Le blog du Temps de l'Immaculée.

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Davos 2025 : L'effondrement du systĂšme mondialiste ?

27/01/2025

Davos 2025 : L'effondrement du systĂšme mondialiste ?

Reprenant l’expression de N. Dupont-Aignan, on a vu les Ă©lites prĂ©sentes comme "des lapins tĂ©tanisĂ©s par les phares d’une voiture" face aux changements politiques, notamment aux États-Unis. L'oligarchie mondialiste voit son monde se fragiliser cette annĂ©e. 


L'Ă©lection de figures telles que Milei en Argentine et Trump aux États-Unis est vue comme un symbole du retour des nations et des empires. Milei d’ailleurs s’est payĂ© le culot de se dĂ©placer Ă  Davos pour faire Ă  ces « Young Leaders » et autres un discours virulent et provocateur, dopĂ© par ses excellents et incontestables rĂ©sultats Ă©conomiques. Le rejet de Trudeau au Canada, la grogne des peuples en Allemagne, en Hongrie, en Roumanie, en Autriche et en Slovaquie nous montre, avec la provocante crĂ©ation des BRICS, que l’idĂ©ologie mondialiste a brutalement du plomb dans l’aile.


L’Union EuropĂ©enne est devenue le dernier carrĂ© de cette rĂ©sistance mondialiste qui, n’en doutons pas, ne se laissera pas faire. Si les plateformes X Twitter et Meta Facebook suppriment officiellemnt leur censure (les complotistes avaient encore raison), l’U.E. met en place un « bouclier dĂ©mocratique » pour supprimer « la dĂ©sinformation » venue desdites plateformes. 


Chez nous, ça va ĂȘtre la fuite en avant : wokisme, suicide assistĂ©, avortement, sexualisation des petits et satanisme assumĂ© (cĂ©rĂ©monies des J.O., Toulouse, Clisson
).


Nombre de catholiques ont compris que le combat eschatologique qui se déroule sous nos yeux arrive à un point critique.

 

Et l’Eglise dans tout ça ?

 

 

Vive le Christ Roi !  

Dans la souffrance, nous avons besoin du secours de Dieu

27/01/2025

Dans la souffrance, nous avons besoin du secours de Dieu

[
] « L’espĂ©rance ne déçoit pas » (Rm 5, 5), elle nous rend mĂȘme forts dans les Ă©preuves.

Cette expression est consolante mais elle peut soulever des questions, en particulier chez les personnes qui souffrent. Par exemple, comment rester forts lorsque nous sommes touchĂ©s dans notre chair par des maladies graves, invalidantes, qui nĂ©cessitent peut-ĂȘtre des soins dont les coĂ»ts sont au-dessus de nos moyens ? Comment le rester quand, en plus de notre propre souffrance, nous voyons celle de ceux qui nous aiment et qui, tout en Ă©tant proches de nous, se sentent impuissants Ă  nous aider ? Nous ressentons dans ces circonstances le besoin d’un soutien plus grand que nous : nous avons besoin du secours de Dieu, de sa grĂące, de sa Providence, de cette force qu’est le don de son Esprit (cf. CatĂ©chisme de l’Église catholique, 1808).

 

ArrĂȘtons-nous donc un instant pour rĂ©flĂ©chir sur la prĂ©sence de Dieu auprĂšs de ceux qui souffrent, en particulier sous trois aspects qui la caractĂ©risent : la rencontre, le don et le partage.

 

1. La rencontre. Lorsque JĂ©sus envoie les soixante-douze disciples en mission (cf. Lc 10, 1-9), il les exhorte Ă  dire aux malades : « Le Royaume de Dieu est proche pour vous » (v. 9). Il leur demande, en d’autres termes, de les aider Ă  saisir dans l’infirmitĂ©, mĂȘme si elle est douloureuse et difficile Ă  comprendre, une occasion de rencontrer le Seigneur. Dans la maladie, en effet, si d’une part nous ressentons toute notre fragilitĂ© de crĂ©atures – physique, psychologique et spirituelle -, nous faisons d’autre part l’expĂ©rience de la proximitĂ© et de la compassion de Dieu qui, en JĂ©sus, a partagĂ© notre souffrance. Il ne nous abandonne pas et nous surprend souvent par le don d’une tĂ©nacitĂ© que nous n’aurions jamais cru avoir et que nous n’aurions jamais trouvĂ©e par nous-mĂȘmes.

 

La maladie devient alors l’occasion d’une rencontre qui nous change, la dĂ©couverte d’un rocher inĂ©branlable auquel nous pouvons nous accrocher pour affronter les tempĂȘtes de la vie. C’est une expĂ©rience qui nous rend plus forts mĂȘme dans le sacrifice parce que nous sommes davantage conscients de ne pas ĂȘtre seuls. C’est pourquoi l’on dit que la douleur porte toujours en elle un mystĂšre de salut : elle nous fait expĂ©rimenter la proche et rĂ©elle consolation qui vient de Dieu, au point de « connaĂźtre la plĂ©nitude de l’Évangile avec toutes ses promesses et sa vie » (Saint Jean-Paul II, Discours aux jeunes, Nouvelle-OrlĂ©ans, 12 septembre 1987).

 

2. Et cela nous amĂšne Ă  la deuxiĂšme piste de rĂ©flexion : le don. Jamais comme dans la souffrance nous ne nous rendons davantage compte que toute espĂ©rance vient du Seigneur, et qu’elle est avant tout un don Ă  accueillir et Ă  cultiver en restant, selon une belle expression de Madeleine DelbrĂȘl, « fidĂšles Ă  la fidĂ©litĂ© de Dieu » (Cf. Nous autres, gens des rues, Livre de vie, 1966).

 

De plus, ce n’est que dans la rĂ©surrection du Christ que notre destin tout entier trouve sa place, dans l’horizon infini de l’éternitĂ©. Seule sa PĂąque nous donne la certitude que rien, « ni la mort, ni la vie, ni les anges, ni les principautĂ©s, ni le prĂ©sent, ni l’avenir, ni les puissances, ni la hauteur, ni la profondeur, ni aucune autre crĂ©ature ne pourra jamais nous sĂ©parer de l’amour de Dieu » (Rm 8, 38-39). Toutes les sources de lumiĂšre qui permettent de surmonter les Ă©preuves et les obstacles de la vie naissent de cette “grande espĂ©rance” (cf. BenoĂźt XVI, Lett. enc. Spe salvi, 27.31). De plus, le RessuscitĂ© marche avec nous, il se fait notre compagnon de route, comme pour les disciples d’EmmaĂŒs (cf. Lc 24, 13-53). Comme eux, nous pouvons partager avec Lui notre dĂ©sarroi, nos inquiĂ©tudes et nos dĂ©ceptions, nous pouvons Ă©couter sa Parole qui Ă©claire et enflamme nos cƓurs. Nous pouvons le reconnaĂźtre prĂ©sent dans la fraction du Pain en saisissant, dans le fait qu’il est avec nous mĂȘme dans les limites du prĂ©sent, cet “au- delà” qui nous redonne courage et confiance en se faisant proche.

 

3. Nous en arrivons ainsi au troisiĂšme aspect, celui du partage. Les lieux oĂč l’on souffre sont souvent des lieux de partage, oĂč l’on s’enrichit mutuellement. Combien de fois on apprend Ă  espĂ©rer au chevet d’un malade ! Combien de fois on apprend Ă  croire en se tenant prĂšs de ceux qui souffrent ! Combien de fois on dĂ©couvre l’amour en se penchant sur ceux qui sont dans le besoin ! En d’autres termes, on se dĂ©couvre ĂȘtre des “anges” de l’espĂ©rance, des messagers de Dieu les uns pour les autres, tous ensemble : malades, mĂ©decins, infirmiĂšres, membres de la famille, amis, prĂȘtres, religieux et religieuses ; lĂ  oĂč l’on se trouve : dans les familles, les cliniques, les centres de soins, les hĂŽpitaux et les dispensaires.

 

Et il est important de savoir saisir la beautĂ© et la portĂ©e de ces rencontres de grĂące et d’apprendre Ă  les inscrire dans notre Ăąme pour ne pas les oublier : garder dans le cƓur le sourire bienveillant d’un soignant, le regard reconnaissant et confiant d’un patient, le visage comprĂ©hensif et attentif d’un mĂ©decin ou d’un bĂ©nĂ©vole, celui, plein d’attente et d’inquiĂ©tude, d’un conjoint, d’un enfant, d’un petit-enfant, d’un ami trĂšs cher. Ce sont autant de lumiĂšres Ă  garder prĂ©cieusement qui, mĂȘme dans l’obscuritĂ© de l’épreuve, non seulement donnent de la force mais enseignent le vrai goĂ»t de la vie, dans l’amour et la proximitĂ© (cf. Lc 10, 25-37).

 

Chers malades, chers frĂšres et sƓurs qui portez assistance Ă  ceux qui souffrent, vous avez plus que jamais en ce JubilĂ© un rĂŽle particulier Ă  jouer. Votre marche avec les autres est un signe pour chacun, « un hymne Ă  la dignitĂ© humaine, un chant d’espĂ©rance » (Bulle Spes non confundit, n. 11) dont la voix va bien au-delĂ  des chambres et des lits des Ă©tablissements de soins oĂč vous ĂȘtes. Vous stimulez et encouragez dans la charitĂ© « l’agir harmonieux de toute la sociĂ©tĂ© » (ibid.), dans une symphonie parfois difficile Ă  rĂ©aliser mais trĂšs douce et forte, prĂ©cisĂ©ment pour cette raison, capable d’apporter la lumiĂšre et la chaleur lĂ  oĂč elle est le plus nĂ©cessaire. [
]

 

Extraits choisis par le Salon Beige

Les Ă©vĂȘques US demandent Ă  Trump de revoir sa copie

26/01/2025

Les Ă©vĂȘques US demandent Ă  Trump de revoir sa copie

Les Ă©vĂȘques US, en la personne de Mgr Timothy P. Broglio, prĂ©sident de la ConfĂ©rence des Ă©vĂȘques catholiques des États-Unis (USCCB), puis Mgr Mark J. Seitz d'El Paso, prĂ©sident du comitĂ© de l'USCCB sur les migrations, invitent D. Trump Ă  reconsidĂ©rer les mesures qui ne respectent pas la dignitĂ© humaine.

La ConfĂ©rence des Ă©vĂȘques catholiques des États-Unis a publiĂ© deux dĂ©clarations concernant les dĂ©crets prĂ©sidentiels de Donald Trump. Les Ă©vĂȘques expriment des prĂ©occupations quant Ă  l'impact nĂ©gatif de certaines mesures sur les populations vulnĂ©rables, notamment les immigrants et les rĂ©fugiĂ©s. Ils affirment cependant que l'Église n'est liĂ©e Ă  aucun parti politique et appellent Ă  une meilleure considĂ©ration de la dignitĂ© humaine. MalgrĂ© les dĂ©saccords, ils s'engagent Ă  collaborer avec l'administration pour promouvoir le bien commun. Enfin, ils rappellent l'importance de l'espĂ©rance chrĂ©tienne et de la protection des plus fragilisĂ©s.

Ces arguments sont effectivement à considérer. Pour autant, le déplacement de populations pour en faire des esclaves dans les pays « riches » est-il moralement acceptable ?


En revanche, on notera les 9 dĂ©crets pro-vie signĂ©s par Trump dont les Ă©vĂȘques auraient pu se fĂ©liciter, Ă  savoir :

  1.    Le site Web pro-avortement de Biden a Ă©tĂ© supprimĂ©
    2.    Ordonnance signĂ©e stipulant que la vie humaine commence Ă  la conception
    3.    A graciĂ© 23 AmĂ©ricains pro-vie
    4.    Fin du financement du Planning Familial International
    5.    Amendement Hyde appliquĂ©, interdisant l’utilisation de fonds fĂ©dĂ©raux sur l’avortement
    6.    Discours vidĂ©o Ă  la Marche pour la vie
    7.    Mettre fin Ă  la guerre juridique contre les AmĂ©ricains pro-vie
    8.    A approuvĂ© le projet de loi Born Alive pour protĂ©ger les survivants de l’avortement
    9.    Signature de la DĂ©claration de GenĂšve interdisant le droit Ă  l’avortement

 

 

Ave Maria !

Le catholique Joe Biden rejoint officiellement la franc-maçonnerie.

25/01/2025

Le catholique Joe Biden rejoint officiellement la franc-maçonnerie.

Catholicisme et franc-maçonnerie


En 1821, Pie VII, avec la Constitution apostolique  Ecclesiam a Jesu Christo  publiĂ©e le 13 septembre, condamne les sociĂ©tĂ©s secrĂštes, les dĂ©finissant comme « un cancer et un flĂ©au mortel de la sociĂ©tĂ© ». Le pape LĂ©on XII, dans l'encyclique Quo graviora mala,  a renouvelĂ© sa condamnation de la franc-maçonnerie et des Carbonari. Le 26 novembre 1983, la CongrĂ©gation pour la Doctrine de la Foi publie une  dĂ©claration sur les associations maçonniques, rĂ©itĂ©rant que : « Le jugement nĂ©gatif de l'Église Ă  l'Ă©gard des associations maçonniques reste donc inchangĂ©, puisque leurs principes ont toujours Ă©tĂ© considĂ©rĂ©s comme inconciliables avec la doctrine de l'Église et l'adhĂ©sion reste donc interdite. Les fidĂšles qui appartiennent aux associations maçonniques sont dans un Ă©tat de pĂ©chĂ© grave et ne peuvent accĂ©der Ă  la Sainte Communion", Ă©crivait alors le cardinal Ratzinger. Un an plus tard, l'interdiction a Ă©tĂ© rĂ©itĂ©rĂ©e et il a Ă©tĂ© dĂ©clarĂ© : « Seul JĂ©sus-Christ est en fait le MaĂźtre de la VĂ©ritĂ© et c'est seulement en Lui que les chrĂ©tiens peuvent trouver la lumiĂšre et la force pour vivre selon le dessein de Dieu, en travaillant pour le vĂ©ritable bien de tous. d'autres, leurs frĂšres". Le 13 novembre 2023, le Saint-PĂšre François a rĂ©itĂ©rĂ© ce principe en approuvant une lettre adressĂ©e Ă  S.E. Mgr Julito Cortes, Ă©vĂȘque de Dumaguete (Philippines) : «par consĂ©quent, ceux qui sont formellement et consciemment membres des loges maçonniques et ont embrassĂ© les principes maçonniques, tombent sous le coup des dispositions prĂ©sentes dans la DĂ©claration susmentionnĂ©e. Ces mesures s'appliquent Ă©galement Ă  tout ecclĂ©siastique inscrit Ă  la franc-maçonnerie.


Nous sommes certains que les trĂšs excellents prĂ©lats de la ConfĂ©rence Ă©piscopale amĂ©ricaine qui, ces derniĂšres annĂ©es, ont soutenu la politique de Joe Biden, basĂ©e principalement sur l'avortement, la moquerie du mariage et l'euthanasie, prendront dĂ©sormais une position ferme contre cet homme qui s'est toujours dit catholique mais n'a fait que promouvoir des politiques de mort en signant Ă  plusieurs reprises l'envoi d'armes vers des territoires de guerre. Nous sommes certains que mĂȘme le Saint-PĂšre François, conformĂ©ment Ă  ce qu’il dit, prend dĂ©sormais ses distances avec Biden qu’il a souvent louĂ©. 

 

Source : Silere non Possum (Vatican)

Discours virulent et provocateur du président argentin à Davos

24/01/2025

Discours virulent et provocateur du président argentin à Davos

« Je ne me sens plus seul, a expliquĂ© le prĂ©sident. L’Argentine est devenue un vrai modĂšle. Et j’ai trouvĂ© des alliĂ©s : Elon Musk, la fĂ©roce Giorgia Meloni, Viktor Orban, Benyamin Netanyahou, Donald Trump. Une alliance se forme entre toutes les nations qui veulent ĂȘtre libres. »

 

Il a dĂ©noncĂ© une gauche woke infiltrĂ©e partout, « dans les mĂ©dias, les organisations internationales, les grandes entreprises, et mĂȘme ici Ă  Davos. Ce Forum a promu un sinistre wokisme ! »

 

Javier Milei dĂ©cortique les mĂ©canismes du « virus mortel de l’idĂ©ologie woke, la grande Ă©pidĂ©mie de notre Ă©poque ». Il souligne que c’est la libertĂ© individuelle et la propriĂ©tĂ© privĂ©e, placĂ©es au-dessus de tout, qui ont permis la rĂ©volution industrielle du XIXe siĂšcle et la formidable croissance qui a suivi. Il dĂ©fend « l’esprit pionnier qui repousse les limites du possible », soutenant au passage la dĂ©fense de Musk critiquĂ© pour son bras levĂ© qui faisait penser au salut nazi, « un geste innocent qui reflĂ©tait sa joie ».

 

Le leader argentin dĂ©nonce ensuite « l’idĂ©e ignoble de la justice sociale », selon laquelle « l’égalitĂ© devant la loi ne suffit pas. C’est une mine d’or pour la bureaucratie ! » DerriĂšre se pointerait « une distribution arbitraire des richesses Ă  la pointe du fusil ».

 

 

 

Il s’en prend violemment au fĂ©minisme, qualifiĂ© de « demande de privilĂšges ». Il serait dĂ©sormais plus grave de tuer une femme qu’un homme. S’ensuit l’avortement, qui provoque le dĂ©clin des naissances dans de nombreux pays. L’idĂ©ologie du genre est Ă©videmment une catastrophe. La montĂ©e du mouvement LGBT dĂ©boucherait sur « la pĂ©dophilie ».

[...] "Cependant, lorsque l’on affirme que la Terre a dĂ©jĂ  connu cinq cycles de changements brusques de tempĂ©rature et que, dans quatre d’entre eux, l’homme n’existait mĂȘme pas, on nous traite de « terraplanistes » afin de discrĂ©diter nos idĂ©es, sans tenir compte du fait que la science et les donnĂ©es sont de notre cĂŽtĂ©. Ce n’est pas une coĂŻncidence si ces mĂȘmes personnes sont les principaux promoteurs du programme sanguinaire et meurtrier de l’avortement, un programme conçu sur la base du postulat malthusien selon lequel la surpopulation dĂ©truira la terre et que nous devons donc mettre en Ɠuvre un mĂ©canisme de contrĂŽle de la population. En fait, ce principe a dĂ©jĂ  Ă©tĂ© adoptĂ©, Ă  tel point que le taux de croissance de la population sur la planĂšte commence aujourd’hui Ă  poser problĂšme". [...]

 

« Le wokisme se manifeste aussi dans cette histoire de changement climatique. Nous sommes passĂ©s de la prĂ©servation de l’environnement Ă  un environnementalisme fanatique. Quand nous disons que la planĂšte a connu cinq cycles de rĂ©chauffement, on nous traite de platistes. »

 

« Maintenant, on laisse rentrer les immigrés non par nécessité mais par culpabilité. »

 

Sa mission de gouvernant, « c’est de rĂ©duire la taille de l’Etat. Le scĂ©nario des quarante derniĂšres annĂ©es s’est Ă©puisĂ©. Il faut s’en libĂ©rer, oser penser, Ă©crire notre propre histoire ».

 

« Ecoutons le cri de la liberté. Vive la liberté, bordel ! »



Extraits choisis par le Salon Beige

Euthanasie : Une scission dangereuse du projet de loi, avertit Olivier Falorni

23/01/2025

Euthanasie : Une scission dangereuse du projet de loi, avertit Olivier Falorni

François Bayrou, ministre et leader du MoDem, propose de séparer le texte en deux : un volet sur les soins palliatifs et un autre sur "l'aide active à mourir". Cette proposition divise les députés, notamment Olivier Falorni, sachant Bayrou catholique pratiquant, craint que cela retarde l'avancée sur "l'aide active à mourir", un enjeu majeur selon lui.

 

L'Église catholique, Ă  la suite du pape la qualifiant de "meurtre",  s'oppose fermement Ă  "l'aide active Ă  mourir", considĂ©rant la vie comme sacrĂ©e jusqu'au dernier souffle. Elle prĂŽne plutĂŽt des soins palliatifs de qualitĂ© pour accompagner les personnes en fin de vie.

 

Olivier Falorni, soutenu par une majorité de députés, est confiant quant à l'adoption de la loi en 2025. Il souligne l'importance de traiter les deux sujets ensemble pour une meilleure compréhension des enjeux de fin de vie.

 

Le dĂ©bat s'annonce houleux. La sociĂ©tĂ© française est divisĂ©e sur la question de l'euthanasie. L'Église catholique, fidĂšle Ă  ses principes, continuera de dĂ©fendre le caractĂšre sacrĂ© de la vie. La question est de savoir si la sociĂ©tĂ© française, marquĂ©e par ses racines chrĂ©tiennes, saura rĂ©sister aux pressions en faveur de l'euthanasie.

 

A Davos, le Forum Ă©conomique mondial lance l’alerte sur la dĂ©mographie

23/01/2025

A Davos, le Forum Ă©conomique mondial lance l’alerte sur la dĂ©mographie

Des dĂ©mographes français comme Alfred Sauvy, Pierre Chaunu, GĂ©rard-François Dumont avaient beau lancer l’alerte depuis des dĂ©cennies, on a l’impression d’assister Ă  un rĂ©veil dans les milieux du pouvoir. Pour en parler, le Forum a invitĂ© Niall Ferguson, Ă  qui a Ă©tĂ© confiĂ©e mardi martin l’animation du premier atelier de la session 2025 sous le titre : « DĂ©mographie : que va-t-il arriver ? »

 

On ne s’attend pas a priori Ă  l’approche qui a Ă©tĂ© la sienne dans un tel cadre. Mais en faisant son constat, Ferguson n’a pas suggĂ©rĂ© des solutions, il a mis en Ă©vidence des problĂšmes rĂ©els. Et la rĂ©ponse Ă  ces problĂšmes – ou leur utilisation, voire leur instrumentalisation – est au fond ce qui importe.

 

Un mot au sujet de Sir Niall Campbell Ferguson, historien de renom, rĂ©putĂ© homme de droite, auteur de livres Ă  thĂšse controversĂ©s et pourtant bien vu de l’establishment : il a mĂȘme Ă©tĂ© fait chevalier l’an dernier par le roi Charles III d’Angleterre. Il fait partie de ceux qui considĂšrent le protestantisme comme la cause du progrĂšs humain, face Ă  l’islam
 mais aussi au catholicisme. Cela fait peut-ĂȘtre partie des raisons qui en font une persona grata Ă  Davos, chroniqueur Ă  l’occasion pour le Forum Ă©conomique mondial, et ce d’autant qu’il ne rĂ©cuse pas le discours officiel sur des thĂšmes tels le rĂ©chauffement climatique et les restrictions anti-covid.

 

Un historien de « droite » au Forum de Davos


DivorcĂ© en 2011, il s’est remariĂ© la mĂȘme annĂ©e avec Ayaan Hirsi Ali, cette NĂ©erlando-AmĂ©ricaine d’origine somalienne trĂšs critique de l’islam (elle collabora au film Soumission de Theo van Gogh qui fut assassinĂ© par un musulman par la suite). Ayaan Hirsi Ali, ancien dĂ©putĂ© nĂ©erlandais vivant dĂ©sormais aux Etats-Unis, a annoncĂ© en 2023, aprĂšs une pĂ©riode d’athĂ©isme, sa conversion au christianisme.

La prĂ©sentation de Ferguson Ă  Davos, face Ă  une assistance Ă©tique, mĂ©rite qu’on s’y arrĂȘte.

Il a dĂ©marrĂ© sa mini-confĂ©rence avec ce constat de la rĂ©cente augmentation spectaculaire de la population mondiale principalement au XXe siĂšcle : « L’histoire de la population humaine est remarquable, car pendant la plus grande partie de l’histoire, nous n’étions pas trĂšs nombreux. Il a fallu 123 ans pour que la population mondiale double, passant de 1 Ă  2 milliards, puis 33 ans pour passer de 2 Ă  3 milliards, 15 ans pour passer de 3 Ă  4 milliards, et nous avons ajoutĂ© un milliard tous les 12 ans environ. »

Et de prĂ©senter un graphique publiĂ© l’an dernier dans le New York Times faisant valoir qui si le taux de fĂ©conditĂ© du monde Ă©tait le mĂȘme que celui des Etats-Unis aujourd’hui, la population mondiale, aprĂšs un pic d’environ 10 milliards, chuterait presque aussi vite qu’elle a montĂ©, Ă  moins de 2 milliards environ 300 ans plus tard.

 

 

 

L’alerte dĂ©mographie fait presque pĂąlir le rĂ©chauffement climatique


Ferguson ajoutait qu’Elon Musk pourrait bien avoir raison en affirmant que l’effondrement de la population dĂ» au faible taux de natalitĂ© est un risque bien plus important pour la civilisation que le rĂ©chauffement climatique. « A-t-il raison ? », se demande Ferguson : « Les dĂ©mographes sont de plus en plus nombreux Ă  admettre que la population humaine atteindra probablement son maximum plus tĂŽt qu’on ne le pensait
 Selon la projection de base des Nations unies, la population mondiale atteindra 10,3 milliards d’habitants dans les annĂ©es 2080. Mais il existe d’autres scĂ©narios selon lesquels la population atteindra son maximum plus tĂŽt, peut-ĂȘtre dans les annĂ©es 2060. L’Institute for Health Metrics and Evaluation projette que la population pourrait diminuer Ă  partir de 2064 pour atteindre quelque chose comme 8 milliards d’ici Ă  2100. » Et il existe des projections prĂ©voyant un dĂ©clin encore plus rapide.

Ferguson identifie la chute de la fĂ©conditĂ© comme le principal responsable de la situation, les taux de remplacement Ă©tant de moins en moins atteints dans un nombre croissant de pays – pas seulement les pays dĂ©veloppĂ©s. Elle va de pair avec le vieillissement alimentĂ© par l’allongement de la durĂ©e de vie : « Ces deux Ă©lĂ©ments interagissent pour rendre la population humaine beaucoup plus ĂągĂ©e qu’elle ne l’a jamais Ă©tĂ© historiquement. » Avec toutes les consĂ©quences parfaitement prĂ©visibles que cela entraĂźne pour les finances publiques et les systĂšmes de soin.

« Les systĂšmes de pension, qui ont Ă©tĂ© conçus pour la plupart Ă  la fin du XIXe et au dĂ©but du XXe siĂšcle, lorsque l’espĂ©rance de vie Ă©tait beaucoup plus courte, n’ont pas Ă©tĂ© mis Ă  jour pour tenir compte du fait que nous vivons tous beaucoup plus longtemps et que nous avons beaucoup moins d’enfants. En matiĂšre de finances publiques, l’évolution de la structure de la population entraĂźne une augmentation des dĂ©penses liĂ©es au vieillissement et au service de la dette, car les pays ayant ce type de structure d’ñge finissent par accuser des dĂ©ficits permanents », souligne le confĂ©rencier.

 

 

 

L’alerte dĂ©mographie Ă  Davos s’attarde sur le vieillissement sans prĂ©cĂ©dent


Niall Ferguson souligne que cela a des consĂ©quences pour les autres types de dĂ©penses, et prĂ©sente de tels problĂšmes pour les rĂ©gimes de pension notamment que de nombreux pays tentent aujourd’hui d’inverser la tendance – presque invariablement sans y parvenir. Il Ă©numĂšre plusieurs faits constatĂ©s : Ă  mesure que les familles s’enrichissent, elles ont moins d’enfants en moyenne, la contraception a permis aux femmes de contrĂŽler leur fertilitĂ©, et elles l’ont fait d’autant plus qu’elles sont entrĂ©es toujours plus nombreuses sur le marchĂ© du travail au XXe siĂšcle, mettant un « coĂ»t » sur la parentalitĂ© qui interrompt et complique les carriĂšres. « La participation des femmes au marchĂ© du travail et les niveaux d’éducation ont donc Ă©tĂ© les principaux facteurs prĂ©dictifs de l’indice synthĂ©tique de fĂ©conditĂ© d’un pays », observe Ferguson.

Parmi les causes de la dĂ©natalitĂ©, qu’on constate partout, « indĂ©pendamment de la culture ou de l’histoire », il met aussi en avant le fait religieux : « Le dĂ©clin de la foi religieuse semble faire partie de cette histoire. Au XVIIIe siĂšcle, il Ă©tait frappant de constater que la croissance de la population française commençait Ă  ralentir par rapport Ă  celle de la population anglaise, et les historiens ont souvent avancĂ© que les Français avaient commencĂ© Ă  limiter la taille des familles au XVIIIe siĂšcle parce qu’ils connaissaient les premiers balbutiements de la sĂ©cularisation. »

Aucun effort gouvernemental ne semble pouvoir freiner ce déclin.

 

 

 

Le Forum Ă©conomique mondial, ce grand promoteur des robots


Parmi les rĂ©ponses possibles, Ferguson cite l’automatisation et les robots dans lesquels investissent actuellement le plus les pays comme la CorĂ©e du Sud ou le Japon dont la population se contracte dĂ©jĂ . Les pays occidentaux « ont tentĂ© de rĂ©soudre le problĂšme par l’immigration », dont il affirme les rĂ©percussions civilisationnelles et culturelles accentuĂ©es par la distance toujours plus grande entre les populations islamiques, et dans une moindre mesure, catholiques et orthodoxes, et les « protestants blancs ». Le seul bassin d’émigration vigoureux Ă  moyen terme Ă©tant l’Afrique subsaharienne : « Cela se traduira par des changements sociaux et culturels continus et trĂšs rapides dans les pays qui suivront la voie de l’immigration. Vous pouvez constater le dĂ©clin dramatique qui s’est dĂ©jĂ  produit dans la part des Britanniques et des Irlandais blancs de la population londonienne au cours de notre propre vie », dit Ferguson.

 

Et d’ajouter : « En 2021, moins de 40 % de la population de Londres est blanche (Britanniques et Irlandais). Pew prĂ©voit que d’ici Ă  2050, prĂšs de 12 % de la population britannique sera musulmane. Il s’agit lĂ  de changements extraordinaires qui se produisent dans un laps de temps Ă©tonnamment court
 » Et ayant soulignĂ© ce qui apparaĂźt comme des incompatibilitĂ©s, il affirme : « Certaines parties de l’anglosphĂšre et de l’Europe du Nord et du Nord-Ouest deviennent-elles trop progressistes pour assimiler facilement les immigrants d’autres parties du monde ? L’effondrement de la population constitue-t-il ou non notre avenir ? »

 

Autrement dit : il va falloir rĂ©gler la question du vieillissement et de la contraction de la population, avec les frais et les manques de main d’Ɠuvre affĂ©rents, en tenant compte des difficultĂ©s qu’il y aurait Ă  gĂ©rer l’arrivĂ©e de personnes culturellement de plus en plus Ă©loignĂ©es.

 

 

 

Davos : profiter des peurs


On ne sait quelle solution propose Ferguson car il n’en parle pas. En revanche, dans un environnement comme celui du Forum Ă©conomique mondial, on devine l’intĂ©rĂȘt de son discours pour recommander davantage d’accĂšs Ă  la contraception (comme c’est effectivement le cas dans certains ateliers qui se tiennent cette semaine Ă  Davos), davantage de robots (le vrai grand remplacement de l’homme), une autre gestion de la vieillesse et de la fin de vie.

Mais on lui saura grĂ© d’avoir soulignĂ© ouvertement que les gouvernements ont « sans aucun doute rĂ©agi de maniĂšre excessive aux projections de la bombe dĂ©mographique » : « Cela remonte aux dĂ©bats des annĂ©es 1960 et 1970, qui ont donnĂ© lieu Ă  des rĂ©ponses politiques dĂ©sastreuses. La politique de l’enfant unique en Chine est la plus connue, mais les politiques de stĂ©rilisation forcĂ©e en Inde ont eu des consĂ©quences terriblement nĂ©fastes », a-t-il dĂ©clarĂ©.

Il a Ă©galement dĂ©noncĂ© « notre tendance Ă  avoir un horizon temporel qui s’arrĂȘte en 2100 dans nos projections nous a fait complĂštement oublier le dĂ©clin spectaculaire qui se produira ensuite si les taux de fĂ©conditĂ© totaux tombent partout en dessous de deux ».

C’est une forme de « myopie » pour Ferguson – mais en est-il totalement exempt, lui qui ne souligne pas explicitement comment ce sont aussi les pouvoirs politiques dans les pays dĂ©veloppĂ©s qui ont favorisĂ© le refus de la vie Ă  travers la promotion dans le monde entier, mais aussi chez eux, de la contraception et de l’avortement, et dans la crĂ©ation de conditions Ă©conomiques et sociales qui sont dĂ©favorables aux familles nombreuses, sans compter les messages martelĂ©s dans les programmes scolaires supervisĂ©s par l’Etat, et encore dans les mĂ©dias et l’industrie du divertissement ?

 

 

 

Et toujours le réchauffement climatique



Sa conclusion est de la mĂȘme eau : « Nous n’avons pas eu le temps d’aborder la question du changement climatique. Lorsque j’ai pensĂ© pour la premiĂšre fois au dĂ©clin de la population, je me suis dit : “Bien, si la population redescend Ă  2 milliards d’habitants cela rĂ©soudra probablement le problĂšme du changement climatique.” Malheureusement, il est trop tard. Tous les problĂšmes liĂ©s au changement climatique, si les projections du GIEC sont exactes, arriveront Ă  peu prĂšs au moment oĂč la population approche de son maximum. Cela signifie que la migration des pays d’Afrique qui seront affectĂ©s par le changement climatique se fera Ă  une Ă©chelle encore plus grande que si c’était seulement l’économie qui faisait le travail. Le temps nous est comptĂ©. »

 

Ainsi le discours qui dĂ©nonce l’empreinte des hommes qui dĂ©truisent la planĂšte par le rĂ©chauffement climatique dont ils sont supposĂ©s responsables, en favorisant la dĂ©natalitĂ©, sert en mĂȘme d’épouvantail qui vient dĂ©multiplier les problĂšmes liĂ©s Ă  la dĂ©natalitĂ©.

Un serpent qui se mord la queue ? L’image est plus exacte encore qu’on ne pourrait le penser, car il met en Ă©vidence ce qui est propre au vieux Serpent de la GenĂšse : la mort, le mensonge, le dĂ©clin, et la dĂ©sespĂ©rance face aux horizons prĂ©sentĂ©s comme inĂ©luctablement fermĂ©s.

 

Le Forum Ă©conomique mondial est aussi une gigantesque usine Ă  entretenir les peurs, et dans ce domaine il peut faire feu de tout bois.

 

Jeanne Smits

Source : reinformation.tv

 

Le président Trump a gracié les prisonniers pro-vie

23/01/2025

Le président Trump a gracié les prisonniers pro-vie

Avant de signer les grĂąces, Trump a dĂ©clarĂ© qu’aucun des 23 pro-vie n’aurait dĂ» ĂȘtre « poursuivi ».

 

Les militants pro-vie maintenant graciés sont : Joan Bell, Coleman Boyd, Joel Curry, Jonathan Darnel, Eva Edl, Chester Gallagher, Rosemary « Herb » Geraghty, William Goodman, Dennis Green, Lauren Handy, Paulette Harlow, John Hinshaw, Heather Idoni, Jean Marshall, le pÚre Fidelis Moscinski, Justin Phillips, Paul Place, Bevelyn Beatty Williams et Calvin, Eva et James Zastrow.

Signal galvanisant avant la Marche pour la Vie


Cette nouvelle devrait certainement galvaniser les participants Ă  la Marche pour la vie de demain, au cours de laquelle Trump devrait s’adresser aux participants du rassemblement par vidĂ©o. Le vice-prĂ©sident JD Vance devrait Ă©galement prendre la parole en personne lors de cet Ă©vĂ©nement de grande envergure.

 

Source : Pierre-Alain Depauw MPI

Le cardinal Sarah dénonce "un projet diabolique contre la messe tridentine"

22/01/2025

Le cardinal Sarah dénonce "un projet diabolique contre la messe tridentine"

Le cardinal Robert Sarah critique vivement la suppression envisagĂ©e de la messe tridentine, la qualifiant de "projet diabolique" visant Ă  effacer l'histoire de l'Église. Il souligne l'importance de ce rite ancien, cĂ©lĂ©brĂ© depuis plus de 1600 ans, et son lien avec la tradition chrĂ©tienne et la salvation par le Christ. Pour Sarah, cette suppression reprĂ©sente une rupture dangereuse avec les vĂ©ritĂ©s fondamentales de la foi, favorisant l'indiffĂ©rentisme et la nĂ©gation de la mĂ©diation ecclĂ©siale. Il dĂ©fend ainsi la messe traditionnelle comme Ă©lĂ©ment essentiel du patrimoine spirituel chrĂ©tien.

Source : La NBQ

Arius toujours vivant !

22/01/2025

Arius toujours vivant !

Bien que le temps des vƓux soit dĂ©sormais passĂ©, il n’est pas trop tard pour s’attarder sur quelques perspectives pour cette annĂ©e 2025. Certes, le climat n’est pas au beau et l’inquiĂ©tude devant les Ă©vĂ©nements habite nombre d’entre nous. Beaucoup de faits nous bousculent et nous laissent mĂȘme parfois interloquĂ©s. Raison de plus pour essayer de nous placer dans la bonne optique.

 

Par un effet de la Providence, nous cĂ©lĂ©brerons cette annĂ©e Ă  la fois une annĂ©e jubilaire, l’anniversaire du concile de NicĂ©e et le centenaire de l’encyclique Quas Primas sur la royautĂ© du Christ. Autant d’évĂ©nements qui ne peuvent laisser indiffĂ©rent un chrĂ©tien consĂ©quent. Autant d’évĂ©nements, surtout, qui soulignent l’importance dĂ©cisive de la foi.

 

ProfondĂ©ment ancrĂ© dans les Saintes Écritures et la Tradition de l’Église, un jubilĂ© constitue une invitation forte Ă  la conversion. Je n’insiste pas ici sur l’encyclique Quas Primas autour de laquelle L’Homme Nouveau organise une annĂ©e d’enquĂȘte. Je voudrais juste souligner que l’AnnĂ©e jubilaire 2025 et cette encyclique de Pie XI ne peuvent ĂȘtre dĂ©connectĂ©es de ce prĂ©alable dĂ©cisif qu’est la foi.

 

Et c’est ici que nous retrouvons l’anniversaire du concile de NicĂ©e qui sera cĂ©lĂ©brĂ© en mai prochain mais qui mĂ©rite, par son importance et son actualitĂ©, que nous nous en emparions dĂšs maintenant.

 

Parlons de Nicée
Ce concile (325), nous le savons, a donnĂ© ce qui devait devenir le Symbole de NicĂ©e-Constantinople. Pour rĂ©pondre Ă  Arius, NicĂ©e a introduit le terme « consubstantiel » pour affirmer que le Christ est bien de la mĂȘme essence que le PĂšre et qu’il est vraiment Dieu. C’est ici qu’il faut se souvenir de la phrase forte de saint Paul, si peu audible pour nos oreilles relativistes : « il faut qu’il y ait des hĂ©rĂ©sies ».

Heureuse erreur thĂ©ologique d’Arius ! Elle a conduit l’Église Ă  prĂ©ciser sa doctrine, en dĂ©finissant que les personnes divines sont de mĂȘme essence. Mais malheureuse opiniĂątretĂ© du mĂȘme Arius qui l’a menĂ© Ă  s’enfermer dans son erreur au point de se couper de la communion ecclĂ©siale.

 

Quel rapport avec nous, en 2025 ? Arius et NicĂ©e ne feront pas la Une des journaux. On ne se bat plus, aujourd’hui, pour des questions religieuses, sinon pour tenter de dĂ©finir la juste place de l’islam dans nos pays occidentaux. La vĂ©ritĂ© n’a plus aucune importance, sinon celle du consensus dĂ©mocratique. Au contraire, on se complaĂźt Ă  se dĂ©clarer hĂ©rĂ©tique, non plus sous ce terme religieux sans portĂ©e pour nos oreilles contemporaines, mais sous des vocables diffĂ©rents comme ceux d’anticonformiste, de rebelle ou de provocateur.

 

Ceux qui Ă  la tĂ©lĂ©vision ou Ă  la radio donnent le ton du moment sont dans l’attitude prĂ©cise que Chesterton dĂ©crivait dĂ©jĂ  en 1905 :

 

« Non seulement le mot “hĂ©rĂ©sie” ne signifie plus ĂȘtre dans l’erreur, il signifie, en fait, ĂȘtre clairvoyant et courageux. Non seulement le mot “orthodoxie” ne signifie plus qu’on est dans le vrai ; il signifie qu’on est dans l’erreur. Tout cela ne peut vouloir dire qu’une chose, une seule : c’est que l’on ne s’inquiĂšte plus autant de savoir si l’on est philosophiquement dans la vĂ©ritĂ©. »

 

« Qui ne gueule pas la vĂ©rité  »


La vĂ©ritĂ© ? Pilate s’en est lavĂ© les mains tant son regard lui Ă©tait insoutenable. Elle nous dĂ©range nous aussi, tant elle est exigeante. Elle reste pourtant notre horizon et le moteur de nos vies. Dans son langage militaire, PĂ©guy a eu une parole Ă©loquente Ă  son sujet : « Qui ne gueule pas la vĂ©ritĂ©, quand il sait la vĂ©ritĂ©, se fait le complice des menteurs et des faussaires. » 

Il ne s’agit nullement de jouer les bravaches ou de se donner l’illusion d’ĂȘtre un redresseur de torts. Mais, puisque nous sommes dans l’annĂ©e anniversaire du concile de NicĂ©e, comment taire qu’Arius n’est pas mort et qu’il campe dans nos esprits et dans nos mentalitĂ©s de catholiques ? La divinitĂ© du Christ n’est certes pas explicitement niĂ©e, mais elle est rĂ©duite Ă  n’ĂȘtre qu’un mythe, une fable pour enfants, une donnĂ©e sans consistance.

L’horizontalisme s’est abattu sur le catholicisme et, partant, sur JĂ©sus-Christ, rĂ©duit Ă  la figure d’un grand modĂšle en humanitĂ©. DĂ©cisions synodales, dĂ©clarations Ă©piscopales, homĂ©lies presbytĂ©rales sont tellement imprĂ©gnĂ©es de cet humanitarisme rĂ©ducteur que l’on se met (presque) Ă  rĂȘver qu’un nouveau Maurice Clavel ait le courage de crier : « Dieu est Dieu, nom de D
 »

 

Si nous devons garder un trĂ©sor Ă  l’esprit tout au long de cette annĂ©e 2025, c’est bien que le Christ est Dieu. Notre foi y est engagĂ©e et elle ne permet aucune abdication, aucune compromission, aucune capitulation.

L’investiture de Trump.

21/01/2025

L’investiture de Trump.

Au dĂ©but de son discours, il y a eu, comme on pouvait s’y attendre, quelques allusions trĂšs amĂ©ricaines, Ă  l’usage de son propre Ă©lectorat, et je ne veux pas m’y attarder. Je veux plutĂŽt souligner les faits concrets qu’il a annoncĂ©s, les mesures qui ne sont pas thĂ©orisĂ©es sur le papier, mais qui peuvent ĂȘtre mises en Ɠuvre avec ses cent premiers dĂ©crets. Des dĂ©cisions qui, contrairement Ă  ce qui se passe chez nous, peuvent dans de nombreux cas ĂȘtre traduites en actions opĂ©rationnelles immĂ©diates. Une vĂ©ritable musique Ă  mes oreilles et, en mĂȘme temps, un cauchemar pour la satrapie lib-dem amĂ©ricaine et les cathos-gauchistes euro-italiens-vaticans qui rĂšgnent encore dans cette partie du monde qui est la nĂŽtre.

 

Incroyable, presque Ă©mouvant, d’avoir enfin entendu de la part d’un leader politique des mots qui sonnent comme une attaque totale – dans le but de leur destruction inconditionnelle – contre des concepts tels que :

– l’idĂ©ologie woke et transgenre (il n’y a que des hommes et des femmes) ;

– la cancel culture (assez de la salissure de l’histoire et de la discrimination Ă  l’égard des blancs) ;

– le green deal (fin de l’hĂ©gĂ©monie Ă©cologique et du totem de la durabilitĂ© environnementale)

– l’invasion migratoire et la puissance Ă©crasante des groupes criminels multiethniques (sĂ©curitĂ©, sĂ©curitĂ©, sĂ©curitĂ©) ;

– le totem du vaccinisme Covid (rĂ©habilitation totale des non-vaccinĂ©s, grĂące Ă  Robert Kennedy Jr) ;

– l’intervention dans la politique du pouvoir judiciaire corrompu (le vĂ©ritable cancer de toute dĂ©mocratie).

A noter : il n’y a guĂšre de sujet, parmi ceux citĂ©s, qui ne voie l’Eglise prendre fiĂšrement le parti « liberal ».

 

Aurons-nous un jour chez nous un leader politique qui aura le courage, la force et la clartĂ© de proposer ces projets en leur donnant une chance concrĂšte de mise en Ɠuvre immĂ©diate ?

 

J’imagine le dĂ©sespoir de Jorge et de ses diaboliques Chevaliers de l’Apocalypse, puis de la ConfĂ©rence Ă©piscopale italienne, de l’Action catholique, de la CommunautĂ© de Sant’Egidio, des catholiques de base et de tous les membres des paroisses modernistes, inclusives et synodales qui peuplent notre pays. Que de cris dĂ©sespĂ©rĂ©s, que de hurlements de malĂ©diction Ă  l’encontre du tycoon de New York ! (
)

 

Enfin, l’accent est mis sur un aspect de la cĂ©rĂ©monie d’investiture. La figure du vice-prĂ©sident Vance. Un visage net et dĂ©terminĂ© ; une histoire encore courte derriĂšre lui, mais extrĂȘmement douloureuse, d’oĂč Ă©merge, me semble-t-il, une vision trĂšs proche de nos exigences tant religieuses que civiques. Un protestant rĂ©cemment converti au catholicisme ; une foi qui pour lui, pour autant que j’aie pu en juger, est extrĂȘmement Ă©loignĂ©e des mĂ©tastases de la nouvelle Ă©glise universelle-synodale actuelle.

 

Trump a ses annĂ©es, et il est de toute façon un personnage destinĂ© Ă  passer le relais bientĂŽt. J’espĂšre vraiment qu’avec le choix de Vance, il a vu juste ; pour l’AmĂ©rique et un peu pour nous aussi.

Cardinal Sarah : un appel à préserver la beauté liturgique

21/01/2025

Cardinal Sarah : un appel à préserver la beauté liturgique

IntĂ©gralitĂ© de la version francaise de l’intervention du cardinal Robert Sarah (traduction Tribune ChrĂ©tienne)

 

« Chers frÚres dans le sacerdoce de Jésus-Christ,

 

Comme je l’ai dit dans mon homĂ©lie pendant la Sainte Messe plus tĂŽt, c’est un grand privilĂšge et une joie d’ĂȘtre avec vous. Vous avez fait l’effort de venir Ă  Rome en pĂšlerinage en cette annĂ©e jubilaire depuis vos diffĂ©rents apostolats Ă  travers le monde. Merci. Merci de venir partager la fraternitĂ© sacerdotale que cette confĂ©rence permet – puisse-t-elle vĂ©ritablement vous Ă©difier et vous renforcer. Merci de venir aux tombeaux des ApĂŽtres Pierre et Paul, qui sont le cƓur mĂȘme de cette Ville – que vos priĂšres devant eux vous fortifient dans votre vocation de ministres du Christ et intendants des mystĂšres de Dieu (1 Co 4, 1). Que ce temps particulier de grĂące vous confirme dans la foi qui nous vient des ApĂŽtres, par laquelle il est notre joie de vivre et qu’il est notre devoir solennel d’enseigner sans diminution et intacte.

Je suis trĂšs reconnaissant pour l’invitation Ă  parler sur « La BeautĂ© et la Mission du PrĂȘtre ». Il y a beaucoup de choses laides et mauvaises dans notre monde, et parfois mĂȘme dans l’Église, et il est facile, mĂȘme pour les prĂȘtres, de devenir dĂ©couragĂ©s et dĂ©primĂ©s. Et pourtant, chers frĂšres, vous souvenez-vous de la beautĂ© de votre premiĂšre offrande de la Sainte Messe ? Vous souvenez-vous de l’émotion, peut-ĂȘtre aussi des larmes, que cela a occasionnĂ© ? Notre premiĂšre Messe remonte peut-ĂȘtre Ă  de nombreuses annĂ©es maintenant, mais la beautĂ© de l’offrande du Saint Sacrifice est la mĂȘme aujourd’hui et chaque jour !

 La beautĂ© de notre vocation dans notre configuration particuliĂšre avec JĂ©sus-Christ, la beautĂ© de notre ministĂšre et la beautĂ© de notre tĂ©moignage en apportant Lui aux autres et en amenant les autres vers Lui restent inchangĂ©es – mĂȘme si nous sommes plus vieux, fatiguĂ©s ou dĂ©couragĂ©s. Mes frĂšres, j’espĂšre que le temps que nous passons ensemble ce soir pourra vous encourager et servir en quelque sorte Ă  vous renouveler dans votre vocation – car les prĂȘtres sont indispensables pour l’Église fondĂ©e par JĂ©sus-Christ. Notre Seigneur a grand besoin de chacun de nous, chers PĂšres !

 

Qu’est-ce que la BeautĂ© ?

 

Nous vivons Ă  une Ă©poque marquĂ©e par le subjectivisme et le relativisme, et en de tels temps, toute rĂ©ponse Ă  la question : « Qu’est-ce que la beautĂ© ? » risque d’attirer de nombreux contemporains qui rĂ©pondront : « Cela dĂ©pend de vos goĂ»ts ou prĂ©fĂ©rences. » Ce subjectivisme vide la beautĂ© de tout contenu objectif : il rend chaque goĂ»t et chaque dĂ©sir – mĂȘme ceux que la sociĂ©tĂ© considĂ©rait autrefois comme tout Ă  fait abominables – Ă©galement acceptables.

Le philosophe anglais Roger Scruton (1944-2020) rĂ©fute Ă©nergiquement cette idĂ©e. « Imaginer que nous pouvons
 voir la beautĂ© comme rien de plus qu’une prĂ©fĂ©rence subjective ou une source de plaisir transitoire, c’est mal comprendre la profondeur avec laquelle la raison et la valeur pĂ©nĂštrent nos vies. » Scruton poursuit :

C’est Ă©chouer Ă  voir que, pour un ĂȘtre libre, il existe des sentiments, des expĂ©riences et des jouissances justes tout autant qu’il existe des actions justes. Le jugement de la beautĂ© ordonne les Ă©motions et les dĂ©sirs de ceux qui l’émettent. Il peut exprimer leur plaisir et leur goĂ»t : mais c’est un plaisir dans ce qu’ils valorisent et un goĂ»t pour leurs vĂ©ritables idĂ©aux.

 (Beauty: A Very Short Introduction, Oxford, 2011, p. 163-164)

 

Prenons ce raisonnement philosophique solide et appliquons-le à la sphÚre théologique.

En tant que catholiques, nous soutenons que JĂ©sus-Christ est la rĂ©vĂ©lation dĂ©finitive de Dieu dans l’histoire humaine, et que Son enseignement, fidĂšlement transmis par l’Église jusqu’à nous aujourd’hui, est objectivement vrai. C’est ce que Dieu Tout-Puissant, notre CrĂ©ateur, nous a rĂ©vĂ©lĂ© sur ce que c’est que d’ĂȘtre vĂ©ritablement humain et ce que nous devons faire pour atteindre la vie Ă©ternelle avec Lui au ciel.

 

Ainsi, pour le catholique, il y a assurĂ©ment des actions justes, une doctrine juste et un culte juste – tout comme la rĂ©vĂ©lation dĂ©finitive de Dieu en JĂ©sus-Christ exclut clairement certaines expĂ©riences, jouissances et dĂ©sirs. Nous avons le privilĂšge de vivre dans la VĂ©ritĂ© et ne sommes pas limitĂ©s simplement Ă  la spĂ©culation philosophique. Ainsi, nous devons dire qu’à la lumiĂšre de la RĂ©vĂ©lation Divine, le subjectivisme dans la foi, la morale ou le culte est faux. Il n’est pas de Dieu. Il conduit les Ăąmes en enfer, non au ciel.

 

Un autre Ă©minent intervenant a abordĂ© hier les questions de la « VĂ©ritĂ© », et un autre encore Ă©tudiera « la BontĂ© » avec vous demain, je vais donc me limiter Ă  dire que la vĂ©ritable beautĂ© est celle qui participe Ă  l’objectivitĂ© de la rĂ©vĂ©lation de Dieu dans l’histoire humaine. Autrement dit, thĂ©ologiquement (et moralement, pastoralement, etc.), la beautĂ© n’est pas principalement une question d’esthĂ©tique, mais une question de savoir si tel ou tel aspect perceptible de notre culte de Dieu et de nos vies vĂ©cues en et Ă  partir de ce culte participe vĂ©ritablement Ă  ce qui est de JĂ©sus-Christ, qui est BeautĂ©, VĂ©ritĂ© et BontĂ© incarnĂ©es.

 

Car Dieu seul est beautĂ©, et Son Fils incarnĂ©, JĂ©sus-Christ, est l’homme le plus beau qui ait jamais existĂ© – mĂȘme, surtout – lorsqu’il pendait sur la contradiction laide de la Croix. Sa beautĂ© n’est pas due Ă  sa physionomie, mais Ă  son intĂ©gritĂ©, Ă  sa saintetĂ© et Ă  son dĂ©vouement sacrificiel Ă  sa Mission. Il est beau parce qu’il est entiĂšrement donnĂ© Ă  l’accomplissement de la volontĂ© de Son PĂšre.

 

En tant que prĂȘtres de JĂ©sus-Christ, nous ferions bien de considĂ©rer cela trĂšs soigneusement. Nous sommes appelĂ©s Ă  devenir des amis proches du Christ. En effet, nous ne sommes pas simplement appelĂ©s Ă  devenir un alter Christus – un autre Christ – mais vĂ©ritablement Ă  devenir ipse Christus, c’est-Ă -dire Ă  devenir le Christ Lui-mĂȘme ; Ă  entrer dans Son auto-don au PĂšre. Il est possible d’ĂȘtre un alter Christus et d’ĂȘtre un fonctionnaire, et il y a trop d’exemples de vĂ©ritables fonctionnaires laids dans l’Église aujourd’hui.

 

Mais si, par chaque souffle, nous nous efforçons de devenir ipse Christus – mĂȘme si ces souffles sont pris dans la douleur et la souffrance des croix que nous devons porter – notre coopĂ©ration continue avec Sa grĂące, qui nous a Ă©tĂ© donnĂ©e d’une maniĂšre spĂ©cifique dans le Sacrement de l’Ordre SacrĂ©, nous configurera plus Ă©troitement au Christ BeautĂ©. Cela fera de nous, hommes fragiles et faibles, une Ɠuvre de beautĂ© rĂ©demptrice de Dieu pour la gloire de Dieu Tout-Puissant, le salut de nos Ăąmes et des Ăąmes que nous sommes appelĂ©s Ă  servir.

C’est fondamental. Le Christ est la beautĂ© elle-mĂȘme, et la vocation du prĂȘtre est belle lorsqu’elle participe vĂ©ritablement Ă  l’auto-offrande sacrificielle du Christ dans les circonstances particuliĂšres auxquelles il est appelĂ© Ă  servir. En tant qu’homme, je connais mes limites. Je connais mes pĂ©chĂ©s. Je connais mes incapacitĂ©s. En tant que prĂȘtre de JĂ©sus-Christ, je suis appelĂ© Ă  devenir quelque chose que je ne pourrai jamais atteindre par moi-mĂȘme. Mais par Sa grĂące, c’est possible : le beau visage de JĂ©sus-Christ, la rĂ©vĂ©lation dĂ©finitive de Dieu dans l’histoire humaine, peut briller en moi et Ă  travers moi ; mais seulement si je coopĂšre avec cette grĂące aujourd’hui et renouvelle ma rĂ©solution de le faire pour autant de jours futurs que je serai donnĂ© sur cette terre.

 

Comme je l’ai dit, nous devrions tous considĂ©rer cette rĂ©alitĂ© trĂšs soigneusement. Elle a des implications pour chaque Ă©lĂ©ment de notre ministĂšre sacerdotal, et je suis sĂ»r que les autres intervenants de cette semaine exploreront beaucoup d’entre elles. Les organisateurs de la confĂ©rence m’ont demandĂ© de parler spĂ©cifiquement de la beautĂ© dans la Sainte Liturgie dans la vie et la mission du prĂȘtre, ce que je ferai maintenant avec grand plaisir, car comme le Cardinal Ratzinger l’a dit un jour :

L’Église se tient et tombe avec la Liturgie. Lorsque l’adoration de la divine TrinitĂ© dĂ©cline, lorsque la foi n’apparaĂźt plus dans sa plĂ©nitude dans la Liturgie de l’Église, lorsque les mots, les pensĂ©es et les intentions de l’homme l’étouffent, alors la foi aura perdu le lieu oĂč elle s’exprime et oĂč elle habite. C’est pourquoi la vĂ©ritable cĂ©lĂ©bration de la Sainte Liturgie est le centre de toute rĂ©novation de l’Église, quelle qu’elle soit. (Voir : A. Reid Ă©d., Looking Again at the Sacred Liturgy with Cardinal Ratzinger, St Michael’s Abbey Press, 2003, p. 139)

 

Beauté et la Sainte Liturgie

Quelques principes

 

Ceux d’entre nous qui sont nĂ©s en dehors de l’Europe se souviennent probablement trĂšs bien de notre premiĂšre visite sur ce continent, notamment de notre premiĂšre visite Ă  Rome. Quand nous avons grandi en entendant parler de la Basilique Saint-Pierre Ă  Rome et des grandes cathĂ©drales de Chartres, Munich, etc., et n’en ayant vu que des images, ĂȘtre rĂ©ellement debout en elles pour la premiĂšre fois nous coupe le souffle. Et c’est juste. Nous sommes en prĂ©sence d’une beautĂ© qui participe Ă  et transmet la beautĂ© de Dieu Lui-mĂȘme !

 

Si nous voyageons un peu, nous rencontrerons diffĂ©rents styles d’architecture ecclĂ©siastique. La simplicitĂ© austĂšre et solide du romanisme nous confrontant au Christ-Dieu (habituellement reprĂ©sentĂ© dans l’abside). La hauteur et les dĂ©tails des cathĂ©drales gothiques qui feront s’élever nos Ăąmes vers Dieu. Le baroque et le rococo nous montrant comment de simples hommes ont exubĂ©ramment cĂ©lĂ©brĂ© la magnificence de l’Incarnation avec chaque fibre crĂ©ative de leur ĂȘtre. Les grandes Ă©glises de l’Orient chrĂ©tien nous immergeront dans la cour cĂ©leste. Le contraste avec les Ă©glises et chapelles oĂč nous servons peut-ĂȘtre assez spectaculaire. Nous pouvons mĂȘme nous sentir un peu dĂ©couragĂ©s par le manque de ce que nous avons chez nous. Certaines des Ă©glises que nous pourrions visiter peuvent mĂȘme sembler un peu trop pour nos goĂ»ts.

 

Je voudrais suggĂ©rer que, mĂȘme si nous nous sentons plus Ă  l’aise dans un style architectural qu’un autre, ce n’est pas nĂ©cessairement le point. Le point est que la beautĂ© que nous expĂ©rimentons dans les grandes cathĂ©drales d’Europe ou dans les humbles Ă©glises et chapelles de nos pays d’origine est due Ă  l’intĂ©gritĂ© du bĂątiment. C’est-Ă -dire que le bĂątiment est ce qu’il doit ĂȘtre et rien d’autre : un lieu saint, la maison de Dieu, et la porte du ciel (cf. Gn 28:16-17) – un lieu sacrĂ© rĂ©servĂ© Ă  l’adoration liturgique de Dieu le PĂšre, le Fils et le Saint-Esprit, construit par amour de Dieu et avec toute la gĂ©nĂ©rositĂ© et la compĂ©tence disponibles. À cet Ă©gard, une petite chapelle dans un village africain peut avoir autant d’intĂ©gritĂ© qu’une basilique romaine. Il en va de mĂȘme pour une chapelle rurale en AmĂ©rique ou en Australie, quel que soit son style particulier ou mĂȘme peut-ĂȘtre son manque de participation Ă  l’un des grands styles architecturaux.

 

Nous avons probablement aussi eu l’expĂ©rience de cĂ©lĂ©brer la Sainte Liturgie dans des endroits qui manquent d’intĂ©gritĂ©. Parfois, il peut y avoir une raison juste : offrir la Messe pour une personne mourante, par exemple, ou mĂȘme Ă  une grande occasion lorsque l’église ou la cathĂ©drale serait trop petite. Mais dans de tels cas, nous faisons naturellement tout ce que nous pouvons pour rendre le lieu aussi sacrĂ© que possible.

 

Mais parfois, les Ă©glises et chapelles manquent de cette intĂ©gritĂ©. Nous le savons instinctivement : quelque chose en nous se rĂ©tracte Ă  cause de l’agencement spatial ou Ă  cause de tel ou tel meuble liturgique ou objet particulier. Aussi artistiquement digne qu’il soit en soi, ou coĂ»teux qu’il ait Ă©tĂ©, ou quelle que soit la renommĂ©e de l’artiste qui l’a conçu, il est simplement en dĂ©saccord ou ne fonctionne pas dans l’utilisation Ă  laquelle il a Ă©tĂ© destinĂ©. Il manque de cette intĂ©gritĂ© qui permet de participer Ă  la beautĂ© du Christ manifestĂ©e dans la Sainte Liturgie et qui nous mĂšne Ă  Lui, et au contraire, attire l’attention sur lui-mĂȘme. Il manque de cette vĂ©ritable noblesse et harmonie qui est le sol fertile dans lequel la transcendance prend racine et grandit.

 

J’ai utilisĂ© l’analogie de l’architecture des Ă©glises pour dĂ©limiter le principe de l’intĂ©gritĂ© comme composant fondamental de la beautĂ© liturgique. De mĂȘme, ce principe d’intĂ©gritĂ© peut et doit ĂȘtre appliquĂ© aux rites liturgiques eux-mĂȘmes. Les rites liturgiques que nous cĂ©lĂ©brons doivent ĂȘtre exactement ce qu’ils doivent ĂȘtre, et rien d’autre.

 

Laissez-moi vous donner un exemple courant,

 

 OĂč, dans les rubriques de la concĂ©lĂ©bration, est-il prĂ©vu que des prĂȘtres ou des Ă©vĂȘques concĂ©lĂ©brants sortent leur tĂ©lĂ©phone et prennent des photos ? Je continue Ă  ĂȘtre Ă©tonnĂ© et profondĂ©ment scandalisĂ© par cette absence totale d’intĂ©gritĂ© de la part d’hommes investis pour l’Ɠuvre unique du Christ, Ɠuvre que seul eux peuvent accomplir, se comportant comme des touristes adolescents de passage au cƓur de la Sainte Liturgie ! Il n’y a pas de place pour cela dans la Sainte Liturgie. Un prĂȘtre ou un Ă©vĂȘque qui se comporte ainsi doit examiner sa conscience et chercher un renouveau profond dans la nature et la signification de la liturgie. Il doit rĂ©flĂ©chir et examiner s’il croit vraiment en la prĂ©sence de JĂ©sus dans la cĂ©lĂ©bration eucharistique.

 

Il existe, sans doute, de nombreux autres exemples, mais le principe est ce qui importe : les rites liturgiques que nous cĂ©lĂ©brons doivent ĂȘtre exactement ce qu’ils sont supposĂ©s ĂȘtre, et rien d’autre. C’est lĂ  que rĂ©side sa beautĂ©. La soi-disant crĂ©ativitĂ© ou mĂȘme l’inculturation qui transforme la Sainte Liturgie en une rĂ©union religieuse ou un spectacle culturel n’a rien Ă  voir avec l’adoration de Dieu Tout-Puissant que nous avons promis de cĂ©lĂ©brer fidĂšlement lors de notre ordination ! Nous sommes des serviteurs, non des maĂźtres, de la Sainte Liturgie ! MĂȘme les Ă©vĂȘques en sont seulement les gardiens et protecteurs, non ses propriĂ©taires.

 

Ce principe implique, bien Ă©videmment, que nous soyons fidĂšles aux livres liturgiques tels qu’ils nous sont donnĂ©s par l’autoritĂ©Ì lĂ©gitime. Nous pourrons en parler un peu plus tard en discutant de l’ars celebrandi. Les livres liturgiques rĂ©formĂ©s comportent des options, et il est parfois possible, grĂące Ă  ces options, de transformer complĂ©tement l’ambiance liturgique ou le ressenti d’une cĂ©lĂ©bration liturgique donnĂ©e.

 

Ici, je souhaite faire appel Ă  cette hermĂ©neutique de la rĂ©forme en continuitĂ© Ă©voquĂ©e par le pape BenoĂźt XVI (Discours, 22 dĂ©cembre 2005). C’est une opinion personnelle, mais il me semble que les livres liturgiques rĂ©formĂ©s ont dĂ©sespĂ©rĂ©ment besoin de cette continuitĂ© avec la tradition liturgique que les PĂšres du Concile Vatican II ont cherchĂ© Ă  rĂ©former s’ils doivent ĂȘtre vĂ©ritables, beaux et bons, et ainsi faire de leur mieux pour la sanctification et l’édification du Peuple Saint de Dieu. D’autres peuvent ne pas ĂȘtre d’accord. Mais dans ma lecture du Concile, c’est ce qu’il visait : une rĂ©forme en continuitĂ© et non une rupture avec le passĂ©.

Cela soulÚve deux questions liées, et si je dis trop de choses à ce sujet, je vais probablement me retrouver dans une position délicate, donc je serai bref. Mais il faut en dire un mot.

 

PremiĂšrement, la question apparemment obsolĂšte de la « rĂ©forme de la rĂ©forme liturgique post-conciliaire », selon laquelle les livres liturgiques modernes sont rĂ©visĂ©s dans le but de les enrichir d’élĂ©ments qui se sont perdus dans la rĂ©forme elle-mĂȘme. Cela est trĂšs dĂ©modĂ© auprĂšs des autoritĂ©s actuelles, mais la motivation et la raison de prendre de telles mesures n’ont rien perdu de leur validitĂ©.

 

Ce n’est pas Ă  moi de dire quand le Seigneur, dans Sa Providence, permettra Ă  cette question d’ĂȘtre sĂ©rieusement prise en compte Ă  nouveau, mais peut-ĂȘtre que certains de nos jeunes frĂšres prĂȘtres prĂ©sents aujourd’hui vivront pour voir les livres liturgiques rĂ©formĂ©s devenir encore plus beaux. Je pense souvent au missel pour les Ordinariats des anciens Anglicans et aux richesses qu’il contient comme exemple de ce qui pourrait ĂȘtre possible.

 

La deuxiĂšme question est celle de la cĂ©lĂ©bration des rites liturgiques prĂ©-conciliaires, le usus antiquior du rite romain. J’ai dĂ©jĂ  dit, notamment Ă  la lumiĂšre des fruits Ă©vidents que ces rites ont produits au cours des derniĂšres dĂ©cennies, que :

MalgrĂ© les attitudes clĂ©ricales intransigeantes s’opposant Ă  la vĂ©nĂ©rable liturgie latine-grĂ©gorienne, attitudes typiques du clĂ©ricalisme que le pape François a dĂ©noncĂ© Ă  plusieurs reprises, une nouvelle gĂ©nĂ©ration de jeunes est apparue au cƓur de l’Église. Cette gĂ©nĂ©ration est celle des jeunes familles, qui montrent que cette liturgie a un avenir parce qu’elle a un passĂ©, une histoire de saintetĂ© et de beautĂ© qui ne peut ĂȘtre effacĂ©e ou abolie du jour au lendemain. (Twitter, 8 juillet 2021)

 

Je maintiens cela. Et bien que je comprenne que, pour le moment, de nombreux prĂȘtres se trouvent dans une position trĂšs difficile par rapport Ă  l’usus antiquior, je vous encourage Ă  ne jamais oublier ni nier la vĂ©ritĂ© profonde enseignĂ©e par le pape BenoĂźt :

Ce que les gĂ©nĂ©rations antĂ©rieures tenaient pour sacrĂ© reste sacrĂ© et grand pour nous aussi, et cela ne peut pas tout Ă  coup ĂȘtre entiĂšrement interdit ou mĂȘme considĂ©rĂ© comme nuisible. Il nous incombe Ă  tous de prĂ©server les richesses qui se sont dĂ©veloppĂ©es dans la foi et la priĂšre de l’Église, et de leur donner leur place lĂ©gitime. (Lettre aux Ă©vĂȘques, 7 juillet 2007)

J’ai dit assez, peut-ĂȘtre trop ou mĂȘme trop maladroitement pour certains : du moins je n’ai pas parlĂ© de la beautĂ© et de la valeur pastorale de la pratique lĂ©gitime de la cĂ©lĂ©bration de la liturgie moderne ad orientem !

 

Gardons Ă  l’esprit le principe de l’intĂ©gritĂ© liturgique comme composant essentiel de la beautĂ© liturgique (et de la vĂ©ritĂ© et de la bontĂ© liturgiques), passons maintenant Ă  examiner quelques applications pratiques de ce principe.

 

Quelques Applications L’Exhortation apostolique Sacramentum Caritatis de BenoĂźt XVI, « Sur l’Eucharistie, source et sommet de la vie et de la mission de l’Église », qui est le fruit des rĂ©flexions du Synode des Ă©vĂȘques de 2005, est un trĂšs bon point de dĂ©part. En fait, je voudrais suggĂ©rer que ce soit un document trĂšs important pour la formation liturgique, qui est trĂšs nĂ©gligĂ©e. Si vous ne l’avez pas Ă©tudiĂ©, faites-le. Si cela fait un moment que vous ne l’avez pas relu, revisitez-le. Il vous guidera pour chercher Ă  vous assurer que vos cĂ©lĂ©brations liturgiques ont de l’intĂ©gritĂ©, qu’elles sont ce qu’elles sont censĂ©es ĂȘtre, et rien d’autre.

 

Le pape BenoĂźt donne beaucoup de sages conseils distillĂ©s Ă  la lumiĂšre des annĂ©es turbulentes de la vie liturgique postconciliaire, comme l’ont observĂ© les PĂšres synodaux. Peut-ĂȘtre le meilleur de tous est sa simple dĂ©claration : « Tout ce qui concerne l’Eucharistie doit ĂȘtre marquĂ© par la beautĂ© » (n. 41).

 

Nous ferions bien d’utiliser cela comme base pour un examen de conscience sur notre propre pratique liturgique : tout ce qui concerne la liturgie que nous cĂ©lĂ©brons avec notre peuple est-il marquĂ© par la beautĂ©, selon les moyens Ă  notre disposition ? Ou nous sommes-nous contentĂ©s de pratiques moins belles, voire clairement inappropriĂ©es, d’objets, de rites, de musique, etc. ?

 

Si l’Eucharistie est vĂ©ritablement la source et le sommet de la vie et de la mission de l’Église, nous ne pouvons pas nous contenter de la mĂ©diocritĂ©, ou pire. Si nous faisons cela, nous construisons sur des bases dĂ©fectueuses, et d’une maniĂšre ou d’une autre, ce que nous construirons sur ces bases instables s’effondrera. Souvenez-vous des mots du cardinal Ratzinger que j’ai citĂ©s plus tĂŽt : « L’Église se maintient et tombe avec la Liturgie
 C’est pourquoi la vĂ©ritable cĂ©lĂ©bration de la Sainte Liturgie est le centre de tout renouveau de l’Église, quel qu’il soit. »

 

Notre souci de beautĂ© dans la liturgie n’est donc en aucun cas Ă©sotĂ©rique ou simplement esthĂ©tique. Il est fondamentalement pastoral. En tant que prĂȘtres, notre premier devoir est Ă  l’autel de Dieu. De lĂ , tout le reste dĂ©coule. Si nous ne pouvons pas garantir que ce que nous faisons Ă  l’autel de Dieu est tel qu’il doit ĂȘtre — beau et intĂ©gral — nous manquons Ă  notre premier devoir devant Dieu Tout-Puissant.

 

Nous pouvons ĂȘtre bĂ©nis de nombreux autres dons qui peuvent servir le Seigneur et l’Église de maniĂšre importante, mais notre tout premier devoir est de devenir un homo liturgicus, dont la vie et la mission Ă©manent de l’autel. L’exemple de notre dĂ©votion Ă  nos devoirs sacrĂ©s nous permettra alors de devenir un pater liturgicus, formant les autres Ă  la Sainte Liturgie par notre simple exemple. C’est peut-ĂȘtre ce que nous avons nous-mĂȘmes vĂ©cu quand nous Ă©tions plus jeunes, avec les prĂȘtres qui ont favorisĂ© nos vocations simplement en Ă©tant des prĂȘtres absorbĂ©s dans les mystĂšres sacrĂ©s qu’il Ă©tait de leur privilĂšge de cĂ©lĂ©brer.

 

Dans Sacramentum Caritatis, BenoĂźt XVI parle plus particuliĂšrement de l’ars celebrandi : « l’art de cĂ©lĂ©brer correctement » les rites liturgiques, « le fruit de l’adhĂ©sion fidĂšle aux normes liturgiques dans toute leur richesse ». Il souligne que ce souci n’est en rien contraire au dĂ©sir du Concile Vatican II de promouvoir une participation rĂ©elle, effective et fĂ©conde Ă  la liturgie, mais que, en fait, « la maniĂšre principale de favoriser la participation du Peuple de Dieu au rite sacrĂ© est la bonne cĂ©lĂ©bration du rite lui-mĂȘme » (n. 38).

 

Mis dans le langage que nous avons utilisĂ©, un bon ars celebrandi affiche l’intĂ©gritĂ©. Les rites sont cĂ©lĂ©brĂ©s tels qu’ils doivent l’ĂȘtre, du mieux que les circonstances le permettent, et bien sĂ»r, selon les exigences des diffĂ©rentes fĂȘtes et saisons de l’annĂ©e liturgique de l’Église. Nous avons vu cette intĂ©gritĂ© dans l’exemple des papes Jean-Paul II et BenoĂźt XVI : ils Ă©taient sĂ©rieux, sereins et priants Ă  l’autel. Ils manifestaient une rĂ©vĂ©rence et une crainte de Dieu qui Ă©taient vĂ©ritablement Ă©difiantes.

Nous aussi devons Ă©difier notre peuple par notre profond recueillement dans la Sainte Liturgie. Si nous prions les textes liturgiques plutĂŽt que de les lire de maniĂšre superficielle, les gens participeront aux richesses qu’ils contiennent. Si nous nous donnons Ă  ces rites liturgiques et y entrons vĂ©ritablement, tout comme le Christ s’est offert sur la Croix, les gens sauront que nous ne sommes pas de simples fonctionnaires accomplissant une tĂąche, mais des hommes de Dieu debout devant Lui dans l’émerveillement, profondĂ©ment conscients du privilĂšge qui est le nĂŽtre. Telle est notre vocation ! C’est ainsi que Dieu nous appelle Ă  ĂȘtre ! C’est ainsi que nous bĂątirons l’Église sur terre et conduirons les Ăąmes au salut !

 

Évidemment, Son Éminence se trouve Ă  Rome et non dans une paroisse animĂ©e Ă  la maison, vous vous dites peut-ĂȘtre. Oui, c’est facile Ă  dire, mais pas si facile Ă  rĂ©aliser. Je vous accorde que c’est vrai. Mais, chers PĂšres, il s’agit avant tout d’une question de prioritĂ©s. Nous devons tous apprendre que nous ne pouvons pas faire tout ce qui nous est demandĂ©. Nous devons prioriser. Et en agissant ainsi, l’ars celebrandi, l’intĂ©gritĂ© de notre cĂ©lĂ©bration de la Sainte Liturgie — qui est le fondement et la source de vie de notre sacerdoce — ne peut jamais ĂȘtre relĂ©guĂ©e au second plan.

 

 L’adoration de Dieu Tout-Puissant doit passer en premier, comme Dieu l’a clairement indiquĂ© Ă  MoĂŻse dans les commandements du Mont SinaĂŻ (cf. Exode 20) et comme notre Seigneur l’a enseignĂ© concernant le plus grand commandement (cf. Mc 12,29). Toute autre activitĂ© pastorale dĂ©coule lĂ©gitimement de notre adoration de Dieu, mais elle ne doit pas l’empĂȘcher.

Mais l’objection a une certaine validitĂ©. Ici Ă  Rome, les cĂ©rĂ©monies sont bien organisĂ©es et il est assez facile de maintenir un recueillement appropriĂ© (gĂ©nĂ©ralement, mĂȘme les cardinaux peuvent parler trop dans les sacristies et pendant les concĂ©lĂ©brations !).

Je voudrais suggĂ©rer, PĂšres, que vous investissiez sĂ©rieusement dans ce recueillement dans vos paroisses et apostolats. Formez votre peuple Ă  la nĂ©cessitĂ© du silence dans la sacristie et insistez pour cela. Que l’atmosphĂšre feutrĂ©e tĂ©moigne de l’importance des mystĂšres sur le point d’ĂȘtre cĂ©lĂ©brĂ©s. Et, d’une maniĂšre ou d’une autre, prenez le temps de vous prĂ©parer et de vous recueillir dans le silence — peut-ĂȘtre en priant les priĂšres de vĂȘture — et prenez le temps de former votre intention. Cela peut exiger un peu de discipline au dĂ©but, mais j’ai utilisĂ© le mot « investir » intentionnellement.

 

RĂ©affirmer la sacralitĂ© de la liturgie en observant le silence avant de la cĂ©lĂ©brer ne fera pas seulement du bien Ă  ceux qui nous entourent, mais cela offrira aussi Ă  nos Ăąmes sacerdotales pressĂ©es un peu d’air. Cela nous permettra de pĂ©nĂ©trer plus intimement dans les mystĂšres que nous allons cĂ©lĂ©brer. Cela changera ce qui peut parfois sembler une routine en une expĂ©rience semblable Ă  notre premiĂšre Messe. Cela vaut bien l’investissement.

 

Sacramentum Caritatis nous rappelle que la musique liturgique est un Ă©lĂ©ment intĂ©gral de l’ars celebrandi. En considĂ©rant cela, BenoĂźt XVI rĂ©flĂ©chit de maniĂšre un peu ironique en disant que « concernant la liturgie, nous ne pouvons pas dire qu’un chant vaut bien un autre » (n. 42). Comme il a raison ! Il y a encore beaucoup de travail Ă  faire pour chanter la liturgie, et pas seulement chanter quelque chose pendant la liturgie.

 

Je suis conscient de combien cette responsabilitĂ© du prĂȘtre peut ĂȘtre difficile, particuliĂšrement quand il est nouvellement nommĂ© et rencontre des gens de bonne volontĂ© et enthousiastes mais mal formĂ©s en musique liturgique. Lorsque la beautĂ© et l’intĂ©gritĂ© sont confondues avec la prĂ©fĂ©rence personnelle et le goĂ»t individuel, cela peut mener Ă  beaucoup de stress et mĂȘme Ă  de profonds conflits.

 

PĂšres, je vous encourage Ă  ne pas fuir cette confrontation nĂ©cessaire entre ce qui est laid et ce qui est beau, mais Ă  y faire face avec beaucoup de charitĂ©, en fidĂ©litĂ© Ă  la vĂ©ritĂ© et avec une grande patience. Nous ne souhaitons pas Ă©loigner les Ăąmes, mais nous devons trouver des moyens de les conduire Ă  la dĂ©couverte de la beautĂ© de l’hĂ©ritage musical liturgique de l’Église, en particulier du chant grĂ©gorien, et de l’importance et de la valeur des compositions liturgiques modernes qui « correspondent Ă  la signification du mystĂšre cĂ©lĂ©brĂ©, Ă  la structure du rite et aux saisons liturgiques » (Sacramentum Caritatis, 42). Dans le monde anglophone, beaucoup de bons travaux ont Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©s pour fournir des ressources pour chanter la liturgie, et cela doit ĂȘtre encouragĂ©.

 

Pour apporter ma propre contribution Ă  ce domaine, j’ai travaillĂ© sur un livre, The Song of the Lamb: Sacred Music and the Heavenly Liturgy, avec Peter Carter, le jeune et zĂ©lĂ© directeur exĂ©cutif et fondateur du Catholic Sacred Music Project, dont j’ai le privilĂšge d’ĂȘtre le mĂ©cĂšne. Nous espĂ©rons qu’il sera publiĂ© par Ignatius Press cette annĂ©e, et dans ce livre, j’essaie de rĂ©pondre Ă  de nombreuses questions pratiques qui, je l’espĂšre, seront utiles aux prĂȘtres et aux musiciens pour restaurer une vĂ©ritable musique liturgique belle dans nos Ă©glises.

 

Je ne peux que vous encourager Ă  faire de votre mieux dans ce domaine difficile, Ă  investir dans un personnel laĂŻc bien formĂ© pour vous aider, surtout si vos propres dons musicaux ne sont pas exceptionnels, et Ă  leur fournir les ressources dont ils ont besoin pour le faire. La musique sacrĂ©e n’est pas un supplĂ©ment optionnel, mais un Ă©lĂ©ment intĂ©gral de la beautĂ© de la Sainte Liturgie. Si nous n’acceptons pas la responsabilitĂ© qui est la nĂŽtre dans ce domaine, aussi difficile soit-elle, qui le fera ?

 

Il y a deux autres sujets spĂ©cifiques dont j’aimerais parler. Le premier est notre utilisation de l’option de la concĂ©lĂ©bration. Je dis « option » dĂ©libĂ©rĂ©ment, car dans certaines rĂ©gions, concĂ©lĂ©brer chaque messe Ă  laquelle un prĂȘtre participe est devenu presque obligatoire, et l’on peut ĂȘtre considĂ©rĂ© comme dĂ©loyal si on ne le fait pas. Pourtant, si l’on a dĂ©jĂ  cĂ©lĂ©brĂ© la messe ce jour-lĂ , ou si l’on va le faire plus tard, il ne faut pas cĂ©lĂ©brer deux messes le mĂȘme jour en concĂ©lĂ©brant sans juste cause ou nĂ©cessitĂ© pastorale exigĂ©e par le Droit canon (cf. Canon 905 §1).

 

De toute Ă©vidence, l’évĂȘque est l’autoritĂ© compĂ©tente pour autoriser cela, et concĂ©lĂ©brer avec l’évĂȘque lui-mĂȘme a une grande valeur symbolique, en particulier lors d’occasions telles que la messe chrismale de la Semaine Sainte, lors d’autres rassemblements avec l’évĂȘque, lors de retraites, etc. Il peut autoriser quelqu’un Ă  cĂ©lĂ©brer deux messes le mĂȘme jour en concĂ©lĂ©brant une messe pour juste cause, mais en vĂ©ritĂ©, il ne peut pas l’exiger. Aucun prĂȘtre ne peut ĂȘtre obligĂ© Ă  concĂ©lĂ©brer la messe.

 

Il me semble que cette pratique est devenue trop exagĂ©rĂ©e, et nous devons devenir un peu plus « chastes », pour ainsi dire, en ce qui concerne la concĂ©lĂ©bration. Il y a trop d’exemples de prĂȘtres se comportant de maniĂšre inappropriĂ©e pendant une concĂ©lĂ©bration, comme s’ils Ă©taient simplement lĂ , portant certains vĂȘtements sacerdotaux, mais n’étaient pas concentrĂ©s sur l’offrande du Saint Sacrifice de la Messe. Les bavardages inutiles, prendre des photos, les postures dĂ©contractĂ©es, etc., trahissent un manque d’intĂ©gritĂ© dans ce qui se passe. La concĂ©lĂ©bration peut ĂȘtre quelque chose de trĂšs beau, mais elle ne doit pas ĂȘtre abusĂ©e.

 

Il vaut Ă©galement la peine de rĂ©flĂ©chir au fait que, bien que certaines formes de concĂ©lĂ©bration des prĂȘtres avec l’évĂȘque existent dans l’histoire liturgique (gĂ©nĂ©ralement cĂ©rĂ©moniellement, non sacramentellement), la concĂ©lĂ©bration des prĂȘtres avec des prĂȘtres en l’absence de l’évĂȘque est une innovation totale. Ce n’est pas le lieu pour discuter des questions thĂ©ologiques et liturgiques impliquĂ©es, mais pour un approfondissement, je recommande la traduction anglaise du livre du PĂšre Joseph de Sainte-Marie, carmĂ©lite français, The Holy Eucharist—The World’s Salvation, publiĂ© par Gracewing Press en 2015. Ses rĂ©flexions nous aideront certainement Ă  repenser de nombreuses pratiques liĂ©es Ă  la concĂ©lĂ©bration.

 

Le deuxiĂšme domaine que j’aimerais aborder est notre priĂšre de l’Office Divin. Notre principe que les rites liturgiques que nous cĂ©lĂ©brons doivent ĂȘtre exactement ce qu’ils sont censĂ©s ĂȘtre, et rien d’autre, s’applique Ă©galement ici. Nos cĂ©lĂ©brations de l’Office Divin doivent ĂȘtre de beaux moments d’adoration de Dieu, d’intime adoration de Lui — mĂȘme si, pour la plupart, nous devons prier les Heures seuls.

 

Évidemment, cela est bien plus facile pour les religieux monastiques et conventuels dont la vocation est de chanter l’Office en chƓur. Cela n’est pas possible trĂšs souvent dans les paroisses—bien que je vous encourage Ă  faire tout ce que vous pouvez pour cĂ©lĂ©brer l’Office Divin avec le bon ars celebrandi avec votre peuple aussi souvent que vous le pouvez.

 

 Ouvrez ce trĂ©sor Ă  votre peuple et formez-le dans ses richesses, peut-ĂȘtre par le biais d’une initiative de CarĂȘme ou lors de grandes fĂȘtes. Dans certaines situations, il peut mĂȘme ĂȘtre pastorale de cĂ©lĂ©brer les VĂȘpres solennelles pour une occasion et non la Sainte Messe. Nous ne devons pas cĂ©lĂ©brer la Messe Ă  chaque fois que nous nous rencontrons !

 

De mĂȘme, nos cĂ©lĂ©brations de l’Office lors des retraites et des rassemblements de prĂȘtres doivent ĂȘtre riches et belles, avec cĂ©rĂ©monie et chant. Nous pouvons devenir trop habituĂ©s Ă  sa seule rĂ©citation, oubliant qu’il s’agit d’un rite liturgique Ă  cĂ©lĂ©brer comme tout autre. De mĂȘme, bien que le brĂ©viaire nous permette de prier une heure en milieu de journĂ©e, lorsque nous le pouvons, nous ne devons pas oublier qu’il y a trois heures du jour : Tierce, Sexte et None. L’Église nous a permis de prier l’une d’elles lorsque nous sommes occupĂ©s, mais le prĂȘtre est un homme de Dieu, pas un gestionnaire d’entreprise, et lorsque nous le pouvons — lors des retraites, si la maladie ou l’ñge nous Ă©loigne des nombreuses exigences de l’apostolat actif, etc. — je recommande vivement de revenir Ă  la belle tradition de prier ces trois heures du jour.

 

MĂȘme lorsque nous ne sommes plus en premiĂšre ligne du ministĂšre pastoral, pour ainsi dire, il est essentiel que notre Ɠuvre de priĂšre pour l’Église et le monde continue. C’est une partie trĂšs belle de notre vocation : ĂȘtre debout devant Dieu, en Sa prĂ©sence, mĂȘme lorsque nous sommes vieux ou malades. Sinon, nous nous trompons nous-mĂȘmes et disons des mensonges Ă  Dieu lorsque nous prions le Psaume 118:163-164 : « Seigneur, je hais et abhorre le mensonge, mais j’ai Ta Loi. Sept fois par jour je Te loue pour Tes justes ordonnances. »

Nous pourrions continuer toute la soirĂ©e et discuter de nombreux autres problĂšmes connexes : l’intĂ©rioritĂ© nĂ©cessaire, la conduite et la tenue dignes du prĂȘtre, sa responsabilitĂ© de donner un bon exemple aux servants d’autel et aux vocations futures possibles, la valeur irremplaçable du beau geste de s’agenouiller dans la liturgie, la nĂ©cessitĂ© d’éviter la tentation de cĂ©lĂ©brer les mariages et les funĂ©railles de maniĂšre superficielle, le besoin d’une bonne prĂ©dication, les dangers que l’utilisation des diffĂ©rents mĂ©dias peut poser pour l’intĂ©gritĂ© de la Sainte Liturgie, etc. Mais j’espĂšre qu’à travers ce que j’ai dit ci-dessus, les principes pertinents sont clairs. Si vous le souhaitez, nous pourrons parler un peu de certains de ces sujets plus tard.

 

De mĂȘme, je n’ai pas abordĂ© ici la question de la formation liturgique des prĂȘtres — vous n’ĂȘtes pas des sĂ©minaristes ! Mais c’est une question trĂšs importante qui nĂ©cessite une considĂ©ration attentive. Si l’un de vous a la chance d’ĂȘtre appelĂ© Ă  ĂȘtre formateur au sĂ©minaire, je serais heureux de discuter davantage de ce sujet.

 

Conclusion En 2015, au dĂ©but de sa retraite, BenoĂźt XVI a Ă©crit une prĂ©face Ă  l’édition russe de ses Ɠuvres complĂštes sur la liturgie. Elle nous fournit une conclusion plus que pertinente Ă  nos rĂ©flexions de ce soir :

Que rien ne soit prĂ©fĂ©rĂ© Ă  la Sainte Liturgie. Par ces mots dans sa RĂšgle (43:3), saint BenoĂźt a Ă©tabli la prioritĂ© absolue de la Sainte Liturgie sur toute autre tĂąche de la vie monastique. Mais mĂȘme dans la vie monastique, cela n’a pas Ă©tĂ© immĂ©diatement pris en compte, car le travail agricole et intellectuel Ă©tait aussi une tĂąche essentielle pour les moines. Dans l’agriculture ainsi que dans les mĂ©tiers et le travail de formation, il pouvait y avoir des choses temporelles qui semblaient plus importantes que la liturgie. Dans ce contexte, BenoĂźt, en donnant la prioritĂ© Ă  la liturgie, met sans ambiguĂŻtĂ© l’accent sur la prioritĂ© de Dieu Lui-mĂȘme dans nos vies : « En entendant le signal pour une heure de l’Office Divin, le moine mettra immĂ©diatement de cĂŽtĂ© ce qu’il a en main, mais avec gravitĂ©. »

 

Dans la conscience des hommes d’aujourd’hui, les choses de Dieu, et donc de la liturgie, ne semblent pas du tout urgentes. Il y a une urgence Ă  propos de tout ce qui est possible. Mais la question de Dieu ne semble pas urgente. On pourrait faire remarquer que la vie monastique est, de toute façon, quelque chose de diffĂ©rent de la vie des gens dans le monde, et cela est certainement correct. Pourtant, la prioritĂ© de Dieu, que nous avons oubliĂ©e, reste valable pour tout le monde. Si Dieu n’est plus important, les critĂšres pour Ă©tablir ce qui est important sont dĂ©placĂ©s. Les hommes, en mettant Dieu de cĂŽtĂ©, se soumettent aux contraintes qui les font devenir esclaves des forces matĂ©rielles et ainsi en dĂ©saccord avec leur dignitĂ©.

 

Dans les annĂ©es qui ont suivi le Concile Vatican II, je suis devenu Ă  nouveau conscient de la prioritĂ© de Dieu et de la Sainte Liturgie. Le malentendu de la rĂ©forme liturgique, qui s’est largement rĂ©pandu dans l’Église catholique, a conduit Ă  de plus en plus d’accent sur les aspects de l’éducation et de l’activitĂ© personnelle et crĂ©ative. Les actions des hommes ont presque effacĂ© la prĂ©sence de Dieu. Dans une telle situation, il est devenu de plus en plus Ă©vident que l’existence de l’Église vit de la cĂ©lĂ©bration correcte de la liturgie et que l’Église est en danger lorsque la primautĂ© de Dieu n’apparaĂźt plus dans la liturgie, ni par consĂ©quent dans la vie.

 

La cause la plus profonde de la crise qui a bouleversĂ© l’Église rĂ©side dans l’obscurcissement de la prioritĂ© de Dieu dans la liturgie.

 

Tout cela m’a conduit Ă  me consacrer davantage au thĂšme de la liturgie, car je savais que le vĂ©ritable renouvellement de la liturgie est une condition fondamentale pour le renouvellement de l’Église


 

AprĂšs de nombreux efforts, mĂȘme en retraite, pour promouvoir ce renouvellement, le pape BenoĂźt est allĂ© recevoir sa rĂ©compense Ă©ternelle il y a un peu plus de deux ans. La tĂąche de ce renouvellement repose maintenant entiĂšrement sur nos Ă©paules, chers PĂšres, chacun de nous selon la mission qui nous a Ă©tĂ© donnĂ©e.

 

J’espĂšre que, si vous ne l’avez pas dĂ©jĂ  fait, vous pourrez prier pour lui sur sa tombe Ă  la basilique Saint-Pierre pendant votre sĂ©jour Ă  Rome. Peut-ĂȘtre pourrons-nous aussi lui demander son aide dans la belle Ɠuvre qui est la nĂŽtre, et dont lui-mĂȘme a Ă©tĂ© un phare.

Merci, chers PÚres. Que Dieu vous bénisse, bénisse vos familles et toutes les personnes que vous servez. »

 

Texte dit par le cardinal Sarah Ă  l’occasion de la troisiĂšme ConfĂ©rence Internationale du ClergĂ© Ă  Rome.15 janvier 2025