Le blog du Temps de l'Immaculée.

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Le Monde Échappe aux Mondialistes

09/02/2025

Le Monde Échappe aux Mondialistes

Que peut changer, sur le front de l’Ukraine, l’élection de Donald Trump ?

Michel Geoffroy : Il ne faut pas oublier que le mot d’ordre du trumpisme, c’est MAGA : Make America Great Again ; pas Make Europe Great Again. Certes, Donald Trump a promis d’arrĂȘter la guerre en Ukraine. Mais personne ne sait encore ce qu’il envisage pour mettre fin Ă  ce conflit qui, faut-il le rappeler, profite avant tout aux États-Unis, et notamment Ă  son complexe militaro-industriel et Ă  son industrie gaziĂšre. Et si l’on prend la peine d’écouter ce que disent vraiment les responsables ukrainiens et russes, on peut sĂ©rieusement douter d’une cessation facile des combats. Le risque est donc grand que les États-Unis, aprĂšs avoir poussĂ© au conflit par procuration contre la Russie, laissent les EuropĂ©ens se dĂ©pĂȘtrer d’une crise devenue inextricable


 

Vous distinguez « Occident » et « Europe ». Pouvez-vous prĂ©ciser ?

L’Occident ne dĂ©signe plus de nos jours une civilisation, mais un espace mercantile, idĂ©ologiquement dominĂ© par l’amĂ©ricanisme, produit de la fusion malsaine entre le progressisme, l’utilitarisme, le capitalisme et le messianisme puritain. L’Occident, c’est l’Europe qui a perdu sa raison, sa foi et sa souverainetĂ© pour des valeurs devenues folles. Le reste du monde perçoit cet Occident comme une maladie civilisationnelle et rejette dĂ©sormais sa prĂ©tention Ă  la domination. Et nous-mĂȘmes devons nous en libĂ©rer.

 

L’OTAN est-elle une alliance militaire efficace pour l’Europe ?

La guerre en Ukraine a confirmĂ© que l’OTAN Ă©tait bien plus un instrument politique de la domination nord-amĂ©ricaine en Europe qu’un outil militaire efficace. Les normes OTAN ne sont pas adaptĂ©es au thĂ©Ăątre europĂ©en, Ă  l’instar des chars allemands, anglais ou amĂ©ricains envoyĂ©s en Ukraine : trop lourds, trop chers, trop compliquĂ©s Ă  utiliser. En rĂ©alitĂ©, l’Otan n’a pas dĂ©montrĂ© sa capacitĂ© Ă  conduire une guerre moderne de haute intensitĂ© dans la durĂ©e.

 

« N’ayons pas peur ! », Ă©crivez-vous Ă  propos de la dĂ©cadence de l’Occident, en reprenant l’expression de Jean-Paul II. En quoi l’effondrement amĂ©ricain, que vous prĂ©voyez Ă  court ou moyen terme, et l’apparition d’un monde multipolaire constituent-ils une chance pour l’Europe ?

Dans le monde multipolaire qui est en train d’émerger, plus aucune puissance n’est en mesure de dominer toutes les autres, ce que les nĂ©oconservateurs amĂ©ricains refusent de comprendre. En outre, l’Occident perd sa domination car il dĂ©cline objectivement, consĂ©quence de ses folies idĂ©ologiques. Mais il faut voir cet Ă©tat de fait comme une opportunitĂ© historique. Car ce qui affaiblit notre suzerain nous redonne aussi la possibilitĂ© de reprendre notre destinĂ©e en mains. Le monde est en train d’échapper aux mondialistes occidentaux : voilĂ  une bonne nouvelle !

 

L’Occident peut-il ĂȘtre fier de son rĂŽle dans les bouleversements au Moyen-Orient ?

L’Occident a semĂ© le chaos au Moyen-Orient : par incompĂ©tence de ses dirigeants – incapables de comprendre l’histoire des peuples et des religions qui le composent – mais aussi par cynisme, la destruction des États arabes Ă©tant censĂ©e garantir les intĂ©rĂȘts amĂ©ricains et israĂ©liens. Or le chaos dĂ©bouche non pas sur la dĂ©mocratie Ă  l’occidentale – le fameux regime change – mais sur la guerre civile, l’islamisme et le terrorisme. On ne peut donc que s’inquiĂ©ter d’entendre les mĂȘmes prĂ©coniser maintenant une rĂ©volution en Iran. L’Europe, affaiblie et soumise Ă  une immigration croissante, n’a rien Ă  gagner d’une confrontation globale de l’Occident avec les pays musulmans. Encore moins la France, qui a bradĂ© sa politique arabe et perdu toute crĂ©dibilitĂ© dans cette partie du monde. Non, il n’y a vraiment pas lieu d’ĂȘtre fier de ce que l’Occident fait au Moyen-Orient.

 

Pourquoi est-il essentiel d’aider les chrĂ©tiens d’Orient ?

Il Ă©tait dans la vocation historique de la France de protĂ©ger les chrĂ©tiens d’Orient depuis Saint Louis, en particulier face aux Ottomans. Mais nos dirigeants ont piĂ©tinĂ© aussi cette partie de notre hĂ©ritage, d’autant qu’ils manifestent la plus totale hostilitĂ© vis-Ă -vis de nos racines chrĂ©tiennes. C’est pourtant une profonde erreur d’abandonner la Terre sainte aux extrĂ©mistes, avec tous les risques d’embrasement que cela comporte. N’oublions pas que les chrĂ©tiens d’Orient nous ont toujours avertis que ce qu’ils subissaient, nous risquions de le connaĂźtre Ă  notre tour. C’est pourquoi, il faut soutenir ceux qui agissent concrĂštement en leur faveur, comme, par exemple, L’ƒuvre d’Orient, Aide Ă  l’Église en dĂ©tresse ou SOS ChrĂ©tiens d’Orient.

 

Un renouveau europĂ©en est-il finalement encore possible ?

On voit bien que le cycle progressiste touche Ă  sa fin, parce que la rĂ©alitĂ© est plus forte que la propagande, comme ce fut le cas hier pour le communisme. Les nations Ă©mergentes contestent la prĂ©tention Ă  la domination de l’oligarchie mondialiste occidentale. Celle-ci est aussi de plus en plus aux prises, en Occident mĂȘme, Ă  la rĂ©volte des peuples qui comprennent dans quelle impasse on les a conduits. Elle est aussi confrontĂ©e Ă  l’apparition de nouvelles Ă©lites qui ne respectent plus les commandements du politiquement correct. Ces Ă©volutions rouvrent les perspectives historiques pour l’Europe. À nous, EuropĂ©ens, de le vouloir. 


Occident go home !

Plaidoyer pour une Europe libre, Michel Geoffroy,

Ă©d. Via Romana, 2024, 135 pages, 17 €.

Terres de Mission n°398 - TVL

08/02/2025

Terres de Mission n°398 - TVL

Eglise universelle : Le maĂźtre de la terre - La crise des derniers temps
Les Ă©ditions TĂ©qui viennent de rĂ©Ă©diter le cĂ©lĂšbre ouvrage de Robert Hugh Benson, prĂ©facĂ© par Mgr RougĂ©, Ă©vĂȘque de Nanterre : "Le maĂźtre de la terre - La crise des derniers temps". Jean-Pierre Maugendre nous prĂ©sente ce passionnant roman prophĂ©tique Ă©crit en 1907 qui met en scĂšne un monde totalitaire, Ă  prĂ©tention humaniste, menant une lutte fĂ©roce contre l'Eglise catholique et la papautĂ©. 

 

Eglise en France : Les adieux de Mgr Rey Ă  son diocĂšse
Contraint Ă  la dĂ©mission par le pape François, Mgr Rey, Ă©vĂȘque de FrĂ©jus-Toulon, aprĂšs 25 ans d'Ă©piscopat, a fait ses adieux Ă  ses diocĂ©sains le samedi 1er fĂ©vrier au sĂ©minaire de la Castille. Jean RiviĂšre, prĂ©sident de l'association Nosto Fe, Ă©tait prĂ©sent Ă  cet Ă©vĂ©nement. Il nous rend compte de cette belle et Ă©mouvante cĂ©rĂ©monie qui laisse nĂ©anmoins un diocĂšse meurtri entre les mains de Mgr Touvet qui s'est, cependant, engagĂ© publiquement Ă  oeuvrer dans la continuitĂ© de l'action de Mgr Rey.

 

Eglise en Marche : Le mystÚre de Camblain au Théùtre Saint-Léon
L'Ă©cole Saint Jean-Baptiste de la Salle est une Ă©cole de garçons situĂ©e au nord d'Arras. L'abbĂ© du Fayet y est professeur. Il nous prĂ©sente, avec verve et enthousiasme, une piĂšce Ă©crite pour l'occasion qui sera jouĂ©e par des Ă©lĂšves de l'Ă©cole le jeudi 13 fĂ©vrier au thĂ©Ăątre saint LĂ©on Ă  Paris. Alors que s'annonce une inspection acadĂ©mique, le directeur de l'Ă©cole, l'abbĂ© HĂ©on a disparu. Des enquĂȘteurs recherchent le directeur disparu...

 

 

 

 

Sermons IA : L'inquiétude des autorités religieuses

07/02/2025

Sermons IA : L'inquiétude des autorités religieuses

L'IA s'infiltre dans le domaine religieux:

L'article souligne que les applications de l'IA se développent rapidement dans le monde des religions, exploitant la richesse des textes sacrés et le besoin de connexion spirituelle des croyants.


Potentiel et limites:

L'IA offre un potentiel pour la diffusion de messages religieux et l'accessibilité au conseil spirituel à tout moment. Cependant, l'article rapporte que les autorités religieuses s'accordent sur le fait qu'une machine ne peut remplacer la dimension personnelle et humaine de la foi.


Inquiétudes du Vatican:

Le Vatican a exprimĂ© des prĂ©occupations, mettant en garde contre le risque de voir l'IA devenir un "substitut de Dieu" si l'humanitĂ© cherche en elle un "Autre" plus grand. "En cherchant dans l’intelligence artificielle, un “Autre” plus grand avec lequel partager son existence et sa responsabilitĂ©, l’humanitĂ© risque de crĂ©er un substitut de Dieu", a mis en garde le Vatican.


Réglementation nécessaire:

Le Vatican appelle à une "réglementation attentive" de l'intelligence artificielle, reconnaissant son impact potentiel sur la société, y compris dans le domaine de la religion.


Dimension personnelle irremplaçable:

L'article insiste sur l'importance de la relation humaine dans la vie spirituelle, quelque chose qu'une machine ne peut pas reproduire. "Pour eux, aucune machine ne pourra jamais remplacer la dimension personnelle de la vie spirituelle qui passe par la relation humaine."

 

Implications:

L'intégration de l'IA dans la religion soulÚve des questions fondamentales sur la nature de la foi, le rÎle de l'autorité religieuse, et l'impact des technologies sur la spiritualité. La nécessité d'une réglementation et d'une réflexion éthique est soulignée pour encadrer le développement de ces applications et préserver les valeurs fondamentales de chaque religion. L'article suggÚre également une possible division entre ceux qui embrassent l'IA comme un outil de diffusion et ceux qui la considÚrent comme une menace à la dimension humaine de la foi.

 

NDLR : Si l'inquiĂ©tude des autoritĂ©s religieuses est fondĂ©e, c'est que la formation dans les sĂ©minaires est au plancher depuis de nombreuses annĂ©es. Il serait peut-ĂȘtre temps d'abandonner les coloriages ! On peut raisonnablement penser que ce souci est sans objet...

 

 

Au-delà du martyre, construire un ordre social chrétien

06/02/2025

Au-delà du martyre, construire un ordre social chrétien

Le sujet reste malheureusement d’actua­litĂ©, la persĂ©cution religieuse demeure une rĂ©alitĂ© contemporaine. Le rapport de l’ONG « Portes Ouvertes » rĂ©vĂšle que plus de 360 millions de chrĂ©tiens dans le monde subissent des discriminations ou des violences graves.

 

Cette persĂ©cution prend des formes variĂ©es : en Afrique subsaharienne, des groupes terroristes incendient des Ă©glises et massacrent des croyants ; en Chine, le gouvernement surveille Ă©troitement les pratiques religieuses et arrĂȘte les fidĂšles ; au Nicaragua, l’Église catholique a Ă©tĂ© la cible de plus de 870 attaques recensĂ©es depuis 2018. Des prĂȘtres sont expulsĂ©s, des sĂ©minaires fermĂ©s, et les fidĂšles subissent des intimida­tions constantes. Cette souffrance, bien que dramatique, est trop souvent accueillie avec indiffĂ©rence, voire rĂ©signation. 

 

Une atteinte Ă  la justice


Cette banalisation de la persĂ©cution est un poison. Comme l’écrivait saint Pie X dans l’encyclique Une fois encore (1907) : « La persĂ©cution en soi c’est le mal car elle est l’injustice et qu’elle empĂȘche l’homme d’adorer Dieu en libertĂ©. » La foi chrĂ©tienne, bien qu’elle triomphe des pires Ă©preuves, ne peut durablement s’épanouir dans un contexte d’oppression. Si elle peut sanctifier, la persĂ©cution reste une atteinte Ă  la justice. 

 

Georges Bernanos, dans Dialogues des CarmĂ©lites, met en lumiĂšre la tension entre peur et foi Ă  travers les paroles de sƓur Blanche : « Il n’y a jamais eu qu’un seul matin : celui de PĂąques. Mais chaque nuit oĂč l’on entre est celle de la TrĂšs Sainte Agonie. » Cette citation illustre le combat intĂ©rieur des martyrs entre peur humaine et foi surnatu­relle. 

 

Le CatĂ©chisme de saint Pie X rappelle que le martyre est un tĂ©moignage suprĂȘme de foi : « La vĂ©ritĂ© de la doctrine chrĂ©tienne est dĂ©montrĂ©e [
] par la force hĂ©roĂŻque des martyrs. » Toutefois, il demeure la nĂ©cessitĂ© de structures solides pour permettre aux chrĂ©tiens de vivre leur foi sans contrainte. 

 

Certains prĂŽnent des foyers locaux de chrĂ©tientĂ©, qui deviennent des refuges de foi et de culture dans un monde hostile. Cette approche est prĂ©cieuse pour conserver les traditions et offrir des lieux de rĂ©confort spirituel. Mais ces enclaves ne sauraient suffire Ă  long terme. La chrĂ©tientĂ© ne peut s’épanouir durablement que dans un cadre institutionnel et social permettant de tĂ©moigner publiquement de la foi et d’en transmettre les valeurs.

 

Les martyres de CompiĂšgne n’ont pas empĂȘchĂ© la France de sombrer dans le chaos rĂ©volutionnaire. Aujourd’hui, sans effort collectif pour bĂątir un ordre social juste, combien de vocations se perdent dans des contextes oĂč la foi exige un hĂ©roĂŻsme permanent ?

 

Union et action


Saint Pie X, dans Une fois encore, invite les chrĂ©tiens Ă  lutter contre la sĂ©cularisation par l’union et l’action : « Cette double union vous rendra invincibles, et contre elle tous les efforts se briseront. » Il ne suffit pas d’honorer les martyrs ou de prĂ©server des enclaves spirituelles ; il faut travailler Ă  un ordre politique imprĂ©gnĂ© de valeurs chrĂ©tiennes. La civilisation chrĂ©tienne n’est pas une utopie, mais une nĂ©cessitĂ© pour bĂątir un monde vĂ©ritablement humain. 

 

Laisser disparaĂźtre la chrĂ©tientĂ© serait une injustice non seulement envers les croyants, mais envers toute l’humanitĂ©. Car la civilisation chrĂ©tienne, loin d’ĂȘtre un luxe spirituel, est le socle oĂč justice et charitĂ© peuvent vĂ©ritablement se rencontrer. Elle est une rĂ©ponse concrĂšte aux questions fondamentales sur le bien commun. 

 

C’est pourquoi les chrĂ©tiens ne doivent pas cĂ©der Ă  la tentation du repli ou Ă  la rĂ©signation. Ils sont appelĂ©s Ă  agir pour offrir un cadre social juste et stable, oĂč la foi peut ĂȘtre vĂ©cue sans contrainte. 

 

Le martyre des carmĂ©lites nous interpelle : sommes-nous prĂȘts Ă  construire une sociĂ©tĂ© oĂč de tels sacrifices ne seraient plus nĂ©cessaires ? Le rĂšgne social du Christ est un devoir. Les martyres de CompiĂšgne, par leur oblation, tĂ©moignent de la puissance de la foi. À nous de rĂ©pondre par l’action, pour que justice, charitĂ© et vĂ©ritĂ© rĂšgnent en harmonie.  

 

 

 

 

Maitena Urbistondoy

Virtus : 70 jours pour se laisser (vraiment) transformer par Dieu

06/02/2025

Virtus :  70 jours pour se laisser (vraiment) transformer par Dieu

Du 16 fĂ©vrier, dimanche de la SeptuagĂ©sime, Ă  l’Octave de PĂąques, le 27 avril (70 jours au total), Virtus est un “grand carĂȘme” Ă  vivre en communautĂ©, en formant une fraternitĂ© d’hommes ou de femmes pour prier, vivre et grandir ensemble !

 

Comment suivre le parcours Virtus ?

 

1) S’engager individuellement Ă  rester fidĂšle chaque jour aux engagements de priĂšre, de vertu et de pĂ©nitence proposĂ©s par le parcours

 

2) Former une fraternitĂ© Virtus non mixte avec des frĂšres chrĂ©tiens (famille, amis
), d’hommes ou de femmes, incluant un « chef » de fraternitĂ© (idĂ©alement, viser 4 Ă  8 membres). La fraternitĂ© se retrouve chaque semaine pour partager, se soutenir et s’encourager tout au long du parcours.

 

3) Constituer des binÎmes au sein des fraternités. Les binÎmes échangent chaque jour (par message ou un rapide appel) pour un soutien renforcé.

 

4) S’incrire Ă  la retraite Virtus sur Hozana pour recevoir tous les matins l’exhortation et l’enseignement d’un abbĂ© de Claves.org, ainsi qu’un texte proposĂ© pour la mĂ©ditation.

 

 

 

Informations et inscriptions : https://lc.cx/Y0W6bv

« Du jardin de l’Époux de DorothĂ©e »

05/02/2025

« Du jardin de l’Époux de DorothĂ©e »

Les raisons d'y croire


La « passion » de sainte DorothĂ©e (le rĂ©cit de son martyre), telle qu’elle nous est parvenue, est un document tardif, rĂ©Ă©crit et interpolĂ©. Mais on y identifie les passages oĂč l’auteur a utilisĂ© le rĂ©cit d’origine.


La date avancĂ©e pour la mort de DorothĂ©e, le 6 fĂ©vrier 304, correspond Ă  l’entrĂ©e en vigueur de l’édit de persĂ©cution, le premier appliquĂ© dans tout l’Empire avec une rigueur et une cruautĂ© inĂ©dites.


La jeune fille, une vierge consacrĂ©e au Christ, a Ă©tĂ© dĂ©noncĂ©e, ce qui est conforme Ă  la procĂ©dure juridique du IVe siĂšcle, par un prĂ©tendant Ă©conduit. Or, si une vierge consacrĂ©e Ă©tait dĂ©noncĂ©e et qu’elle refusait de renoncer Ă  son vƓu de virginitĂ© (donc de se marier), elle Ă©tait systĂ©matiquement condamnĂ©e Ă  mort et ses biens saisis au profit de son dĂ©lateur. Seul un premier rĂ©cit contemporain des faits peut connaĂźtre dans le dĂ©tail ce point de droit complexe. Le texte souligne que ThĂ©ophile, le prĂ©tendant Ă©conduit, est – ce n’est pas un hasard – soit Ă©tudiant en droit, soit avocat stagiaire, soit accusateur public au tribunal. Ces dĂ©tails-lĂ  sonnent donc juste.


DorothĂ©e refuse de sacrifier aux dieux et d’apostasier ; elle est « une fille orgueilleuse » – orgueil signifiant prĂ©tention Ă  connaĂźtre la vĂ©ritĂ© et Ă  professer des certitudes religieuses rĂ©putĂ©es inconnaissables. LĂ  encore, le terme correspond aux façons de penser de l’époque.

Alors qu’elle est torturĂ©e, DorothĂ©e se met Ă  proclamer la gloire Ă©ternelle du Christ, son Époux, et dĂ©clare : « Mon mari m’invite en son jardin des dĂ©lices oĂč, en toutes saisons, les arbres portent fleurs et fruits, les lis demeurent immaculĂ©s, les roses dans la gloire de leur floraison, les prairies verdoyantes, les collines doucement ombragĂ©es, les fontaines intarissables. »

 

DĂ©crire le paradis comme un jardin est non seulement un rappel du paradis terrestre, « le jardin plantĂ© en Eden », mais une image familiĂšre aux premiers chrĂ©tiens. Un siĂšcle auparavant, en 204, dans son Journal de captivitĂ©, la martyre PerpĂ©tue de Carthage raconte comment elle a Ă©tĂ©, lors d’une vision, transportĂ©e dans le jardin oĂč le Christ les attendait, ses compagnons et elle.


Bien plus tard, apparaissant Ă  Jean Bosco, Dominique Savio se montrera Ă  lui au milieu d’un jardin splendide et expliquera que cette image est la seule permettant, de ce cĂŽtĂ© de la rĂ©alitĂ©, d’avoir une idĂ©e de la beautĂ© et du bonheur qui attendent les Ă©lus. L’image du jardin est sans doute rĂ©ellement venue Ă  DorothĂ©e.


Mais, pour l’auditoire paĂŻen, il s’agit des dĂ©lires d’une pauvre fille prĂȘte Ă  mourir pour un rĂȘve absurde, et ThĂ©ophile se moque de celle qu’il envoie au bourreau. Il lance Ă  la martyre partant vers le supplice, dĂ©figurĂ©e par les coups reçus et les tortures endurĂ©es : « Dis donc, belle Ă©pouse du Christ, quand tu seras dans le jardin des dĂ©lices de ton mari, n’oublie surtout pas de m’en faire envoyer des fleurs et des fruits ! »

 

Tandis que la tĂȘte de DorothĂ©e tombe sous l’épĂ©e du bourreau, une main tire sur la tunique de ThĂ©ophile, entourĂ© de ses amis. Il voit un enfant dĂ©licieusement beau, qui, d’une voix adulte, dĂ©clare : « Voici ce que, sur ta demande, DorothĂ©e, vierge trĂšs pure et trĂšs sainte, t’envoie du beau jardin de son Époux. » Puis, posant un panier rempli de roses et de fruits magnifiques aux pieds du jeune homme, l’ange disparaĂźt, laissant ThĂ©ophile sidĂ©rĂ©.

 

Le sacrifice de DorothĂ©e et le pardon accordĂ© Ă  son dĂ©lateur ont sauvĂ© l’ñme du jeune homme, qui s’est converti Ă  la suite de cet Ă©vĂ©nement.


Un ange gardien sous l’apparence d’un petit garçon, la vie des saints en connaĂźt bien d’autres. Celui de sainte Françoise Romaine lui apparaĂźt ainsi pour la consoler de la mort de ses plus jeunes enfants et, dans la nuit du 19 juillet 1830, celui de sainte Catherine LabourĂ©, venu la chercher pour la conduire Ă  la chapelle de la rue du Bac, oĂč la Sainte Vierge l’attend, choisit cet aspect rassurant mais parle « comme un homme et l’homme le plus fort ». L’anecdote est donc bien moins fantaisiste qu’il y semble.

 

DĂ©but fĂ©vrier, en Cappadoce, c’est l’hiver, terrible. Le vent glacial venu des hauts plateaux d’Asie Mineure souffle en rafales ; il neige, le froid est intense. Il serait vain de chercher dans les jardins de la rĂ©gion fleur ou fruit. Il faut donc que ceux-lĂ  viennent, en effet, du « beau jardin » de DorothĂ©e.

 

Ce type de miracle, appelĂ© « floralie », se reproduira, jusqu’à nos jours, avec une tranquille rĂ©gularitĂ©, qu’il s’agisse de brassĂ©es de fleurs trouvĂ©es, Ă  la place du pain que l’on y cherchait, dans le tablier d’une sainte accusĂ© d’ĂȘtre trop charitable, de fruits qui poussent dans un jardin gelĂ© parce qu’un saint, mourant, le demande, ou de fleurs fraĂźches magnifiques qui jonchent la chambre d’une religieuse en difficulté 


Aucune explication matĂ©rielle n’a jamais Ă©tĂ© trouvĂ©e Ă  ces phĂ©nomĂšnes. Il n’y a donc aucune raison de mettre en doute la floralie dont DorothĂ©e a bĂ©nĂ©ficiĂ©.


Auteur : SpĂ©cialiste de l’histoire de l’Église, postulateur d’une cause de bĂ©atification, journaliste pour de nombreux mĂ©dias catholiques, Anne Bernet est l’auteur de plus d’une quarantaine d’ouvrages pour la plupart consacrĂ©s Ă  la saintetĂ©.

 

 

 

Saint Avit de Vienne affirme la divinité de Jésus

04/02/2025

Saint Avit de Vienne affirme la divinité de Jésus

Les raisons d'y croire :


L’historien GrĂ©goire de Tours, qui a assistĂ© Ă  l’établissement du royaume des Francs aprĂšs Clovis et en relate les Ă©vĂ©nements, mentionne saint Avit – dont il est le contemporain – dans son ouvrage intitulĂ© Histoire des Francs. Il explique : « Les hĂ©rĂ©sies commençant Ă  s’élever dans la ville de Constantinople, tant celle qu’enseignait EutychĂšs que celle de Sabellius, et qui soutenaient toutes deux qu’il n’y a rien de divin dans Notre-Seigneur, [saint Avit] Ă©crivit, Ă  la demande du roi Gondebaud, contre ces coupables erreurs. Il nous reste de lui des lettres admirables, qui Ă©difient Ă  prĂ©sent l’Église de Dieu, comme autrefois elles confondirent l’hĂ©rĂ©sie. Il a composĂ© un livre d’homĂ©lies sur l’origine du monde, six livres arrangĂ©s en vers sur divers autres sujets, et neuf livres de lettres qui contiennent celles dont nous venons de parler » (livre II, 34).

 

Le roi Gondebaud comprend que la position arienne – qui nie la divinitĂ© de JĂ©sus-Christ – est une erreur thĂ©ologique, mais il craint qu’une notable partie de son clergĂ© et de sa noblesse, attachĂ©s Ă  cette croyance, ne se retournent contre lui. Avit l’engage Ă  se montrer vrai chef : « Tu crains le peuple, ĂŽ roi ! Tu ignores donc qu’il doit suivre ta foi, et que tu ne dois point te montrer favorable Ă  ses faiblesses ; car tu es le chef du peuple, et le peuple n’est pas ton chef. Si tu vas Ă  la guerre, tu es Ă  la tĂȘte des guerriers, et ils te suivent oĂč tu veux les mener. Il vaut mieux que, marchant Ă  ta suite, ils connaissent la vĂ©ritĂ©, plutĂŽt qu’aprĂšs ta mort ils demeurent dans l’erreur, car on ne se joue pas de Dieu ; et il n’aime pas celui qui, pour un royaume terrestre, ne le confesse pas dans ce monde » (ibid.).

 

L’enjeu est de taille : en s’opposant Ă  l’arianisme – qui nie la divinitĂ© de JĂ©sus-Christ –, saint Avit dĂ©fend la vĂ©ritĂ© de la foi catholique, mais aussi l’efficacitĂ© du salut apportĂ© par le Christ. En effet, le Dieu chrĂ©tien n’est pas un concept philosophique mais un Être concret, rĂ©el, vivant et agissant. Il intervient dans l’histoire humaine jusqu’à y entrer en prenant un corps et une Ăąme comme la nĂŽtre et Ă  racheter par sa mort les hommes de toutes les contrĂ©es et de tous les temps : JĂ©sus-Christ est en effet homme, et c’est pourquoi il a pu mourir. Mais cet homme est aussi Dieu de toute Ă©ternitĂ© : c’est pourquoi son sacrifice est efficace pour soustraire les hommes au pouvoir de Satan et du pĂ©chĂ©.


Le culte de saint Avit est attestĂ© trĂšs tĂŽt. Le Martyrologe hiĂ©ronymien le cite le 5 fĂ©vrier. Il s’agit du plus ancien martyrologe (recueil des martyrs et des saints dont il est fait mĂ©moire par les croyants) de langue latine et il a servi de base Ă  ceux qui sont venus aprĂšs. Les manuscrits dont nous disposons remontent au VIIIe siĂšcle (manuscrits de Berne, Echternach et Wissembourg) et sont eux-mĂȘmes des copies d’une version unique qui a Ă©tĂ© Ă©tablie Ă  Auxerre sous l’épiscopat de saint Aunaire († 605). Cette version dĂ©rive Ă  son tour d’un martyrologe italien que le pape saint GrĂ©goire le Grand († 604) possĂ©dait dans sa bibliothĂšque et qu’il dĂ©crit dans une lettre au patriarche Euloge d’Alexandrie (Epist., VIII, 29) : cela nous amĂšne juste aprĂšs l’époque de l’évĂȘque Avit. Ce martyrologe est donc un tĂ©moin contemporain du culte dont saint Avit a bĂ©nĂ©ficiĂ© trĂšs rapidement aprĂšs sa mort. Comme ceux qui l’ont connu le tenaient pour saint, tout porte Ă  croire que cela Ă©tait justifiĂ©.


Ce que nous savons de la vie de saint Avit, en grande partie grĂące Ă  sa correspondance, qui tĂ©moigne abondamment de ses actes, est en conformitĂ© avec l’idĂ©al concret qu’il chante dans un de ses poĂšmes, l’Histoire spirituelle et son message de justice, de puretĂ©, de courage et de prudence. Cette Ɠuvre connaĂźt un grand succĂšs du vivant mĂȘme de son auteur.


L’Éloge consolatoire de la chastetĂ© (De consolatoria castitatis laude) est Ă©crit pour sa sƓur, la moniale Fuscine. La vision de la femme qu’y dĂ©veloppe Avit, Ă  l’inverse de toute misogynie, est une glorification de la femme qui dĂ©cide seule, en suivant le Christ seul, de son propre avenir. Il met en exergue le statut social de la uirgo(« vierge ») dans la sociĂ©tĂ© chrĂ©tienne de l’AntiquitĂ© tardive. Le propos de vivre dans la virginitĂ© perpĂ©tuelle constitue une forme d’émancipation, en opposition au droit romain dans lequel la femme n’est jamais – au moins thĂ©oriquement – autonome en droit (mĂȘme si le Code thĂ©odosien de 438 mitige en pratique cette position). La uirgo est libre de toute obligation terrestre, et se consacre uniquement dans la priĂšre Ă  sa vocation d’épouse mystique de JĂ©sus-Christ.

 

SynthĂšse de l'article sur 1000 raisons de croire

JD Vance dĂ©fend l’enseignement catholique traditionnel sur l’immigration

03/02/2025

JD Vance dĂ©fend l’enseignement catholique traditionnel sur l’immigration

Lors d’une interview sur Fox News le vice-prĂ©sident JD Vance a dĂ©fendu l’enseignement catholique traditionnel concernant la sollicitude envers sa propre famille et son pays avant les immigrants Ă©trangers, suscitant ainsi l’indignation de la gauche et un dĂ©bat sur les rĂ©seaux sociaux.

« Il y a quelque chose de trĂšs tordu dans l’esprit de l’extrĂȘme gauche de ce pays, et je pense vraiment qu’ils Ă©prouvent plus de compassion pour les Ă©trangers en situation irrĂ©guliĂšre qui n’ont pas le droit d’ĂȘtre dans ce pays que pour leurs concitoyens »

« En tant que dirigeant amĂ©ricain, mais aussi en tant que citoyen amĂ©ricain, votre compassion va d’abord Ă  vos concitoyens. »
.

« Cela ne veut pas dire que vous dĂ©testez les gens en dehors de vos frontiĂšres, mais il y a cette vieille Ă©cole – et je pense que c’est un concept trĂšs chrĂ©tien, d’ailleurs – vous aimez votre famille, puis vous aimez votre voisin, puis vous aimez votre communautĂ©, puis vous aimez vos concitoyens dans votre propre pays et ensuite, aprĂšs cela, vous pouvez vous concentrer sur le reste du monde et lui donner votre prioritĂ© »
.

« Une grande partie de l’extrĂȘme-gauche a complĂštement inversĂ© cela, elle semble haĂŻr les citoyens de son propre pays et se prĂ©occuper davantage des personnes qui se trouvent en dehors de ses frontiĂšres. Ce n’est pas une façon de gĂ©rer une sociĂ©tĂ© ».

 

Les commentaires de Vance sont devenus viraux sur X, suscitant un dĂ©bat thĂ©ologique. De nombreux laĂŻcs et « thĂ©ologiens » de gauche et « progressistes » ont critiquĂ© Vance pour avoir prĂ©tendument dĂ©formĂ© l’enseignement chrĂ©tien, car ils affirment que nous sommes appelĂ©s Ă  aimer tout le monde de la mĂȘme maniĂšre. Parmi ces critiques, le pĂšre James Martin, S.J., activiste LGBT.

 

 

Plusieurs thĂ©ologiens et philosophes catholiques orthodoxes sont intervenus pour dĂ©fendre les dĂ©clarations de Vance comme Ă©tant un rĂ©sumĂ© de l’enseignement catholique traditionnel.

 

Michael Sirilla, professeur de thĂ©ologie Ă  l’universitĂ© de Steubenville Ă©crit:

« Il s’agit d’une notion chrĂ©tienne appelĂ©e ‘ordo caritatis’, l’ordre de la charitĂ© . Saint Augustin et Saint Thomas d’Aquin l’expriment avec Ă©loquence et Vance la rĂ©sume ici habilement.

 

Le professeur de philosophie Edward Feser a également défendu Vance:

Le point de vue correct (commun Ă  Confucius, Aristote, Aquin et au sens commun de l’humanitĂ© en gĂ©nĂ©ral) est que notre nature sociale et les obligations qui en dĂ©coulent se manifestent d’abord et avant tout dans la famille, puis dans les communautĂ©s locales, puis dans la nation dans son ensemble, et seulement ensuite dans nos relations avec l’humanitĂ© en gĂ©nĂ©ral.

 

De nombreux protestants conservateurs ont eux aussi pris la défense de JD Vance.

« JD Vance a, bien sĂ»r, raison en ce qui concerne l’ordre des affections. Permettre Ă  un Ă©tranger de dormir dans le lit de vos enfants et de manger leur nourriture ne fait pas de vous une bonne personne, mais un mauvais parent.




Saint Thomas d’Aquin, connu comme docteur universel de l’Église catholique, enseigne cet ordre de charitĂ© dans sa Summa Theologiae, oĂč il affirme

« Dans les questions relatives à la nature, nous devons aimer le plus nos semblables, dans les questions relatives aux relations entre les citoyens, nous devons préférer nos concitoyens, et sur le champ de bataille, nos compagnons de combat ». (Summa Theologiae II, II, Question 26)

 

JD Vance contre l’USCCB et le Pùre Martin


JD Vance est rĂ©cemment entrĂ© en conflit avec l’USCCB [la confĂ©rence Ă©piscopale] sur la politique d’immigration aprĂšs que celle-ci a qualifiĂ© le plan de l’administration Trump sur l’immigration de « profondĂ©ment choquant. »

 

Vance a rĂ©pondu aux Ă©vĂȘques amĂ©ricains:

« La ConfĂ©rence des Ă©vĂȘques catholiques des États-Unis doit se regarder un peu dans le miroir et reconnaĂźtre que lorsqu’elle reçoit plus de 100 millions de dollars pour aider Ă  rĂ©installer des immigrants illĂ©gaux, se prĂ©occupe-t-elle de prĂ©occupations humanitaires ou se prĂ©occupe-t-elle en fait de ses rĂ©sultats financiers ? »

.

« Si la ConfĂ©rence des Ă©vĂȘques catholiques des États-Unis s’inquiĂšte des coĂ»ts humanitaires de l’application des lois sur l’immigration, qu’elle parle des enfants qui ont fait l’objet d’un trafic sexuel en raison de la grande ouverture des frontiĂšres de Joe Biden ; qu’elle parle de personnes comme Laken Riley qui ont Ă©tĂ© brutalement assassinĂ©es [par un immigrant clandestin] ».

Un imam rencontre JĂ©sus

03/02/2025

Un imam rencontre JĂ©sus

Du fond de sa geĂŽle, il a compris qu’il avait changĂ© de religion et que c’est ce qu’il avait exprimĂ© sans s’en rendre compte, Ă  travers les mĂ©gaphones de la mosquĂ©e ! AprĂšs des annĂ©es Ă  s’intĂ©resser Ă  la fois aux Évangiles et au Coran, il Ă©tait devenu chrĂ©tien. Sa conversion avait commencĂ© des annĂ©es auparavant, lorsque les textes du Coran ne l’avait plus satisfait et qu’il s’était mis Ă  chercher ailleurs des rĂ©ponses, y compris dans les Évangiles. La veille de son emprisonnement, il avait fait un songe dans lequel il avait entendu le Christ lui dĂ©clarer : « Je suis le chemin, la vĂ©ritĂ© et la vie ».

 

AprĂšs cette rĂ©vĂ©lation, il a dĂ©cidĂ© de demeurer ferme dans sa foi quoi qu’il lui en coĂ»terait, et a supportĂ© patiemment les brimades des gardiens. Son Ă©pouse est parvenue Ă  le faire sortir de prison au bout d’un an. Elle s’est ensuite convertie Ă  son tour, ainsi que les six enfants du couple, mais ils n’ont pas pu ĂȘtre baptisĂ©s immĂ©diatement. Une vie d’errance a alors commencĂ© pour la famille, qui a dĂ» quitter son domicile. « Je ne peux pas oublier une froide nuit de dĂ©cembre, ma femme et mes six enfants devaient dormir dehors. Nous n’avions pas mĂȘme de vĂȘtements adaptĂ©s Ă  l’hiver : mes enfants tombĂšrent malade de faim et de froid. Nous Ă©tions comme des mendiants », se souvient l’ancien imam, qui rĂ©pond dĂ©sormais au nom de Patras Paul.

 

Lui et sa famille ont entrepris de grandes tournĂ©es dans des villages chrĂ©tiens pour prĂȘcher l’Évangile, vivant grĂące Ă  la gĂ©nĂ©rositĂ© des habitants. La plupart des interlocuteurs de cette famille missionnaire sont ouvertement chrĂ©tiens, mais d’autres affichent la foi musulmane tout en ayant rejoint secrĂštement le christianisme, assure Patras Paul.

 

Il voudrait Ă  prĂ©sent que l’administration accepte qu’il change sa carte d’identitĂ© afin qu’elle reflĂšte son changement de religion. Cette dĂ©marche est thĂ©oriquement possible dans un État dont la constitution reconnaĂźt la libertĂ© religieuse, mais elle se rĂ©vĂšle dans les faits trĂšs difficile Ă  rĂ©aliser.

 

(Sources : Asianews 26/01/2025)

 

le Christ se rĂ©vĂšle Ă  Éric-Emmanuel Schmitt

03/02/2025

le Christ se rĂ©vĂšle Ă  Éric-Emmanuel Schmitt

Les raisons d'y croire :


Par sa famille et ses Ă©tudes, Éric-Emmanuel Schmitt est solidement arrimĂ© Ă  l’athĂ©isme. Ainsi, lorsqu’il entre dans le dĂ©sert du Hoggar (Sahara algĂ©rien) en 1989, c’est un homme de vingt-huit ans, complĂštement athĂ©e ; il en ressort croyant. Éric-Emmanuel tĂ©moigne que c’est parce qu’une nuit, Dieu lui a Ă©tĂ© rendu sensible (La Nuit de feu, Ă©ditions Albin Michel, 2015).


Cette expĂ©rience surnaturelle a drastiquement changĂ© sa vision du monde et son regard sur les religions ; c’est une « deuxiĂšme naissance », selon ses propres mots. « Ma philosophie de l’absurde s’est mĂ©tamorphosĂ©e en une confiance dans le mystĂšre, comme promesse de sens. »

 

DĂ©couvrir les Évangiles provoque ensuite chez lui un vĂ©ritable choc : il lit les quatre en une nuit. Par rapport Ă  son expĂ©rience mystique saharienne, il dĂ©couvre « quelque chose de plus » : l’amour, dans une dimension folle, en la personne qu’est JĂ©sus. Le christianisme est d’abord « un discours spirituel qui [lui] plaĂźt », puis devient une rĂ©alitĂ© concrĂšte lors d’un voyage en Terre sainte en 2022.

 

Éric-Emmanuel suit sans grande conviction, et avec un peu d’agacement, la file des pĂšlerins pour entrer au Saint-SĂ©pulcre. AgenouillĂ© sur le rocher du Golgotha, lĂ  oĂč le Christ fut crucifiĂ©, il est soudain traversĂ© par l’impression d’une prĂ©sence : son corps ressent quelqu’un tout proche, son odeur, sa chaleur, son regard... Il en cherche l’origine mais ne trouve pas. Il se trouve pĂ©nĂ©trĂ© par la prĂ©sence du Christ.


Tout prĂšs de la tombe de JĂ©sus, il ressent non pas la mort, mais la vie, la rĂ©surrection du Christ. Éric-Emmanuel estime dĂšs lors que le christianisme a Ă©tĂ© « certifiĂ© par l’expĂ©rience ». Sa foi est changĂ©e par ce voyage : elle prend une dimension charnelle et communautaire. L’eucharistie devient pour lui « une chose essentielle ».

 

Il tĂ©moigne ensuite avec sincĂ©ritĂ© de cette rencontre, mĂȘme s'il prĂ©voit que cette prise de position spirituelle suscitera de l'hostilitĂ© chez beaucoup de personnes.

 

A posteriori, Éric-Emmanuel comprend que son parcours spirituel n’est pas « une succession de hasards », et il identifie les signes et les appels de Dieu qui l’ont conduit Ă  rencontrer le Christ.

 

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PrĂ©dication pour la fĂȘte de la PrĂ©sentation

02/02/2025

PrĂ©dication pour la fĂȘte de la PrĂ©sentation

SynthĂšse

 

La Double Nature de la FĂȘte :
La prĂ©dication souligne que la cĂ©lĂ©bration est Ă  la fois une "fĂȘte du Seigneur JĂ©sus-Christ" et une "fĂȘte de la Vierge Marie." Cela met en Ă©vidence l'importance simultanĂ©e de l'incarnation et du rĂŽle de Marie dans le plan divin.
Cette double dimension permet de comprendre l'événement comme un moment de révélation de la nature divine de Jésus et de la consécration de la Vierge.


La Signification de la Présentation au Temple :
JĂ©sus est prĂ©sentĂ© au Temple 40 jours aprĂšs sa naissance, conformĂ©ment Ă  la loi de MoĂŻse.  Cette action symbolise la consĂ©cration du premier-nĂ© Ă  Dieu.
Bien que Jésus et Marie n'aient pas été légalement tenus par ces lois (Jésus étant Dieu et Marie étant l'Immaculée Conception), ils s'y sont soumis par "humilité", "respect d'obéissance" et pour notre sanctification afin que nous pénétrions dans ce mystÚre et que nous en retirions les fruits."


La Rencontre :
La cĂ©rĂ©monie est aussi appelĂ©e "la fĂȘte de la rencontre." C'est l'entrĂ©e de JĂ©sus dans le temple, sanctuaire de l'Ancien Testament, qui est mise en avant.
Les fidĂšles sont invitĂ©s Ă  rencontrer JĂ©sus avec les mĂȘmes sentiments que le prophĂšte SimĂ©on, qui a reçu l'enfant dans ses bras.
Ces sentiments sont ceux d'un homme juste, désireux de vivre selon la volonté de Dieu, et aspirant à la sainteté dans les actes de la vie quotidienne et sous l'action de l'Esprit Saint.


Les Dispositions du ProphÚte Siméon :
Siméon est décrit comme un homme "juste," qui voulait vivre selon la volonté de Dieu, rejetant le péché.
Il recherchait "la perfection de notre destinée," c'est-à-dire la sainteté, et il laissait agir en lui l'Esprit Saint, sans opposer d'obstacles.
Ces dispositions sont présentées comme un modÚle pour les fidÚles afin de mieux comprendre le mystÚre et en recevoir les fruits.


Symbolisme des Cierges :
Les cierges bĂ©nis par l'Église symbolisent des aspects de la vie du Christ : la cire reprĂ©sente son corps, la mĂšche son Ăąme, et la flamme sa divinitĂ©.
Tenir le cierge allumé pendant la messe est une maniÚre symbolique de tenir Jésus dans ses bras, comme l'a fait Siméon .


Le Sacrifice comme Essence de la Vie Chrétienne :
La prĂ©sentation de JĂ©sus au Temple est un prĂ©figuratif de son sacrifice ultime sur la croix.  Elle est considĂ©rĂ©e comme l'offertoire de sa vie.
Le discours insiste sur le fait que la vie chrétienne est une disposition au sacrifice, consistant à s'unir au Christ souffrant.
La Vierge Marie comprend, lors de cette présentation, la dure réalité du sacrifice à venir de son fils.


Marie, Corédemptrice :
Les paroles de SimĂ©on prophĂ©tisent les souffrances de Marie, la "dĂ©chirure" et la "sĂ©paration de l'humanitĂ©" causĂ©es par la passion du Christ. 
Marie devient, en acceptant le sacrifice, la "corédemptrice" et "Notre-Dame de compassion".


L'Appel Ă  l'Action et au Don de Soi :
Les fidĂšles ne doivent pas ĂȘtre de simples spectateurs, mais des acteurs, comme l'Ă©taient la Vierge Marie et Saint Joseph, offrant leur enfant Ă  Dieu.
Le fruit principal de cette cĂ©rĂ©monie est le "don de nous-mĂȘmes au Seigneur" et la "disposition au sacrifice" dans nos actes quotidiens.


La Jeunesse de l'Âme ChrĂ©tienne :
La venue de JĂ©sus enfant a pour but de rajeunir les Ăąmes "prises dans la vieillesse du monde."
Les exemples de Siméon et de la prophétesse Anne, malgré leur grand ùge, montrent qu'ils sont joyeux, enthousiastes et jeunes dans l'esprit de Dieu.
Il est important de conserver l'enthousiasme et la joie du Nouveau Testament, qui sont essentiels pour un véritable don de soi.

Conclusion

l'homélie offre une analyse profonde de la présentation de Jésus au Temple. Il ne se contente pas de retracer l'événement biblique, mais il en révÚle la portée spirituelle pour les fidÚles. Il souligne l'importance de l'humilité, du sacrifice, du don de soi, et de la jeunesse d'ùme dans la vie chrétienne. En suivant les exemples de Jésus, de Marie, et de Siméon, nous sommes appelés à une rencontre personnelle avec Dieu et à une transformation intérieure par la grùce de l'Esprit Saint.

 

Lien ci-dessous pour l'audio :

 

https://drive.google.com/file/d/1AR40LmxJSSggYnqY3W_d-1JOxngwKtpz/view?usp=sharing

JubilĂ© 2025 – Les premiers samedis de FĂĄtima

30/01/2025

JubilĂ© 2025 – Les premiers samedis de FĂĄtima

Un peu d’histoire

Alors qu’en 1917 la PremiĂšre Guerre mondiale fait rage et que la rĂ©volution bolchevique se profile en Russie, la Sainte Vierge apparaĂźt six fois Ă  trois jeunes bergers de FĂĄtima (Portugal), Lucie, Jacinthe et François, le 13 de chaque mois, de mai Ă  octobre. Elle annonce que « Dieu veut Ă©tablir dans le monde la dĂ©votion Ă  mon CƓur ImmaculĂ© » et Ă©voque dĂ©jĂ  la communion rĂ©paratrice des premiers samedis du mois. Mais ce n’est que le 10 dĂ©cembre 1925, Ă  Pontevedra, qu’elle prĂ©cise les contours de cette dĂ©votion Ă  sƓur Lucie, dans la petite cellule de son couvent espagnol.

 

Que demande Marie exactement ?

La Sainte Vierge nous demande d’effectuer quatre actes pendant cinq mois consĂ©cutifs, chaque premier samedi :

Communier
Lui tenir compagnie 15 minutes en méditant sur un mystÚre du rosaire.
RĂ©citer un chapelet.
Se confesser (le jour mĂȘme, voire dans les jours qui prĂ©cĂšdent ou suivent le premier samedi).


Ces actes doivent tous ĂȘtre faits en esprit de rĂ©paration des offenses faites au CƓur ImmaculĂ© de Marie. « De la pratique de cette dĂ©votion, unie Ă  la consĂ©cration au CƓur ImmaculĂ© de Marie, dĂ©pendent pour le monde la paix ou la guerre », expliquait sƓur Lucie en mars 1939.

 

La Sainte Vierge nous demande cette dévotion pour trois raisons :

La rĂ©paration des offenses faites Ă  son CƓur ImmaculĂ©.
La conversion des pécheurs et le salut du monde.
L’obtention de notre propre salut Ă  notre mort. 


L’annĂ©e 2025 Ă  la loupe

Le samedi 4 janvier dernier, les fidĂšles attachĂ©s Ă  cette dĂ©votion se sont rĂ©unis Ă  la chapelle de la MĂ©daille miraculeuse situĂ©e rue du Bac Ă  Paris, et ont ainsi lancĂ© cette annĂ©e jubilaire, permettant Ă  des centaines de fidĂšles de rĂ©pondre Ă  l’appel de Marie !

 

La prochaine messe de ce jubilĂ© aura lieu le samedi 1er fĂ©vrier au Liban, Ă  MaghdouchĂ©, au sanctuaire Notre-Dame-de-l’Attente. C’est la Providence qui a choisi ce lieu, selon France Andrieux, responsable de la dĂ©votion Ă  Marie qui dĂ©fait les nƓuds au sein de l’Association Marie de Nazareth. « Tout cela a Ă©tĂ© prĂ©parĂ© par le Ciel », sourit celle qui a participĂ© Ă  l’intronisation d’un tableau de Marie qui dĂ©fait les nƓuds Ă  seulement quelques kilomĂštres de MaghdouchĂ©, Ă  Mjaydel.

 

« Ce qui est incroyable, c’est que le lieu Ă©tait alors bombardĂ© : l’intronisation du tableau semblait impossible, mais elle a pu avoir lieu une nuit d’accalmie. Cela nous a permis de crĂ©er du lien avec le Liban et d’organiser la cĂ©lĂ©bration du premier samedi du mois de fĂ©vrier sur place. C’est providentiel ! »

 

À ce jour et malgrĂ© les tensions, plus d’une dizaine de bus financĂ©s par de gĂ©nĂ©reux donateurs libanais ont Ă©tĂ© rĂ©servĂ©s depuis Beyrouth, Dekwaneh, Jounieh et Jbeil, afin de permettre Ă  des centaines de personnes de rejoindre le Sud-Liban et cĂ©lĂ©brer le premier samedi de fĂ©vrier. Monseigneur Elie Haddad, archevĂȘque melkite de SaĂŻda, cĂ©lĂ©brera la messe et annoncera l’instauration dĂ©finitive des premiers samedis du mois au sanctuaire.

 

Lieux en rĂ©flexion pour les prochains samedis de l’annĂ©e 2025 :

Sainte Maison de Lorette, en Italie (samedi 1er mars) ;
Akita, au Japon ;
Guadalupe, au Mexique ;
Notre-Dame-de-la-Paix au Burundi ;
Lourdes (samedi 1er août), etc.


En lien avec les sanctuaires, les catholiques sont invitĂ©s Ă  effectuer eux aussi les premiers samedis lĂ  oĂč ils habitent, en contactant leur curĂ©.

 

L’Alliance des premiers samedis de Fátima en quelques mots

LancĂ©e par une famille catholique en 2016 lors du JubilĂ© du Puy-en-Velay (France), l’Alliance 1ers samedis du mois est destinĂ©e Ă  s’unir autour des CƓurs de JĂ©sus et de Marie pour honorer leur demande, en particulier celle des premiers samedis du mois, afin d’obtenir la conversion du monde et la paix. Cette Alliance est aujourd’hui composĂ©e de catholiques et d’organisations catholiques de tous horizons (communautĂ©s, mouvements, fraternitĂ©s, associations, etc.) qui ont pris conscience du caractĂšre fondamental des demandes de FĂĄtima pour le salut du monde.

 

 

RIEN n’égale la charitĂ© de l’Église

30/01/2025

RIEN n’égale la charitĂ© de l’Église

Goma en flammes, mon cƓur en cendres : un cri pour la paix

30/01/2025

Goma en flammes, mon cƓur en cendres : un cri pour la paix

Ce matin, alors que j’élevais le calice, un bruit a dĂ©chirĂ© le silence de la messe. Un hĂ©licoptĂšre. Un simple vrombissement au loin, ici, en France, oĂč je me trouve. Mais ce son anodin a rĂ©veillĂ© en moi une douleur que je croyais enfouie. Soudain, les images ont surgi, brutales, implacables : des corps inertes jonchant les rues, des maisons Ă©ventrĂ©es, des cris Ă©touffĂ©s par le vacarme des armes. Goma brĂ»le. Goma souffre.

 

Et moi, prĂȘtre, fils de cette terre meurtrie, je me tiens lĂ , debout, en habits liturgiques, incapable de contenir le feu qui me consume. Dois-je bĂ©nir ? Ou crier ? Puis-je prĂȘcher la paix alors que le sang de mon peuple crie vengeance ?

 

J’ai trente ans et je n’ai jamais eu un dĂ©sir aussi grand que la paix.

 

Lorsque j’étais enfant, le Sud-Kivu a vĂ©cu sous l’occupation et la guerre. J’ai passĂ© plusieurs jours avec la peur en guise de compagne, le sol dur pour matelas, les rafales de mitrailleuses comme berceuse. Nous savions que l’obscuritĂ© Ă©tait plus sĂ»re que la lumiĂšre, que les voix de nos parents murmuraient des priĂšres que nous ne comprenions pas encore, mais dont nous devinions l’urgence. Chaque matin Ă©tait une grĂące, chaque soir une Ă©preuve.

Aujourd’hui, Ă  Goma, une autre gĂ©nĂ©ration vit ce que j’ai vĂ©cu. Des enfants qui apprennent trop tĂŽt Ă  se taire, Ă  se cacher, Ă  survivre plutĂŽt qu’à grandir. Des mĂšres qui prient dans l’ombre, retenant leur souffle au moindre bruit de pas. Des pĂšres dont la seule certitude est l’incertitude du lendemain.

 

Et quand, demain, ils demanderont : « Pourquoi nous laisse-t-on mourir ? », que leur répondrai-je ?

 

Je suis prĂȘtre. Je devrais parler d’amour, de rĂ©conciliation, de misĂ©ricorde.

 

Mais comment parler de pardon quand le sang des innocents crie vengeance ? Comment prĂȘcher la paix Ă  un peuple martyrisĂ© ? Comment parler de rĂ©concilier une nation quand elle est dĂ©chirĂ©e jusqu’à l’ñme ?

 

Suis-je un mauvais chrĂ©tien ? Suis-je un mauvais prĂȘtre ?

 

Je lutte en moi-mĂȘme, entre la parole du Christ : « PĂšre, pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu’ils font » (Lc 23,34) et le hurlement silencieux des victimes.

 

J’enseigne que la haine est un poison. Mais que faire lorsqu’elle s’infiltre malgrĂ© nous, qu’elle s’installe dans les failles de nos blessures encore ouvertes ?

 

Je refuse pourtant d’y cĂ©der.

 

Car céder, ce serait trahir le Christ.


CĂ©der, ce serait laisser la guerre triompher deux fois : sur nos terres et dans nos cƓurs.
Céder, ce serait briser la seule espérance qui reste à ceux qui souffrent.

 

Alors, je choisis de lutter.

 

Goma brĂ»le, et le monde dĂ©tourne les yeux. Parce que, finalement, ce n’est qu’un Ă©niĂšme conflit africain, un drame lointain perdu dans le bruit du monde.

 

Et pourtant, ce qui se joue lĂ -bas nous concerne tous.

 

Le sang coule Ă  Goma pour que nos tĂ©lĂ©phones s’allument, pour que nos voitures Ă©lectriques avancent, pour que nos technologies futuristes voient le jour. Les minerais du Congo – coltan, cobalt, lithium – nourrissent l’économie mondiale. Pendant que les gĂ©ants industriels engrangent des milliards, le peuple congolais, lui, est sacrifiĂ© sur l’autel du progrĂšs.

 

À vous, mes frùres et sƓurs du Kivu

 

Je sais votre douleur.
Je connais vos peurs.
Je ressens votre révolte.

Je n’ai pas de mots pour apaiser votre souffrance, mais je veux vous dire ceci : vous n’ĂȘtes pas oubliĂ©s.

 

MĂȘme si le monde dĂ©tourne les yeux, mĂȘme si les grandes puissances vous ignorent, mĂȘme si les nouvelles s’effacent rapidement dans le flot de l’actualitĂ©, vous n’ĂȘtes pas seuls.

Votre douleur est notre douleur. Votre combat est notre combat. Votre espérance est notre espérance.

 

Ne laissez pas la haine vous consumer. Ils peuvent voler vos terres, détruire vos maisons, mais ne leur laissez pas votre ùme.

 

Et moi, en tant que prĂȘtre, je prie avec vous. Je prie pour que la justice triomphe. Je prie pour que la paix l’emporte.

Et je refuse de me taire.

 

Et toi, France, ma terre de mission

Toi qui me donne la libertĂ© de prier sans craindre la guerre, toi qui fais rĂ©sonner les cloches de tes Ă©glises en paix, ne choisis pas d’ĂȘtre un tĂ©moin passif d’un Ă©niĂšme gĂ©nocide oubliĂ©.

Sois celle qui refuse de détourner le regard.

Sensibilise.
Interroge-toi sur les matériaux qui composent tes objets du quotidien.
Exige des entreprises qu’elles garantissent une exploitation Ă©thique.
RĂ©clame des gouvernements qu’ils cessent d’ĂȘtre complices par leur silence.

Nous avons le choix : ĂȘtre les complices d’un gĂ©nocide silencieux ou ĂȘtre ceux qui refusent de dĂ©tourner le regard.

 

Alors oui, prions.

Mais pas d’une priĂšre tiĂšde ou rĂ©signĂ©e.
Prions d’une priĂšre qui bouscule, qui dĂ©range, qui oblige Ă  se lever.

Prions pour les victimes.
Prions pour que ceux qui font couler ce sang retrouvent leur humanité.
Prions pour que nos consciences ne s’endorment plus.

Mais prions aussi avec nos actes.

Il est encore temps.

Avant que Goma ne soit plus qu’un tombeau à ciel ouvert.
Avant qu’un autre enfant ne grandisse avec la guerre pour berceau et la haine pour hĂ©ritage.
Avant que nous ne nous réveillions trop tard.

 

Abbé Cédrick TEMBEZE

Un exemple du rejet par la France de son héritage chrétien

29/01/2025

Un exemple du rejet par la France de son héritage chrétien

Symbole d'un Héritage Chrétien Rejeté
Le retrait exigé de la statue de Jeanne d'Arc à Nice, officiellement motivé par un non-respect des rÚgles d'attribution des marchés publics, est évidemment un prétexte un prétexte
C’est la volontĂ©, Ă  l’aide de la justice, de la France contemporaine de "se dĂ©barrasser d'un symbole catholique".


L'importance de Jeanne d'Arc en tant que sainte canonisĂ©e, et figure emblĂ©matique de la foi chrĂ©tienne doit ĂȘtre effacĂ©e. Elle est bien plus qu'une figure historique : Elle est une sainte canonisĂ©e par l’Église en 1920 et reconnue par le CatĂ©chisme de l’Église catholique comme une figure exemplaire de foi et de courage.


Son rÎle dans l'histoire de France, lié à la Providence et à une mission divine, est incontestable : envoyée par Dieu pour sauver le royaume, elle obéit à la volonté divine et conduit la France vers la victoire contre les Anglais.


Cette saintetĂ© de Jeanne d'Arc rĂ©side dans sa foi, son obĂ©issance Ă  Dieu et son sacrifice : "C’est cette grandeur spirituelle qui, bien plus que son rĂŽle militaire, fait d’elle une sainte."

 

L'Effacement méticuleux des Symboles Chrétiens en France
Le retrait de la statue le symptÎme d'une tendance plus large : l'effacement méthodique des symboles chrétiens dans l'espace public.


Il y a d'autres exemples de cette tendance, comme l'interdiction des crÚches de Noël dans les mairies, le retrait des croix et la désacralisation d'églises vendues pour faire des boites de nuit.


Cette dĂ©marche est un rejet des racines chrĂ©tiennes de la France : partout, la mĂȘme logique est Ă  l’Ɠuvre : faire disparaĂźtre ce qui nous rappelle que la France est nĂ©e du baptĂȘme de Clovis, qu’elle a Ă©tĂ© consacrĂ©e Ă  la Vierge par Louis XIII et qu’elle doit son unitĂ© Ă  des figures comme Jeanne d’Arc.


La Hongrie, Refuge de l'Héritage Chrétien
Pour notre honte, l'offre de la ville hongroise de MĂĄtĂ©szalka d’accueillir la statue est un symbole fort. Cela souligne le contraste entre la France, qui renie ses racines chrĂ©tiennes et sa qualitĂ© de « fille aĂźnĂ©e de l’Eglise », et la Hongrie dont la derniĂšre invasion russe et antichrĂ©tienne est encore fraĂźche dans les esprits. C’est pour cela qu’elle revendique avec fiertĂ© son attachement Ă  l’identitĂ© chrĂ©tienne de l’Occident.

 

Conséquences
Renier ses figures saintes conduit une nation Ă  l’effondrement moral et spirituel, Ă  la nĂ©gation de ce que la France a toujours Ă©tĂ©. Lorsqu’un peuple renie ses saints, il renie son Ăąme. Et sans Ăąme, il ne reste qu’un vide que d’autres viennent dĂ©jĂ  remplir. 


Nos chers Ă©vĂȘques ont seuls le pouvoir de rĂ©veiller le peuple.  Mais ceci est un autre sujet.


Kyrie Eleison !

Le visage de JĂ©sus apparaĂźt sur l’hostie dans l’ostensoir

29/01/2025

Le visage de JĂ©sus apparaĂźt sur l’hostie dans l’ostensoir

Les raisons d'y croire :


L’abbĂ© Henri Lacombe, curĂ© de la paroisse et tĂ©moin privilĂ©giĂ© des faits, raconte lui-mĂȘme ce miracle, avec l’accord de son Ă©vĂȘque. Il tĂ©moigne notamment devant des milliers de personnes au congrĂšs eucharistique de 1904.


Il est loin d’ĂȘtre le seul Ă  avoir vu le visage du Christ sur l’hostie. Les personnes prĂ©sentes Ă  la messe, hommes et femmes de tous Ăąges et de tous les Ă©tats de vie, constatent la mĂȘme chose. Ils prennent la parole et rapportent spontanĂ©ment Ă  l’abbĂ© ce qu’ils ont vu, sans qu’on leur ait « suggĂ©rĂ© » quoi que ce soit.


Comme le phĂ©nomĂšne dure plusieurs heures, c’est toute la population de Saint-AndrĂ© qui vient constater le prodige, y compris des personnes non croyantes et des personnalitĂ©s officielles, comme le maire, monsieur DumĂ©nil. « Presque toutes les personnes venues virent le miracle. » Le nombre de tĂ©moins se compte en milliers : un mensonge collectif de cette ampleur n’est pas pensable.

 

L’image est indĂ©niablement surnaturelle, puisqu’elle est visible d’oĂč que l’on se place dans l’église, sur les cĂŽtĂ©s, dans le chƓur, devant ou derriĂšre. De plus, la vision Ă©volue, passant d’un visage Ă  une croix, avant de disparaĂźtre, aussi mystĂ©rieusement qu’elle est apparue. Tout cela ne pourrait ĂȘtre manigancĂ©.


Une enquĂȘte menĂ©e par l’évĂȘque du lieu recense les divers tĂ©moignages et constate le miracle.
Le visage de JĂ©sus qui est apparu miraculeusement sur l’hostie consacrĂ©e confirme le lien entre le sacrement eucharistique et la prĂ©sence rĂ©elle de JĂ©sus-Christ.

 

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