Le blog du Temps de l'Immaculée.

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Jan 25

Notre-Dame et l’avenir de l’Église aux Pays-Bas (et ailleurs !)

14/01/2025

Notre-Dame et l’avenir de l’Église aux Pays-Bas (et ailleurs !)

Notre Dame a été ressuscitée dans toute sa splendeur et sa gloire. Grâce à Dieu, car à l’origine, les projets étaient très différents. D’accord, il y a eu quelques ratés – un autel minimaliste en bronze curieusement conçu qui détonne avec la grandeur de la cathédrale, des sièges en métal, des fonts baptismaux qui ne ressemblent pas à des fonts baptismaux, une chasuble de chœur qui semblait empruntée à un clown, et des calices étranges – mais l’ensemble est d’une grande beauté.

 

Les cérémonies liturgiques entourant la réouverture de Notre-Dame ont elles aussi été dignes. Elles permettent aux fidèles de s’élever au-dessus du banal pour atteindre le surnaturel. C’est ce dernier qui est si nécessaire à notre époque, où tout doit être compréhensible. Le latin serait incompréhensible et ennuyeux. Le sacré a cédé la place à l’interpersonnel.

 

Mais comment en est-on arrivé à ce que nous voyons aujourd’hui dans les églises : des drapeaux arc-en-ciel, des activistes LGTB qui dansent autour de l’autel, des groupes de second ordre qui jouent des airs pop, des sermons qui sont en fait des expressions du politiquement correct. Pourquoi le beau et le vrai ont-ils cédé la place à la laideur et aux opinions ? Des bâtiments laids, des murs blanchis à la chaux, l’iconoclasme et des spectacles mal joués qui devraient passer pour de la liturgie. Les bancs d’agenouillement et les bancs de communion ont été supprimés. Le mystère, le sacré, le surnaturel devaient céder la place à la platitude horizontale.

 

À Notre-Dame, j’ai vu le respect de la Tradition, j’ai entendu les chants célestes des enfants, j’ai détecté la faim de transcendance. Le Christ était à nouveau au centre.

 

Je vois l’aspiration à cela chez ceux que l’on appelle les nouveaux catholiques, sur lesquels je reviendrai dans un instant.

 

Mais cela n’a pas encore pénétré à Rome. Là-bas, ils sont préoccupés par le nouveau mot à la mode, la synodalité. Si seulement nous devenons synodaux, l’Église redeviendra attrayante, l’Église aura à nouveau un avenir, c’est l’opinion qui prévaut. Si seulement nous écoutons, oui, tout sera différent. Les gens donnent l’impression que les pasteurs ne les ont jamais écoutés au cours des 2000 dernières années. On fait croire que l’Esprit Saint est endormi depuis 2000 ans.

 

Je vois autre chose. C’est précisément l’esprit de l’ère sécularisée moderne qui a conquis les gens. Les dirigeants de l’Église sont comme Démas qui a abandonné Paul par amour pour le monde séculier [ndt: référence à la 2e lettre de Paul à Timothée, 4: 09-10 – « Efforce-toi de me rejoindre au plus vite, car Démas m’a abandonné par amour de ce monde, et il est parti pour Thessalonique ». Merci à JL pour la précision]. Comme Judas qui croyait que l’argent dépensé pour Jésus était mieux dépensé pour les pauvres. Pour les plus libéraux, c’est bien vu. Ils ressemblent à ceux qui réclament Barabbas, l’activiste qui poursuivait une utopie mondaine. Ils disent : nous prenons les choses en main. Jésus, lui, a fait la volonté du Père et a choisi la croix. Cela a semblé être un échec, mais la croix elle-même a apporté la rédemption.

 

Pourquoi les gens ont-ils abandonné l’Église au cours des soixante dernières années ? Parce que l’Église les a abandonnés. L’Église a égaré le peuple de l’Église.


Oui, dit l’Église, nous défendons l’environnement, le changement climatique, la diversité, les pauvres, etc. Et l’on insiste davantage sur cela que sur la liturgie digne, le caractère sacré, l’appel à la conversion et la priorité donnée au salut de l’âme.

 

Les gens oublient que c’est précisément ce qui nourrit le peuple pour qu’il commence réellement à accomplir les œuvres de miséricorde. Mère Teresa, Peerke Donders, Saint François, le Père Damien n’auraient jamais fait ce qu’ils ont fait s’ils ne s’étaient pas nourris des sacrements, de la prière, de l’adoration eucharistique et du rosaire. Non, ils n’ont pas laissé la politique ou les institutions s’en charger. Mère Teresa était très claire à ce sujet : « Si les gens ne changent pas, les structures ne changeront pas non plus ».

 

Depuis les années 1960, l’Église a rendu la foi ridicule, ne nommant pas l’essentiel et n’en corrigeant nulle part les déraillements. Regardez les abus liturgiques qui sévissent. Lors des messes de confirmation, je suis régulièrement épouvanté par des chorales qui ne chantent que des chansons du Top 2000. Il m’est arrivé une fois de voir la chorale accompagnée d’un groupe assourdissant chanter uniquement des chansons de Bruce Springsteen. « Because the Night Belongs to Lovers» était la chanson du sacrifice. À la fin de la messe, j’étais certain que nous ne reverrions jamais ces confirmands à l’église. Lors d’une autre messe de confirmation (Nijmegen), le prêtre a refusé la communion à un confirmand qui voulait recevoir la communion sur la langue. En fait, c’est très clérical : ce prêtre fait ses propres règles et les impose aux fidèles.

 

C’est le problème de l’Église depuis Vatican II : l’Église n’enseigne pas ce que l’Évangile enseigne. Nous avons peur de proclamer des opinions catholiques. Quel pasteur parle encore du salut des âmes, des fins dernières, du pardon des péchés ? Au contraire, nous prenons nos distances. Nous nous excusons pour le confrère individuel qui prie dans une clinique d’avortement. Nous soutenons la décision du conseil d’administration d’une école catholique romaine (Limbourg) qui a refusé à des sœurs l’accès à l’école parce que ces sœurs ne mentionnaient qu’une seule variante lorsqu’il s’agissait du sacrement du mariage : homme/femme.

Il n’est pas étonnant que l’Église ait disparu. Qu’est-ce que nous représentons encore ? Le pape interdit la messe traditionnelle en latin à Chartres et à Notre-Dame et, la même semaine, inscrit un pèlerinage LGTB au programme de l’Année sainte. Nous aspirons certainement à la « liberté et à la joie », mais dans la pratique, cela semble déboucher sur la débauche et le mécontentement.

 

Nous avons besoin de normes et de valeurs communes. D’où viennent-elles? Des normes et des valeurs qui s’appliquent à tous et à tout moment. Oui, il existe LA vérité qui s’applique à tous. Et oui, nous pouvons la connaître. Socrate, Platon et Aristote le savaient déjà. Cette loi naturelle a une origine surnaturelle que le monde séculier ne connaît pas.

 

Que s’est-il passé après Vatican II ? Les gens ont entamé un dialogue avec le monde. Ce n’est pas déraisonnable. Mais qu’ont-ils fait ? Ils ont temporairement mis la vérité de la foi catholique entre parenthèses afin d’entrer en dialogue avec la modernité.

 

Ce qui a finalement conduit à une adhésion totale au monde séculier. L’Église était tellement désireuse de démontrer sa conformité avec le monde qu’elle a complètement perdu son identité. Elle en est venue à la conclusion que l’Esprit Saint était tout aussi, voire plus, à l’œuvre dans le monde séculier que dans l’Église elle-même. On est même allé jusqu’à minimiser, voire nier, les vérités intemporelles de l’Église. On a dit qu’il s’agissait de simples fantaisies de thomistes et d’autres théologiens dépassés. Cela s’est traduit par une traduction complètement horizontale de l’Évangile. La métaphysique a été abandonnée et l’accent a été mis sur la communauté.

 

La conséquence a été une liturgie plate, dans laquelle le péché et le pardon n’avaient plus leur place. La faute est rejetée sur les autres. C’est aux structures de changer. Le mea culpa est devenu tua culpa, parce que bon, ça va, ce n’est pas ma faute. Le caractère sacré est devenu méconnaissable. On ne croit plus en la realis presentia. C’est devenu un symbole, rien de plus. La présence de Jésus est en nous, pas dans le pain et le vin.

 

L’eucharistie a été reléguée au rang de repas. D’où l’invitation faite à Jan et à tous de recevoir l’hostie, distribuée par Flip et Loulou en jeans assortis. Pas à genoux et sur la langue, bien sûr. C’est juste un symbole. Jésus s’est aussi assis à la table des pécheurs, non? (En fait, non. Seuls les apôtres étaient présents lors de la dernière Cène. Jésus a explicitement établi un lien entre cette dernière cène et le sacrifice sur la croix le lendemain). En fait, pourquoi ne célébrer que des messes quand on peut aussi offrir des services WC? [sic!] Flip et Loulou peuvent très bien s’en charger.

 

Il devait être question de justice sociale, de soupes populaires, d’action. Oui, surtout d’action. Nous nous élevons contre la discrimination et le racisme, nous participons au débat social sur le changement climatique. Nous sommes manifestement inclusifs et diversifiés et nous brandissons le drapeau arc-en-ciel. Bien entendu, nous ne parlons pas de l’avortement, de l’euthanasie et de la mutilation des transsexuels. La distinction entre le sacré et le profane a complètement disparu.

Les jeunes, en particulier, l’ont immanquablement senti. Si la liturgie est un fouillis incohérent, si vous n’êtes pas mis au défi de vivre votre vie différemment, où le pardon et le péché sont des mots interdits, qu’en avez-vous àfaire ? Une bonne liturgie, la clarté et la cordialité font toute la différence.

 

Les jeunes cherchent des réponses à leurs questions. Et nous les avons. Des réponses raisonnables. Fides quaerens intellectum [« la foi cherche l’intelligence »], vous vous souvenez ? Ce que l’Église doit faire, c’est remettre l’accent sur le sacré, comme étant d’un autre ordre, plus élevé. C’est pourquoi nous avons des lieux sacrés, une liturgie sacrée, des bâtiments consacrés uniquement au culte et à la dévotion. C’est pourquoi nous avons un langage sacré dans la liturgie, à distinguer du langage quotidien.

 

Par ailleurs, le fait d’ignorer le surnaturel a aussi pour conséquence de réduire le naturel à un contenu plat et vide de sens. La disparition de la religion dans la société se fait également au détriment du séculier. Qui s’intéresse à la religion dépouillée du sacré ? Personne. C’est tout simplement ennuyeux. Une liturgie plate n’est qu’une mauvaise pièce de théâtre au scénario bizarre jouée par des acteurs de seconde zone. Il n’est pas étonnant que les jeunes qui ont faim de sens, de pardon et de vérité ne soient pas du tout intéressés par Laudato Si, Fiducia Supplicans et la Synodalité.

 

Les paroisses et les diocèses qui s’intéressent à ces questions n’attirent pas les jeunes. Où les trouve-t-on : dans les paroisses où les choses sont simplement traditionnelles, où la messe reste la messe, où le sacré est mis en avant, où la liturgie est clairement distincte du profane. C’est là que l’on découvre quelque chose que l’on ne connaissait pas auparavant. C’est un mouvement vers la beauté, la vérité, le sacré, vers la dévotion, vers des lieux où l’on offre le sacrement de la confession, où l’on prie le rosaire.

 

Là, je vois des familles, là, je vois des jeunes, là, je vois l’avenir de l’Église.

 

C’est beau.

 

+Rob Mutsaerts

Source : le blog de Mgr Mutsaerts vitaminexp.blogspot.com via Benoit et moi

Le rejet de Dieu est le crime capital de ce siècle.

13/01/2025

Le rejet de Dieu est le crime capital de ce siècle.

[…] Chaque être humain et chaque société humaine a été créé dans le but d’accepter le Christ comme roi. Cependant, l’homme pécheur et la société humaine et politique incroyante proclament, comme les prêtres juifs et les pharisiens devant Pilate : « Nous n’avons pas d’autre roi que César » (Jn 19, 15). Chaque personne humaine et chaque société humaine et politique devraient dire le contraire : « En fin de compte, nous n’avons pas d’autre roi que le Christ. » Lors de la cruelle persécution des chrétiens au Mexique par le gouvernement maçonnique dans les années 1920 et par les communistes en Espagne dans les années 1930, des milliers de catholiques, dont de nombreux enfants et adolescents, ont accepté le martyre en criant : « Vive le Christ-Roi ! »

 

Le Catéchisme de l’Église catholique enseigne :

« Le devoir de rendre à Dieu un culte authentique concerne l’homme in- dividuellement et socialement. (…) L’Église manifeste ainsi la royauté du Christ sur toute la création et en particulier sur les sociétés humaines (cf. Léon XIII, Immortale Dei ; Pie XI, Quas Primas) » (n. 2105).

 

Un véritable apôtre moderne de la royauté sociale et universelle du Christ fut le cardinal Louis Pie, évêque de Poitiers, en France, dans la seconde moitié du XIXe siècle. Son enseignement épiscopal a préparé les enseignements papaux sur la royauté sociale du Christ au XXe siècle. Il a prononcé les mots suivants, très actuels pour notre époque :

« Jésus-Christ est la pierre angulaire de tout l’édifice social, lui de moins, tout s’ébranle, tout se divise, tout périt. »

« L’erreur dominante, le crime capital de ce siècle, c’est la prétention de soustraire la société publique au gouvernement et à la loi de Dieu. »

« Et tant que le monde présent durera, ne prenons point notre parti de confiner le règne de Dieu au ciel, ou même à l’intérieur des âmes. Le détrônement terrestre de Dieu est un crime : ne nous y résignons jamais ! »

« Replacer toutes choses sous le légitime empire de Dieu, de Jésus-Christ et de l’Église, combattre partout cette substitution sacrilège de l’homme à Dieu, qui est le crime capital des temps modernes».

[…]

 

Extraits choisis par Le Salon Beige

Rolande Lefebvre, mystique française

13/01/2025

Rolande Lefebvre, mystique française

Après une enfance difficile, des vœux religieux non aboutis et de fréquentes maladies, Rolande est guérie en 1938 à Lourdes de manière étonnante. Elle se marie, a des enfants et vit très discrètement, en mère de famille, toutes les étapes de la vie mystique, jusqu’au mariage spirituel en 1972.

À partir de 1975, le Christ lui demande un jeûne total qui dure jusqu’à sa mort, le 12 janvier 2000. Dans cette dernière période de sa vie, Rolande se sent appelée à se donner sans limites et sans réserve pour la sainteté des prêtres et pour éviter l’enfer aux autres hommes. Dès lors, elle est fortement tentée par le diable, vivant une forme de déréliction à l’image du Christ à l’agonie. Cette époque de la vie de Rolande a permis à Mgr René Laurentin et au cardinal Coffy de théoriser une nouvelle étape de la vie mystique, au-delà des trois étapes : purgative, illuminative et unitive.

 

Les raisons d'y croire :


Le jeûne absolu de Rolande est contrôlé à l’hôpital pendant quarante-sept jours, du 22 avril au 7 juin 1980, notamment par le docteur Philippe Loron, médecin de la Pitié-Salpêtrière. Le jeûne total d’eau entraîne normalement la mort en six jours maximum. Le docteur Louis Callerot, cardiologue, constate que, malgré le jeûne absolu, Rolande a pris du poids et que plusieurs phénomènes observés chez elle se situent « en dehors de la physiologie normale ».

Le témoignage de Rolande Lefebvre, d’une force et d’une authenticité remarquables, convainc le cardinal Coffy et Mgr René Laurentin de la nécessité de publier son récit, pour une meilleure compréhension des étapes possibles de la vie mystique.
Lorsque Rolande lit le livre Je veux voir Dieu, écrit en 1947 par le père Marie-Eugène de l’Enfant-Jésus, carme, elle reconnaît exactement tout ce qu’elle a vécu jusqu’en 1972, et toutes les étapes classiques de la vie mystique… mais elle est allée encore plus loin.
Durant la dernière période de sa vie, pendant laquelle elle veut se donner entièrement pour les prêtres et pour éviter l’enfer aux autres hommes, elle se retrouve sous l’emprise du démon. Les exorcismes du père René Chenesseau, son confesseur, qui est aussi le prêtre exorciste du diocèse de Pontoise (Val-d’Oise), la soulagent visiblement et beaucoup.

 

Synthèse sur 1000 raisons de croire

Offensive d’un cardinal contre la doctrine catholique

12/01/2025

Offensive d’un cardinal contre la doctrine catholique

Article de Tribune Chrétienne (Extraits)

 

[...]

Dans un article publié sur le site Outreach, référence pour les catholiques LGBTQ, le cardinal Cupich, archevêque de Chicago, a salué l’amour sacrificiel des couples homosexuels adoptant des enfants, affirmant qu’ils « offrent un foyer » à ceux qui n’en ont pas. Cette déclaration s’inscrit dans un discours plus large visant à promouvoir l’intégration des homosexuels dans l’Église en tant que tels, sans distinction entre leur statut et leur péché.

Le problème est double : d’une part, ces propos vont à l’encontre de la doctrine catholique, qui affirme que tout enfant a droit à un père et une mère. D’autre part, ils ignorent les graves avertissements de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi (2003), qui qualifiait l’adoption par des couples homosexuels de « gravement immorale », soulignant qu’elle expose les enfants à des violences psychologiques et sociales. [...]

 

[...]

L’Église catholique enseigne, dans le Catéchisme de l’Église catholique (§1601), que le mariage est l’union sacrée entre un homme et une femme, ordonnée au bien des conjoints et à l’éducation des enfants. En légitimant l’adoption par des couples homosexuels, certains membres du clergé trahissent cette vérité fondamentale et encouragent une destruction systématique de la famille telle que voulue par Dieu.

Il ne s’agit pas seulement d’une question pastorale. Ces initiatives visent à changer en profondeur la perception du péché au sein de l’Église. Le message est clair : si l’adoption par des couples homosexuels est acceptée, alors l’homosexualité elle-même doit être reconnue comme une variante légitime de l’amour [...]

 

 

Les évêques italiens favorables à l'admission des homosexuels au sacerdoce ?

12/01/2025

Les évêques italiens favorables à l'admission des homosexuels au sacerdoce ?

Cet article de Tribune Chrétienne, reprenant celui de la Bussola Italia discute d'un texte de la Conférence épiscopale italienne (CEI) sur la formation des prêtres, suscitant une vive controverse. Le document, semblant ouvrir la voie à l'admission de candidats homosexuels sous condition de chasteté, est interprété de manières divergentes, créant comme d'habitude une ambiguïté doctrinale. Alors que certains médias voient une révolution, l’article souligne le flou du texte et son potentiel à affaiblir la discipline ecclésiale, mettant en lumière le conflit entre les interprétations libérales et la doctrine traditionnelle de l’Église concernant l’homosexualité et le sacerdoce. L'auteur exprime finalement une inquiétude face à ce qu'il perçoit comme un compromis inacceptable avec la doctrine catholique.

Les preuves pour qu’on ne croie pas « à la légère »

10/01/2025

Les preuves pour qu’on ne croie pas « à la légère »

Les raisons d'y croire :


La simplicité, la cohérence et la logique de cette synthèse publiée par saint Thomas d’Aquin constitue à elle seule une véritable raison de croire.


Les différents types de preuves de la vérité du christianisme que Thomas d’Aquin évoque sont connus et convaincants, à commencer par les « œuvres très au-dessus des possibilités de la nature », accomplies de manière très visible par le Christ, qui « témoignent que le Père l’a envoyé » (Jn 5,36 ; 10,25). Effectivement, lorsqu’on change l’eau en vin, qu’on multiplie les pains et les poissons, qu’on ressuscite les morts, qu’on chasse les démons et qu’on commande à la mer et au vent (etc.), cela devrait normalement conduire à des prises de conscience. C’est en ce sens que le Christ adressait des reproches aux villes du bord de lac de Tibériade où il s’était révélé par des paroles et des actes : « Malheureuse es-tu, Corazine ! Malheureuse es-tu, Bethsaïde ! Car, si les miracles qui ont eu lieu chez vous avaient eu lieu à Tyr et à Sidon, ces villes, autrefois, se seraient converties sous le sac et la cendre. Aussi, je vous le déclare : au jour du Jugement, Tyr et Sidon seront traitées moins sévèrement que vous. Et toi, Capharnaüm, seras-tu donc élevée jusqu’au ciel ? Non, tu descendras jusqu’au séjour des morts ! Car, si les miracles qui ont eu lieu chez toi avaient eu lieu à Sodome, cette ville serait encore là aujourd’hui. Aussi, je vous le déclare : au jour du Jugement, le pays de Sodome sera traité moins sévèrement que toi » (Lc 10,13-15 ou Mt 11,20-24).


La sublimité de la parole du Christ et la sagesse qui l’inspire, qui « transparaît » dans la prédication des apôtres et des premiers chrétiens et qui a permis l’expansion miraculeuse du christianisme malgré les« persécutions », est une autre raison de croire.


De même, le fait que Dieu, « longtemps à l’avance », a « prédit » tout cela « par la bouche des prophètes ».


Il y a encore le fait que le Seigneur, après avoir fait des « œuvres que nul autre n’a faites » (Jn 15,24), a appuyé également le témoignage des apôtres et celui des saints de tous les temps de très nombreux « signes, miracles et prodiges » (Mc 16,20 ; Ac 2,22 ; 2,43 ; Hb 2,4) qui sont d’autres confirmations très importantes.


Reprenant et complétant toutes ces idées, le concile Vatican I conclut : « C’est à l’Église catholique seule que se réfèrent tous ces signes si nombreux et si admirables disposés par Dieu pour faire apparaître avec évidence la crédibilité de la foi chrétienne. Bien plus, l’Église, à cause de son admirable propagation, de son éminente sainteté et de son inépuisable fécondité en tout bien, à cause aussi de son unité catholique et de son invincible fermeté, est par elle-même un grand et perpétuel motif de crédibilité et un témoignage irréfutable de sa mission divine » (Constitution dogmatique Dei Filius, Denzinger 3013) ; « Non seulement, la foi et la raison ne peuvent jamais être en désaccord, mais encore elles s’aident mutuellement. La droite raison démontre les fondements de la foi, et, éclairée par la lumière de celle-ci, elle s’adonne à la science des choses divines. Quant à la foi, elle libère et protège la raison des erreurs et lui fournit de multiples connaissances »(Denzinger 3019) ; « Si quelqu’un dit que la Révélation divine ne peut être rendue croyable par des signes extérieurs et que, dès lors, les hommes doivent être poussés à la foi uniquement par leur expérience intérieure personnelle ou par une inspiration privée, qu’il soit anathème » (Denzinger 3033) ; « Si quelqu’un dit que les miracles ne peuvent jamais être connus avec certitude ni servir à prouver efficacement l’origine de la religion chrétienne, qu’il soit anathème » (Denzinger 3034).


Pie XII le confirmera : « Dieu a disposé un grand nombre de signes extérieurs éclatants qui nous permettent de prouver, de façon certaine, l’origine divine de la religion chrétienne avec les seules lumières naturelles de notre raison » (Humani Generis, § 4).

 

Synthèse et plus ici

EGLISE EN CRISE : LES CAUSES ET LES REMEDES AVEC J.P. MAUGENDRE

09/01/2025

EGLISE EN CRISE : LES CAUSES ET LES REMEDES AVEC J.P. MAUGENDRE

 

Chapitres : 

02:48 – "Quand la mer se retire" : une métaphore de la crise de l’Église
04:51 – Laïcité et présidents : quelles relations avec l’Église ?
09:28 – La Manif pour tous : un tournant pour les catholiques français
12:49 – Évolution politique : les grands bouleversements des 20 dernières années
17:03 – Sécularisation et perte de mission : l’Église face à un double défi
22:23 – Benoît XVI vs François : deux héritages, un avenir incertain
30:08 – Relativisme doctrinal : quelles mesures pour inverser la tendance ?
35:37 – L’Église face au monde moderne : a-t-elle abandonné sa mission ?
41:29 – Déclin du catholicisme occidental : signes d’un renouveau ?
46:46 – Liturgie et messe traditionnelle : clés d’un redressement spirituel
50:24 – Impasses de la modernité : que peut corriger l’Église ?
1:01:02 – Réformes face aux scandales : suffisent-elles ?
1:10:18 – Pistes de renouveau : priorités pour les catholiques d’aujourd’hui
1:15:24 – Conseils de lecture : des auteurs vivants pour la jeunesse


📚 Liste des ouvrages mentionnés dans l’entretien :

Quand la mer se retire de Jean-Pierre Maugendre : https://renaissancecatholique.fr/bout...

Défendre l’Europe civilisationnelle de David Engels : https://editions-salvator.com/vie-pol...

Le catholicisme a-t-il encore de l’avenir en France de Guillaume Cuchet : https://www.seuil.com/ouvrage/le-cath...

La fin d’un monde de Patrick Buisson : https://www.albin-michel.fr/la-fin-du...

Soyez rationnel devenez catholique de Matthieu Lavagna : https://mdnproductions.fr/apologetiqu...

Et si c’était vrai de Frédéric Guillaud : https://mdnproductions.fr/accueil/139...

Dieu la science les preuves d’Olivier Bonnassies et Michel-Yves Bolloré : https://lyon.maisonbible.fr/72654-die...

Credo de Monseigneur Athanasius Schneider : https://renaissancecatholique.fr/bout...

Sur l’Islam de Rémi Brague : https://www.gallimard.fr/catalogue/su...

La morale remise à sa place de Rémi Brague : https://www.gallimard.fr/catalogue/la...

Métamorphoses françaises de Jérôme Fourquet : https://www.seuil.com/ouvrage/metamor...

La compagnie des ombres de Michel de Jaeghere : https://www.lesbelleslettres.com/livr...

1948 : Israël, la naissance d’une Nation - Figaro histoire : https://www.lefigaro.fr/histoire/le-n...

Père Elijah de Michael D. O’Brien : https://editions-salvator.com/thrille...

Une Île au coeur du monde de Michael D. O’Brien : https://editions-salvator.com/romans-...

Le pari bénédictin de Rod Dreher : https://www.editionsartege.fr/product...

 

🎙️ Retrouvez cet entretien en format podcast sur toutes les plateformes d’écoutes : Deezer, Apple Podcast, Spotify, Amazon music et Youtube

Henri Bergson : « Le mysticisme complet est celui des chrétiens »

09/01/2025

Henri Bergson : « Le mysticisme complet est celui des chrétiens »

Rien, chez lui, ne favorise le christianisme, mais en comparant l’expérience mystique des saints avec celle de figures spirituelles d’autres religions, il finit tout de même par conclure : « Le mysticisme complet […] est celui des grands mystiques chrétiens. » Ainsi arrivé au seuil de la conversion, il ne demande toutefois pas le baptême, préférant rester solidaire des Juifs persécutés par le régime nazi, mais sa conviction personnelle est faite en faveur de la vérité du christianisme.

 

Les raisons d'y croire :
Bergson est un intellectuel brillant et renommé : quatre fois lauréat du concours général, normalien, titulaire d’un double doctorat en lettres et en philosophie, d’un doctorat honoraire en sciences de l’université d’Oxford et d’un doctorat en lettres de l’université de Cambridge, professeur au Collège de France, membre de l’Académie française, membre de plusieurs académies étrangères (Turin, Suède, États-Unis), prix Nobel de littérature (1928), grand-croix de la Légion d’honneur…


Dans les circonstances dans lesquelles il évolue, rien ne le pousse à un jugement favorable sur le christianisme. Il est en effet issu d’une famille juive immigrée, formé à la philosophie dans un contexte largement positiviste et anticlérical, passionné de sciences, et notamment de la théorie de l’évolution, quand celle-ci est encore loin d’être admise par les chrétiens, etc.


Dans les premières années de sa célébrité, l’Église lui est même plutôt hostile, condamnant ses livres à l’Index (c’est-à-dire interdisant aux fidèles de les lire) : Bergson a donc toutes les raisons d’en vouloir au catholicisme.


Mais son honnêteté intellectuelle est plus forte ; son étude comparée des différentes formes de mystiques conclut que seul le mysticisme chrétien possède, au-delà de la contemplation, de si admirables fruits dans l’action : « Qu’on pense à ce qu’accomplirent, dans le domaine de l’action, un saint Paul, une sainte Thérèse, une sainte Catherine de Sienne, un saint François, une Jeanne d’Arc, et tant d’autres. » Selon Bergson, cette vitalité surabondante est le signe que ces grands saints chrétiens ont atteint le véritable sommet mystique, l’union à Dieu.

 

Bergson étudie aussi les mystiques non chrétiennes (notamment les mystiques antiques et celles de la culture indienne) : lorsqu’il conclut à la supériorité de la mystique chrétienne, c’est en toute connaissance de cause.

 

Synthèse et plus sur 1000 raisons de croire

Prières non exaucées ? La réponse de Jésus :

09/01/2025

Prières non exaucées ? La réponse de Jésus :

Dans l'Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc : « Quel père parmi vous, quand son fils lui demande un poisson, lui donnera un serpent au lieu du poisson ? Ou lui donnera un scorpion quand il demande un œuf ? Si donc vous, qui êtes mauvais, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, combien plus le Père du ciel donnera-t-il l’Esprit Saint à ceux qui le lui demandent ! » (Lc 11,11-13)

 

Ainsi, quelle que soit notre prière, dans laquelle nous demanderons à Dieu des choses vitales, bonnes, avec insistance, confiance et humilité, ajoutons toujours : Père, donne-nous ton Esprit Saint.

 

Persévérance et confiance Le temps de Dieu n’est pas celui des hommes. L’exaucement de notre prière peut également prendre du temps. Cette attente nous donne l’occasion d’exercer notre patience, et de cultiver notre persévérance. Elle s’inscrit peut-être dans la pédagogie divine, nous invitant à prendre du recul face aux épreuves que nous traversons et à transformer notre regard sur elles, en y discernant une perspective d’espérance et de croissance spirituelle.

Ainsi, Sylvain Tesson, dans son beau récit intitulé La panthère des neiges, écrit ceci : « J'avais appris que la patience était une vertu suprême, la plus élégante et la plus oubliée. Elle aidait à aimer le monde avant de prétendre le transformer. »

 

L’intercession de MarieN’oublions pas cette prière puissante, qui fait l’objet d’une fête : le saint Rosaire, le chapelet. La Vierge Marie est apparue de nombreuses fois en exhortant à réciter le chapelet, comme à l’Ile Bouchard en 1947.

 

Demandons à Marie qui défait les nœuds qu’elle nous aide à entrer dans cette belle dynamique et habitude du chapelet : une neuvaine à Marie qui défait les nœuds peut aisément nous y conduire.

 

Isabelle Rolland pour Marie qui défait les noeuds

L’ensauvagement d’une société sans Dieu

08/01/2025

L’ensauvagement d’une société sans Dieu

Je ne veux pas ici traiter des multiples causes d’un pareil désastre, ayant été aumônier de prison pendant dix ans, j’en quelque idée. Je n’évoquerai que la principale, difficile à exprimer en France parce que c’est le pays qui l’a enfantée et continue à la chérir : je veux parler de la prétention utopique de construire une société sans Dieu. De là vient l’idéologie qui pourrit la justice, la religion catholique dans quelques uns de ses représentants, et bien d’autres choses. Avant donc de légiférer, il faut penser autrement, et surtout prier !

 

La principale source du mal, pour ses « succès » et sa durée : Jean Jacques Rousseau, et son Contrat social ( 1762). Je cite:

On nous dit qu’un peuple de vrais chrétiens formerait la plus parfaite société que l’on puisse imaginer. Je ne vois à cette supposition qu’une grande difficulté ; c’est qu’une société de vrais chrétiens ne serait plus une société d’hommes…Mettez vis-à-vis d’eux ces peuples généreux que dévorait l’ardent amour de la gloire et de la patrie, supposez votre république chrétienne vis-à-vis de Sparte ou de Rome, les pieux chrétiens seront battus, écrasés, détruits, avant d’avoir eu le temps de se reconnaître, ou ne devront leur salut qu’au mépris que leur ennemi concevra pour eux…Mais je me trompe en disant une république chrétienne, chacun de ces mots exclut l’autre. Le christianisme ne prêche que servitude et dépendance. Son esprit est trop favorable à la tyrannie pour qu’elle n’en profite pas toujours. Les vrais chrétiens sont faits pour être esclaves, ils le savent et ne s’en émeuvent guère, cette courte vie a trop peu de prix à leurs yeux. ». Œuvres complètes vol 5 pp150-154).

 

Et Robespierre sera son fidèle disciple, en toute logique et sans aucun sadisme, ni esprit de cruauté, il se prononcera pour l’abolition de la peine de mort infligée à des hommes en 1790. En 1792, il demandera la mort du roi qui, parce que roi (catholique de plus) n’était plus un homme mais un monstre. Et en 1793 et 1794, il fera massacrer les Vendéens qui, par par leurs superstitions catholiques, avaient perdu leur qualité d’hommes pour devenir « des brigands ». Cela dit, le rejet du christianisme chez Robespierre, n’impliquait pas le refus de la morale, bien au contraire, comme son maître Rousseau, il a une profonde et sincère exigence de vertu, il a donc besoin de Dieu, mais d’un Dieu « épuré » que les Évangiles et l’Eglise ont déformé. L’Etre Suprême sera ce Dieu, créateur et assurant la vie après la mort, mais n’ayant delivré aucune révélation sinon sa création. Comment alors donner de l’autorité à une morale ou à une justice avec cet Être Suprême qui n’est pas le vrai Dieu ? Par la terreur ! Écoutons l’Incorruptible dans un de ses plus grands discours , celui du 5 février 1794 (Principes moraux du gouvernement français. Archives parlementaires de la Révolution française 1962 tome 84 pp 330-337)

 

« Si le ressort du gouvernement populaire dans la paix est la vertu, le ressort du gouvernement populaire en révolution est à la fois la vertu et la terreur : la vertu sans laquelle la terreur est funeste, la terreur sans laquelle la vertu est impuissante. La terreur n’est autre chose que la justice prompte, sévère, inflexible ; elle est donc une émanation de la vertu ; elle est moins un principe particulier, qu’une conséquence du principe général de la démocratie, appliqué aux plus pressante besoins de la patrie. » 

 

Tout esprit averti et un tant soit peu cultivé relèvera les caricatures anti-chrétiennes de notre philosophe, mais il ne pourra pas s’empêcher, s’il est honnête, d’y reconnaître, hélas, des thèmes de certains prêches ou écrits, à l’estampille catholique. Cependant , il n’empêche que ce « jugement » de Rousseau sur le christianisme est à la base de la laïcisation de la société et se son lent travail d’expulsion du Christ de son sein. En juin 1794, la France connaîtra le culte de l’Etre Suprême, une religion civique, et une première séparation de l’Eglise et de l’Etat le 21 février 1795.

 

Napoléon qui avait été très proche de Robespierre et surtout de son frère Augustin avait été témoin de l’aventure de l’Etre Suprême et de son échec. Et bien qu’à l’époque où il prit le pouvoir en 1799, ses préférences allassent vers cet ancien culte révolutionnaire, il signa le Concordat de 1801 qui rétablissait le culte catholique. Il manifestait ainsi son pragmatisme politique, il indiquait de plus qu’il n’existait pour la France, dont il connaissait bien l’histoire, qu’une alternative, le culte du Dieu des chrétiens ou le culte de l’homme ; et cette vérité demeure.

 

Ce n’est que le 9 décembre 1905, qu’eut lieu une deuxième séparation d’avec l’Eglise, qui dure toujours. Pendant plus d’un siècle (1801-1905) , et ce avec la permanence du raisonnement de Rousseau , auquel s’ajouta tel ou tel événement (du style «  affaire Dreyfus »), on en arriva à la situation actuelle. Sa forme législative est certes assez particulière à la France, mais son esprit demeure le même chez tous ceux qui veulent empêcher le christianisme d’avoir une quelconque influence dans la société.

Ce qui a fait reculer la séparation de l’Eglise et de l’Etat par les politiciens français à partir du véritable avènement de la III ème république, en 1879, ce fut la question de la morale . Sur quoi fonder la morale laïque, puisqu’on voulait faire abstraction de Dieu ? Chacun connaît la réponse de Jules Ferry au Sénat le 28 mars 1882, cette morale sera « la bonne vieille morale de nos pères, la nôtre, la vôtre, car nous n’en avons qu’une ». Cette volonté se traduira dans les faits pendant un certain temps,  il y aura en effet des leçons de morale à l’école. Mais cela ne durera pas.

 

Le Pape Léon XIII avait prévu cette terrible évolution et avait averti des dangers que faisait courir à la société la « mise à la porte » de Dieu !

(Encyclique Libertas praestantissimum 20 juin 1888 ) 
« Ce qui vient d’être dit de la liberté des individus, il est facile de l’appliquer aux hommes qu’unît entre eux la société civile, car ce que la raison et la loi naturelle font pour les individus, la loi humaine promulguée pour le bien commun des citoyens l’accomplit pour les hommes vivant en société…De tels commandements ne tirent aucunement leur origine de la société des hommes ; car de même que ce n’est pas la société qui a créé la nature humaine, ce n’est pas elle qui fait que le bien soit en harmonie et le mal en désaccord avec cette nature ; mais tout cela est antérieur à la société humaine elle-même et doit être rattaché à la loi naturelle, et partant à la loi éternelle. Comme on le voit, les préceptes de droit naturel compris dans les lois des hommes n’ont pas seulement la valeur de la loi humaine, mais ils supposent avant tout cette autorité bien plus élevée et bien plus auguste qui découle de la loi naturelle elle-même et de la loi éternelle…si l’on fait dépendre du jugement de la seule et unique raison humaine le bien et le mal, on supprime la différence propre entre le bien et le mal ; le honteux et l’honnête ne diffèrent plus en réalité, mais seulement dans l’opinion et le jugement de chacun ; ce qui plaît sera permis….D’autres vont un peu moins loin ( c’est à dire qu’ils ne refusent pas la référence à Dieu)…selon eux, les lois divines doivent régler la vie et la conduite des particuliers, mais non celles des États ; il est permis dans les choses publiques de s’écarter des ordres de Dieu et de légiférer sans en tenir aucun compte ; d’où naît cette conséquence pernicieuse de la séparation de l’Eglise et de l’Etat.( après avoir défini toutes sortes de liberté le Pape concède ce qui suit par réalisme politique et pour éviter un « trop » de rigueur) …Néanmoins, dans son appréciation maternelle, l’Eglise tient compte du poids accablant de l’infirmité humaine, et elle n’ignore pas le mouvement qui entraîne à notre époque les esprits et les choses. Pour ces motifs, tout en accordant de droits qu’à ce qui est vrai et honnête, elle ne s’oppose pas cependant à la tolérance dont la puissance publique croit pouvoir user à l’égard de certaines choses contraires à la vérité et à la justice, en vue d’un mal plus grand à éviter ou d’un bien plus grand à obtenir et à conserver. ».

 

Et les successeurs de ce grand Pontife ont repris sa doctrine, avec des modalités différentes, car si la doctrine ne change pas, ce n’est pas le cas des hommes et des sociétés . Vatican II se situe dans cette continuité.

 

Au moment où se clôturait ce Concile,  la France vivait une laïcité apaisée, je l’ai écrit  précédemment, mais force est de constater que, depuis 2012, ce n’est plus le cas. Les lois sociétales défiant la raison et la morale se sont succédées et d’autres encore pires se préparent. L’enseignement catholique est menacé, nos églises constamment profanées. Je pourrais continuer ma liste.

 

La réponse des autorités politiques se résume à un renforcement de la Laïcité, idéologie élevée au rang de religion d’Etat. Certains évoquent même 1789 et la suite…pour un ancien ministre de l’Education nationale, « La révolution française n’est pas terminée ». Désacralisation et neutralité religieuse de l’espace publique sont devenus les deux mots d’ordre du  combat à mener présentement. L’esprit moderne se voit refuser tout accès à la loi naturelle, il est abandonné à ses pulsions, les prêtres ( que certains veulent désacraliser) à leurs déviances éventuelles, les magistrats ( qui ne se sentent jamais assez libres) aux utopies les aveuglant quant à leurs devoirs, et les criminels à leurs envies.

 

Quand de grands intérêts sont en jeu, on peut cependant maintenir l’ordre un moment, dans un lieu bien délimité, mais avec un déploiement de forces exceptionnelles, impossible à maintenir longtemps . L’exemple de la sécurité sur les différents lieux des jeux olympiques en est un exemple. Pratiquement tout ce qui existait comme force de l’ordre, en France , était mobilisé dans ces lieux qui seuls aussi captaient les regards des juges, puisque que c’est vers cette période qu’on a laissé sortir de prison un homme très dangereux et qu’on a négligé son expulsion de France, probablement avec un arrière fond assez fort de légalité. Ce n’est pas de nouvelles lois que viendra une quelconque amélioration !

 

Ne comptant que sur des forces matérielles et ne vivant que d’une « spiritualité » frelatée, ceux qui dirigent notre société sont vite réduits à l’impuissance.Depuis de très nombreuses années le principe d’autorité est bafoué, parce que toute autorité vient de Dieu qui n’a plus sa place dans l’espace public. Ainsi tous les détenteurs de pouvoirs sont condamnés à l’impuissance, surtout si pour se résigner à cette dégénérescence, ils l’ont transformée en doctrine. Certains prêtres catholiques, surtout après la « révélation » des abus, oh combien exagérée dans les chiffres , ont donné le triste exemple d’une repentance masochiste , bien peu évangélique. Certains magistrats, surtout parmi ceux qui avaient érigé un mur des cons sur lequel ils affichaient les photos des victimes de criminels et aussi leur famille, je pense, en particulier à une jeune fille violée , puis tuée, et il y avait aussi la photo de son père ! Et c’est la même race de juges qui octroya un  bracelet électronique au fiché S qui égorgea le père Hamel. Et on pourrait là aussi continuer la liste aux conséquences sanglantes de décisions de justice fort étranges.

 

Les lois existent, mais parmi les humains qui sont chargés de les faire appliquer, un certain nombre en est incapable. Non pas par manque d’intelligence, mais au nom d’une idéologie «  optimiste » , celle de la philosophie des Lumières, prompte à absoudre le pire criminel pour condamner la société coupable de tout. Et les victimes, faisant partie de la société partagent l’opprobre dont la couvrent (inconsciemment je l’espère) nos juges. Dans le cas présent, la jeune fille, victime, était suspecte, son nom, elle habitait les beaux quartiers, était catholique pratiquante et engagée dans sa foi, fréquentait un milieu privilégié. Quant à son assassin présumé, il était un pauvre rejeté ! Ces magistrats idéologues font penser à ces professeurs de mai 1968 qui notaient aux examens de cette époque, 20 sur 20 une copie blanche ! Déni de réalité absolu!  Le même qui se traduit par le refus de considérer la prison comme une sanction normale ( mais il faudrait bien sûr améliorer nos prisons et les «  diversifier »). Mais on doit aussi poser la question de la psychiatrie en milieu carcéral. Les médecins ne sont pas en cause, ceux qui doivent leur verser des honoraires convenables, oui ! Car la sanction en matière de viol dépend certes de la loi, mais la rédaction même de cette dernière, et l’application de la sanction requièrent une très grande participation des psychiatres. N’en déplaisent aux idéologues, la perversité humaine existe, quelquefois inguérissable. Cela ne signifie pas qu’il faille rétablir la peine de mort. Elle n’est pas nécessaire, surtout pour un pays civilisé, en temps de paix, même relatif ! Seul le temps de guerre ou l’état de siège pourraient justifier un rétablissement temporaire de la peine capitale. Mais ce n’est pas le problème urgent qui se pose aujourd’hui.

 

Pour reprendre le langage des maîtres stoïciens, la France, comme beaucoup de pays d’Europe doit retourner à ses « convenables », à savoir la civilisation chrétienne qui comporte comme annoncé au début de ce propos l’espérance religieuse juive accomplie en Jesus-Christ, la sagesse grecque et le droit romain. Pendant des siècles, l’Eglise catholique a transmis ce trésor aux pays où Elle se trouvait , une civilisation s’est construite ! Il est clair que maintenant, on veut la détruire en organisant le désordre civil et moral par l’exclusion de Dieu de l’espace public ! Comme l’écrivait Léon XIII dans l’encyclique citée, l’Etat ne peut pas être athée. Combien faudra-t-il de victimes, par le viol, l’assassinat, la drogue, pour que nous nous réveillions et agissions ? Et surtout arrêtions de croire à une Laïcité messianique !

 

 

Thérèse en mission spéciale… au Caire

08/01/2025

Thérèse en mission spéciale… au Caire

Lorsqu’elle revient au ministère pour prendre ses affaires en fin de matinée, un huissier lui fait savoir que le ministre en personne souhaite lui parler. Étonnée, car ce dernier ne lui a jamais adressé la parole et connaît à peine son nom, elle se rend à son bureau avec appréhension.

 

Il lui fait de vifs reproches : « C’est vous, Mademoiselle X ? Vous avez osé discuter une décision prise en m’envoyant quelqu’un qui plaide votre cause : vos mérites, le fait que vous ayez une mère aveugle et un frère infirme – ou l’inverse –, votre discrétion, votre compétence, tout cela m’a été dit avec passion, en vue de me faire céder. Or, vous devriez savoir que je déteste les recommandations. Qu’avez-vous à répondre ? »

 

Atterrée, la jeune femme tente de se justifier : « Monsieur le Ministre, je n’ai parlé à personne de mon renvoi. Je n’ai demandé à personne de me défendre. Je ne comprends pas ce que vous voulez dire. »

Il reprend : « Ne niez pas ! Votre envoyée était là, il y a une heure. Une belle jeune femme, grande, aux yeux verts. Elle portait un voile, une robe de bure marron et un manteau blanc, trop court. »

 

Alors l’employée sort de sa poche une image de Thérèse et la montre au ministre en disant : « À celle-là seule, j’ai parlé. » « Mais c’est elle que j’ai vue ! » s’écrie-t-il. « Peut-être, Monsieur le Ministre ; mais elle est morte le 30 septembre 1897, il y a 37 ans ! »

Le ministre bondit alors dans son antichambre, interpellant ses huissiers : « Vous avez laissé entrer chez moi ce matin une jeune femme, et vous m’avez bien vu la reconduire jusqu’à la porte de sortie. »

 

« Monsieur le Ministre, aucune jeune femme n’a demandé à vous voir. Vous, nous vous avons vu, à la porte de votre bureau, vous effaçant comme pour laisser sortir quelqu’un, mais vous parliez tout seul… »

 

La jeune femme conserva son emploi.

La Chine demande aux catholiques d'étudier le socialisme

07/01/2025

La Chine demande aux catholiques d'étudier le socialisme

PEKIN ( LifeSiteNews ) Traduction Google — Le gouvernement communiste chinois a ordonné à tous les chrétiens et catholiques du pays d’étudier les réflexions du président Xi sur le « socialisme » et de permettre une « gouvernance rigoureuse de la religion ».

 

Dans une « Lettre de vœux de Noël » du 23 décembre envoyée aux « communautés catholiques et chrétiennes », l'Administration d'État pour les affaires religieuses a présenté le plan du gouvernement pour la religion en Chine tout au long de 2025.

 

Publiée par l'intermédiaire de l'église reconnue par l'État en Chine, la lettre de l' Association patriotique catholique chinoise (CCPA) a été simplement signée comme provenant du bureau des affaires religieuses. Le gouvernement a d'abord semblé satisfait de l'alignement de l'État et de la religion qui s'est produit au cours des 12 derniers mois :

Au cours de l'année écoulée, les communautés catholique et chrétienne ont pleinement mis en œuvre la théorie du Parti communiste sur le travail religieux dans la nouvelle ère, ont pleinement mis en œuvre la politique fondamentale du Parti sur le travail religieux, ont adhéré à la direction de la sinisation de la religion en Chine, ont adhéré au principe d'indépendance et d'autonomie, ont porté haut les drapeaux du patriotisme et du socialisme, ont célébré avec enthousiasme le 75e anniversaire de la fondation de la République populaire de Chine et ont mis en œuvre les « trois amours », les « cinq histoires » et les « trois amours ».

 

Grâce à l’accord encore secret entre la Chine et le Vatican – renouvelé une fois de plus en octobre pour six ans – le Vatican entretient désormais des relations beaucoup plus étroites avec les principaux prélats du CCPA, bien qu’ils dépendent des autorités communistes de Pékin et que l’État communiste applique une persécution stricte des religions.

 

L’une des principales démarcations entre l’Église d’État et l’Église « clandestine » restée fidèle à Rome a été la mise en œuvre par l’Église approuvée par l’État de la « sinisation », le processus d’assimilation et de contrôle par l’État du PCC.

 

Les évêques du PCC semblent désormais prêts à poursuivre ce processus sans entrave au cours de l’année prochaine, le gouvernement chinois leur ayant expressément ordonné de le faire. Dans le cadre de la lettre du bureau des affaires religieuses, une série d’ordres a été transmise, notamment l’exigence de « faire avancer systématiquement la sinisation des religions de notre pays, de cultiver et de pratiquer les valeurs fondamentales socialistes, de promouvoir la culture chinoise et de faire avancer la gouvernance globale et rigoureuse des religions ».

 

En outre, le gouvernement a demandé aux catholiques et aux chrétiens « d’étudier et de mettre en œuvre en profondeur la pensée du président chinois Xi Jinping sur le socialisme aux caractéristiques chinoises de la nouvelle ère, en particulier l’important exposé du secrétaire général Xi Jinping sur le travail religieux ».

 

Parmi les priorités pour 2025 figurait également la directive visant à « mettre pleinement en œuvre l’esprit du 20e Congrès national du PCC et des 2e et 3e sessions plénières du 20e Comité central du PCC, et à adhérer au principe d’indépendance et d’autonomie ».

« Nous nous efforcerons de contribuer à l’avancement global de la construction d’une nation forte et au renouveau national grâce à la modernisation à la chinoise », ajoute la lettre.

 

Le cardinal émérite de Hong Kong, Joseph Zen, et des experts de la Chine avertissent que la sinisation implique que « toutes les communautés religieuses soient dirigées par le Parti, contrôlées par le Parti et  soutiennent le Parti ».

 

« Tous les évêques qui refusent de rejoindre l’Association patriotique catholique sont assignés à résidence ou font disparaître par le PCC »,  a déclaré  l’an dernier à LifeSiteNews Steven Moser, expert de la Chine et président de l’Institut de recherche sur la population. « Bien que le Vatican ait déclaré il y a plusieurs années que l’accord sino-vatican n’oblige personne à rejoindre cette organisation schismatique, le refus de le faire entraîne persécution et punition. Et le Vatican reste les bras croisés et ne fait rien. »

 

Un rapport récent de Frances Hui, membre du Comité pour la liberté à Hong Kong, cite un prêtre de Hong Kong qui a averti que le dialogue croissant que le cardinal Stephen Chow de Hong Kong encourageait avec l'Église du PCC n'était pas un échange mais un « lavage de cerveau ». Une partie du processus de sinisation  consiste à « supprimer de manière proactive les informations sur les persécutions religieuses en Chine et à diluer son attention sur la défense des droits des fidèles en Chine », peut-on lire dans le rapport.

 

L'ordre donné par le gouvernement chinois à l'Église reconnue par l'État de mettre en œuvre les valeurs de l'État qui la soutient est certes remarquable, mais pas surprenant. Mais il s'agit là d'un nouveau rappel brutal de la nature du gouvernement communiste chinois avec lequel le Vatican poursuit ses relations.

 

En octobre, le tristement célèbre accord sino-Vatican a été renouvelé pour la troisième fois, cette fois pour quatre ans au lieu de deux.

 

 

L' accord, officiellement secret  , reconnaîtrait l'Église approuvée par l'État en Chine et permettrait au Parti communiste chinois (PCC) de nommer les évêques. Le pape François conserverait apparemment un droit de veto, même si dans la pratique c'est le PCC qui a le contrôle . Il autoriserait également la révocation d'évêques légitimes pour les remplacer par des évêques approuvés par le PCC.

 

Dans  une lettre adressée en 2018 aux catholiques chinois , le pape François a décrit cet accord comme la création d’un « nouveau chapitre de l’Église catholique en Chine ». S’exprimant dans l’avion papal en septembre, le pape François  a affirmé  sa satisfaction quant à la manière dont les relations se déroulent : « Oui, je suis satisfait des dialogues avec la Chine. Les résultats sont bons. Même pour la nomination des évêques, les choses avancent dans la bonne volonté. »

 

Cependant, le cardinal Joseph Zen a qualifié cet accord de « trahison incroyable », accusant en outre le Vatican de « trahir » les catholiques chinois.

L’accord a également entraîné une augmentation des  persécutions religieuses  depuis sa signature. L’encre de l’accord était à peine sèche en 2018 qu’AsiaNews, un site Internet qui documente régulièrement les enlèvements et les tortures de catholiques clandestins,  rapportait que  « les catholiques clandestins soupçonnent amèrement le Vatican de les avoir abandonnés ».

 

Des rapports successifs de la Commission exécutive du Congrès américain sur la Chine ont fait référence à une augmentation de la persécution des chrétiens comme conséquence directe de l’accord.

 

Cependant, en novembre, le cardinal Parolin, secrétaire d’État du Vatican, a déclaré à notre correspondant que le dialogue avec Pékin « progressait petit à petit. Le défi est le dialogue – comment dialoguer, mais nous progressons ».