Le blog du Temps de l'Immaculée.
06/12/2024
Réjouissez-vous, Seigneur J é s u s, d’avoir une telle Mère.
Le péché est entré dans le monde et a atteint dans son universalité la descendance d’Adam. Dieu sera-t-il donc vaincu par le péché ? Son œuvre sera-t-elle absolument perdue ?
Dieu ne l’a point permis ainsi et il a voulu que la victoire de Satan eût des bornes. Il dressa contre lui une barrière infranchissable, et sauva de la contagion la Très Sainte Vierge.
Ève était encore vierge quand elle écouta le serpent. A cette vierge folle, Dieu voulut opposer une vierge sage, ce fut Marie.
Dieu fit en Marie de grandes choses : il la sauva du mal, et la combla de grâces. En la sauvant du mal, il fit com¬prendre à Satan que sa victoire ne serait pas complète ; en la comblant de grâces, il préparait une digne mère à Notre-Seigneur.
Grâces et gloire à Dieu qui a fait cela !
Réjouissez-vous, Seigneur J é s u s, d’avoir une telle Mère.
Et nous, enfants de Dieu par notre baptême, enfants de Marie par la même grâce, comprenons qu’avec une telle Mère et un tel Père, il nous faut sortir du péché.
Notre Père qui êtes aux cieux, délivrez-nous du mal. Et vous, notre Mère, ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous.
C’est ainsi que le Père Emmanuel André du Mesnil Saint Loup s’exprime magnifiquement pour évoquer le dogme de l’Immaculée Conception, (le dogme étant une vérité révélée par Dieu, que le magistère de l'Église a déclarée obligatoire à croire).
Un dogme est une vérité de foi solennellement proclamée par le Pape pour être accueillie par l’Église. Ainsi, le 8 décembre 1854, dans la Bulle Ineffabilis Deus, le pape Pie IX déclarait :
« Nous déclarons, prononçons et définissons que la doctrine qui tient que la bienheureuse Vierge Marie a été, au premier instant de sa conception, par une grâce et une faveur singulière du Dieu tout puissant, en vue des mérites de Jésus Christ, Sauveur du genre humain, préservée intacte de toute souillure du péché originel, est une doctrine révélée de Dieu, et qu’ainsi elle doit être crue fermement et constamment par tous les fidèles ».
En d’autres termes, pour accueillir le Fils de Dieu, Marie ne pouvait avoir en son cœur aucune trace d’hésitation ou de refus. Dieu avait besoin que le don de son amour rencontre une foi parfaitement pure, une âme sans péché. Seule la grâce (le don gratuit de Dieu) pouvait ainsi la préparer, et elle en est comblée (Évangile selon saint Luc, chapitre 1). Comme un fruit anticipé du pardon offert par Jésus sur la Croix, Marie (qui a été conçue normalement, par l’union de son père et de sa mère) est immaculée, pure de tout péché, et préservée de cette séparation d’avec Dieu qui marque l’homme dès le début de son existence, le péché originel.
Pour la plupart des gens, « l’Immaculée Conception » voudrait dire que Marie est devenue mère, a conçu Jésus, par l’action de l’Esprit Saint, sans relation conjugale. Comme si la relation conjugale était, par elle-même, un péché. Ce n’est pas du tout ce que dit la foi chrétienne. Si le mariage était un péché, il ne pourrait être un sacrement.
Que voulait donc dire Pie IX ? Que fête l’Église catholique le 8 décembre ? Ceci : Marie, dès l’origine, a été totalement étrangère au péché. C’est pourquoi, dans toutes les apparitions, elle se montre toujours merveilleusement belle, rayonnante de lumière et de bonté.
Les apparitions de Lourdes ont eu lieu quatre ans après la proclamation solennelle du dogme de l’Immaculée Conception par le pape Pie IX. Le 25 mars 1858, dans la grotte humide et sombre de Massabielle, Marie converse familièrement avec Bernadette qui l’interroge ; elle lui dit son nom : « Je suis l’Immaculée Conception ».
Ainsi, Notre Dame agréa la proclamation du dogme par le pape en 1854.
En divers endroits au fil des temps.
Les premières traces de cette fête remontent au moins au VIIIe siècle. Au IXe siècle, cette fête était déjà connue en Irlande, au Danemark et en Angleterre. Elle se développe en Normandie dès le XIIe siècle où elle reste toujours régulièrement appelée « fête aux Normands ». De là, le culte commence à se répandre par la suite en Occident. Elle est rendue obligatoire dans toute l'Église lors du concile de Bâle en 1439. Elle devient une fête de précepte de l'Église par la bulle Commissi nobis du pape Clément XI en 1708.
Il s'agit de la fête patronale de l'Argentine, du Brésil, de la Corée, du Nicaragua, du Paraguay, des Philippines, de l'Espagne, des États-Unis, de l'Uruguay, du Portugal et de l'Italie, et en Corse. Il s'agit d'un jour férié à différents endroits.
À Lyon.
La Fête des Lumières, qui a lieu chaque année le 8 décembre à Lyon, trouve ses origines dans un mélange de dévotion religieuse et d'événements historiques.
• Lyon, ville mariale : Lyon a une forte tradition de dévotion à la Vierge Marie, comme en témoigne la présence de la basilique Notre-Dame de Fourvière qui surplombe la ville.
• Le Vœu des Échevins : En 1643, face à une épidémie de peste, les édiles de Lyon, les échevins, font un vœu à la Vierge Marie. Ils promettent de se rendre chaque année sur la colline de Fourvière pour la prier si la peste cesse. La maladie disparaît et le vœu est respecté, donnant naissance à un pèlerinage annuel.
• L'inauguration reportée : En 1850, une statue de la Vierge Marie, réalisée par le sculpteur lyonnais Joseph-Hugues Fabisch, est destinée à orner la colline de Fourvière. L'inauguration, initialement prévue le 8 septembre, est reportée au 8 décembre en raison d'une crue de la Saône. Cette date correspond à la fête catholique de l'Immaculée Conception.
• La naissance spontanée de la Fête des Lumières : Le 8 décembre 1852, le mauvais temps menace une nouvelle fois la cérémonie. Finalement, le ciel se dégage et les Lyonnais, spontanément, placent des bougies à leurs fenêtres pour célébrer l'événement. La statue de la Vierge, illuminée, veille sur la ville et la Fête des Lumières est née.
• Évolution de la Fête : À partir du XIXe siècle, le 8 décembre devient la fête officielle de Lyon. En 1989, le reste du patrimoine lyonnais s'associe aux célébrations. Les illuminations, initialement simples bougies, deviennent de plus en plus sophistiquées et la Fête des Lumières s'étend sur quatre jours à partir de 1999.
• Récupération : « Lorsque j’ai relancé à Lyon la Fête des Lumières, même si la manifestation est catholique, j’y ai vu un clin d’oeil maçonnique », confesse même Gérard Collomb, franc-maçon revendiqué. Et effectivement, nombre d'illuminations dont les photos sont consultables sur le net sont clairement d'inspiration maçonnique.
La Fête des Lumières est donc le fruit de la longue histoire de la constante et forte dévotion à la Vierge Marie de la France fille ainée de l’Eglise. C’est le temps du déchainement de Satan, néanmoins des myriades de petites flammes vacillent encore, entre autres celles que nous mettrons à nos fenêtres le 8 décembre, images de nos cœurs brûlants d’amour et d’espérance envers la protection que nous offre Notre-Dame, Reine de cette France qui redeviendra fidèle aux promesses de son baptême.