Le blog du Temps de l'Immaculée.

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Octobre 2024

La porte des ténèbres - l'émergence d'une nouvelle société - Toulouse 2024

23/10/2024

La porte des ténèbres - l'émergence d'une nouvelle société - Toulouse 2024

Homélie de Mgr de Kerimel pour la consécration du diocèse et de la ville de Toulouse

23/10/2024

Homélie de Mgr de Kerimel pour la consécration du diocèse et de la ville de Toulouse

Jésus est mort sur la croix, seul, abandonné par ses disciples, rejeté par son peuple. Il a crié vers son Père : « Mon Dieu, Mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? » ; tout était nuit en Lui et autour de Lui, car une éclipse du soleil avait mis Jérusalem dans l’obscurité. Jésus est mort, parce qu’Il a pris sur Lui, dans sa chair, tout le mal accumulé depuis les débuts de l’humanité et jusqu’à la fin des temps. Satan, le Prince de ce monde, semble vainqueur : Jésus est mort.
 
Et voici qu’un soldat, d’un coup de lance, perce son Côté et atteint son Cœur. Du Cœur de Jésus sort du sang et de l’eau, semence, dans les ténèbres de la mort, d’une création nouvelle qui surgira du tombeau le troisième jour. L’amour, le véritable amour dont la source est le Cœur de Dieu, n’est pas mort ; il est immortel, incorruptible, vainqueur du péché et de la mort, source de vie nouvelle. Le Cœur de Dieu est ouvert définitivement pour toute l’humanité, pour les justes et les pécheurs, pour les victimes et les bourreaux. Le Sacré-Cœur de Jésus est la révélation la plus éloquente de la victoire de l’Amour divin manifesté par Jésus, Fils de Dieu et Fils de l’homme, mort pour nos péchés et ressuscité d’entre les morts pour notre salut. 
 
La Vierge Marie, figure de l’Église, avec Saint Jean apôtre de Jésus-Christ, sont au pied de la croix. Ils recueillent, en quelque sorte, le sang et l’eau qui coulent du Cœur du Christ, symboles des sacrements, pour que tous ceux qui ont soif viennent puiser aux sources vives du salut et renaissent à la vie nouvelle d’enfants de Dieu. Depuis la mort de Jésus, ces quelques gouttes de sang et d’eau sont devenus un fleuve immense qui assainit tout sur son passage.
 
Dans notre monde, là où règnent les ténèbres de la guerre, de la corruption, des diverses formes d’esclavage et d’abus, les ténèbres du mensonge, de la haine, de la désespérance, partout où règnent les ténèbres, l’amour n’est pas mort : des cœurs d’hommes et de femmes s’ouvrent, se laissent blesser par la souffrance de leurs contemporains et agissent pour que le mal n’est pas le dernier mot. Dans les ruines fumantes des destructions opérées par les bombes, des hommes et des femmes ouvrent leur cœur pour chercher les survivants et les libérer des décombres. Dans une société où grandit la violence, l’exclusion, la solitude, des cœurs s’ouvrent pour inviter au respect et à la confiance ; dans une société qui a perdu le sens et se laisse fasciner par les ténèbres, des cœurs s’ouvrent pour témoigner de l’espérance. Ces hommes et ces femmes de cœur témoignent d’un autre monde possible, en apportant un peu de réconfort, des soins médicaux, une libération, la lumière. Au cœur de situations dramatiques, des pardons sont donnés, des gestes d’amour sont accomplis, dans la discrétion, tous les jours. 
 
Si nous voulons être disciples de Jésus, disciples de son Sacré-Cœur, il nous faut être des hommes et des femmes de cœur, vulnérables à la souffrance de nos contemporains. Notre place est là où l’humanité est sous l’emprise des ténèbres, confrontée au mal et à la mort obscure.
 
Si nous voulons vaincre avec le Christ, si nous voulons que règne le Cœur de Jésus sur la ville et le diocèse de Toulouse, il nous faut combattre les racines du mal et du péché dans notre propre cœur, rechercher, avec la grâce de Dieu, l’humilité, fuir l’indifférence, renoncer à la violence, œuvrer à la justice, être artisans de paix, rechercher la pureté de cœur, être serviteur de la miséricorde, accepter de subir la contradiction.
 
La consécration de la ville et du diocèse au Sacré-Cœur de Jésus, ne portera ses fruits que dans la mesure où nos cœurs s’ouvriront toujours plus à l’amour miséricordieux de Dieu. Laissons-nous introduire dans le Cœur de Jésus, pour connaître et expérimenter la largeur, la longueur, la hauteur, la profondeur de l’amour du Christ dans notre propre vie ; alors nous saurons le voir à l’œuvre dans le monde. Nous apprendrons à voir chaque personne humaine avec le regard aimant du Christ ; nous apprendrons à discerner les évènements à partir de cette source.
 
La consécration de la ville et du diocèse au Sacré-Cœur de Jésus est donc pour nous une invitation à la conversion pour donner à voir, dans notre monde blessé, quelque chose du monde nouveau, né du Cœur transpercé de Jésus. Comment les communautés chrétiennes, avec toutes les personnes de bonne volonté, sont-elles témoins et acteurs de la victoire de l’amour dans le monde, aujourd’hui ?
 
Nous sommes, parfois à juste titre, scandalisés par le mal, et il est tentant de réagir par la manière forte, mais ce serait entrer dans une logique qui n’est pas celle de la création nouvelle, elle n’est celle du Sacré-Cœur de Jésus. Le mal n’est jamais vaincu par la force ; il est tout au plus freiné, empêché de se répandre, mais il n’est pas éradiqué. « Rien par la force, tout par amour », disait Saint François de Sales. Le mal n’est jamais vaincu par le mal ; les guerres nous le montrent, elles sont toujours un échec. « Ne te laisse pas vaincre par le mal, mais sois vainqueur du mal par le bien », écrit St Paul dans sa lettre au Romains.
 
Saint Paul atteste la victoire de l’amour du Christ. « Qui pourra nous séparer de l’amour du Christ ? la détresse ? l’angoisse ? la persécution ? la faim ? le dénuement ? le danger ? le glaive ?... Mais, en tout cela nous sommes les grands vainqueurs grâce à celui qui nous a aimés. J’en ai la certitude : ni la mort ni la vie, ni les anges ni les Principautés célestes, ni le présent ni l’avenir, ni les Puissances, ni les hauteurs, ni les abîmes, ni aucune autre créature, rien ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu qui est dans le Christ Jésus notre Seigneur » (Rom. 8, 34-35 ; 37-39).
 

 
 
+ Guy de Kerimel
Archevêque de Toulouse

Ordinations dans le diocèse de Toulon

23/10/2024

Ordinations dans le diocèse de Toulon

Je me réjouis d’annoncer l’ordination de six séminaristes de la Société des Missionnaires de la Miséricorde Divine, qui aura lieu le 1er décembre à 15h30, à la Collégiale de Lorgues.


Ces ordinations sont le fruit d’un dialogue confiant et paisible entretenu avec le supérieur de la communauté et le Dicastère pour le Culte Divin. En effet, les statuts de cette communauté indiquent l’utilisation pour les prêtres et diacres des livres liturgiques d’avant le concile. Or, l’emploi de l’ancien missel nécessite une concession qui ne peut être octroyée à un prêtre récemment ordonné que par le Saint-Siège. J’avais donc initié des échanges loyaux avec le Dicastère compétent pour favoriser les ordinations et suis heureux de cette issue favorable.


Je suis attentif aux différentes sensibilités qui rayonnent dans le diocèse de Fréjus-Toulon, au regard des normes liturgiques et de la fidélité à l’Église. Il est primordial de poursuivre notre travail pour l’unité.


Je me suis engagé avec détermination pastorale et sollicitude paternelle auprès des Missionnaires de la Miséricorde Divine qui reconnaissent la validité du missel actuel et recherchent depuis leur fondation, il y a presque 20 ans, une véritable insertion dans la vie diocésaine sous l’autorité de l’évêque. Je suis heureux de les accompagner et les remercie de leur confiance et de leur générosité au service de l’Église.


J’invite chacun à prier pour eux et pour les artisans d’unité, afin que la liturgie ne soit pas le lieu d’un combat, mais d’une communion en Jésus-Christ Sauveur.


Mgr François TOUVET
Évêque coadjuteur de Fréjus-Toulon

Vatican-Chine, la prolongation de l'accord nuit à l'Église

22/10/2024

Vatican-Chine, la prolongation de l'accord nuit à l'Église

Le Saint-Siège implore une certaine reconnaissance, le gouvernement chinois poursuit son chemin. C'est l'impression que l'on ressent au-delà des propos circonstanciels qui ont accompagné hier l'annonce du renouvellement pour quatre ans de l'accord secret entre la Chine et le Vatican sur la nomination des évêques et l'administration de l'Église catholique en Chine.

 

Le renouvellement de l'accord - signé pour la première fois en 2018 puis renouvelé pour deux ans en deux ans - était une évidence après les déclarations des derniers mois, notamment du secrétaire d'État Pietro Parolin, dans lesquelles le Saint-Siège a montré toutes les occasions possibles détermination à poursuivre la collaboration avec le régime communiste, même si le résultat est tout sauf positif. Et c'était évident après les occasions créées par le pape François de faire l'éloge de la Chine - « une promesse et une espérance pour l'Église » - et l'attitude du gouvernement de Pékin envers l'Église (« Je suis content des dialogues avec la Chine, le résultat est bon») : déclarations faites lors du  voyage de retour depuis l'Asie du Sud-Est en septembre ,

 

Ce qui n’était cependant pas évident, c’était la durée de l’accord. Il y a quelques mois encore, on tenait pour acquis que le troisième renouvellement serait définitif, mais la fermeture de Pékin à toute concession a provoqué un ralentissement du Saint-Siège, qui a donc proposé un nouveau renouvellement de deux ans. Le gouvernement chinois s'est ensuite relancé pour quatre ans, il semblait qu'un accord final avait été trouvé depuis trois ans mais Pékin a gagné.

 

On se souvient que le cardinal Parolin, le 22 mai dernier, en marge d'une conférence tenue à Rome pour commémorer le centième anniversaire du Concile de Shanghai, avait déclaré espérer que l'accord "serait amélioré sur certains points", sans toutefois préciser lesquels. Et il a également fixé l'objectif du Vatican comme étant "de pouvoir avoir une présence stable en Chine même si elle ne prend pas initialement la forme d'une représentation pontificale, d'une nonciature apostolique...". Pékin a répondu avec parcimonie à ces deux demandes.

 

Dire qu'il y a quelques points à améliorer est cependant un euphémisme, car si l'objectif du Saint-Siège est l'unité de l'Église chinoise et sa liberté, il faut reconnaître que six années d'accords secrets ont éloigné le objectif plutôt que de le rapprocher. Les résultats concernant les nominations des évêques (qui ont également été faites sans accords secrets) ont été médiocres : seuls neuf évêques ont été nommés en six ans, tandis que plus de 30 diocèses restent non couverts (un tiers du total). De plus, ces nominations donnaient l’impression de suivre le scénario décidé par Pékin et approuvé par le Vatican. Et à certaines occasions, le gouvernement de Pékin a également « oublié » d'avertir le Saint-Siège : le cas le plus sensationnel a été celui d'avril 2023 lorsque le régime chinois a nommé Mgr Shen Bin comme évêque de Shanghai, le déplaçant du diocèse de Haimen.

 

Un coup d'État difficilement digéré par les autorités du Vatican, et ce n'est qu'au bout de trois mois que le pape François a approuvé la nomination tandis que le cardinal Parolin a appelé les autorités de Pékin à "un dialogue sincère".

 

Mais le Vatican a en fait également accepté la nouvelle géographie des diocèses chinois décidée unilatéralement par Pékin. Deux cas ont été emblématiques en ce sens : en novembre 2022, les autorités chinoises ont nommé Mgr John Peng Weizhao comme évêque auxiliaire de Jianxi, diocèse créé par Pékin à l'insu du Saint-Siège, qui a alors dû faire preuve de courage. Et en janvier dernier, Mgr Antonio Sun Wenjun a été nommé évêque de Weifang, diocèse également créé par les autorités chinoises mais cette fois avec le consentement (obligatoire) du pape selon la géographie de l'Église chinoise décidée par le gouvernement de Pékin. Les diocèses seraient 104 au lieu des 147 circonscriptions ecclésiastiques (qui comprennent également les préfectures et les administrations ecclésiastiques) traditionnellement reconnues par le Saint-Siège.

 

A ces maigres résultats, tous déséquilibrés en faveur de Pékin, il faut ajouter que les accords ont produit la reconnaissance de facto de l'Association patriotique des catholiques chinois, qui est l'organisme créé et contrôlé par le Parti communiste, et dont font évidemment partie aussi les deux évêques chinois présents au Synode sur la synodalité en cours au Vatican. La reconnaissance de l'Association Patriotique et l'invitation du Vatican à y adhérer ont eu pour effet collatéral évident d'augmenter la persécution de ceux qui refusent de se soumettre au parti, ce que nous avons signalé à plusieurs reprises.

 

Ces derniers jours, l'Institut américain Hudson a publié un rapport (1) qui fournit des preuves des persécutions subies par dix évêques à la suite de l'accord sino-Vatican. Dix évêques catholiques persécutés en Chine, tel est le titre du rapport édité par Nina Shea, une chercheuse de renom qui se consacre à la défense de la liberté religieuse depuis des décennies. Le rapport démontre que la situation des dix évêques examinés n'est que la pointe de l'iceberg d'une persécution qui s'est intensifiée après les accords signés avec le Vatican en 2018 et qui touche des millions de catholiques chinois.

 

Une persécution qui peut s'intensifier aussi grâce au silence du Saint-Siège, plus soucieux d'entretenir de bonnes relations avec Pékin que de défendre les catholiques chinois. Silence absolu également sur la situation à Hong Kong, où l'Église est soumise au contrôle croissant du régime communiste, grâce également à la nouvelle loi sur la sécurité nationale qui a déjà provoqué l'arrestation de nombreux catholiques, dont le plus célèbre est l'éditeur Jimmy. Laï. Et enfin silence aussi sur l'attitude de plus en plus agressive dans la zone Asie-Pacifique, à commencer par les vastes et répétées manœuvres militaires contre l'île de Taiwan : une menace supplémentaire pour la paix mondiale totalement ignorée dans les messages du Pape.

 

Enfin, il faut aussi constater à quel point cet accord corrompt le « vocabulaire » catholique. Afin de justifier la « sinisation » de l’Église imposée par le président chinois Xi Jinping, on a désormais tendance à utiliser ce mot comme synonyme d’inculturation. Terrible mystification, répétée non par hasard par l'un des évêques chinois présents au Synode, Mgr Yang Yongqiang, qui dans son discours a réitéré son adhésion « à la direction de la sinisation du catholicisme », qui n'est autre que la soumission du Église aux directives du Parti communiste. Il suffirait de lire le « Plan quinquennal pour la sinisation du catholicisme en Chine (2023-2027) », approuvé le 14 décembre par la Conférence des évêques catholiques et l'Association patriotique (les deux organismes sous le contrôle du Parti communiste ).

 

Un prix très cher donc payé par le Saint-Siège pour maintenir vivant un semblant de dialogue avec la Chine. Et aucun signe ne laisse penser que les choses pourraient évoluer différemment au cours des quatre prochaines années.

 

(1) Note de SMR : Les "instituts" américains qui établissent des rapports sur la Chine sont à considérer avec réserve pour des raisons politiques évidentes !

Michel Ange, le génie et la foi

22/10/2024

Michel Ange, le génie et la foi

«Je suis Celui qui fit, dès tes primes années,/tes yeux ingénus se tourner vers la beauté/Qui, de la terre au Ciel, tout vivant vous élève. »
Dans ces vers, issus de ses poèmes, Michel-Ange, faisant parler Dieu, évoque sa soif absolue de beauté, derrière laquelle, de plus en plus, il discernera l’appel de Dieu. Cette soif, qui a irrigué et orienté toute son œuvre, est la principale clé de lecture de cet artiste hors du commun dont l’art, cherchant « à lier le beau et le bien », est « comme l’ombre des perfections divines », écrit Henri Charlier (1883-1975), lui-même peintre et auteur d’essais sur l’art (L’Art et la Pensée, 1972).

 

En plein Quattrocento – l’âge d’or de la Renaissance italienne –, Michelangelo di Lodovico Buonarroti Simoni naît, en 1475, dans une famille pauvre de Caprese, près de Florence. Après avoir perdu sa mère à l’âge de 6 ans, il quitte sa famille et l’école à 12 ans, pour assouvir sa passion du dessin et réaliser son rêve, en entrant à l’atelier du célèbre peintre Ghirlandaio. Deux ans plus tard, ce dernier l’envoie auprès de Laurent de Médicis – le Magnifique –, mécène éclairé et tyran politique de Florence.

 

Ce grand amateur d’art cherche alors de jeunes sculpteurs prometteurs pour copier, dans son école d’artistes, des statues romaine et grecque, que la Renaissance redécouvre avec fascination. Située dans les jardins du couvent San Marco, les Médicis y ont réuni leur collection de statuaire antique, pour former une académie, véritable petit centre du monde artistique et intellectuel. Le jeune apprenti de 14 ans y devient élève de Bertoldo di Giovanni, lui-même élève du grand Donatello. Il se définira désormais toujours comme un sculpteur. Le Magnifique est conquis par son talent précoce et en fait son protégé. En ce lieu d’élite, l’adolescent reçoit aussi l’enseignement humaniste de la philosophie néoplatonicienne, avec Jean Pic de la Mirandole et Marsile Ficin. […]

Emilie Pourbaix via le Salon Beige
Photo : Michel-Ange, CC BY-SA 3.0, via Wikimedia Commons

Le Père Jerzy Popiełuszko, martyr de la résistance polonaise

19/10/2024

Le Père Jerzy Popiełuszko, martyr de la résistance polonaise

Ce prêtre, inspiré par Jean Paul II et le Cardinal Wyszynski, a joué un rôle important dans la résistance pacifique au communisme. Entre 1982 et 1984, il a célébré 26 "messes pour la patrie" dans la paroisse Saint Stanislas Kostka à Varsovie. Ces messes, qualifiées de "deux heures de liberté" par l'historienne Ewa Czaczkowska, offraient un espace de réconfort spirituel et de résistance morale face à l'oppression du régime.

Ces "messes pour la patrie" étaient un symbole puissant de résistance, prônant la vérité de l'Évangile sans jamais attaquer directement le régime. Elles ont contribué à briser la chaîne de la haine et de la peur, encourageant une résistance non-violente qui a finalement mené à la chute du communisme cinq ans plus tard.


Le Père Popiełuszko n'était pas la seule victime de la répression du régime communiste contre l'Église catholique. Entre 1976 et 1989, dix prêtres ont été assassinés en Pologne. L'historien Jakub Gołębiowski souligne que le régime communiste considérait l'Église comme un ennemi et surveillait constamment ses membres, notamment via le Département 4 du ministère de l'Intérieur.


Le politologue Andrzej Grajewski établit un parallèle entre la Pologne communiste des années 1980 et le roman dystopique "1984" de George Orwell. L'année de la mort du Père Popiełuszko coïncide avec l'année choisie par Orwell pour son roman qui décrit une société totalitaire sous surveillance constante. La Pologne de l'époque, après l'instauration de l'état de guerre par le général Jaruzelski, connaissait une surveillance accrue de la population par les services de sécurité et un réseau d'informateurs. 


L'Église catholique offrait un espace de liberté que le régime ne pouvait contrôler, ce qui provoquait sa fureur. Les messes pour la patrie étaient qualifiées de "séances de haine" par le porte-parole du gouvernement, rappelant les "deux minutes de haine" décrites dans "1984" pour manipuler la population. 


Le Père  a subi des persécutions avant son assassinat. Arrêté en 1983 sur la base de fausses accusations, il a été la cible de harcèlement et de provocations, y compris une tentative d'accident de voiture. 


Son assassinat visait à justifier une répression accrue et à servir des règlements de compte internes au régime. Cependant, ses obsèques se sont déroulées dans le calme et la dignité, suscitant une résistance massive et non-violente qui a contribué à l'effondrement du régime communiste. 


Le Père Popiełuszko reste aujourd'hui un symbole de résistance face  aux abus de pouvoir …  d’où qu’ils viennent, à l’emprise des idéologies et de la distorsion des langages, donc des différentes formes de conditionnement “orwellien”. 

 

Vivre sa foi comme un acte de recherche perpétuelle de la vérité et de la liberté demeurent des défis essentiels pour les chrétiens d’aujourd’hui.

 

SMR

Marie est la médiatrice de toutes les grâces

17/10/2024

Marie est la médiatrice de toutes les grâces

Comme à une épouse, le Père lui confie le Fils ; le Fils descend dans son sein virginal, en devenant Son Fils, pendant que l'Esprit Saint forme en elle de manière prodigieuse le corps de Jésus et fait sa demeure dans Son âme, il la remplit de manière si ineffable...

 

Depuis le moment où s'est réalisée cette union, l'Esprit Saint n'accorde pas de grâce, le Père ne fait pas descendre dans l'âme la vie surnaturelle, à travers le Fils et l'Esprit, si ce n'est pas à travers la Médiatrice de toutes les grâces, l'Immaculée, avec son assentiment, avec sa collaboration. Elle reçoit tous les trésors de grâce en sa propriété et elle les distribue à qui elle veut et dans la mesure qu’ elle veut. 

 

Saint Maximilien Kolbe

Encyclopédie Mariale

18 octobre - Saint Luc

17/10/2024

18 octobre - Saint Luc

Il est l'auteur d'un évangile et du livre des Actes des Apôtres. On y trouve plusieurs termes médicaux pour parler de la maladie de ceux qui s'adressent à Jésus. Soucieux d'authenticité, il nous dit avoir étudié ses sources, comme le médecin écoute son patient pour mieux dire un diagnostic. Saint Luc, diocèse aux arméesModeste et compatissant, il retient plus que les autres évangélistes tout ce qui marque la bonté du Sauveur: l'enfant prodigue, le bon Samaritain, la brebis perdue, la prostituée qui s'en va pardonnée, le bon larron. Dante dira de lui «Il est le scribe de la miséricorde du Christ». Heureux lui-même d'avoir trouvé le salut, il est, à sa manière, le chantre de l'amour incarné comme saint Jean le sera de l'amour infini de Dieu Trinité.


C'est lui qui nous a parlé avec tant de délicatesse de la Mère de Dieu, la toute pure et toujours Vierge Marie dont il nous dit: «Elle méditait toutes ces choses en son cœur» ce qui veut dire qu'avec amour Marie relisait dans sa mémoire les faits et gestes du Seigneur, pour en approfondir toute la signification, comme saint Luc l'a fait en écoutant saint Paul et en nous transmettant cet évangile de la bonté de notre Père du ciel.


Homme cultivé, il maniait le grec avec dextérité et avait étudié la médecine. C'est la raison pour laquelle il a été, tôt, choisi comme patron des médecins, de même que les deux frères, saint Côme et saint Damien, morts martyrs en Syrie. (Diocèse aux Armées françaises)


Fête de saint Luc, Évangéliste. Né, comme on le rapporte, à Antioche d'une famille païenne, médecin, il se convertit à la foi du Christ et devint le compagnon très cher de l'Apôtre saint Paul. Dans son Évangile, il exposa avec soin tout ce que Jésus a fait et enseigné, en scribe de la miséricorde du Christ, et, dans les Actes des Apôtres, il se fit l'historien des débuts de la vie de l'Église jusqu'au premier séjour de saint Paul à Rome.

 

Source : Nominis

Jésus-Christ unique chemin vers Dieu

16/10/2024

Jésus-Christ unique chemin vers Dieu

Que la foi en Jésus-Christ, Fils incarné de Dieu et l’unique Sauveur des hommes, est la seule religion voulue par Dieu.

 

Après l’institution de la nouvelle et éternelle Alliance en Jésus-Christ, personne ne peut être sauvé en adhérant aux enseignements et aux pratiques des religions non chrétiennes, parce que « la prière adressée à Dieu doit se relier au Christ, Seigneur de tous les hommes et unique Médiateur (1 Tm 2, 5 ; Hé 8, 6 ; 9, 15 ; 12, 24), le seul par qui nous avons accès auprès de Dieu (Rom 5, 2 ; Eph 2, 18 ; 3, 12). » (Présentation générale de la Liturgie des Heures, n. 6)

 

Nous croyons fermement qu’« il n’y a pas sous le ciel un autre nom qui ait été donné aux hommes, par lequel nous devions être sauvés » (Actes 4, 12), sinon le nom de notre Seigneur Jésus-Christ, qui a été crucifié, et que Dieu a ressuscité des morts (voir Actes 4, 10).

 

Nous croyons qu’il est « contraire à la foi catholique de considérer l’Église comme un chemin de salut parmi d’autres, [que] les autres religions seraient complémentaires à l’Église, lui seraient même substantiellement équivalentes, bien que convergeant avec elle vers le Royaume eschatologique de Dieu. » (Congrégation pour la Doctrine de la Foi, Déclaration Dominus Iesus, 21)

 

Nous soutenons en outre que la Révélation divine, fidèlement transmise par le Magistère pérenne de l’Église, interdit d’affirmer

– Que toutes les religions sont des chemins vers Dieu,

– Que la diversité des identités religieuses est un don de Dieu et

– Que la diversité des religions est une expression de la sage volonté de Dieu le Créateur. Nous soutenons donc que les chrétiens ne sont pas simplement des « compagnons de voyage » des adeptes de fausses religions – ce que Dieu interdit.

 

Nous implorons avec ferveur l’aide de la grâce divine pour tous ces hommes d’Église d’aujourd’hui qui, par leurs paroles et leurs actes, contredisent la vérité divinement révélée sur Jésus-Christ et son Église comme étant l’unique chemin par lequel les hommes peuvent atteindre Dieu et le salut éternel. Avec l’aide de la grâce divine, puissent ces hommes d’Église être en mesure de faire une rétractation publique, requise pour le bien de leur propre âme et de celle d’autrui. Car « ne pas accepter le Christ est le plus grand danger pour le monde ! » (Saint Hilaire de Poitiers, In Matth. 18).

 

Que par les prières, les larmes et les sacrifices de tous les vrais fils et filles de l’Église, et tout spécialement des  « petits » de l’Église, les Pasteurs de l’Église, et en premier lieu le Pape François, puissent recevoir la grâce d’imiter les Apôtres, d’innombrables Martyrs, de nombreux Pontifes Romains et une multitude de Saints, en particulier saint François d’Assise, qui « était un homme catholique et entièrement apostolique, qui s’est dévoué personnellement, et a ordonné à ses disciples d’œuvrer avant tout, à la conversion des païens à la Foi et à la Loi du Christ. » (Pape Pie XI, Encyclique Rite Expiatis, 37)

 

Nous croyons à cette divine vérité prononcée par Jésus-Christ, pour laquelle, avec la grâce de Dieu, nous sommes prêts à donner notre vie : « Je suis le chemin, la vérité et la vie ; nul ne vient au Père que par moi » (Jean 14, 6)."


+ Athanasius Schneider, évêque auxiliaire de l’archidiocèse de Sainte-Marie à Astana

avec les participants de la Conférence sur l’identité catholique 2024

Pittsburgh, le 29 septembre 2024

Ce que nous enseigne sainte Marguerite-Marie Alacoque

16/10/2024

Ce que nous enseigne sainte Marguerite-Marie Alacoque

Chaque statue, tableau, icône, médaille ou autre représentation de sainte Marguerite-Marie Alacoque comporte une représentation du Sacré-Cœur de Jésus. Ce n'est guère surprenant puisque ce sont en grande partie ses visions de Jésus-Christ qui ont fait que la dévotion au Sacré-Cœur s'est répandue dans le monde entier. Mais les révélations de cette religieuse française sont bien plus qu'une simple image. On pourrait dire que Dieu, par l'intermédiaire de Marguerite-Marie, a également fourni aux catholiques une arme de dévotion.


Marguerite-Marie (1647-1690) est née dans une famille aisée de France, mais son père est décédé alors qu'elle n'avait que huit ans. Quelques années plus tard, elle est devenue alitée en raison d'une grave maladie. Elle a patiemment souffert pendant quatre ans, mais après avoir fait une promesse privée à Notre-Dame de devenir religieuse, elle a été instantanément guérie.

 

À ce moment-là, sa famille était tombée dans la pauvreté. Un oncle cupide était devenu le tuteur des biens de son père, et il refusait d'utiliser ces fonds pour aider sa famille. Une sœur autoritaire prit le contrôle du foyer et força Marguerite et sa mère à devenir de simples servantes dans leur propre maison. Quelques années plus tard, les finances de la famille s'améliorèrent lorsqu'un frère fut en âge de se voir confier le contrôle légal des biens.

 

L’ambiance familiale s’améliora également et Marguerite, âgée de dix-sept ans, fut encouragée par sa famille à se marier. Le mariage aurait été un moyen évident d’échapper à sa famille dysfonctionnelle et, pendant plusieurs années, elle aimait assister à des bals et à des événements sociaux. Mais, alors qu’elle revenait d’un bal un soir, elle eut une vision de notre Seigneur, couvert de sang et portant les marques de la Passion sur son corps. Il lui reprocha d’avoir oublié sa promesse d’entrer dans la vie religieuse et lui rappela son amour pour elle.

 

Profondément émue, Marguerite entra bientôt au couvent de la Visitation à Paray-le-Monial, son frère fournissant la dot requise. Elle devint religieuse professe à l'âge de vingt-cinq ans.

Marguerite-Marie était l’une de ces âmes enfantines qui apparaissent tout au long de l’histoire de l’Église, des femmes et des hommes qui sont pieux depuis leur enfance et qui promettent à Dieu qu’ils ne lui diront jamais non – et le pensent vraiment. C’est probablement pour cela que Jésus apparaissait à Marguerite depuis son enfance. Elle pensait simplement que cela arrivait à tout le monde. Le fait que Jésus lui soit apparu à plusieurs reprises après qu’elle soit devenue religieuse n’était pas si inhabituel. Ce qui était inhabituel, c’était le contenu de ses messages.

 

Dans des visions précédentes, le Seigneur lui avait parlé de sa propre croissance spirituelle, mais les visions qu’elle reçut entre 1673 et 1675 concernaient son plan spirituel pour le monde. D’abord, Jésus apparut devant elle et lui montra son cœur. Il l’encouragea à partager l’image de ce qu’elle avait vu avec d’autres. Il lui dit aussi de promouvoir des pratiques de dévotion qui sont depuis devenues monnaie courante : recevoir la communion neuf premiers vendredis consécutifs du mois, prier une Heure Sainte la veille d’un premier vendredi et célébrer une fête en l’honneur du Sacré-Cœur le vendredi après la Fête-Dieu. Les fidèles, dit Jésus, étaient également encouragés à le prier sous le titre du Sacré-Cœur de Jésus et à offrir des réparations pour les péchés commis contre Dieu. Dans l’une des visions, Jésus lui dit de dire au roi de France d’honorer publiquement le Sacré-Cœur de manières spécifiques .

 

Bien entendu, Marguerite hésitait à partager ces visions avec qui que ce soit, et encore moins avec le roi de France. Qui la croirait ? Dans son autobiographie, elle se décrivait comme une personne lente, maladroite et maladroite, qui acceptait humblement les critiques des autres, même lorsqu’elle n’était manifestement pas en faute. (Elle évitait aussi scrupuleusement de critiquer qui que ce soit, y compris ses parents turbulents et les religieuses qui lui rendaient la vie difficile.) En revanche, de nombreuses religieuses qui connaissaient bien Marguerite la décrivaient comme une personne gentille, humble, franche, simple et patiente.

 

Finalement, Marguerite réussit à convaincre sa supérieure que ses visions étaient réelles, mais ses prêtres et plusieurs de ses sœurs refusèrent toujours de l'écouter. Un nouveau prêtre, saint Claude de la Colombière, fut nommé au couvent et reconnut que ses visions étaient authentiques. Il encouragea Marguerite à obéir aux souhaits de notre Seigneur, mais il fut ensuite muté.

 

Lorsqu'une nouvelle supérieure fut élue dans sa communauté, Marguerite devint son assistante, puis maîtresse des novices. Le récit de ses visions fut rendu public, sans toutefois l'identifier comme la visionnaire, et sa communauté commença à pratiquer certaines de ces dévotions. Bien que Marguerite ait réussi pendant de nombreuses années à cacher aux autres qu'elle était celle qui avait reçu les visions, la vérité finit par éclater.

 

Après sa mort, le contenu des visions fut soigneusement étudié par l'Église, ainsi que la vie de Marguerite, et tous deux furent jugés positifs. Lorsque le tombeau contenant son corps fut ouvert, deux personnes furent instantanément guéries et son corps fut découvert intact. Marguerite fut déclarée sainte en 1920 et, en 1928, le pape Pie XI écrivit une encyclique encourageant la dévotion au Sacré-Cœur,  Miserentissimus Redemptor , mentionnant Marguerite par son nom.

 

Sainte Marguerite-Marie Alacoque n’a pas été la première ni la seule catholique à promouvoir la dévotion au Sacré-Cœur, 2  mais elle est certainement la plus célèbre. Avec la perspective historique, il n’est pas difficile de comprendre pourquoi notre Seigneur a choisi de partager ce message avec cette religieuse à ce moment précis.

 

Bien que la France soit restée un pays catholique tout au long de la Réforme protestante, de nombreuses idées protestantes ont fait leur apparition dans la culture française. Au XVIIe siècle, l’hérésie austère du jansénisme s’était répandue. Une image chaleureuse et amicale de Jésus-Christ et de son cœur visible, brûlant d’amour pour chaque personne, était un outil efficace pour vaincre le concept janséniste d’un Dieu froid et indifférent qui semblait préférer envoyer les gens en enfer plutôt qu’au paradis.

 

Mais la dévotion au Sacré-Cœur n’était pas destinée à bénéficier uniquement à la France du XVIIe siècle. Au moment où la Révolution française, sanglante et anticatholique, provoqua l’emprisonnement de centaines de milliers de catholiques innocents, l’exécution de dizaines de milliers d’autres et la mort de centaines d’autres en martyrs3 ,  le message des visions de Marguerite s’était répandu dans toute la France depuis un siècle. Lorsque les gens ordinaires de la région de Vendée menèrent un soulèvement contre le gouvernement révolutionnaire, l’image qu’ils cousaient sur leurs vêtements pour les unir dans la bataille était l’image du Sacré-Cœur.

 

Mais ils ne se contentèrent pas de fabriquer des insignes du Sacré-Cœur. Ils savaient que les révolutionnaires cherchaient à détruire l’Église catholique et ils furent profondément offensés par les actes blasphématoires des révolutionnaires, comme la profanation d’églises et le massacre de prêtres et de religieux. Les deux exemples les plus célèbres de ces actes furent peut-être la transformation de Notre-Dame de Paris en « Temple de la Raison » (qui incluait une procession publique menée par une femme légèrement vêtue, décrite comme une chanteuse d’opéra ou une prostituée) et l’exécution de  seize religieuses innocentes de Compiègne .

 

Les catholiques français avaient également appris un autre message clé des visions de Marguerite : l’importance de la réparation. Notre Seigneur encourageait les catholiques à offrir des prières et des sacrifices par le biais de cette dévotion en réparation des offenses commises contre lui. Comme l’explique le  Catéchisme de l’Église catholique  (n° 2487) :

Toute offense commise contre la justice et la vérité entraîne un  devoir de réparation , même si son auteur a été pardonné. Lorsqu'il est impossible de réparer publiquement un tort, il faut le faire secrètement.

 

Les catholiques fidèles savaient que ces actes blasphématoires les obligeaient à faire des actes de réparation envers Dieu. Pendant et après la Révolution française, de nombreux catholiques ont prié en secret et ont offert leurs messes secrètes en expiation de ces péchés publics. Mais ils ont également formé des confréries pour s'encourager mutuellement à prier, et certains ont été inspirés à fonder des ordres religieux consacrés à offrir des actes de réparation, en particulier par l'adoration eucharistique.

 

Tout au long de la longue histoire de l’Église, d’innombrables membres de l’Église catholique ont certainement offert des prières en expiation pour des actes blasphématoires tels que le culte païen, la destruction d’églises et la moquerie de la foi catholique par les hérétiques. Mais depuis sainte Marguerite-Marie – et sa sœur mystique,  sainte Faustyna Kowalska – les catholiques ont un outil de dévotion supplémentaire dans leur arsenal pour répondre à ceux qui accomplissent intentionnellement (mais, espérons-le, par ignorance) des actes qui offensent Dieu. C’est-à-dire que nous pouvons offrir des actes de réparation.

 

Ces actes peuvent impliquer des personnes pratiquant des dévotions liées au Sacré-Cœur de Jésus, telles que  des prières ,  des litanies ,  des consécrations ,  des neuvaines , des heures saintes et des dévotions du premier vendredi. Ils peuvent également impliquer des personnes offrant leurs propres sacrifices personnels, tels que le jeûne ou l'aumône. Ils peuvent également impliquer des groupes de personnes se joignant à des actes communautaires de prière et de sacrifice. Notre Seigneur a même  promis  qu'il bénirait ceux qui pratiquent cette dévotion.

 

Que ces actes horribles soient commis par des foules ou des milices anticatholiques en temps de  guerre civile  , par  des groupes offensés par l'enseignement moral catholique ou  par d'autres individus ou groupes en difficulté , les visions de sainte Marguerite-Marie nous offrent une alternative à l'indignation, à la peur ou même à la vengeance. Lorsque de tels événements apparaissent dans nos fils d'actualité, nous devrions simplement nous tourner vers notre Sauveur bien-aimé. Nous devrions contempler des images qui nous rappellent sa compassion et son désir de sauver chaque âme de l'enfer. Et nous devrions nous engager à offrir réparation pour les péchés des autres, comme il l'a fait sur la Croix.

 

Notes de fin :

1  Marguerite-Marie écrivit plus tard au roi Louis XIV, mais soit il ne reçut pas sa lettre, soit il choisit de ne pas répondre.

2  Il faut noter que la dévotion au Sacré-Cœur de Jésus n'a pas commencé avec sainte Marguerite-Marie Alacoque. Parmi les saints médiévaux qui ont promu la dévotion au Sacré-Cœur, on peut citer : sainte Lutgardis d'Aywieres, sainte Mechtilde d'Helfta et sainte Gertrude la Grande.

3  L'Église reconnaît comme saints et bienheureux 431 Français et Françaises de cette époque, morts en martyrs pour leur foi au Christ.

 
Dawn Beutner  est l'auteur de The Leaven of the Saints: Bringing Christ into a Fallen World (Ignatius Press, 2023) et de Saints: Becoming an Image of Christ Every Day of the Year, également publié par Ignatius Press. Elle tient un blog sur dawnbeutner.com .

Déclaré mort, Ian McCormack rencontre Jésus

15/10/2024

Déclaré mort, Ian McCormack rencontre Jésus

Dans ses tribulations jusqu’à l’hôpital, il est guidé par une voix mystérieuse. Mais son cœur s’arrête. Ian fait alors l’expérience bouleversante de l’enfer, puis du paradis, où il verra et parlera avec Jésus en personne. Revenu à la vie, à la morgue, vingt minutes après avoir été déclaré mort, il témoigne avec puissance de ce qu’il a vu et entendu.

 

Les raisons d'y croire


Sans connaître spécifiquement cette espèce de méduse, Ian décrit parfaitement la cuboméduse (forme carrée de l’ombrelle, particulièrement transparente), dont une seule piqûre peut suffire à tuer un homme. Le venin de ces méduses est cent fois plus puissant que celui d’un cobra. Or, Ian a été piqué cinq fois !


Les symptômes que Ian ressent ensuite sont bien ceux des piqûres de cuboméduses : douleurs atroces et sensations de brûlure, difficultés à respirer, baisse de la pression artérielle, irritabilité et agitation, évanouissement et arythmies cardiaques jusqu’à l’arrêt du cœur…
Les médecins n’arrivent pas à réanimer Ian et déclarent officiellement son décès. Le médecin légiste qui s’apprête à l’autopsier est sidéré de trouver soudainement vivant celui qui lui avait été amené comme mort.


Personne ne peut revenir à la vie, qui plus est avec toutes ses facultés physiques et psychologiques, après vingt minutes de privation d’oxygène, d’encéphalogramme plat, et d’arrêt cardiaque. Ian a donc vécu un véritable miracle.


Ian est athée ; pourtant, il entend une voix qu’il finit par identifier à celle de Dieu. Cette voix lui donne des conseils concrets qui lui sauvent la vie et l’amènent à se repentir et à se convertir.


Face à Jésus, Ian se sent très indigne du pardon et du paradis, tant il a péché. Il est empli de honte et de culpabilité, qui disparaissent en sentant l’amour inconditionnel que Dieu lui porte. Ces éléments sont parfaitement cohérents avec l’enseignement chrétien sur la miséricorde divine.


Jésus demande aussi à Ian de pardonner aux autres, y compris les personnes qui l’ont abandonné sur le chemin de l’hôpital, causant indirectement sa mort. Ian est rempli de haine pour ces personnes. Il réussit néanmoins à leur pardonner, ce qui est inconcevable sans l’aide de Dieu.


Pendant son voyage dans l’au-delà, Ian voit sa mère qui prie pour sa vie et sa conversion. Il apprend plus tard qu’au moment même où il était entre la vie et la mort, sa mère, très croyante, avait été prévenue du danger que courait son fils et s’était effectivement mise à prier ardemment pour son salut.


Après cette expérience, Ian change de vie du tout au tout ; il devient pasteur en 1991. Cette conversion véritable et durable appuie la réalité de son expérience.

 

 

L'article complet ici sur 1000 raisons de croire 

 

Photo Canva

 

Porter secours aux familles libanaises : au cœur d’une mission d’urgence

14/10/2024

Porter secours aux familles libanaises : au cœur d’une mission d’urgence

| Quelle est la situation d’urgence actuelle au Liban, en particulier à Beyrouth ? 


La situation a pris un tournant dramatique le 17 septembre 2024 avec une attaque du Hezbollah, provoquant de graves dégâts à Beyrouth. La ville a plongé dans le chaos, marquée par des sirènes incessantes et une panique généralisée. La semaine suivante, les frappes se sont intensifiées. Le 23 septembre, on comptabilisait déjà 568 morts et plusieurs milliers de blessés. Depuis, Beyrouth subit des bombardements quotidiens, principalement dans la banlieue sud.

Récemment, une frappe israélienne a touché le quartier de Rasanaba, au centre de Beyrouth, après qu’une autre a touché un axe majeur reliant l’aéroport à la ville. Les frappes ne se limitent pas à la capitale, elles atteignent aussi la vallée de la Bekaa, Tripoli au nord, et d’autres régions comme le Keserwan. 


| Quels sont les besoins des familles et les principaux défis auxquels vous faites face dans ces conditions ? 


La crise des déplacés est le défi le plus préoccupant. Le Premier Ministre libanais évoque un chiffre d’un million de personnes déplacées, mais nous estimons que ce nombre atteint désormais 1,2 million, pour une population totale de six millions. Parmi eux, seulement 180 000 sont officiellement recensés dans les 990 centres d’accueil, dont 790 sont déjà pleins. Le reste des déplacés survit dans des conditions précaires : certains chez des proches, d’autres dans des hôtels ou des appartements, mais beaucoup dorment dans leurs voitures ou à même la rue.

SOS Chrétiens d’Orient est présent sur le terrain. Nous distribuons des matelas et des couvertures dans les camps d’hébergement. Pour porter des secours d’urgence aux déplacés atteints par les bombardements, nous avons mis en place une unité médicale qui circule dans la région de Jezzine, au Sud-Liban. 


| Quelle est la situation de l’aide humanitaire sur le terrain ? 


Le Liban reçoit une aide humanitaire importante, mais malgré cela, elle reste insuffisante face à l’ampleur de la crise actuelle. Les ressources manquent cruellement. Nous sommes en première ligne pour distribuer des biens de première nécessité, mais nous devons également lancer des appels aux dons. La situation évolue rapidement, et les besoins des Libanais augmentent chaque jour. Nous travaillons en collaboration avec d’autres associations et le ministère des Affaires sociales. 


| Quel impact la crise a-t-elle sur la vie spirituelle des déplacés ?

 
Cela dépend des régions où ils se trouvent, mais dans de nombreux cas, quitter son village et son église est un véritable déchirement. Les églises restent ouvertes, et beaucoup parviennent encore à assister à la messe. Cependant, certains paroissiens sont séparés de leurs prêtres, ce qui rend la situation spirituelle difficile. Beaucoup de déplacés se sentent perdus, désespérés, et épuisés par l’épreuve qu’ils traversent. 


| Vous avez également une mission implantée dans la ville de Rachaya Al Foukhar. Dans ce contexte de conflit intense et d’exode massif, comment évaluez-vous l’impact des distributions de colis alimentaires sur la vie des familles présentes là-bas ? 


La distribution de colis alimentaires est cruciale dans cette situation désastreuse. Pour beaucoup de familles, ces colis représentent non seulement une aide matérielle, mais aussi un lien avec leur communauté et leur terre. Chaque paquet permet à une famille de se nourrir pendant deux semaines, un répit essentiel face à l’angoisse quotidienne. De plus, cela crée un espace de solidarité où les villageois se retrouvent, échangent des nouvelles et renforcent leurs liens malgré l’instabilité. Même en exil à Beyrouth, le fait de recevoir cette aide leur rappelle qu’ils ne sont pas seuls et que des efforts sont faits pour les soutenir. Cela nourrit l’espoir, si vital en ces temps sombres. 

Source de l'article : L'Homme Nouveau

 

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