Le blog du Temps de l'Immaculée.
31/01/2025
Un peu dâhistoire
Alors quâen 1917 la PremiĂšre Guerre mondiale fait rage et que la rĂ©volution bolchevique se profile en Russie, la Sainte Vierge apparaĂźt six fois Ă trois jeunes bergers de FĂĄtima (Portugal), Lucie, Jacinthe et François, le 13 de chaque mois, de mai Ă octobre. Elle annonce que « Dieu veut Ă©tablir dans le monde la dĂ©votion Ă mon CĆur ImmaculĂ© » et Ă©voque dĂ©jĂ la communion rĂ©paratrice des premiers samedis du mois. Mais ce nâest que le 10 dĂ©cembre 1925, Ă Pontevedra, quâelle prĂ©cise les contours de cette dĂ©votion Ă sĆur Lucie, dans la petite cellule de son couvent espagnol.
Que demande Marie exactement ?
La Sainte Vierge nous demande dâeffectuer quatre actes pendant cinq mois consĂ©cutifs, chaque premier samedi :
Communier
Lui tenir compagnie 15 minutes en méditant sur un mystÚre du rosaire.
Réciter un chapelet.
Se confesser (le jour mĂȘme, voire dans les jours qui prĂ©cĂšdent ou suivent le premier samedi).
Ces actes doivent tous ĂȘtre faits en esprit de rĂ©paration des offenses faites au CĆur ImmaculĂ© de Marie. « De la pratique de cette dĂ©votion, unie Ă la consĂ©cration au CĆur ImmaculĂ© de Marie, dĂ©pendent pour le monde la paix ou la guerre », expliquait sĆur Lucie en mars 1939.
La Sainte Vierge nous demande cette dévotion pour trois raisons :
La rĂ©paration des offenses faites Ă son CĆur ImmaculĂ©.
La conversion des pécheurs et le salut du monde.
Lâobtention de notre propre salut Ă notre mort.
LâannĂ©e 2025 Ă la loupe
Le samedi 4 janvier dernier, les fidĂšles attachĂ©s Ă cette dĂ©votion se sont rĂ©unis Ă la chapelle de la MĂ©daille miraculeuse situĂ©e rue du Bac Ă Paris, et ont ainsi lancĂ© cette annĂ©e jubilaire, permettant Ă des centaines de fidĂšles de rĂ©pondre Ă lâappel de Marie !
La prochaine messe de ce jubilĂ© aura lieu le samedi 1er fĂ©vrier au Liban, Ă MaghdouchĂ©, au sanctuaire Notre-Dame-de-lâAttente. Câest la Providence qui a choisi ce lieu, selon France Andrieux, responsable de la dĂ©votion Ă Marie qui dĂ©fait les nĆuds au sein de lâAssociation Marie de Nazareth. « Tout cela a Ă©tĂ© prĂ©parĂ© par le Ciel », sourit celle qui a participĂ© Ă lâintronisation dâun tableau de Marie qui dĂ©fait les nĆuds Ă seulement quelques kilomĂštres de MaghdouchĂ©, Ă Mjaydel.
« Ce qui est incroyable, câest que le lieu Ă©tait alors bombardĂ© : lâintronisation du tableau semblait impossible, mais elle a pu avoir lieu une nuit dâaccalmie. Cela nous a permis de crĂ©er du lien avec le Liban et dâorganiser la cĂ©lĂ©bration du premier samedi du mois de fĂ©vrier sur place. Câest providentiel ! »
Ă ce jour et malgrĂ© les tensions, plus dâune dizaine de bus financĂ©s par de gĂ©nĂ©reux donateurs libanais ont Ă©tĂ© rĂ©servĂ©s depuis Beyrouth, Dekwaneh, Jounieh et Jbeil, afin de permettre Ă des centaines de personnes de rejoindre le Sud-Liban et cĂ©lĂ©brer le premier samedi de fĂ©vrier. Monseigneur Elie Haddad, archevĂȘque melkite de SaĂŻda, cĂ©lĂ©brera la messe et annoncera lâinstauration dĂ©finitive des premiers samedis du mois au sanctuaire.
Lieux en rĂ©flexion pour les prochains samedis de lâannĂ©e 2025 :
Sainte Maison de Lorette, en Italie (samedi 1er mars) ;
Akita, au Japon ;
Guadalupe, au Mexique ;
Notre-Dame-de-la-Paix au Burundi ;
Lourdes (samedi 1er août), etc.
En lien avec les sanctuaires, les catholiques sont invitĂ©s Ă effectuer eux aussi les premiers samedis lĂ oĂč ils habitent, en contactant leur curĂ©.
LâAlliance des premiers samedis de FĂĄtima en quelques mots
LancĂ©e par une famille catholique en 2016 lors du JubilĂ© du Puy-en-Velay (France), lâAlliance 1ers samedis du mois est destinĂ©e Ă sâunir autour des CĆurs de JĂ©sus et de Marie pour honorer leur demande, en particulier celle des premiers samedis du mois, afin dâobtenir la conversion du monde et la paix. Cette Alliance est aujourdâhui composĂ©e de catholiques et dâorganisations catholiques de tous horizons (communautĂ©s, mouvements, fraternitĂ©s, associations, etc.) qui ont pris conscience du caractĂšre fondamental des demandes de FĂĄtima pour le salut du monde.
31/01/2025
31/01/2025
Ce matin, alors que jâĂ©levais le calice, un bruit a dĂ©chirĂ© le silence de la messe. Un hĂ©licoptĂšre. Un simple vrombissement au loin, ici, en France, oĂč je me trouve. Mais ce son anodin a rĂ©veillĂ© en moi une douleur que je croyais enfouie. Soudain, les images ont surgi, brutales, implacables : des corps inertes jonchant les rues, des maisons Ă©ventrĂ©es, des cris Ă©touffĂ©s par le vacarme des armes. Goma brĂ»le. Goma souffre.
Et moi, prĂȘtre, fils de cette terre meurtrie, je me tiens lĂ , debout, en habits liturgiques, incapable de contenir le feu qui me consume. Dois-je bĂ©nir ? Ou crier ? Puis-je prĂȘcher la paix alors que le sang de mon peuple crie vengeance ?
Jâai trente ans et je nâai jamais eu un dĂ©sir aussi grand que la paix.
Lorsque jâĂ©tais enfant, le Sud-Kivu a vĂ©cu sous lâoccupation et la guerre. Jâai passĂ© plusieurs jours avec la peur en guise de compagne, le sol dur pour matelas, les rafales de mitrailleuses comme berceuse. Nous savions que lâobscuritĂ© Ă©tait plus sĂ»re que la lumiĂšre, que les voix de nos parents murmuraient des priĂšres que nous ne comprenions pas encore, mais dont nous devinions lâurgence. Chaque matin Ă©tait une grĂące, chaque soir une Ă©preuve.
Aujourdâhui, Ă Goma, une autre gĂ©nĂ©ration vit ce que jâai vĂ©cu. Des enfants qui apprennent trop tĂŽt Ă se taire, Ă se cacher, Ă survivre plutĂŽt quâĂ grandir. Des mĂšres qui prient dans lâombre, retenant leur souffle au moindre bruit de pas. Des pĂšres dont la seule certitude est lâincertitude du lendemain.
Et quand, demain, ils demanderont : « Pourquoi nous laisse-t-on mourir ? », que leur répondrai-je ?
Je suis prĂȘtre. Je devrais parler dâamour, de rĂ©conciliation, de misĂ©ricorde.
Mais comment parler de pardon quand le sang des innocents crie vengeance ? Comment prĂȘcher la paix Ă un peuple martyrisĂ© ? Comment parler de rĂ©concilier une nation quand elle est dĂ©chirĂ©e jusquâĂ lâĂąme ?
Suis-je un mauvais chrĂ©tien ? Suis-je un mauvais prĂȘtre ?
Je lutte en moi-mĂȘme, entre la parole du Christ : « PĂšre, pardonne-leur, ils ne savent pas ce quâils font » (Lc 23,34) et le hurlement silencieux des victimes.
Jâenseigne que la haine est un poison. Mais que faire lorsquâelle sâinfiltre malgrĂ© nous, quâelle sâinstalle dans les failles de nos blessures encore ouvertes ?
Je refuse pourtant dây cĂ©der.
Car céder, ce serait trahir le Christ.
CĂ©der, ce serait laisser la guerre triompher deux fois : sur nos terres et dans nos cĆurs.
Céder, ce serait briser la seule espérance qui reste à ceux qui souffrent.
Alors, je choisis de lutter.
Goma brĂ»le, et le monde dĂ©tourne les yeux. Parce que, finalement, ce nâest quâun Ă©niĂšme conflit africain, un drame lointain perdu dans le bruit du monde.
Et pourtant, ce qui se joue lĂ -bas nous concerne tous.
Le sang coule Ă Goma pour que nos tĂ©lĂ©phones sâallument, pour que nos voitures Ă©lectriques avancent, pour que nos technologies futuristes voient le jour. Les minerais du Congo â coltan, cobalt, lithium â nourrissent lâĂ©conomie mondiale. Pendant que les gĂ©ants industriels engrangent des milliards, le peuple congolais, lui, est sacrifiĂ© sur lâautel du progrĂšs.
Ă vous, mes frĂšres et sĆurs du Kivu
Je sais votre douleur.
Je connais vos peurs.
Je ressens votre révolte.
Je nâai pas de mots pour apaiser votre souffrance, mais je veux vous dire ceci : vous nâĂȘtes pas oubliĂ©s.
MĂȘme si le monde dĂ©tourne les yeux, mĂȘme si les grandes puissances vous ignorent, mĂȘme si les nouvelles sâeffacent rapidement dans le flot de lâactualitĂ©, vous nâĂȘtes pas seuls.
Votre douleur est notre douleur. Votre combat est notre combat. Votre espérance est notre espérance.
Ne laissez pas la haine vous consumer. Ils peuvent voler vos terres, détruire vos maisons, mais ne leur laissez pas votre ùme.
Et moi, en tant que prĂȘtre, je prie avec vous. Je prie pour que la justice triomphe. Je prie pour que la paix lâemporte.
Et je refuse de me taire.
Et toi, France, ma terre de mission
Toi qui me donne la libertĂ© de prier sans craindre la guerre, toi qui fais rĂ©sonner les cloches de tes Ă©glises en paix, ne choisis pas dâĂȘtre un tĂ©moin passif dâun Ă©niĂšme gĂ©nocide oubliĂ©.
Sois celle qui refuse de détourner le regard.
Sensibilise.
Interroge-toi sur les matériaux qui composent tes objets du quotidien.
Exige des entreprises quâelles garantissent une exploitation Ă©thique.
RĂ©clame des gouvernements quâils cessent dâĂȘtre complices par leur silence.
Nous avons le choix : ĂȘtre les complices dâun gĂ©nocide silencieux ou ĂȘtre ceux qui refusent de dĂ©tourner le regard.
Alors oui, prions.
Mais pas dâune priĂšre tiĂšde ou rĂ©signĂ©e.
Prions dâune priĂšre qui bouscule, qui dĂ©range, qui oblige Ă se lever.
Prions pour les victimes.
Prions pour que ceux qui font couler ce sang retrouvent leur humanité.
Prions pour que nos consciences ne sâendorment plus.
Mais prions aussi avec nos actes.
Il est encore temps.
Avant que Goma ne soit plus quâun tombeau Ă ciel ouvert.
Avant quâun autre enfant ne grandisse avec la guerre pour berceau et la haine pour hĂ©ritage.
Avant que nous ne nous réveillions trop tard.
Abbé Cédrick TEMBEZE
30/01/2025
Pouvez-vous vous présenter aux lecteurs du Salon Beige, dont beaucoup sont de fidÚles pÚlerins de Chartres ?
Je le fais avec plaisir. Jâai 63 ans, je suis pĂšre de famille nombreuse et plusieurs fois grand-pĂšre, et je dirige une sociĂ©tĂ© de conseil en relations humaines en rĂ©gion parisienne.
PrĂ©occupĂ© par les questions dâĂ©ducation, jâai participĂ© en 2000 Ă la crĂ©ation Ă Nantes dâune Ă©cole indĂ©pendante de garçons avec plusieurs autres familles catholiques. Ouverte avec 17 Ă©lĂšves en 2001, lâĂ©cole en compte aujourdâhui prĂšs de 200.
Je mâintĂ©resse aussi Ă la doctrine sociale de lâEglise depuis de nombreuses annĂ©es, et jâai a publiĂ© deux ouvrages de rĂ©flexion sur ce thĂšme (Pour une action politique catholique en 2004 et Le Technonihilisme en 2016).
Quelle est votre antériorité au sein du pÚlerinage de Notre-Dame de Chrétienté ?
Jâai Ă©tĂ© engagĂ© au service du pĂšlerinage de Chartres depuis 1989, dâabord comme chef de chapitre Ă Angers et Ă Nantes. ArrivĂ© en rĂ©gion parisienne, je me suis investi au sein de la Direction des pĂšlerins au dĂ©but des annĂ©es 1990, oĂč je mâoccupais de la formation des chefs de chapitre et participais au service dâordre. Ensuite, habitant Ă Nantes, jâai pris du service Ă la logistique pour le transport des pĂšlerins, puis, de retour en Ile-de-France, au ramassage des poubelles et Ă la propretĂ©.
Vous avez Ă©galement lancĂ© lâUnion Lex Orandi, dont le Salon Beige relaie les communiquĂ©s. Quel est le but de cette association ?
En 2021, dans le difficile contexte créé par le motu proprio Traditionis Custodes, jâai en effet participĂ© Ă la crĂ©ation de lâUnion Lex Orandi, qui regroupe des associations de fidĂšles attachĂ©s Ă la liturgie traditionnelle. Elles sont de toute taille : certaines ont une audience nationale, dâautre reprĂ©sentent les fidĂšles en un lieu donnĂ©. Toutes, elles Ćuvrent pour assurer la dĂ©fense de cette liturgie menacĂ©e par une application mesquine de Traditionis Custodes, qui fait plus de mal Ă lâunitĂ© de lâEglise quâelle ne sert Ă la communion. Aujourdâhui, dans plusieurs diocĂšses, des fidĂšles se voient refuser le baptĂȘme ou la confirmation selon le rite traditionnel, des horaires de messe sont modifiĂ©s arbitrairement, des lieux de cultes contingentĂ©s ou supprimĂ©s, quand ce ne sont les prĂȘtres qui se dĂ©vouent auprĂšs des fidĂšles qui sont expulsĂ©s ignominieusement, comme Ă Quimper lâan dernier. Pour faire face Ă cela, lâunion des associations exprime lâunion des fidĂšles qui veulent faire valoir les droits de leur conscience : nous ne pouvons pas ĂȘtre privĂ©s des biens spirituels que nous procure la liturgie traditionnelle par un clĂ©ricalisme que le Pape François ne cesse par ailleurs de dĂ©noncer.
Ces derniĂšres annĂ©es, le pĂšlerinage nâa cessĂ© de croĂźtre en nombre de pĂšlerins. Pensez-vous que la politique du chiffre soit nĂ©cessaire ? Est-ce que Notre-Dame de ChrĂ©tientĂ© a besoin de croĂźtre indĂ©finiment ?
Je ne pense pas quâon puisse accuser Notre-Dame de ChrĂ©tientĂ© de faire la politique du chiffre, bien que le nombre des pĂšlerins, qui est en effet en croissance rĂ©guliĂšre, puisse susciter des rĂ©actions contrastĂ©es autour de nous. La question mĂ©rite dâĂȘtre posĂ©e autrement : Notre-Dame de ChrĂ©tientĂ© peut-elle refuser les pĂšlerins que le Bon Dieu lui envoie ? Nos contemporains ont une grande soif de spiritualitĂ© : dans un monde angoissant, ĂȘtre « pĂšlerins dâespĂ©rance », selon le thĂšme de cette AnnĂ©e Sainte 2025, invite certains Ă marcher vers Notre-Dame de Chartres, vers la Sainte Vierge, afin quâelle les mĂšne Ă Son fils. Cette soif de spiritualitĂ© sâexprime aussi dans lâattrait du sacrĂ©, que la liturgie traditionnelle manifeste avec tant de profondeur. Soif de spiritualitĂ© et rĂ©vĂ©rence sacrĂ©e sont les deux principales raisons de la croissance du pĂšlerinage. Il y a peu de chance que cela se tarisse Ă court terme.
Câest bien sĂ»r un dĂ©fi pour les mille deux cent bĂ©nĂ©voles qui travaillent Ă lâorganisation et Ă la sĂ©curitĂ©. Nous devons donc agir Ă la fois avec prudence et avec audace, pour le bien des Ăąmes et lâhonneur du Christ Roi.
Et maintenant la question que tous les pĂšlerins se posent : les messes de dĂ©part et dâarrivĂ©e pourront-elles ĂȘtre cĂ©lĂ©brĂ©es dans les cathĂ©drales ?
Pour lâinstant, il semble difficile dâenvisager la messe de dĂ©part du pĂšlerinage ailleurs quâĂ lâĂ©glise Saint Sulpice : Mgr Ulrich est opposĂ© Ă la cĂ©lĂ©bration de la liturgie traditionnelle Ă Notre-Dame de Paris. Nous espĂ©rons quâun jour, avec lui ou avec son successeur, une messe de dĂ©part pourra ĂȘtre de nouveau cĂ©lĂ©brĂ©e dans ce haut lieu spirituel qui fut dĂšs 1983 le point de dĂ©part du pĂšlerinage. La messe de clĂŽture aura lieu Ă la cathĂ©drale Notre-Dame de Chartres, oĂč nous serons accueillis par Monseigneur Christory, qui donnera lâhomĂ©lie. Il mâa reçu avec une grande bienveillance et mâa confirmĂ© que les pĂšlerins de Notre-Dame de ChrĂ©tientĂ© pourront franchir une porte sainte Ă©difiĂ©e Ă lâoccasion du jubilĂ© du millĂ©naire de la cathĂ©drale et recevoir lâindulgence plĂ©niĂšre associĂ©e Ă cette dĂ©marche.
Quelles relations entretenez-vous avec les organisateurs du pĂšlerinage Chartres-Paris ?
Nous entretenons les relations fraternelles qui conviennent aux chrĂ©tiens entre eux. Jâai personnellement des relations trĂšs cordiales avec le prĂ©sident de PĂšlerinage de Tradition et avec leur aumĂŽnier gĂ©nĂ©ral. Câest dans cet esprit que nous pourrons Ćuvrer, sâil plait Ă Dieu, Ă une comprĂ©hension mutuelle charitable et vĂ©ridique entre catholiques pour le bien des Ăąmes, face Ă la crise dramatique que vit lâEglise depuis 60 ans. Pour Notre Dame de ChrĂ©tientĂ©, cela passe par un tĂ©moignage, au sein de lâEglise catholique, de lâesprit de communion des fidĂšles attachĂ©s Ă la liturgie traditionnelle Ă lâĂ©gard du Pape et de la hiĂ©rarchie, « Ă la lumiĂšre de la sainte tradition et sur la base du magistĂšre constant de lâEglise », selon les mots du Pape Jean-Paul II .
30/01/2025
Les raisons d'y croire :
LâabbĂ© Henri Lacombe, curĂ© de la paroisse et tĂ©moin privilĂ©giĂ© des faits, raconte lui-mĂȘme ce miracle, avec lâaccord de son Ă©vĂȘque. Il tĂ©moigne notamment devant des milliers de personnes au congrĂšs eucharistique de 1904.
Il est loin dâĂȘtre le seul Ă avoir vu le visage du Christ sur lâhostie. Les personnes prĂ©sentes Ă la messe, hommes et femmes de tous Ăąges et de tous les Ă©tats de vie, constatent la mĂȘme chose. Ils prennent la parole et rapportent spontanĂ©ment Ă lâabbĂ© ce quâils ont vu, sans quâon leur ait « suggĂ©rĂ© » quoi que ce soit.
Comme le phĂ©nomĂšne dure plusieurs heures, câest toute la population de Saint-AndrĂ© qui vient constater le prodige, y compris des personnes non croyantes et des personnalitĂ©s officielles, comme le maire, monsieur DumĂ©nil. « Presque toutes les personnes venues virent le miracle. » Le nombre de tĂ©moins se compte en milliers : un mensonge collectif de cette ampleur nâest pas pensable.
Lâimage est indĂ©niablement surnaturelle, puisquâelle est visible dâoĂč que lâon se place dans lâĂ©glise, sur les cĂŽtĂ©s, dans le chĆur, devant ou derriĂšre. De plus, la vision Ă©volue, passant dâun visage Ă une croix, avant de disparaĂźtre, aussi mystĂ©rieusement quâelle est apparue. Tout cela ne pourrait ĂȘtre manigancĂ©.
Une enquĂȘte menĂ©e par lâĂ©vĂȘque du lieu recense les divers tĂ©moignages et constate le miracle.
Le visage de JĂ©sus qui est apparu miraculeusement sur lâhostie consacrĂ©e confirme le lien entre le sacrement eucharistique et la prĂ©sence rĂ©elle de JĂ©sus-Christ.
SynthĂšse ici sur 1000 raisons de croire
30/01/2025
Symbole d'un Héritage Chrétien Rejeté
Le retrait exigé de la statue de Jeanne d'Arc à Nice, officiellement motivé par un non-respect des rÚgles d'attribution des marchés publics, est évidemment un prétexte un prétexte
Câest la volontĂ©, Ă lâaide de la justice, de la France contemporaine de "se dĂ©barrasser d'un symbole catholique".
L'importance de Jeanne d'Arc en tant que sainte canonisĂ©e, et figure emblĂ©matique de la foi chrĂ©tienne doit ĂȘtre effacĂ©e. Elle est bien plus qu'une figure historique : Elle est une sainte canonisĂ©e par lâĂglise en 1920 et reconnue par le CatĂ©chisme de lâĂglise catholique comme une figure exemplaire de foi et de courage.
Son rÎle dans l'histoire de France, lié à la Providence et à une mission divine, est incontestable : envoyée par Dieu pour sauver le royaume, elle obéit à la volonté divine et conduit la France vers la victoire contre les Anglais.
Cette saintetĂ© de Jeanne d'Arc rĂ©side dans sa foi, son obĂ©issance Ă Dieu et son sacrifice : "Câest cette grandeur spirituelle qui, bien plus que son rĂŽle militaire, fait dâelle une sainte."
L'Effacement méticuleux des Symboles Chrétiens en France
Le retrait de la statue le symptÎme d'une tendance plus large : l'effacement méthodique des symboles chrétiens dans l'espace public.
Il y a d'autres exemples de cette tendance, comme l'interdiction des crÚches de Noël dans les mairies, le retrait des croix et la désacralisation d'églises vendues pour faire des boites de nuit.
Cette dĂ©marche est un rejet des racines chrĂ©tiennes de la France : partout, la mĂȘme logique est Ă lâĆuvre : faire disparaĂźtre ce qui nous rappelle que la France est nĂ©e du baptĂȘme de Clovis, quâelle a Ă©tĂ© consacrĂ©e Ă la Vierge par Louis XIII et quâelle doit son unitĂ© Ă des figures comme Jeanne dâArc.
La Hongrie, Refuge de l'Héritage Chrétien
Pour notre honte, l'offre de la ville hongroise de MĂĄtĂ©szalka dâaccueillir la statue est un symbole fort. Cela souligne le contraste entre la France, qui renie ses racines chrĂ©tiennes et sa qualitĂ© de « fille aĂźnĂ©e de lâEglise », et la Hongrie dont la derniĂšre invasion russe et antichrĂ©tienne est encore fraĂźche dans les esprits. Câest pour cela quâelle revendique avec fiertĂ© son attachement Ă lâidentitĂ© chrĂ©tienne de lâOccident.
Conséquences
Renier ses figures saintes conduit une nation Ă lâeffondrement moral et spirituel, Ă la nĂ©gation de ce que la France a toujours Ă©tĂ©. Lorsquâun peuple renie ses saints, il renie son Ăąme. Et sans Ăąme, il ne reste quâun vide que dâautres viennent dĂ©jĂ remplir.
Nos chers Ă©vĂȘques ont seuls le pouvoir de rĂ©veiller le peuple. Mais ceci est un autre sujet.
Kyrie Eleison !
29/01/2025
La rĂ©volution de genre dans l'Ăglise se reflĂšte dans le film Conclave
Des femmes qui deviennent vicaires Ă©piscopaux, des religieuses qui croient que la distinction entre hommes et femmes a Ă©tĂ© surmontĂ©e, des cardinaux qui promeuvent l'agenda LGBT, des organisations homo et trans au Vatican. C'est la rĂ©alitĂ© actuelle de l'Ăglise et le film Conclave, nominĂ© pour 8 Oscars, est inquiĂ©tant car il prĂ©figure ce qui pourrait arriver...
L'Ă©vĂȘque du diocĂšse français de Coutances et Avranches, Mgr. GrĂ©goir Cador a rĂ©cemment annoncĂ© la nomination d'une vicaire gĂ©nĂ©rale, Audrey Dubourget, qui sera donc rattachĂ©e au conseil Ă©piscopal. Toujours dans l'archidiocĂšse de Bruxelles, en dĂ©cembre, une dĂ©lĂ©guĂ©e Ă©piscopale a Ă©tĂ© nommĂ©e, Rebecca Charlier-Alsberge, dont le nom a mĂȘme Ă©tĂ© introduit dans la priĂšre eucharistique. En Italie, dans l'Ă©mission Otto e Mezzo (La7), c'est Ă une religieuse, Paola Arosio, de censurer la dĂ©cision du prĂ©sident amĂ©ricain Donald Trump de considĂ©rer uniquement les genres masculin et fĂ©minin, une dĂ©cision jugĂ©e violente et dĂ©calĂ©e. avec le temps. Sur les thĂ©ories homosexualistes et transsexualistes du cardinal amĂ©ricain Blaise Cupich vous pouvez lire cet autre article de Tommaso Scandroglio. Et puis le Pape, qui entre septembre et octobre derniers a reçu avec une grande insistance deux groupes diffĂ©rents d'homo et de transsexuels, mais qui promeut avant tout l'agenda LGBT, etc. dans l'Ăglise.
Ce ne sont lĂ que quelques faits rĂ©cents â on pourrait en citer bien dâautres â qui donnent une idĂ©e de la façon dont une vĂ©ritable rĂ©volution morale est en train de sâopĂ©rer dans lâĂglise. De plus, un processus de distorsion du sacerdoce est en cours.
Et ce sont des faits qui nous viennent immĂ©diatement Ă l'esprit aprĂšs avoir vu le film Conclave, rĂ©alisĂ© par Edward Berger et basĂ© sur le roman du mĂȘme nom de Robert Harris, sorti en Italie Ă NoĂ«l et toujours prĂ©sent dans les cinĂ©mas avec un bon succĂšs auprĂšs du public. AprĂšs tout, nous parlons d'un film nominĂ© pour 8 Oscars, sept Golden Globes et bien d'autres prix. Ainsi, dans quelques semaines, lorsque la SoirĂ©e des Oscars aura lieu, elle sera Ă nouveau trĂšs d'actualitĂ©.
MalgrĂ© cela, on pourrait aussi Ă©viter de parler de ce film, s'il s'agissait simplement d'une Ă©niĂšme Ćuvre - bien que cinĂ©matographiquement bien rĂ©alisĂ©e - dĂ©diĂ©e au discrĂ©dit de l'Ăglise catholique, avec des cardinaux comme protagonistes dĂ©diĂ©s uniquement aux complots de pouvoir ou avec de lourds squelettes dans les placards. Des choses que nous avons dĂ©jĂ vues, pourrait-on dire.
En rĂ©alitĂ©, lâopĂ©ration Conclave est bien plus subtile et inquiĂ©tante. Soyons clairs, tous les ingrĂ©dients du thriller vatican sont lĂ : Ă commencer par la bande originale, digne d'un film de Dario Argento, qui dĂšs les premiĂšres scĂšnes accompagne les actions les plus ordinaires et les plus Ă©videntes qui suivent la mort d'un pape, donnant l'impression de tĂ©moigner on ne sait quel crime. Les scandales qui surgissent progressivement au cours du conclave en cours et restent Ă©videmment enfermĂ©s dans des salles secrĂštes ne manquent pas non plus : le cardinal africain avec un fils et le Canadien qui complote et paie d'autres cardinaux pour obtenir leur vote. Il y a ensuite les deux fronts opposĂ©s, progressiste et traditionaliste, strictement occidentaux, Ă©videmment engagĂ©s dans une simple lutte de pouvoir. Le tout assaisonnĂ©, dans les rares discours importants, d'un langage politiquement correct : surtout l'homĂ©lie de la messe qui introduit le conclave, lorsque le cardinal Lawrence, le doyen qui sert de guide dans le dĂ©roulement du film, prononce un Ă©loge du doute contre toute certitude. Un doute qui exprime aussi son sentiment dans un moment de crise de foi.
Jusqu'Ă l'Ă©pilogue oĂč, aprĂšs avoir Ă©liminĂ© par scandale tous les principaux candidats, le jeune cardinal, originaire des banlieues, remporte des voix pour la papautĂ© grĂące Ă un discours trĂšs banal sur les pauvres et les guerres. Et qui cache pourtant le secret dâune nature sexuelle perçue comme intersexuĂ©e, mĂȘme si la description qui en est faite relĂšve de lâanatomie fantastique. En fin de compte, le nouveau Pape, avec toute son ambiguĂŻtĂ© et mĂȘme sa banalitĂ©, apparaĂźt comme la seule figure vraiment positive du SacrĂ© CollĂšge, un homme-femme qui, en vertu de cette nature, a la douceur et la propension au dialogue - contre l'arrogance et la violence. de mĂąles toxiques - dont l'Ăglise et le monde ont besoin.
Bref, une intrigue, si l'on peut dire, pas trĂšs originale. Qu'y a-t-il donc de dĂ©rangeant dans ce film ? Que ce qui, il y a seulement un pontificat, aurait Ă©tĂ© considĂ©rĂ© comme une Ćuvre de fantasy-religion, Ă l'instar du Da Vinci Code pour ne citer qu'un exemple, apparaisse aujourd'hui dramatiquement rĂ©aliste. Les discours des cardinaux dans le film, qui ne font aucune rĂ©fĂ©rence concrĂšte aux raisons de la foi, sont terriblement similaires Ă ceux entendus sur les lĂšvres de tant de prĂ©lats aujourd'hui, y compris l'Ă©loge du doute, « l'Ăglise n'est pas la tradition » et ainsi de suite. En effet, des choses bien pires sont entendues et vues dans la rĂ©alitĂ©.
Lorsqu'un Ă©vĂȘque promeut une exposition blasphĂ©matoire et qu'un autre approuve la restauration rapide dans une Ă©glise avec la justification que "JĂ©sus approuverait", pourquoi voulez-vous qu'un cardinal obsĂ©dĂ© par la peur de devenir pape soit le candidat traditionaliste ?
Si l'on veut, la rĂ©alitĂ© illustrĂ©e par les faits Ă©voquĂ©s au dĂ©but est dĂ©jĂ plus avancĂ©e que ce que l'on voit dans le film. Au point que lâĂ©lection comme Pape dâun cardinal intersexe ou mĂȘme transsexuel, aujourdâhui â aprĂšs le pontificat actuel â nâest plus une religion fantaisiste.
La premiĂšre pensĂ©e qui vient Ă l'esprit en sortant du cinĂ©ma est en effet qu'aujourd'hui cet Ă©pilogue serait dramatiquement possible, en effet on se demande s'il n'est pas dĂ©jĂ arrivĂ© qu'un prĂȘtre ou un Ă©vĂȘque se trouve exactement dans cet Ă©tat. On se souvient qu'il y a trois ans, le diocĂšse de Turin avait acceptĂ© de confirmer une femme qui Ă©tait « devenue » un homme avec le nouveau nom et le nouveau sexe ; et nous pouvons ĂȘtre sĂ»rs qu'ailleurs dans le monde occidental nous ne sommes plus scandalisĂ©s par des cas de ce genre. La pression croissante pour lâacceptation des candidats homosexuels au sacerdoce dans les sĂ©minaires va dans le mĂȘme sens.
Dans le film, le pape dĂ©cĂ©dĂ© apprend la situation de l'Ă©vĂȘque intersexuĂ© et malgrĂ© cela le nomme cardinal, il lui dit "Vas-y". N'est-ce pas une situation qui nous est familiĂšre ? N'avons-nous pas vu ces derniĂšres annĂ©es la brillante carriĂšre de personnalitĂ©s ouvertement pro-LGBT comme le cardinal Cupich ou le cardinal Robert W. McElroy, promu ces derniĂšres semaines archevĂȘque de Washington ?
En fin de compte, Conclave agit comme une caisse de rĂ©sonance pour ceux de lâĂglise qui travaillent Ă sa destruction, rendant un Ă©pilogue comme celui du film familier et acceptable pour un large public, y compris les catholiques.
28/01/2025
[âŠ] « LâespĂ©rance ne déçoit pas » (Rm 5, 5), elle nous rend mĂȘme forts dans les Ă©preuves.
Cette expression est consolante mais elle peut soulever des questions, en particulier chez les personnes qui souffrent. Par exemple, comment rester forts lorsque nous sommes touchĂ©s dans notre chair par des maladies graves, invalidantes, qui nĂ©cessitent peut-ĂȘtre des soins dont les coĂ»ts sont au-dessus de nos moyens ? Comment le rester quand, en plus de notre propre souffrance, nous voyons celle de ceux qui nous aiment et qui, tout en Ă©tant proches de nous, se sentent impuissants Ă nous aider ? Nous ressentons dans ces circonstances le besoin dâun soutien plus grand que nous : nous avons besoin du secours de Dieu, de sa grĂące, de sa Providence, de cette force quâest le don de son Esprit (cf. CatĂ©chisme de lâĂglise catholique, 1808).
ArrĂȘtons-nous donc un instant pour rĂ©flĂ©chir sur la prĂ©sence de Dieu auprĂšs de ceux qui souffrent, en particulier sous trois aspects qui la caractĂ©risent : la rencontre, le don et le partage.
1. La rencontre. Lorsque JĂ©sus envoie les soixante-douze disciples en mission (cf. Lc 10, 1-9), il les exhorte Ă dire aux malades : « Le Royaume de Dieu est proche pour vous » (v. 9). Il leur demande, en dâautres termes, de les aider Ă saisir dans lâinfirmitĂ©, mĂȘme si elle est douloureuse et difficile Ă comprendre, une occasion de rencontrer le Seigneur. Dans la maladie, en effet, si dâune part nous ressentons toute notre fragilitĂ© de crĂ©atures â physique, psychologique et spirituelle -, nous faisons dâautre part lâexpĂ©rience de la proximitĂ© et de la compassion de Dieu qui, en JĂ©sus, a partagĂ© notre souffrance. Il ne nous abandonne pas et nous surprend souvent par le don dâune tĂ©nacitĂ© que nous nâaurions jamais cru avoir et que nous nâaurions jamais trouvĂ©e par nous-mĂȘmes.
La maladie devient alors lâoccasion dâune rencontre qui nous change, la dĂ©couverte dâun rocher inĂ©branlable auquel nous pouvons nous accrocher pour affronter les tempĂȘtes de la vie. Câest une expĂ©rience qui nous rend plus forts mĂȘme dans le sacrifice parce que nous sommes davantage conscients de ne pas ĂȘtre seuls. Câest pourquoi lâon dit que la douleur porte toujours en elle un mystĂšre de salut : elle nous fait expĂ©rimenter la proche et rĂ©elle consolation qui vient de Dieu, au point de « connaĂźtre la plĂ©nitude de lâĂvangile avec toutes ses promesses et sa vie » (Saint Jean-Paul II, Discours aux jeunes, Nouvelle-OrlĂ©ans, 12 septembre 1987).
2. Et cela nous amĂšne Ă la deuxiĂšme piste de rĂ©flexion : le don. Jamais comme dans la souffrance nous ne nous rendons davantage compte que toute espĂ©rance vient du Seigneur, et quâelle est avant tout un don Ă accueillir et Ă cultiver en restant, selon une belle expression de Madeleine DelbrĂȘl, « fidĂšles Ă la fidĂ©litĂ© de Dieu » (Cf. Nous autres, gens des rues, Livre de vie, 1966).
De plus, ce nâest que dans la rĂ©surrection du Christ que notre destin tout entier trouve sa place, dans lâhorizon infini de lâĂ©ternitĂ©. Seule sa PĂąque nous donne la certitude que rien, « ni la mort, ni la vie, ni les anges, ni les principautĂ©s, ni le prĂ©sent, ni lâavenir, ni les puissances, ni la hauteur, ni la profondeur, ni aucune autre crĂ©ature ne pourra jamais nous sĂ©parer de lâamour de Dieu » (Rm 8, 38-39). Toutes les sources de lumiĂšre qui permettent de surmonter les Ă©preuves et les obstacles de la vie naissent de cette âgrande espĂ©ranceâ (cf. BenoĂźt XVI, Lett. enc. Spe salvi, 27.31). De plus, le RessuscitĂ© marche avec nous, il se fait notre compagnon de route, comme pour les disciples dâEmmaĂŒs (cf. Lc 24, 13-53). Comme eux, nous pouvons partager avec Lui notre dĂ©sarroi, nos inquiĂ©tudes et nos dĂ©ceptions, nous pouvons Ă©couter sa Parole qui Ă©claire et enflamme nos cĆurs. Nous pouvons le reconnaĂźtre prĂ©sent dans la fraction du Pain en saisissant, dans le fait quâil est avec nous mĂȘme dans les limites du prĂ©sent, cet âau- delĂ â qui nous redonne courage et confiance en se faisant proche.
3. Nous en arrivons ainsi au troisiĂšme aspect, celui du partage. Les lieux oĂč lâon souffre sont souvent des lieux de partage, oĂč lâon sâenrichit mutuellement. Combien de fois on apprend Ă espĂ©rer au chevet dâun malade ! Combien de fois on apprend Ă croire en se tenant prĂšs de ceux qui souffrent ! Combien de fois on dĂ©couvre lâamour en se penchant sur ceux qui sont dans le besoin ! En dâautres termes, on se dĂ©couvre ĂȘtre des âangesâ de lâespĂ©rance, des messagers de Dieu les uns pour les autres, tous ensemble : malades, mĂ©decins, infirmiĂšres, membres de la famille, amis, prĂȘtres, religieux et religieuses ; lĂ oĂč lâon se trouve : dans les familles, les cliniques, les centres de soins, les hĂŽpitaux et les dispensaires.
Et il est important de savoir saisir la beautĂ© et la portĂ©e de ces rencontres de grĂące et dâapprendre Ă les inscrire dans notre Ăąme pour ne pas les oublier : garder dans le cĆur le sourire bienveillant dâun soignant, le regard reconnaissant et confiant dâun patient, le visage comprĂ©hensif et attentif dâun mĂ©decin ou dâun bĂ©nĂ©vole, celui, plein dâattente et dâinquiĂ©tude, dâun conjoint, dâun enfant, dâun petit-enfant, dâun ami trĂšs cher. Ce sont autant de lumiĂšres Ă garder prĂ©cieusement qui, mĂȘme dans lâobscuritĂ© de lâĂ©preuve, non seulement donnent de la force mais enseignent le vrai goĂ»t de la vie, dans lâamour et la proximitĂ© (cf. Lc 10, 25-37).
Chers malades, chers frĂšres et sĆurs qui portez assistance Ă ceux qui souffrent, vous avez plus que jamais en ce JubilĂ© un rĂŽle particulier Ă jouer. Votre marche avec les autres est un signe pour chacun, « un hymne Ă la dignitĂ© humaine, un chant dâespĂ©rance » (Bulle Spes non confundit, n. 11) dont la voix va bien au-delĂ des chambres et des lits des Ă©tablissements de soins oĂč vous ĂȘtes. Vous stimulez et encouragez dans la charitĂ© « lâagir harmonieux de toute la sociĂ©tĂ© » (ibid.), dans une symphonie parfois difficile Ă rĂ©aliser mais trĂšs douce et forte, prĂ©cisĂ©ment pour cette raison, capable dâapporter la lumiĂšre et la chaleur lĂ oĂč elle est le plus nĂ©cessaire. [âŠ]
Extraits choisis par le Salon Beige
28/01/2025
Reprenant lâexpression de N. Dupont-Aignan, on a vu les Ă©lites prĂ©sentes comme "des lapins tĂ©tanisĂ©s par les phares dâune voiture" face aux changements politiques, notamment aux Ătats-Unis. L'oligarchie mondialiste voit son monde se fragiliser cette annĂ©e.
L'Ă©lection de figures telles que Milei en Argentine et Trump aux Ătats-Unis est vue comme un symbole du retour des nations et des empires. Milei dâailleurs sâest payĂ© le culot de se dĂ©placer Ă Davos pour faire Ă ces « Young Leaders » et autres un discours virulent et provocateur, dopĂ© par ses excellents et incontestables rĂ©sultats Ă©conomiques. Le rejet de Trudeau au Canada, la grogne des peuples en Allemagne, en Hongrie, en Roumanie, en Autriche et en Slovaquie nous montre, avec la provocante crĂ©ation des BRICS, que lâidĂ©ologie mondialiste a brutalement du plomb dans lâaile.
LâUnion EuropĂ©enne est devenue le dernier carrĂ© de cette rĂ©sistance mondialiste qui, nâen doutons pas, ne se laissera pas faire. Si les plateformes X Twitter et Meta Facebook suppriment officiellemnt leur censure (les complotistes avaient encore raison), lâU.E. met en place un « bouclier dĂ©mocratique » pour supprimer « la dĂ©sinformation » venue desdites plateformes.
Chez nous, ça va ĂȘtre la fuite en avant : wokisme, suicide assistĂ©, avortement, sexualisation des petits et satanisme assumĂ© (cĂ©rĂ©monies des J.O., Toulouse, ClissonâŠ).
Nombre de catholiques ont compris que le combat eschatologique qui se déroule sous nos yeux arrive à un point critique.
Et lâEglise dans tout ça ?
Vive le Christ Roi !
27/01/2025
Les Ă©vĂȘques US, en la personne de Mgr Timothy P. Broglio, prĂ©sident de la ConfĂ©rence des Ă©vĂȘques catholiques des Ătats-Unis (USCCB), puis Mgr Mark J. Seitz d'El Paso, prĂ©sident du comitĂ© de l'USCCB sur les migrations, invitent D. Trump Ă reconsidĂ©rer les mesures qui ne respectent pas la dignitĂ© humaine.
La ConfĂ©rence des Ă©vĂȘques catholiques des Ătats-Unis a publiĂ© deux dĂ©clarations concernant les dĂ©crets prĂ©sidentiels de Donald Trump. Les Ă©vĂȘques expriment des prĂ©occupations quant Ă l'impact nĂ©gatif de certaines mesures sur les populations vulnĂ©rables, notamment les immigrants et les rĂ©fugiĂ©s. Ils affirment cependant que l'Ăglise n'est liĂ©e Ă aucun parti politique et appellent Ă une meilleure considĂ©ration de la dignitĂ© humaine. MalgrĂ© les dĂ©saccords, ils s'engagent Ă collaborer avec l'administration pour promouvoir le bien commun. Enfin, ils rappellent l'importance de l'espĂ©rance chrĂ©tienne et de la protection des plus fragilisĂ©s.
Ces arguments sont effectivement à considérer. Pour autant, le déplacement de populations pour en faire des esclaves dans les pays « riches » est-il moralement acceptable ?
En revanche, on notera les 9 dĂ©crets pro-vie signĂ©s par Trump dont les Ă©vĂȘques auraient pu se fĂ©liciter, Ă savoir :
Ave Maria !
26/01/2025
Catholicisme et franc-maçonnerie
En 1821, Pie VII, avec la Constitution apostolique Ecclesiam a Jesu Christo publiĂ©e le 13 septembre, condamne les sociĂ©tĂ©s secrĂštes, les dĂ©finissant comme « un cancer et un flĂ©au mortel de la sociĂ©tĂ© ». Le pape LĂ©on XII, dans l'encyclique Quo graviora mala, a renouvelĂ© sa condamnation de la franc-maçonnerie et des Carbonari. Le 26 novembre 1983, la CongrĂ©gation pour la Doctrine de la Foi publie une dĂ©claration sur les associations maçonniques, rĂ©itĂ©rant que : « Le jugement nĂ©gatif de l'Ăglise Ă l'Ă©gard des associations maçonniques reste donc inchangĂ©, puisque leurs principes ont toujours Ă©tĂ© considĂ©rĂ©s comme inconciliables avec la doctrine de l'Ăglise et l'adhĂ©sion reste donc interdite. Les fidĂšles qui appartiennent aux associations maçonniques sont dans un Ă©tat de pĂ©chĂ© grave et ne peuvent accĂ©der Ă la Sainte Communion", Ă©crivait alors le cardinal Ratzinger. Un an plus tard, l'interdiction a Ă©tĂ© rĂ©itĂ©rĂ©e et il a Ă©tĂ© dĂ©clarĂ© : « Seul JĂ©sus-Christ est en fait le MaĂźtre de la VĂ©ritĂ© et c'est seulement en Lui que les chrĂ©tiens peuvent trouver la lumiĂšre et la force pour vivre selon le dessein de Dieu, en travaillant pour le vĂ©ritable bien de tous. d'autres, leurs frĂšres". Le 13 novembre 2023, le Saint-PĂšre François a rĂ©itĂ©rĂ© ce principe en approuvant une lettre adressĂ©e Ă S.E. Mgr Julito Cortes, Ă©vĂȘque de Dumaguete (Philippines) : «par consĂ©quent, ceux qui sont formellement et consciemment membres des loges maçonniques et ont embrassĂ© les principes maçonniques, tombent sous le coup des dispositions prĂ©sentes dans la DĂ©claration susmentionnĂ©e. Ces mesures s'appliquent Ă©galement Ă tout ecclĂ©siastique inscrit Ă la franc-maçonnerie.
Nous sommes certains que les trĂšs excellents prĂ©lats de la ConfĂ©rence Ă©piscopale amĂ©ricaine qui, ces derniĂšres annĂ©es, ont soutenu la politique de Joe Biden, basĂ©e principalement sur l'avortement, la moquerie du mariage et l'euthanasie, prendront dĂ©sormais une position ferme contre cet homme qui s'est toujours dit catholique mais n'a fait que promouvoir des politiques de mort en signant Ă plusieurs reprises l'envoi d'armes vers des territoires de guerre. Nous sommes certains que mĂȘme le Saint-PĂšre François, conformĂ©ment Ă ce quâil dit, prend dĂ©sormais ses distances avec Biden quâil a souvent louĂ©.
25/01/2025
« Je ne me sens plus seul, a expliquĂ© le prĂ©sident. LâArgentine est devenue un vrai modĂšle. Et jâai trouvĂ© des alliĂ©s : Elon Musk, la fĂ©roce Giorgia Meloni, Viktor Orban, Benyamin Netanyahou, Donald Trump. Une alliance se forme entre toutes les nations qui veulent ĂȘtre libres. »
Il a dĂ©noncĂ© une gauche woke infiltrĂ©e partout, « dans les mĂ©dias, les organisations internationales, les grandes entreprises, et mĂȘme ici Ă Davos. Ce Forum a promu un sinistre wokisme ! »
Javier Milei dĂ©cortique les mĂ©canismes du « virus mortel de lâidĂ©ologie woke, la grande Ă©pidĂ©mie de notre Ă©poque ». Il souligne que câest la libertĂ© individuelle et la propriĂ©tĂ© privĂ©e, placĂ©es au-dessus de tout, qui ont permis la rĂ©volution industrielle du XIXe siĂšcle et la formidable croissance qui a suivi. Il dĂ©fend « lâesprit pionnier qui repousse les limites du possible », soutenant au passage la dĂ©fense de Musk critiquĂ© pour son bras levĂ© qui faisait penser au salut nazi, « un geste innocent qui reflĂ©tait sa joie ».
Le leader argentin dĂ©nonce ensuite « lâidĂ©e ignoble de la justice sociale », selon laquelle « lâĂ©galitĂ© devant la loi ne suffit pas. Câest une mine dâor pour la bureaucratie ! » DerriĂšre se pointerait « une distribution arbitraire des richesses Ă la pointe du fusil ».
Il sâen prend violemment au fĂ©minisme, qualifiĂ© de « demande de privilĂšges ». Il serait dĂ©sormais plus grave de tuer une femme quâun homme. Sâensuit lâavortement, qui provoque le dĂ©clin des naissances dans de nombreux pays. LâidĂ©ologie du genre est Ă©videmment une catastrophe. La montĂ©e du mouvement LGBT dĂ©boucherait sur « la pĂ©dophilie ».
[...] "Cependant, lorsque lâon affirme que la Terre a dĂ©jĂ connu cinq cycles de changements brusques de tempĂ©rature et que, dans quatre dâentre eux, lâhomme nâexistait mĂȘme pas, on nous traite de « terraplanistes » afin de discrĂ©diter nos idĂ©es, sans tenir compte du fait que la science et les donnĂ©es sont de notre cĂŽtĂ©. Ce nâest pas une coĂŻncidence si ces mĂȘmes personnes sont les principaux promoteurs du programme sanguinaire et meurtrier de lâavortement, un programme conçu sur la base du postulat malthusien selon lequel la surpopulation dĂ©truira la terre et que nous devons donc mettre en Ćuvre un mĂ©canisme de contrĂŽle de la population. En fait, ce principe a dĂ©jĂ Ă©tĂ© adoptĂ©, Ă tel point que le taux de croissance de la population sur la planĂšte commence aujourdâhui Ă poser problĂšme". [...]
« Le wokisme se manifeste aussi dans cette histoire de changement climatique. Nous sommes passĂ©s de la prĂ©servation de lâenvironnement Ă un environnementalisme fanatique. Quand nous disons que la planĂšte a connu cinq cycles de rĂ©chauffement, on nous traite de platistes. »
« Maintenant, on laisse rentrer les immigrés non par nécessité mais par culpabilité. »
Sa mission de gouvernant, « câest de rĂ©duire la taille de lâEtat. Le scĂ©nario des quarante derniĂšres annĂ©es sâest Ă©puisĂ©. Il faut sâen libĂ©rer, oser penser, Ă©crire notre propre histoire ».
« Ecoutons le cri de la liberté. Vive la liberté, bordel ! »
Extraits choisis par le Salon Beige
24/01/2025
Avant de signer les grĂąces, Trump a dĂ©clarĂ© quâaucun des 23 pro-vie nâaurait dĂ» ĂȘtre « poursuivi ».
Les militants pro-vie maintenant graciés sont : Joan Bell, Coleman Boyd, Joel Curry, Jonathan Darnel, Eva Edl, Chester Gallagher, Rosemary « Herb » Geraghty, William Goodman, Dennis Green, Lauren Handy, Paulette Harlow, John Hinshaw, Heather Idoni, Jean Marshall, le pÚre Fidelis Moscinski, Justin Phillips, Paul Place, Bevelyn Beatty Williams et Calvin, Eva et James Zastrow.
Signal galvanisant avant la Marche pour la Vie
Cette nouvelle devrait certainement galvaniser les participants Ă la Marche pour la vie de demain, au cours de laquelle Trump devrait sâadresser aux participants du rassemblement par vidĂ©o. Le vice-prĂ©sident JD Vance devrait Ă©galement prendre la parole en personne lors de cet Ă©vĂ©nement de grande envergure.
Source : Pierre-Alain Depauw MPI
24/01/2025
Des dĂ©mographes français comme Alfred Sauvy, Pierre Chaunu, GĂ©rard-François Dumont avaient beau lancer lâalerte depuis des dĂ©cennies, on a lâimpression dâassister Ă un rĂ©veil dans les milieux du pouvoir. Pour en parler, le Forum a invitĂ© Niall Ferguson, Ă qui a Ă©tĂ© confiĂ©e mardi martin lâanimation du premier atelier de la session 2025 sous le titre : « DĂ©mographie : que va-t-il arriver ? »
On ne sâattend pas a priori Ă lâapproche qui a Ă©tĂ© la sienne dans un tel cadre. Mais en faisant son constat, Ferguson nâa pas suggĂ©rĂ© des solutions, il a mis en Ă©vidence des problĂšmes rĂ©els. Et la rĂ©ponse Ă ces problĂšmes â ou leur utilisation, voire leur instrumentalisation â est au fond ce qui importe.
Un mot au sujet de Sir Niall Campbell Ferguson, historien de renom, rĂ©putĂ© homme de droite, auteur de livres Ă thĂšse controversĂ©s et pourtant bien vu de lâestablishment : il a mĂȘme Ă©tĂ© fait chevalier lâan dernier par le roi Charles III dâAngleterre. Il fait partie de ceux qui considĂšrent le protestantisme comme la cause du progrĂšs humain, face Ă lâislam⊠mais aussi au catholicisme. Cela fait peut-ĂȘtre partie des raisons qui en font une persona grata Ă Davos, chroniqueur Ă lâoccasion pour le Forum Ă©conomique mondial, et ce dâautant quâil ne rĂ©cuse pas le discours officiel sur des thĂšmes tels le rĂ©chauffement climatique et les restrictions anti-covid.
Un historien de « droite » au Forum de Davos
DivorcĂ© en 2011, il sâest remariĂ© la mĂȘme annĂ©e avec Ayaan Hirsi Ali, cette NĂ©erlando-AmĂ©ricaine dâorigine somalienne trĂšs critique de lâislam (elle collabora au film Soumission de Theo van Gogh qui fut assassinĂ© par un musulman par la suite). Ayaan Hirsi Ali, ancien dĂ©putĂ© nĂ©erlandais vivant dĂ©sormais aux Etats-Unis, a annoncĂ© en 2023, aprĂšs une pĂ©riode dâathĂ©isme, sa conversion au christianisme.
La prĂ©sentation de Ferguson Ă Davos, face Ă une assistance Ă©tique, mĂ©rite quâon sây arrĂȘte.
Il a dĂ©marrĂ© sa mini-confĂ©rence avec ce constat de la rĂ©cente augmentation spectaculaire de la population mondiale principalement au XXe siĂšcle : « Lâhistoire de la population humaine est remarquable, car pendant la plus grande partie de lâhistoire, nous nâĂ©tions pas trĂšs nombreux. Il a fallu 123 ans pour que la population mondiale double, passant de 1 Ă 2 milliards, puis 33 ans pour passer de 2 Ă 3 milliards, 15 ans pour passer de 3 Ă 4 milliards, et nous avons ajoutĂ© un milliard tous les 12 ans environ. »
Et de prĂ©senter un graphique publiĂ© lâan dernier dans le New York Times faisant valoir qui si le taux de fĂ©conditĂ© du monde Ă©tait le mĂȘme que celui des Etats-Unis aujourdâhui, la population mondiale, aprĂšs un pic dâenviron 10 milliards, chuterait presque aussi vite quâelle a montĂ©, Ă moins de 2 milliards environ 300 ans plus tard.
Lâalerte dĂ©mographie fait presque pĂąlir le rĂ©chauffement climatique
Ferguson ajoutait quâElon Musk pourrait bien avoir raison en affirmant que lâeffondrement de la population dĂ» au faible taux de natalitĂ© est un risque bien plus important pour la civilisation que le rĂ©chauffement climatique. « A-t-il raison ? », se demande Ferguson : « Les dĂ©mographes sont de plus en plus nombreux Ă admettre que la population humaine atteindra probablement son maximum plus tĂŽt quâon ne le pensait⊠Selon la projection de base des Nations unies, la population mondiale atteindra 10,3 milliards dâhabitants dans les annĂ©es 2080. Mais il existe dâautres scĂ©narios selon lesquels la population atteindra son maximum plus tĂŽt, peut-ĂȘtre dans les annĂ©es 2060. LâInstitute for Health Metrics and Evaluation projette que la population pourrait diminuer Ă partir de 2064 pour atteindre quelque chose comme 8 milliards dâici Ă 2100. » Et il existe des projections prĂ©voyant un dĂ©clin encore plus rapide.
Ferguson identifie la chute de la fĂ©conditĂ© comme le principal responsable de la situation, les taux de remplacement Ă©tant de moins en moins atteints dans un nombre croissant de pays â pas seulement les pays dĂ©veloppĂ©s. Elle va de pair avec le vieillissement alimentĂ© par lâallongement de la durĂ©e de vie : « Ces deux Ă©lĂ©ments interagissent pour rendre la population humaine beaucoup plus ĂągĂ©e quâelle ne lâa jamais Ă©tĂ© historiquement. » Avec toutes les consĂ©quences parfaitement prĂ©visibles que cela entraĂźne pour les finances publiques et les systĂšmes de soin.
« Les systĂšmes de pension, qui ont Ă©tĂ© conçus pour la plupart Ă la fin du XIXe et au dĂ©but du XXe siĂšcle, lorsque lâespĂ©rance de vie Ă©tait beaucoup plus courte, nâont pas Ă©tĂ© mis Ă jour pour tenir compte du fait que nous vivons tous beaucoup plus longtemps et que nous avons beaucoup moins dâenfants. En matiĂšre de finances publiques, lâĂ©volution de la structure de la population entraĂźne une augmentation des dĂ©penses liĂ©es au vieillissement et au service de la dette, car les pays ayant ce type de structure dâĂąge finissent par accuser des dĂ©ficits permanents », souligne le confĂ©rencier.
Lâalerte dĂ©mographie Ă Davos sâattarde sur le vieillissement sans prĂ©cĂ©dent
Niall Ferguson souligne que cela a des consĂ©quences pour les autres types de dĂ©penses, et prĂ©sente de tels problĂšmes pour les rĂ©gimes de pension notamment que de nombreux pays tentent aujourdâhui dâinverser la tendance â presque invariablement sans y parvenir. Il Ă©numĂšre plusieurs faits constatĂ©s : Ă mesure que les familles sâenrichissent, elles ont moins dâenfants en moyenne, la contraception a permis aux femmes de contrĂŽler leur fertilitĂ©, et elles lâont fait dâautant plus quâelles sont entrĂ©es toujours plus nombreuses sur le marchĂ© du travail au XXe siĂšcle, mettant un « coĂ»t » sur la parentalitĂ© qui interrompt et complique les carriĂšres. « La participation des femmes au marchĂ© du travail et les niveaux dâĂ©ducation ont donc Ă©tĂ© les principaux facteurs prĂ©dictifs de lâindice synthĂ©tique de fĂ©conditĂ© dâun pays », observe Ferguson.
Parmi les causes de la dĂ©natalitĂ©, quâon constate partout, « indĂ©pendamment de la culture ou de lâhistoire », il met aussi en avant le fait religieux : « Le dĂ©clin de la foi religieuse semble faire partie de cette histoire. Au XVIIIe siĂšcle, il Ă©tait frappant de constater que la croissance de la population française commençait Ă ralentir par rapport Ă celle de la population anglaise, et les historiens ont souvent avancĂ© que les Français avaient commencĂ© Ă limiter la taille des familles au XVIIIe siĂšcle parce quâils connaissaient les premiers balbutiements de la sĂ©cularisation. »
Aucun effort gouvernemental ne semble pouvoir freiner ce déclin.
Le Forum économique mondial, ce grand promoteur des robots
Parmi les rĂ©ponses possibles, Ferguson cite lâautomatisation et les robots dans lesquels investissent actuellement le plus les pays comme la CorĂ©e du Sud ou le Japon dont la population se contracte dĂ©jĂ . Les pays occidentaux « ont tentĂ© de rĂ©soudre le problĂšme par lâimmigration », dont il affirme les rĂ©percussions civilisationnelles et culturelles accentuĂ©es par la distance toujours plus grande entre les populations islamiques, et dans une moindre mesure, catholiques et orthodoxes, et les « protestants blancs ». Le seul bassin dâĂ©migration vigoureux Ă moyen terme Ă©tant lâAfrique subsaharienne : « Cela se traduira par des changements sociaux et culturels continus et trĂšs rapides dans les pays qui suivront la voie de lâimmigration. Vous pouvez constater le dĂ©clin dramatique qui sâest dĂ©jĂ produit dans la part des Britanniques et des Irlandais blancs de la population londonienne au cours de notre propre vie », dit Ferguson.
Et dâajouter : « En 2021, moins de 40 % de la population de Londres est blanche (Britanniques et Irlandais). Pew prĂ©voit que dâici Ă 2050, prĂšs de 12 % de la population britannique sera musulmane. Il sâagit lĂ de changements extraordinaires qui se produisent dans un laps de temps Ă©tonnamment court⊠» Et ayant soulignĂ© ce qui apparaĂźt comme des incompatibilitĂ©s, il affirme : « Certaines parties de lâanglosphĂšre et de lâEurope du Nord et du Nord-Ouest deviennent-elles trop progressistes pour assimiler facilement les immigrants dâautres parties du monde ? Lâeffondrement de la population constitue-t-il ou non notre avenir ? »
Autrement dit : il va falloir rĂ©gler la question du vieillissement et de la contraction de la population, avec les frais et les manques de main dâĆuvre affĂ©rents, en tenant compte des difficultĂ©s quâil y aurait Ă gĂ©rer lâarrivĂ©e de personnes culturellement de plus en plus Ă©loignĂ©es.
Davos : profiter des peurs
On ne sait quelle solution propose Ferguson car il nâen parle pas. En revanche, dans un environnement comme celui du Forum Ă©conomique mondial, on devine lâintĂ©rĂȘt de son discours pour recommander davantage dâaccĂšs Ă la contraception (comme câest effectivement le cas dans certains ateliers qui se tiennent cette semaine Ă Davos), davantage de robots (le vrai grand remplacement de lâhomme), une autre gestion de la vieillesse et de la fin de vie.
Mais on lui saura grĂ© dâavoir soulignĂ© ouvertement que les gouvernements ont « sans aucun doute rĂ©agi de maniĂšre excessive aux projections de la bombe dĂ©mographique » : « Cela remonte aux dĂ©bats des annĂ©es 1960 et 1970, qui ont donnĂ© lieu Ă des rĂ©ponses politiques dĂ©sastreuses. La politique de lâenfant unique en Chine est la plus connue, mais les politiques de stĂ©rilisation forcĂ©e en Inde ont eu des consĂ©quences terriblement nĂ©fastes », a-t-il dĂ©clarĂ©.
Il a Ă©galement dĂ©noncĂ© « notre tendance Ă avoir un horizon temporel qui sâarrĂȘte en 2100 dans nos projections nous a fait complĂštement oublier le dĂ©clin spectaculaire qui se produira ensuite si les taux de fĂ©conditĂ© totaux tombent partout en dessous de deux ».
Câest une forme de « myopie » pour Ferguson â mais en est-il totalement exempt, lui qui ne souligne pas explicitement comment ce sont aussi les pouvoirs politiques dans les pays dĂ©veloppĂ©s qui ont favorisĂ© le refus de la vie Ă travers la promotion dans le monde entier, mais aussi chez eux, de la contraception et de lâavortement, et dans la crĂ©ation de conditions Ă©conomiques et sociales qui sont dĂ©favorables aux familles nombreuses, sans compter les messages martelĂ©s dans les programmes scolaires supervisĂ©s par lâEtat, et encore dans les mĂ©dias et lâindustrie du divertissement ?
Et toujours le rĂ©chauffement climatiqueâŠ
Sa conclusion est de la mĂȘme eau : « Nous nâavons pas eu le temps dâaborder la question du changement climatique. Lorsque jâai pensĂ© pour la premiĂšre fois au dĂ©clin de la population, je me suis dit : âBien, si la population redescend Ă 2 milliards dâhabitants cela rĂ©soudra probablement le problĂšme du changement climatique.â Malheureusement, il est trop tard. Tous les problĂšmes liĂ©s au changement climatique, si les projections du GIEC sont exactes, arriveront Ă peu prĂšs au moment oĂč la population approche de son maximum. Cela signifie que la migration des pays dâAfrique qui seront affectĂ©s par le changement climatique se fera Ă une Ă©chelle encore plus grande que si câĂ©tait seulement lâĂ©conomie qui faisait le travail. Le temps nous est comptĂ©. »
Ainsi le discours qui dĂ©nonce lâempreinte des hommes qui dĂ©truisent la planĂšte par le rĂ©chauffement climatique dont ils sont supposĂ©s responsables, en favorisant la dĂ©natalitĂ©, sert en mĂȘme dâĂ©pouvantail qui vient dĂ©multiplier les problĂšmes liĂ©s Ă la dĂ©natalitĂ©.
Un serpent qui se mord la queue ? Lâimage est plus exacte encore quâon ne pourrait le penser, car il met en Ă©vidence ce qui est propre au vieux Serpent de la GenĂšse : la mort, le mensonge, le dĂ©clin, et la dĂ©sespĂ©rance face aux horizons prĂ©sentĂ©s comme inĂ©luctablement fermĂ©s.
Le Forum économique mondial est aussi une gigantesque usine à entretenir les peurs, et dans ce domaine il peut faire feu de tout bois.
Jeanne Smits
24/01/2025
François Bayrou, ministre et leader du MoDem, propose de séparer le texte en deux : un volet sur les soins palliatifs et un autre sur "l'aide active à mourir". Cette proposition divise les députés, notamment Olivier Falorni, sachant Bayrou catholique pratiquant, craint que cela retarde l'avancée sur "l'aide active à mourir", un enjeu majeur selon lui.
L'Ăglise catholique, Ă la suite du pape la qualifiant de "meurtre", s'oppose fermement Ă "l'aide active Ă mourir", considĂ©rant la vie comme sacrĂ©e jusqu'au dernier souffle. Elle prĂŽne plutĂŽt des soins palliatifs de qualitĂ© pour accompagner les personnes en fin de vie.
Olivier Falorni, soutenu par une majorité de députés, est confiant quant à l'adoption de la loi en 2025. Il souligne l'importance de traiter les deux sujets ensemble pour une meilleure compréhension des enjeux de fin de vie.
Le dĂ©bat s'annonce houleux. La sociĂ©tĂ© française est divisĂ©e sur la question de l'euthanasie. L'Ăglise catholique, fidĂšle Ă ses principes, continuera de dĂ©fendre le caractĂšre sacrĂ© de la vie. La question est de savoir si la sociĂ©tĂ© française, marquĂ©e par ses racines chrĂ©tiennes, saura rĂ©sister aux pressions en faveur de l'euthanasie.
23/01/2025
Bien que le temps des vĆux soit dĂ©sormais passĂ©, il nâest pas trop tard pour sâattarder sur quelques perspectives pour cette annĂ©e 2025. Certes, le climat nâest pas au beau et lâinquiĂ©tude devant les Ă©vĂ©nements habite nombre dâentre nous. Beaucoup de faits nous bousculent et nous laissent mĂȘme parfois interloquĂ©s. Raison de plus pour essayer de nous placer dans la bonne optique.
Par un effet de la Providence, nous cĂ©lĂ©brerons cette annĂ©e Ă la fois une annĂ©e jubilaire, lâanniversaire du concile de NicĂ©e et le centenaire de lâencyclique Quas Primas sur la royautĂ© du Christ. Autant dâĂ©vĂ©nements qui ne peuvent laisser indiffĂ©rent un chrĂ©tien consĂ©quent. Autant dâĂ©vĂ©nements, surtout, qui soulignent lâimportance dĂ©cisive de la foi.
ProfondĂ©ment ancrĂ© dans les Saintes Ăcritures et la Tradition de lâĂglise, un jubilĂ© constitue une invitation forte Ă la conversion. Je nâinsiste pas ici sur lâencyclique Quas Primas autour de laquelle LâHomme Nouveau organise une annĂ©e dâenquĂȘte. Je voudrais juste souligner que lâAnnĂ©e jubilaire 2025 et cette encyclique de Pie XI ne peuvent ĂȘtre dĂ©connectĂ©es de ce prĂ©alable dĂ©cisif quâest la foi.
Et câest ici que nous retrouvons lâanniversaire du concile de NicĂ©e qui sera cĂ©lĂ©brĂ© en mai prochain mais qui mĂ©rite, par son importance et son actualitĂ©, que nous nous en emparions dĂšs maintenant.
Parlons de Nicée
Ce concile (325), nous le savons, a donnĂ© ce qui devait devenir le Symbole de NicĂ©e-Constantinople. Pour rĂ©pondre Ă Arius, NicĂ©e a introduit le terme « consubstantiel » pour affirmer que le Christ est bien de la mĂȘme essence que le PĂšre et quâil est vraiment Dieu. Câest ici quâil faut se souvenir de la phrase forte de saint Paul, si peu audible pour nos oreilles relativistes : « il faut quâil y ait des hĂ©rĂ©sies ».
Heureuse erreur thĂ©ologique dâArius ! Elle a conduit lâĂglise Ă prĂ©ciser sa doctrine, en dĂ©finissant que les personnes divines sont de mĂȘme essence. Mais malheureuse opiniĂątretĂ© du mĂȘme Arius qui lâa menĂ© Ă sâenfermer dans son erreur au point de se couper de la communion ecclĂ©siale.
Quel rapport avec nous, en 2025 ? Arius et NicĂ©e ne feront pas la Une des journaux. On ne se bat plus, aujourdâhui, pour des questions religieuses, sinon pour tenter de dĂ©finir la juste place de lâislam dans nos pays occidentaux. La vĂ©ritĂ© nâa plus aucune importance, sinon celle du consensus dĂ©mocratique. Au contraire, on se complaĂźt Ă se dĂ©clarer hĂ©rĂ©tique, non plus sous ce terme religieux sans portĂ©e pour nos oreilles contemporaines, mais sous des vocables diffĂ©rents comme ceux dâanticonformiste, de rebelle ou de provocateur.
Ceux qui Ă la tĂ©lĂ©vision ou Ă la radio donnent le ton du moment sont dans lâattitude prĂ©cise que Chesterton dĂ©crivait dĂ©jĂ en 1905 :
« Non seulement le mot âhĂ©rĂ©sieâ ne signifie plus ĂȘtre dans lâerreur, il signifie, en fait, ĂȘtre clairvoyant et courageux. Non seulement le mot âorthodoxieâ ne signifie plus quâon est dans le vrai ; il signifie quâon est dans lâerreur. Tout cela ne peut vouloir dire quâune chose, une seule : câest que lâon ne sâinquiĂšte plus autant de savoir si lâon est philosophiquement dans la vĂ©ritĂ©. »
« Qui ne gueule pas la vérité⊠»
La vĂ©ritĂ© ? Pilate sâen est lavĂ© les mains tant son regard lui Ă©tait insoutenable. Elle nous dĂ©range nous aussi, tant elle est exigeante. Elle reste pourtant notre horizon et le moteur de nos vies. Dans son langage militaire, PĂ©guy a eu une parole Ă©loquente Ă son sujet : « Qui ne gueule pas la vĂ©ritĂ©, quand il sait la vĂ©ritĂ©, se fait le complice des menteurs et des faussaires. »
Il ne sâagit nullement de jouer les bravaches ou de se donner lâillusion dâĂȘtre un redresseur de torts. Mais, puisque nous sommes dans lâannĂ©e anniversaire du concile de NicĂ©e, comment taire quâArius nâest pas mort et quâil campe dans nos esprits et dans nos mentalitĂ©s de catholiques ? La divinitĂ© du Christ nâest certes pas explicitement niĂ©e, mais elle est rĂ©duite Ă nâĂȘtre quâun mythe, une fable pour enfants, une donnĂ©e sans consistance.
Lâhorizontalisme sâest abattu sur le catholicisme et, partant, sur JĂ©sus-Christ, rĂ©duit Ă la figure dâun grand modĂšle en humanitĂ©. DĂ©cisions synodales, dĂ©clarations Ă©piscopales, homĂ©lies presbytĂ©rales sont tellement imprĂ©gnĂ©es de cet humanitarisme rĂ©ducteur que lâon se met (presque) Ă rĂȘver quâun nouveau Maurice Clavel ait le courage de crier : « Dieu est Dieu, nom de D⊠»
Si nous devons garder un trĂ©sor Ă lâesprit tout au long de cette annĂ©e 2025, câest bien que le Christ est Dieu. Notre foi y est engagĂ©e et elle ne permet aucune abdication, aucune compromission, aucune capitulation.