Le blog du Temps de l'Immaculée.

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Noël, l’inexplicable au risque de nos familles

25/12/2024

Noël, l’inexplicable au risque de nos familles

« Un Noël à Alger, je peux pas t’expliquer ! » Ces mots ont valeur de gémissement dans la bouche de Jean-Pax Méfret. Avec sa voix chaude et rocailleuse, le chanteur d’Occident laissait en effet passer, dans ces paroles, toute sa mélancolie de pied-noir. Ces 25 décembre dans la ville de son enfance, le pays de ses racines, ces Noëls fêtés dans la Casbah d’« Alger la Blanche », comment les décrire depuis son exil contraint en métropole ?

 

Mais, qu’il se déroule à Alger, s’arrose à Paris, se célèbre à Rome ou s’illumine en Alsace, peut-on véritablement expliquer Noël ? La messe de minuit reste un mystère. Celui de l’Incarnation. Réalité inouïe de la divinité se faisant chair. D’un Fils de Dieu nous montrant son visage. Le voilà l’inexplicable cadeau de Noël : Dieu vient habiter parmi nous.

 

Comment cela se fait-il ? Des livres entiers ne suffiraient pas (Jean 21, 25) pour expliquer cet intime secret. Il y a, du reste, toujours quelque chose de vain et de piètre à tenter de percer un mystère. Il serait plus raisonnable de se laisser adouber par lui. Se mettre à genoux et joindre ses mains. Se recueillir auprès de la mangeoire de Bethléem. S’étourdir devant un miracle, à la fois si simple et si vertigineux. « Quand le mystère se fait trop impressionnant, il n’y a qu’une chose à faire, c’est de lui obéir », confie Antoine de Saint-Exupéry au chapitre II du Petit Prince.

Noël s’impose à nous


Oui, Noël ne s’explique pas, il s’impose à nous. Non à la façon d’un énième remaniement ministériel ou d’une hausse d’impôt. Non comme le passage obligé d’un calendrier qui perd ses feuilles comme d’autres perdent leurs cheveux, les mois avançant. Non, Noël a d’autres manières.

 

Sa magie se répand dans nos esprits sans que nous ayons besoin, forcément, de partir en retraite dans un monastère ou de flâner place de Broglie à l’heure du Christkindelsmärik. Noël s’impose à chacun comme la croissance à l’heure de l’adolescence. Un changement d’atmosphère, irrésistible. La crèche infuse les âmes qui savent conserver les étincelles de l’enfance.

 

Que l’on soit premier en catéchisme ou badaud des grands boulevards, Noël s’invite chez tous, diffusant dans son sillage lumineux son cortège de bienfaisances. Telle une liturgie du cœur, la Nativité déploie ses couleurs, ses fastes, ses scintillements. Elle possède ses mélodies et ses rites, s’accompagne de ses coutumes, fait valoir son climat et ses odeurs. Elle se décline, malgré nous, avec ses feux de cheminée, ses brioches blondes ou ses chocolats bouillants parfumés à la cannelle.

 

Surtout, elle fait jaillir, plus que des souvenirs enfantins, la paix d’un enfant. La naissance de Jésus, dans le silence d’une nuit obscure tachetée d’une étoile, ravit, saisit, transporte. Une seule condition se pose à qui désire être du voyage : redécouvrir son âme d’enfant et avoir chevillé à ses tripes le sens de la famille.

 

Car c’est là aussi que se joue le drame de Noël. La tradition veut que le 25 décembre s’articule autour de retrouvailles familiales… plus ou moins heureuses, et donc, c’est selon, plus ou moins souhaitées. Les grandes tablées ne peuvent empêcher l’immixtion des fractures qui traversent notre société postmoderne.

 

Différences et divergences, incohérences et insolences se fraient parfois des chemins au milieu des verres à pied et nappes décorées. Actualité politique, sensibilité liturgique, relations entre belle-mère et pièces rapportées, éducation des enfants : que de sujets de tension lors de ce qui ne devrait être que réjouissances et amabilités.

 

La paix des retrouvailles
Sortir par le haut des moments partagés à Noël réclame de faire l’examen de conscience de nos éventuelles contrariétés familiales. Sont-elles toutes légitimes ? Doit-on faire le dos rond ou ne pas transiger ? Garantir à Noël la paix des retrouvailles se monnaie souvent selon des devises peu appétissantes : pragmatisme, silence, prise sur soi, avalement de couleuvres…

 

Mais puisqu’à Bethléem correspond l’union d’une Sainte Famille dénuée de tout mais centrée sur l’essentiel – la manifestation de Dieu en chair et en os ici-bas –, la charité à vivre au sein de nos familles à Noël ne saurait souffrir d’aucun substitut ni d’ersatz.

 

La nature a horreur du vide, dit-on. Plus juste encore de constater combien on ne saurait combler le vide par du vague, du vent ou du vacarme. Les liens de famille, étroitement attachés à la célébration de Noël, doivent ainsi s’appuyer sur des repères solides, des sentiments nobles, des attitudes vraies où toujours l’emporte, dans les paroles et les actes, l’incarnation vivante d’un amour intact pour son prochain le plus proche.

 

L’avenir des familles passe par la spiritualité de Bethléem. Se souvenir que le bien social le plus précieux est l’unité des siens. Autour du plus petit. Jésus.

41 Prophéties qui ont annoncé PRÉCISÉMENT Jésus !

25/12/2024

41 Prophéties qui ont annoncé PRÉCISÉMENT Jésus !

Le Concert de Noël de la Famille Lefèvre en 2021 à la Sainte Baume

24/12/2024

Le Concert de Noël de la Famille Lefèvre en 2021 à la Sainte Baume

 

00:21 = Nearer My God To Thee - Mason - Arr. STEVENS
04:02 = Northern Lights - Ola GJEILO
08:44 = The Shepherd - Karl JENKINS
11:57 = Ave Maria (Guarini) Ennio MORRICONE (From "The Mission")
14:23 = Cantate Domino - Karl JENKINS
17:13 = La Nuit - Jean-Philippe RAMEAU
21:00 = Steal away to Jesus - America Spiritual Arr. Ewart HOPKINS
23:37 = Exsultate Jubilate - Karl JENKINS
--
28:13 = Présentation de la famille LEFEVRE
--
31:15 = Ave Maria - Evangile selon St LUC, I - 28-38
33:59 = Gaudete in Domino Semper - Intr. Grégorien du 3ème Dimanche de l'Avent
37:52 = Gaudete Christus Natus Est - Brian KAY
39:52 = Douce Nuit - Franz GRUBER
43:15 = Away in a Manger - Ola GJEILO
47:19 = Pâtres vaguant dans les montagnes - François-Auguste GEVAERT
49:58 = Dors ma colombe - Noël Alsacien
53:04 = La nuit de Noël - André DEBOUSSET
55:35 = The first Nowell - Ola GJEILO
01:00:09 = Dormi Jesu - Kim André ARNESEN
01:04:38 = L'enfant au tambour - Trad. Arr. PENTATONIX 
01:09:21 = Remerciements 
01:10:13 = BIS/ Nearer My God To Thee - Mason - Arr. STEVENS
01:13:59 = BIS2/ Jingle Bells - Bob CHILCOTT
01:16:32 = Crédits

 

Anne et Gabriel Lefèvre,
Gaël, Blanche, Clément, Emmanuel, Colombe et Raphael Lefèvre.

 

Gagnants de l'émission  "La France a un incroyable talent" en 2020.

 

MERCI A EUX !

De Noël et de la dynamite

23/12/2024

De Noël et de la dynamite

Le reste de l'année, il n'y a certainement pas d'excès de fraternité et de sentiment d'appartenance. Et précisons-le : Ce n'est pas seulement le fait d'être en vie en ce moment qui nous fait croire que - anno Domini 2024 et peut-être plus encore 2025 - les choses semblent particulièrement troublées : Guerres et rumeurs de guerres, troubles généralisés dans les pays, profondes divisions dans l'Église. Il n'est pas nécessaire de chercher bien loin pour comprendre pourquoi, pour reprendre un célèbre philosophe moderne, seule la venue de Dieu peut nous sauver aujourd'hui.

 

C'est du moins la leçon que les temps difficiles devraient nous enseigner.

Mais il y a une autre leçon à tirer de sa venue. Comme l'a dit l'évêque James Edward Walsh, l'un des premiers missionnaires de Maryknoll en Chine, après des années d'expérience, avant même d'avoir passé près de vingt ans en captivité : « Le christianisme n'est pas une voie de salut privée et un guide de vie pieuse ; c'est une voie de salut mondiale et une philosophie de vie totale. Cela en fait une sorte de dynamite. Aussi, lorsque vous envoyez des missionnaires pour la prêcher, il est bon de se préparer à quelques explosions. »

Parmi les nombreux paradoxes de la transformation de Dieu en homme, nous devons d'une certaine manière prendre en compte - et non pas « comprendre » comme nous l'entendons habituellement - le fait que le Prince de la paix puisse également être celui qui apporte une épée : l'ultime perturbateur. La véritable paix est-elle, pour nous, déstabilisante ?  En effet, si nous croyons que la chute a mis le monde sens dessus dessous, il s'ensuit que la venue du Rédempteur doit remettre les choses à l'endroit - avec un degré non négligeable de perturbation.

 

Et quelle que soit la paix que cette pensée peut nous apporter, l'expérience n'en sera pas moins vertigineuse. Le christianisme n'est pas un doux oreiller sur lequel on peut poser la tête, mais quelque chose qui, parfois, nous submerge immédiatement, et qui, d'autres fois, est un lent mais implacable bouleversement de - n'atténuons pas la vérité - tout. Le monde est ce qu'il a toujours été et, soudain, en même temps, complètement différent.

Il est bon de se rappeler que les explosions ne se produisent pas seulement « là-bas », ailleurs, sur d'étranges terres de mission. Elles se produisent - et devraient se produire - ici, maintenant, partout aussi. C'est l'histoire des Évangiles. Et même du passé le plus lointain. Un bébé naît dans une ville obscure :

 

Mais toi, ô Bethléem Ephrathah,
toi qui es trop petite pour être parmi les clans de Juda,
de toi sortira pour moi
celui qui sera le chef d'Israël,
dont l'avènement remonte aux temps anciens,
depuis les temps anciens.

 

C'est ce qu'a prophétisé Michée (5:2). Vous vous souvenez de lui ? Non ? Saint Matthieu l'a fait (2:6), même si ces paroles de l'un des plus petits des petits prophètes ont été écrites, oh, peut-être 750 ans avant qu'elles ne se réalisent. Et qu'elles se référaient à des vérités immensément anciennes.


La Nativité par Piero della Francesca, 1470-5 [The National Gallery, Londres].

D'un point de vue humain normal, cela ne devrait pas se produire - et n'aurait certainement pas dû refaire le puissant Empire romain et changer le cours de l'histoire de l'humanité. C'est presque injuste de la part de Dieu. Pourquoi se donner la peine de construire toute une civilisation pour la voir reprise et transformée par quelques pauvres pêcheurs, collecteurs d'impôts, un médecin ou un avocat ou deux, quelques notables de province ? Même la destruction de Jérusalem, quelques décennies plus tard, n'y a rien fait.

 

D'une certaine manière, c'était l'œuvre de fous. Des gens prêts à mourir pour l'histoire d'un enfant devenu un prédicateur charismatique, qui a fait quelques « miracles » (c'est du moins ce qu'ils disent), qui a été brutalement exécuté et qui est censé être « ressuscité » d'entre les morts. Ce qui, tout le monde le sait, ne peut pas arriver.

 

D'une autre manière, il a poussé ses disciples au charabia, ou à de multiples langues que divers peuples comprenaient d'une manière ou d'une autre, ou quoi que ce soit d'autre. Ce Paul de Tarse, qui avait un peu trop étudié pour son propre bien, est devenu religieux et a perdu la tête, commençant à écrire des choses que même Pierre dit être difficiles à comprendre. Et pourtant, lui aussi met les choses sens dessus dessous partout où il passe. Certaines personnes, et c'est compréhensible, le lapident ou le battent. Ils le chassent de la ville. D'autres n'arrivent pas à le comprendre, mais savent qu'il y a quelque chose de vivant comme rien d'autre dans ce torrent de mots.

 

Et bien sûr, puisque tout ce qui est pervers et décadent se retrouve à Rome, ces deux-là aussi. Les tuer ne l'arrête pas non plus. Cela prend un certain temps, mais au lieu de cela, eux et toute leur équipe arrêtent Rome, ou du moins l'ancienne Rome. Les barbares s'installent. Ils finissent par devenir chrétiens, les provinces aussi. Il s'ensuit un grand chaos, mais aussi toute une série d'explosions, de l'Angleterre à l'Inde. Et lorsque de nouveaux mondes sont découverts, les perturbations s'y propagent également.

 

Et voilà où nous en sommes. Deux mille ans, c'est peu par rapport aux 14 milliards d'années de l'univers. Mais 2000 ans, c'est beaucoup pour des êtres qui atteignent rarement 100 ans. Il est difficile de dire, après tant d'explosions improbables, si la dynamite est proche de la fin (qu'Il avait annoncée) ou si elle n'en est qu'à ses débuts.

 

Ce que nous pouvons dire, c'est qu'il ne ressemble à rien d'autre. Aucun enfant venu parmi nous n'a eu un tel impact sur la terre entière. Les prédictions de sa venue semblaient - et semblent - être les divagations de personnes qui sont restées longtemps assises sous le soleil du désert. Les affirmations faites à sa naissance et dans les années qui ont suivi étaient, pour les meilleurs esprits de l'époque, une absurdité. Et les puissants savaient seulement qu'il était suffisamment dangereux pour qu'on l'éradique.

 

Mais il ne l'était pas et ne peut pas l'être. Cela n'a aucun sens. Un enfant naît. Il semble vivre et mourir comme tous les autres. Mais il vit. Les gens trouvent encore du réconfort et de la joie en Lui, et sont inspirés, au-delà de tout calcul humain, à miser leur vie sur Lui. Pensez-y.

Aujourd'hui, le Seigneur vient !

23/12/2024

Aujourd'hui, le Seigneur vient !

Que l’âme engourdie se réveille enfin,
qu’elle ne gise plus sur le sol :
un astre nouveau déjà resplendit,
pour faire disparaître tout ce qui nuit à notre bien.

Voici qu’un Agneau nous est envoyé
pour remettre gratuitement la dette ;
joignons, tous, nos prières
et nos larmes pour obtenir le pardon ;

 

Afin qu’au jour où, brillant à nos yeux pour la seconde fois,
il remplira le monde de crainte,
le Seigneur n’ait point à nous punir de nos crimes ;
mais plutôt à nous protéger dans sa miséricorde.

 

Puissance, honneur, louange et gloire
à Dieu le Père et à son Fils,
ainsi qu’au saint Consolateur,
dans les siècles des siècles.
Ainsi soit-il.

 

Hymne de la Vigile de la Nativité

Succès de la marche nocturne de la jeunesse catholique bretonne

22/12/2024

Succès de la marche nocturne de la jeunesse catholique bretonne

Ce pèlerinage, qui mêle marche nocturne, prières, cantiques, chants et temps de silence, a une nouvelle fois su toucher le cœur des jeunes participants. Partis à la tombée de la nuit la plus longue de l’année, au cœur du Morbihan, les pèlerins ont parcouru aux flambeaux la trentaine de kilomètres qui rallie l’église Saint-Pierre de Sérent à la basilique Notre-Dame du Roncier de Josselin, avant de conclure par une messe à l’aube.

La cohorte lumineuse des marcheurs, divisée en neuf chapitres placés sous la protection de saints bretons, a longé le canal de l’Oust et traversé les bois. Les pauses offraient ressourcement autour de flambées conviviales où résonnaient chants et cantiques de Noël en langue bretonne.

Accompagné par une quinzaine de prêtres, ce pèlerinage portait comme intention de prier pour les vocations. Appel universel à la sainteté, en prenant soin de réfléchir à la vocation religieuse ou sacerdotale en Bretagne. Toute une spiritualité de la nuit s’est ainsi développée : silence du discernement, obscurité propice à l’anonymat et la charité, difficulté du froid pour prier par le corps.

« Jeunesse heureuse, jeunesse courageuse », « Seigneur, donnez-nous des fous », répétaient les organisateurs. Voici l’état d’esprit d’une certaine jeunesse catholique qui, en clamant la joie de Noël dans les campagnes, entend renouer avec la foi populaire, la langue bretonne et la liturgie romaine, afin de se faire toujours plus missionnaire.

 

Intron-Varia ar Veleion, pedit evidomp !

Notre-Dame du Sacerdoce, priez pour nous !

 

Source : La Salon Beige

23 déc. - Temps de l'Avent : Méditation de St Ch. de Foucauld

22/12/2024

23 déc. - Temps de l'Avent : Méditation de St Ch. de Foucauld

O Emmanuel

22/12/2024

O Emmanuel

O Emmanuel ! Roi de Paix ! Vous entrez aujourd’hui dans Jérusalem, la ville de votre choix ; car c’est là que vous avez votre Temple. Bientôt vous y aurez votre Croix et votre Sépulcre ; et le jour viendra où vous établirez auprès d’elle votre redoutable tribunal. Maintenant, vous pénétrez sans bruit et sans éclat dans cette ville de David et de Salomon. Elle n’est que le lieu de votre passage, pour vous rendre à Bethléhem. Toutefois, Marie votre mère, et Joseph son époux, ne la traversent pas sans monter au Temple, pour y rendre au Seigneur leurs vœux et leurs hommages : et alors s’accomplit, pour la première fois, l’oracle du Prophète Aggée qui avait annoncé que la gloire du second Temple serait plus grande que celle du premier. Ce Temple, en effet, se trouve en ce moment posséder une Arche d’Alliance bien autrement précieuse que celle de Moïse, mais surtout incomparable à tout autre sanctuaire qu’au ciel même, parla dignité de Celui qu’elle contient. C’est le Législateur lui-même qui est ici, et non plus simplement la table de pierre sur laquelle la Loi est gravée. Mais bientôt l’Arche vivante du Seigneur descend les degrés du Temple, et se dispose à partir pour Bethléhem, où l’appellent d’autres oracles. Nous adorons, ô Emmanuel ! Tous vos pas à travers ce monde, et nous admirons avec quelle fidélité vous observez ce qui a été écrit de vous, afin que rien ne manque aux caractères dont vous devez être doué, ô Messie, pour être reconnu par votre peuple. Mais souvenez-vous que l’heure est près de sonner, que toutes choses se préparent pour votre Nativité, et venez nous sauver ; venez, afin d’être appelé non plus seulement Emmanuel, mais Jésus, c’est-à-dire Sauveur.

 

O Jérusalem ! ville du grand Dieu, lève les yeux autour de toi, et regarde ton Seigneur ; car il va bientôt venir te délivrer de tes liens.

Henri d’Anselme, «le héros au sac à dos» : «Pourquoi on vit une grave crise politique ? »

21/12/2024

Henri d’Anselme, «le héros au sac à dos» : «Pourquoi on vit une grave crise politique ? »

O Rex Gentium

21/12/2024

O Rex Gentium

O Roi des nations ! Vous approchez toujours plus de cette Bethléhem où vous devez naître. Le voyage tire à son terme, et votre auguste Mère, qu’un si doux fardeau console et fortifie, va sans cesse conversant avec vous par le chemin. Elle adore votre divine majesté, elle remercie votre miséricorde ; elle se réjouit d’avoir été choisie pour le sublime ministère de servir de Mère à un Dieu. Elle désire et elle appréhende tout à la fois le moment où enfin ses yeux vous contempleront. Comment pourra-t-elle vous rendre les services dignes de votre souveraine grandeur, elle qui s’estime la dernière des créatures ? Comment osera-t-elle vous élever dans ses bras, vous presser contre son cœur, vous allaiter à son sein mortel ?

Et pourtant, quand elle vient à songer que l’heure approche où, sans cesser d’être son fils, vous sortirez d’elle et réclamerez tous les soins de sa tendresse, son cœur défaille et l’amour maternel se confondant avec l’amour qu’elle a pour son Dieu, elle est au moment d’expirer dans cette lutte trop inégale de la faible nature humaine contre les plus fortes et les plus puissantes de toutes les affections réunies dans un même cœur. Mais vous la soutenez, ô Désiré des nations !

Car vous voulez qu’elle arrive à ce terme bienheureux qui doit donner à la terre son Sauveur, et aux hommes la Pierre angulaire qui les réunira dans une seule famille. Soyez béni dans les merveilles de votre puissance et de votre bonté, ô divin Roi ! et venez bientôt nous sauver, vous souvenant que l’homme vous est cher, puisque vous l’avez pétri de vos mains. Oh ! Venez, car votre œuvre est dégénérée ; elle est tombée dans la perdition ; la mort l’a envahie : reprenez-la dans vos mains puissantes, refaites-la ; sauvez-la ; car vous l’aimez toujours, et vous ne rougissez pas de votre ouvrage.

21 déc. Méditation de St Ch. de Foucauld

20/12/2024

21 déc.  Méditation de St Ch. de Foucauld

O Oriens

20/12/2024

O Oriens

Divin Soleil, ô Jésus ! Vous venez nous arracher à la nuit éternelle : soyez à jamais béni ! Mais combien vous exercez notre foi, avant de luire à nos yeux dans toute votre splendeur ! Combien vous aimez à voiler vos rayons, jusqu’à l’instant marqué par votre Père céleste, où vous devez épanouir tous vos feux ! Voici que vous traversez la Judée ; vous approchez de Jérusalem ; le voyage de Marie et de Joseph tire à son terme. Sur le chemin, vous rencontrez une multitude d’hommes qui marchent en toutes les directions, et qui se rendent chacun dans sa ville d’origine, pour satisfaire à l’Édit du dénombrement. De tous ces hommes, aucun ne vous a soupçonné si près de lui, ô divin Orient ! Marie, votre Mère, est estimée par eux une femme vulgaire ; tout au plus, s’ils remarquent la majesté et l’incomparable modestie de cette auguste Reine, sentiront-ils vaguement le contraste frappant entre une si souveraine dignité et une condition si humble ; encore ont-ils bientôt oublié cette heureuse rencontre. S’ils voient avec tant d’indifférence la mère, le fils non encore enfanté à la lumière visible, lui donneront-ils une pensée ? Et cependant ce fils, c’est vous-même, ô Soleil de justice ! Augmentez en nous la Foi, mais accroissez aussi l’amour. Si ces hommes vous aimaient, ô libérateur du genre humain, vous vous feriez sentir à eux ; leurs yeux ne vous verraient pas encore, mais du moins leur cœur serait ardent dans leur poitrine, ils vous désireraient, et ils hâteraient votre arrivée par leurs vœux et leurs soupirs. O Jésus qui traversez ainsi ce monde que vous avez fait, et qui ne forcez point l’hommage de vos créatures, nous voulons vous accompagner dans le resté de votre voyage ; nous baisons sur la terre les traces bénies des pas de celle qui vous porte en son sein ; nous ne voulons point vous quitter jusqu’à ce que nous soyons arrivés avec vous à l’heureuse Bethléhem, à cette Maison du Pain, où enfin nos yeux vous verront, ô Splendeur éternelle, notre Seigneur et notre Dieu !