes ont été nombreuses et il faut désormais donner des signes d’espérance aux deux peuples : tant aux Israéliens qu’aux Palestiniens.« Le secrétaire d’État du Saint-Siège a tenu à rappeler que la paix ne se décrète pas, mais se construit patiemment, avec un engagement soutenu de toutes les parties concernées:
« Faire la paix aujourd’hui est extrêmement difficile, car cela exige du courage, de la justice et du pardon, trois valeurs qui semblent toujours plus absentes dans la société contemporaine. »
Le prélat a repris les paroles du pape François, qui ne cesse de marteler que « pour faire la paix, il faut du courage », insistant sur le fait que la paix ne saurait être un simple vœu pieux ou une attente passive, mais qu’elle doit résulter d’un effort concerté et persévérant :« La paix n’est pas seulement un don à invoquer – et elle l’est, avant tout ! – mais aussi le fruit d’un engagement actif qui implique sacrifice, dialogue et volonté de dépasser des divisions profondes. »
Il a également dénoncé un paradoxe contemporain : « Aujourd’hui, le courage de négocier est souvent perçu comme une faiblesse, tandis que la puissance militaire et les démonstrations de force continuent d’être privilégiées comme moyens de résolution des conflits. » Un constat amer qui met en lumière la difficulté de bâtir la paix dans un monde où la logique de confrontation prévaut souvent sur celle du dialogue.
Enfin le cardinal Parolin précise qu’une paix véritable ne peut être bâtie que sur une justice équitable et impartiale :« La paix authentique ne peut exister sans un ordre juste. Trop de guerres naissent des inégalités, des violations des droits humains et des déséquilibres économiques qui nourrissent rancœurs et tensions. » a-t-il affirmé. Le numéro 2 du Vatican a terminé en insistant sur l’importance du pardon, condition essentielle à toute réconciliation durable.